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 ted ♒ i’m over sleeping like a dog on the floor.

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B. Monroe Osborne
B. Monroe Osborne

VOYOU.
J'vais finir par te sauter au visage si tu t'approches trop ; comme ça a fait avec les autres. Mais tu sais pas d'quoi tu parles. J'ai essayé ça sert à rien on change pas, on change jamais. → Fauve.

ted ♒ i’m over sleeping like a dog on the floor. 1388163372-rian2
♒ messages : 135
♒ Age : 28


Feuille de personnage
♒ âge: vingt-et-un ans.
♒ profession : divers petits boulots.
♒ le choix du coeur: l'abruti tatoué.


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MessageSujet: ted ♒ i’m over sleeping like a dog on the floor.   ted ♒ i’m over sleeping like a dog on the floor. Icon_minitimeDim 11 Aoû - 17:45


i’m over sleeping like a dog on the floor.

T’es sorti en claquant la porte. Parce que tu savais très bien que ça allait le faire chier. Qu’il allait se ronger les ongles de ne pas savoir où tu étais. Ce que tu faisais. Avec qui tu agissais. Tu aimais ça. Ce plaisir illustré. Tu jubilais de le voir ainsi à tes pieds. Prêt à tout pour que tu puisses l’aimer comme il le fallait. Comme il se l’imaginait. Car là était surtout sa réalité. Ternie par l’obscurité extrême de vos pensées. Et la musique s’est mise à tambouriner à tes oreilles. Tu t’es avancé, lentement. Savourant l’intense moment. Paix. Voilà que tu pouvais enfin rejouer l’ado insouciant, éloigné de toute vérité. Et tu t’es même risqué à laisser venir quelques baisers des jolies dames sur tes lèvres ravagées. Sans pour autant chercher à retenir les peaux douces dans tes griffes acérées. Rien que l’odeur étrangère sur ta bouche le fera rager. Et tu salives à l’idée de l’admirer pleurer. Cassandre ne sait que pleurnicher. Putain d’enfant trop gâté. Et c’est sur cette idée que tu as quitté la boite, à une heure avancée. Simplement pour le faire chier. Pour l’emmerder le plus possible, tant que ton existence était encore d’actualité.

Ta main farfouille dans tes poches. Tu recherches activement tes clefs. Et à vrai dire, maintenant que tu es devant cette porte tu ne sais plus quoi penser. Tu ne vois comment entrer. Et peut-être que l’idée de le réveiller serait amusante. Mais passer pour un misérable est loin de t’enchanter. Tu as fait les poches de ta veste. Pas la moindre trace des morceaux métalliques. A croire que tu les avais oubliées. Ou perdues au détour de quelques mains furtives. Et tu grognes. Tu marmonnes déjà les insultes qui roulent au fond de ta gorge abîmée. Tu frissonnes. Peut-être devrais-tu faire demi-tour, et aller t’enticher d’une de ces blondasses écervelées. Probablement que tu pourrais. Si tu le voulais. Au lieu de ça, ton doigt a appuyé sur le numéro de Cassandre. Quitte à l’emmerder. Profiter un peu de l’emmerdement qui t’était offert, pour essayer de te venger de ta propre stupidité. Il n’a pas décroché. Tu as frappé à la porte. Tu as tambouriné. « Mais ouvre, espèce d’enfoiré ! » Tu gueules. Tu brailles comme si les choses allaient changer. Tu n’as pas envie de t’amuser. Et tu te sens prêt à lui exploser la figure pour avoir tenté de jouer. Rien que pour te défouler.

Tu as tambouriné, un peu plus fort. Peut-être qu’il dormait. Mais avec le raffut que tu menais, ça t’étonnait. Peut-être qu’il pleurait. Peut-être que, enragé, attristé par ton comportement des heures passées, il avait décidé de bouder. Peut-être que, comme toi, il avait fui ces lieux maudis. Mais tu en doutais. Et tu ne savais comment l’expliquer. « Eh, connard, tu vas m’ouvrir ou tu comptes me laisser crever ? » Tu t’es acharné sur la poignée verrouillée. Tel un demeuré. Et tu as encore braillé, aussi fort que tu le pouvais. Tu t’es arc-bouté sur le pan de bois. Enragé. Tu t’en fous de réveiller les autres. L’idée ne t’effleure même pas que tu puisses les déranger. Tout ce que tu veux, toi, c’est rentrer. Rentrer pour mieux gueuler. Et tu as envoyé ton pied valser, avant de pousser un long gémissement. Probablement qu’il jubile. Gamin puéril. « Cassandre, bordel ! » Et tu rugis. Comme si dans la rue déserte, il allait subitement débouler.

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MessageSujet: Re: ted ♒ i’m over sleeping like a dog on the floor.   ted ♒ i’m over sleeping like a dog on the floor. Icon_minitimeDim 11 Aoû - 20:24

Tu avais presque oublié comment était ton quartier. Tu quittes le centre-ville, après avoir observé les commerces qui survivent à la crise. Les rares, ceux qui tiennent le coup mais qui sans doute peinent parfois à finir le mois convenablement, espèrent que l'argent rentrera un peu plus dans les prochaines semaines, pour qu'au prochain bilan de la trésorerie, l'espoir demeure. La vie est dure mais il ne faut pas désespérer, pense le bonhomme que tu es, premier peureux, roi des incertains.
C'est une blague.
Le doute fait partie intégrante de ton quotidien. Mais cela doit changer. Tu as fait un travail monstrueux avec Dr. Door, il faut continuer, même si c'est sans elle. Tu ne pouvais espérer l'avoir avec toi plus longtemps.
Tu es grand, maintenant.
Tu es passé devant la fontaine, sans un arrêt. Les pubs, le Silver Screen où tu te payais quelques toiles quand l'envie te prenais, le théatre Roudhouse que ta mère appréciait peut être. L'hôtel, l'école où tu as passé quelques années : une cour de récré aux marelles, un préau parsemé de billes égarées. Sous les casiers, quelques boules de papiers, de copies mal notées. L'hôpital qui t'as vu naître, où ton père a apprit à te détester quand la mort a emporté ta mère. Le début de la fin.

Les mains dans les poches, tu penses que demain est un autre jour et que tu iras chercher un travail. Il faut bien. L'âge de jouer est derrière toi. Il n'existe plus le temps de l'inconscience et de l'argent de poche donné par papa. (plutôt volé dans la bourse spéciale impôt). Quand tu avais de la chance, qu'il soit trop ivre pour se souvenir le contenu exact. Tu pouvais piocher un ou deux billets, acheter quelques bonbons pour les partager avec Fel et sa sœur. Incognito. Mais tu étais peu fier, bien que pour un père violent, tu ne pouvais pas avoir de la compassion et un entier respect. Et puis, tu as prit un coup quand Fel a répondu à ton texto. Quelle discussion. A oublier pour l'instant et à revoir quand le jour sera levé. Mais c'est compréhensible. Le seul à blâmer dans l'histoire c'est toi Ted. Fel n'y est pour rien. Certes, ce n'est pas ta faute non plus si tu as été éloigné de Douvres, de tes amis mais tu n'as pas eu le courage de leur écrire. Tu es un pauvre idiot Teddy.

Dans la nuit, au loin – au bout de cette rue, une voix retentit. Un cri presque. Tu devines de la colère. Plus tu progresses, plus la voix devient claire. Un réverbère de dépasser. Deux. Trois, Quatre. La tronche éclairée, tu fronces les sourcils, arrives presque à hauteur de ton portillon à la peinture craquelée. Tu jettes un coup d’œil à ta baraque. Tu as du boulot demain. Tondre la pelouse, repeindre la clôture. Il faut dormir mais quand tu te rends compte que le vacarme se trouve juste à côté, que la bête féroce qui prend plaisir à hurler et fracasser sa porte d'entrée est ton voisin, tu retiens un soupire. Tu n'es pas prêt de rejoindre ton lit, ça non !
Quelle impression d'horreur. On dirait ton père en plus jeune. Aussi tendu, aussi sévère, bruyant, grossier, féroce... Vilain personnage. Tu frissonnes.
Tu ne diras rien mais tu observes déjà trop. Tu es presque sûr qu'il t'a grillé.
C'est raté Ted. Fais ta prière.
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B. Monroe Osborne
B. Monroe Osborne

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J'vais finir par te sauter au visage si tu t'approches trop ; comme ça a fait avec les autres. Mais tu sais pas d'quoi tu parles. J'ai essayé ça sert à rien on change pas, on change jamais. → Fauve.

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MessageSujet: Re: ted ♒ i’m over sleeping like a dog on the floor.   ted ♒ i’m over sleeping like a dog on the floor. Icon_minitimeLun 12 Aoû - 11:38


i’m over sleeping like a dog on the floor.

« Mais t’as fini ton caprice d’adolescente frustrée, oui ? » Tu sens la rage t’emporter plus loin qu’elle ne l’avait déjà fait. Alors peut-être que oui, il fait bien de ne pas ouvrir la porte. Peut-être qu’il a raison de ne pas ouvrir à la hyène déchainée qui sommeille en toi. Parfois, tu te demandes si, dans ta rage, tu ne risquais pas de ne pas parvenir à te contrôler. Parfois, tu as juste envie de le buter. Parfois, au fond de toi, tu sais qu’il n’a rien mérité. Mais il est pédé. Et tu t’en es entiché. Et mis bout à bout, c’est largement suffisant pour que tu te mettes à le détester. Et pour lui, tu n’étais pas encore prêt à ravaler ta fierté. Idées qui, soient dites en passant, semblaient vous dévorer. Mais comme toi, il devait se douter que rien n’allait changer. Pas tant qu’il subsisterait en toi les traces de ton enfance de gamin blindé. C’est pour dire à quel point on t’avait bien élevé.

« J’me casse, t’as entendu ?! J’vais crécher ailleurs, du con ! » T’as cogné contre le pan de bois, en gueulant. Comme s’il allait craquer. Peut-être, peut-être qu’il allait se précipiter sur la porte, et t’ouvrir. Te laisser libre cours pour le détruire. Et alors, son heure aura sonné. A milieu de tes gestes précipités. Il devait comprendre que tu ne supporterais pas qu’il s’amuse à jouer l’effronté. Et tu t’es détourné. Et tu l’as vu. L’autre, le nouveau. Le gamin brisé. A sa tête d’étonné, du moins. « Quoi ?! » Tu brailles. Il est peut-être pas moche, mais t’es trop énervé pour t’en soucier. « L’autre con m’a enfermé dehors, qu’est-ce que tu veux que je te dise ! » Il est là, ton amour pour lui. Et peut-être que ses larmes ne porteront jamais ses fruits. Tu regardes l’autre, un moment. Un court instant. Il a l’air toujours bloqué sur la poigné du portillon. Perdu dans la curiosité. Tu te souviens pas de lui. Tu te souviens pas non plus d’avoir vu la baraque d’à côté habitée. Peut-être que c’est à lui, maintenant. Peut-être qu’il vit ici. Il a la tronche d’un gosse presque au bord du gouffre. Si tu savais comment, probablement que tu l’y pousserais. Peut-être qu’il pourrait aller rejoindre Cassou pour chialer, qui sait. T’es entouré de pédales. C’est peut-être pas étonnant que tu vires de bord, au final. « T’arrêtes de me regarder comme ça, oui ? »

Et finalement, t’esquisses un sourire. Peut-être que tu pourrais essayer de l’amadouer. De te l’approprier, juste pour couvrir ta crise passée. Et Cassou serait probablement jaloux de ton nouveau jouet. Tu as descendu les marches du palier, avant de t’approcher. « Ça t’fait marrer ? » Ton putain de rictus pervers ne quitte pas tes lèvres. Tu tâtes le terrain. Simplement pour savoir comment tu vas te le faire. S’il va s’y faire. Tu n’as pas envie qu’il t’emmerde. Des morveux comme ça, c’est généralement tout l’un ou tout l’autre. C’est comme les pucelles effarouchées. Il y a celles qui ne disent mot, et celles qui, jusqu’au bout, te feront chier. Et sur le cas de celui-ci, tu sens que tu vas vite être fixé. Avec cette subtile rapidité. Et tu t’avances, les poings presque serrés. Prêt, en cas de nécessité, à le déloger.

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MessageSujet: Re: ted ♒ i’m over sleeping like a dog on the floor.   ted ♒ i’m over sleeping like a dog on the floor. Icon_minitimeLun 19 Aoû - 20:39

Le voisin parle dans la nuit. Sa voix s'élève, devient plus forte au fur et à mesure qu'il envoit quelques mots à cette porte. Effet à sens unique, personne ne lui répond. Ted n'arrive pas à décrocher, bien qu'il a l'impression que la meilleure chose à faire c'est de rebrousser chemin, de faire demi tour, refermer la porte d'entrée sur une allée de jardin en friche et de laisser la rue vide. Ni vu, ni connu. Ce qui le retient, c'est une impression de déjà vu. Un rattachement. Une ressemblance. Ted, c'est peut être dangereux. Tu t'en rends compte, dis ? Tu as l'impression que des éclairs traversent ses yeux, que seule l'énergie négative émane de lui. De son corps, s'évadent des ondes froides. Tu étais si absent que tu étais passé à côté. Oublier, zapper un prénom prononcé. Un que tu connaissais si bien. Douvres, il y avait bons nombres d'enfants chaque année. Tous avec des prénoms particuliers mais ravissants et uniques. Il n'y en avait pas deux les même. Ni pour elles, ni pour eux. Reviens en arrière, ouvres les oreilles. Ecoute, attention. Ton cœur rate un battement, tout à coup. Premièrement, car tu es conscient. Deuxièmement, car l'individu t’interpelle. Tu as manqué ta chance de partir. Tu as le droit de rejouer pour passer le prochain tour, pour peut être acheter une issue de secours. Sa voix est sèche, trop dure, trop ça, trop autre chose. S'il fait nuit, cela ne t'empêche pas pour deviner la rage qui brûle en lui – simplement en croisant ses pupilles. Tu voudrais te tromper. Tu espères que ce soit faux. Que ce ne soit pas le Cassandre de ton enfance auquel il parlait. Tu as soudain peur. A la fois pour toi mais surtout pour lui. Sur ton visage, il doit se lire des tas de sentiments. Ne cherches pas, tu es grillé, crevé, démasqué. Tu te pinces la lèvre pour réfléchir une première fois. Mais sa voix te ramènes une fois de plus à la réalité. Tu le soupçonnes en train de sourire. Cela te fait froid dans le dos. Tu pliques tout juste des yeux. Il a descendu quelques marches de son perron, franchit son propre portillon. Toi, tu as reculé d'un pas. Il s'approche dangereusement et son visage devient plus clair, ses traits plus nets. Tu croises désormais des sourcils. Si tu te marres ? S'il te fait rire ? Aucunement. Il t'effraie mais le dire te donnerait l'air d'une mauviette. Augmenterait en fait cette impression que tu donnes déjà. Tu te tiens droit, pour te donner plus de grandeur et tu gonfles ta poitrine pour avoir l'air plus rassuré...
- Absolument pas.
Ce n'est pas drôle d'être enfermer dehors, mais il pourrait le mériter ; non ? Tu gardes ça pour toi. Il s'avance encore le fourbe. Tu te pinces la lèvre encore.
- Il n'y a peut être personne. dis-tu pleins de sous entendus.
Tu tâtes le terrain, tu cherches à savoir à qui il parlait, à confirmer ce que tu pensais. Ce dont tu avais peur.
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B. Monroe Osborne
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MessageSujet: Re: ted ♒ i’m over sleeping like a dog on the floor.   ted ♒ i’m over sleeping like a dog on the floor. Icon_minitimeJeu 22 Aoû - 6:39


i’m over sleeping like a dog on the floor.

L’odeur de la peur. Et te voilà animal, alors que tu t’avances, lentement. Tu penses à l’abruti qui croit encore au prince charmant. Tu t’es entiché d’un agneau blanc. Tu ne devrais pas. Tu n’aurais jamais dû aller jusque-là. Mais tu l’as fait. Et s’il n’est plus temps de reculer, tu peux toujours le rayer. L’ôter de ta tête, à jamais. Tel que tu aimerais. L’enfant brisé semble grandir, se redresser. Il relève la tête, cherchant à faire disparaitre l’éclat merveilleux dans ses yeux. Trop tard. « Absolument pas. » Tu t’avances encore. Il semble moins effronté. Au fond, tu prends ça comme tu veux. Peut-être que l’absence de réponse t’aurait agacé. C’est à ta tête seule de décider. Et tes prunelles se perdent un instant sur ses lèvres pincées. « Il n'y a peut-être personne. » Tu t’es accordé un ricanement. Amusé par l’innocence qu’il pouvait avoir sur le moment.

« Tu sais, je pense qu’il est allongé sur le lit, à pleurer comme un enfant. Peut-être même qu’il avait fini par s’endormir, et que ma voix l’a réveillé. Mais tu vois, il n’est pas venu m’ouvrir. Tout ça parce que Monsieur veut jouer. Il veut faire semblant d’être absent. Il veut être jaloux. Il est malade d’imager. Vert de rage de ne pas savoir où je suis allé traîner. Il cherche à me faire croire qu’il me déteste, et que cette fois, il me fout enfin à la porte. Mais ça n’arrivera pas. Et tu sais pourquoi ? Parce qu’il est trop amoureux de moi. » Ta voix s’est achevée dans un souffle. Tu t’étais encore approché. Tu t’étais légèrement penché. Tout lui déballer ainsi ne t’avait même pas effrayé. Peut-être que quelque part, tu étais dégouté. Dégouté que tout ceci soit arrivé. « Alors, tu y crois vraiment ? Tu penses vraiment que Cassie est parti, qu’il n’est plus ici ? Tu crois qu’il a filé en boite de nuit, avec sa tronche décrépie.. ? Avec ses yeux rouges brillants, larmoyant ? Je ne pense pas, nan. » Tu chuchotes avec le sourire. Rictus malsain. Tu domines ton amant, et tu le sais très bien. Lui aussi, d’ailleurs. Bien qu’il tente de se convaincre que cette chose n’a jamais existé. Il aimerait que tu lui murmures que tu l’aimes, et pas pour faire semblant. Pas pour avoir un logement. Et tu l’entretiens un peu, l’enfant. Tu lui chantes ce qu’il veut, de temps en temps. Son innocence le rend encore un peu plus amusant.

« Puis t’es qui, d’abord ? » Tu questionnes, plus ou moins calmement. Tu t’es redressé, sous la lumière filtrée. « J’me souviens pas t’avoir vu dans l’coin. Tu vis ici, ou c’est juste devenu un repère de drogués désespérés ? » Pointe d’ironie. Tu souris. Peut-être que tu aimerais le voir s’énerver. S’affirmer. Tu ignores encore si tu as de la rage à évacuer. De la haine dans tes idées. Probablement. La manière dont il pourrait réagir, pourtant, te semble encore voilée. Tu devrais trouver une bonne raison pour t’énerver. Et sur le moment, tu ne saurais la nommer. Tu te contentes de provoquer. Cherchant jusqu’où pourrait aller le famélique désespéré. Comme si son avenir pouvait t’importer. Dans le fond, tu n’es qu’à la recherche d’une maison.

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MessageSujet: Re: ted ♒ i’m over sleeping like a dog on the floor.   ted ♒ i’m over sleeping like a dog on the floor. Icon_minitime

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