falaises blanches
le tout puissant ♒ messages : 82
| Sujet: ♒ contexte Jeu 28 Fév - 7:50 | |
| © tumblrperfide albion fantôme à la mer À Douvres, qu’on le veuille ou non, on est tous une partie de ces falaises blanches. Que ce soit de sa couleur nacre ou des mauvaises herbes qui s’y accrochent, ou alors les vagues qui s’y cognent; on en fait partie, et puis c’est tout. Peut-être êtes-vous de ces coraux aux milles merveilles, perdus dans les eaux de la mer, inatteignables et semblant inexistants. Ou alors le vent caressant la paroi blanche de craie, libre et virevoltant comme très peu parviennent à le faire. Tel le vent, vous criez à la liberté de votre voix sifflante, et la falaise, grande, puissante, vous empêche d’avancer. Les yeux levés vers les cieux, peut-être, avec l’esprit rêveur, espérez-vous voir apparaître un oiseau qui vous emmènera bien loin d’ici. Sous les coups puissants des vagues déchaînées, reflet délicat et tanguant de la falaise, peut-être tombez-vous dès les premières attaques, rejoignant l’océan pour vous perdre dans le silence. Mais au final, vous n’êtes qu’un être parmi tant d’autres, qu’une minime partie de cette grande falaise infinie, de cette pureté un peu brisée, et avec votre âme déglinguée, ou alors votre esprit angélique, vous l’aidez à rester tel qu’elle est ; forte et vraie. Qu’importe les multiples différences qui caractérisent ces craies géantes visibles de la mer et des tourments, il y a toujours ce point minime, tout au-dessus, s’accrochant à la vie ou restant d’en sauter; vous. Ce petit point dégringolant. Ce petit point plein d’amour, ou alors amer de la vie, si détaché des vents qu’il ne demande qu’à être soufflé, tel la cendre.
Âmes égarées, sourires soufflés, regard éteint ou alors amoureux de la mer, vous êtes comme cette falaise; les pieds bien ancrés, vous observez les gens passés, et vous vivez. Peut-être avez-vous l’âme trop lourde pour respirer, ou alors si légère que vous pourriez vous envoler, mais cela ne change rien au fait que Douvres, c’est votre ville. Douvres, c’est chez vous. Et à jamais, pour toujours, vous serez une partie de cette falaise, si blanche et pourtant si sale à la fois ; si vous.
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