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 amour lassé, amour délaissé (elsie)

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Felipe Sabouraud
Felipe Sabouraud

TU PRENDS MON ÂME.

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MessageSujet: amour lassé, amour délaissé (elsie)   amour lassé, amour délaissé (elsie) Icon_minitimeLun 1 Juil - 22:41


Ce soir, tu es bien habillé ; tu t'es un peu forcé, pour tout dire. Prunelles ternies par le soleil, tes yeux vagabondent au travers de la pièce ; les gens dansent, et vêtus de leur précieux uniforme, les soldats portent des fleurs à leurs bras. D'ici quelques semaines, certains partiront pour la mer. Tu grimaces, amer ; tu ne comprends tout bonnement pas comment on peut sacrifier sa vie ainsi pour une quelconque patrie. Mais bon, d'un côté, c'est une image. Une image qui se dessine et qui prend place ; un symbole un peu con pour une nation, un espoir finement dessiné pour rester au travers des événements passés. T'es qui pour les juger ? Le dernier des salauds, certainement. C'est pour que ça tu finis par baisser les yeux, comme tu le fais depuis le début de la soirée; tes potes ont beau être là, t'es le dernier à balancer une plaisanterie, et puis à rire des idiots de la place. T'en as pas le moral, en fait, ce soir. Parce qu'ils sont tous là, tous beaux, tous en uniformes prêts à affronter leur destin, et ça te fout les boules. T'arrives pas à les regarder dans les yeux. T'es adossé contre le mur, comme ça, derrière une table, caché par les ballons qui s'y pendent à l'envers. Tu sais pas où se trouve Elsie ; en fait, tu t'en fiches pas mal. C'est le vide total dans tes pensées, parce que tu sais ; tu sais que si tu t'mets à penser, les choses vont dégénérer, et tu vas le regretter. Et tu vas peut-être crier, et frapper encore.

Tu secoues la tête, la lève, au final. Devant toi, tu vois la foule. Tes yeux se perdent au travers des robes des demoiselles, et tu souris doucement, observant. Tu les trouves jolies ; c'est vrai, réellement vrai. Tu peux voir Elsie, juste là, effacée au travers des gens, qui se fraie un chemin autour d'eux. Tu comprends pas, quelque part, pourquoi tu sens pas une boule se former, au creux de ton ventre. Parce qu'elle est merveilleuse, Elsie. Merveilleusement belle, oui. Tu clignes des yeux, plusieurs fois, comme si la chose pouvait t'aider à la trouver encore plus belle, comme si tu pouvais avoir une subite envie d'elle. La chose ne vient pas, bien évidemment. Tu n'y portes pas attention. Elle viendra quand il le faudra. Alors, tu la prends dans tes bras, et tu poses un baiser au travers de ses cheveux délaissés, juste là, près de sa clavicule. Derrière, tes copains se marrent un peu, vous disent de prendre une chambre. Ça te fait du bien, ces paroles un peu connes. Tu ris avec eux, te tourne et rigole comme tous les autres, sans porter attention au regard d'Elsie. Tu le vois à peine, en fait, et tu te tourne vers elle avec un grand sourire un peu con. Un sourire que même toi, tu y crois pas. Un sourire qui te donne envie de gerber, mais que t'es obligé de supporter. Qu'importe, tant qu'il semble vrai. Tu laisses glisser tes doigts jusqu'à son fessier, comme l'enculé que t'es, et puis tu fais un clin d'oeil à tes amis, avant de partir en sa compagnie. Tes amis ricanent, sifflent, crient des saloperies. Tu fais le con un peu fier, prêt à tirer son coup. T'as pas besoin de mater Elsie pour savoir qu'elle roule des yeux et qu'elle est répugnée. T'es qu'un enfoiré, après tout, Fel. Tu fais semblant d'être c'que t'es pas. Mais ça, même toi, tu le devines pas encore. Alors tu ricanes, un sourire au coin sur le bord des lèvres, et tu t'éloignes, la belle à ton bras.

Tu sors aussitôt une cigarette, lorsque tu traverses la porte pour te rendre à l'extérieur. Elsie t'observe du coin de l'oeil, tu lui fais un sourire, une grimace plutôt, et t'allume ta clope. Tu détournes le regard, peut-être pour regarder vers la mer, là où s'est perdu ton père, mais surtout pour ne pas affronter ses reproches. Tu les entends déjà dans tes oreilles, ses blablas infinis qui te prennent la tête ; normal après tout, c'est la même petite voix qui murmure en toi à longueur de temps, et qui crie, lorsque t'es en compagnie de Gabin. Tu claques ta langue contre ton palais, alors que tu laisses pendre ta cigarette à tes doigts, et tu fermes les yeux, un peu. T'oublies rapidement, pour de nouveau les ouvrir. Doucement, tu te retournes vers elle, un léger sourire au coin des lèvres. Tu remarques à peine un des diplômés qui passe derrière, bien habillé dans son uniforme, malgré le fait qu'il attire ton regard. Tu observes Elsie, au travers du noir. « tu dors chez moi, ce soir ? » Tu devrais savoir que c'est stupide, dire ça comme ça. Tu es idiot, pourtant. Tu oses croire que tu le penses, que tu désires l'avoir entre tes draps, entre tes bras, pour cette nuit, et pour toutes celles à venir. La cigarette au bout des doigts, tu t'avances vers elle. D'autres gens sortent, tes prunelles les observent, reviennent vers elle. Tu poses un baiser fumé, léger sur ses lèvres, avant de t'adosser contre le mur. Le bâton de mort se colle de nouveau à ta bouche, chassant son goût exquis; ça ne te fait aucun soucis. Tu t'en fiches, en fait.
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Elsie Lattimer
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MessageSujet: Re: amour lassé, amour délaissé (elsie)   amour lassé, amour délaissé (elsie) Icon_minitimeJeu 4 Juil - 11:08

Il y avait un certain paradoxe dans ce qui se déroulait dans ma tête. J'avais toujours détesté l'armée, cette idée de partir se noyer volontairement, affronter la mort de face et pouvoir s'en vanter. Avoir le droit de tuer et être admiré pour ça. L'armée était trop synonyme de mort, pour moi. Quand j'étais plus jeune, je m'étais demandée si Silas irait jusqu'à s'engager pour nous fuir, pour être sûr de partir loin, se sentir utile, enfin ; et ne plus jamais revenir. Laisser sa vie pour quelque chose qu'on aura considéré comme noble alors qu'au final, ça n'aurait été qu'une fuite folle qui a mal fini. Il l'a jamais fait. Et j'en suis soulagée. Vraiment, je déteste l'armée.
mais les défilés... C'est différent. Je crois que je suis fascinée par leur synchronisation, cet ordre qui règne, le fait que chacun s'écoute respirer pour faire des mouvements coordonnés. L'ordre, ouais. La discipline. Tout paraît simple, droit, logique ; chacun sait quelle direction il doit prendre. Est-ce que c'est comme ça que je suis censée élevée les petits ? A la maison, c'est le bordel, même si j'ai l'impression de passer ma vie a ranger, à essayer d'arranger. On peut y trouver un côté douillet, j'y vois surtout la peur du vide. Mais j'aimerais bien qu'à l'intérieur de moi, tout soit bien rangé et ordonné comme ça.
J'ai mis une robe, pour faire bonne figure. J'aurais bien dit que c'est ma plus belle robe, mais j'en ai pas beaucoup, et je les ai achetées selon leur prix, par forcément leur allure, alors je peux pas dire. Qu'est-ce que j'en ai à faire, au fond. J'ai hésité à emmener Finnick ici. C'était à double tranchant : soit il aurait été fasciné, comme moi, par l'ordre ; soit par leurs armes, et ça aurait été plus gênant. Alors j'ai rien fait, j'ai juste dit où j'allais.
Deux bras qui m'enserrent et des lèvres dans mon cou me sortent de mes pensées. Felipe. Je souris, d'abord, ça fait toujours du bien de se sentir entourée, aimée, même si c'est pour de faux. Et puis ça pourrait presque correspondre à un geste amical. Mais lorsque j'entends les rires des "amis" de Fel derrière, je déchante vite. Je m'en formalise pas, non plus, après tout il est comme ça, Fel, je le sais, ça l'empêche pas d'être mon ami, même si des fois il agit comme un con. Il continue à s'amuser, ça en devient lourd ; mais en public je reste la Elsie effacée, bien à sa place ; ça me gêne, évidemment, qu'il me mette en avant comme ça, mais je sais que quelque part, il en a besoin. Même si à cet instant, j'ai envie de crier à ses stupides potes que jamais il me touchera, que jamais l'un d'entre eux ne m'aura, non plus. C'est mesquin, et heureusement pour lui, je ne dis rien, mais y'a vraiment des fois ou j'ai envie d'hurler au monde entier que Felipe n'aimera pas les filles, juste parce qu'il est incapable de le faire lui même. Je m'excuserais en lui disant qu'il se prend la tête pour rien, qu'il se créé des soucis inutiles en plus, et qu'il en pas besoin, que de toutes façons, personne n'en a rien à faire, que ça l'aidera à être plus heureux. Mais au final, je suis pas sûre que ça soit la vérité, et puis c'est pas mon rôle, à moi ; j'ai d'autres gamins à guider, alors je dis rien. Fel, je serais là pour lui, je le soutiendrais, mais ça, c'est son combat, même si ça m'inclut directement, là.
Je le suis sans rien dire, les dents serrées ; et je ne souffle vraiment qu'une fois à côté de la route, où il s'empresse de fumer une cigarette. Pendant un temps, je me suis demandée si ça aussi, c'était pour son image, et puis je me suis rendue compte que je m'en fichais, c'est pas ça qui allait le changer, non plus. J'attends qu'il dise le premier mot, c'est pas que je fasse la tête, mais il a commencé, autant en finir. Je l'observe du coin de l'oeil, un petit sourire désabusé aux lèvres.
 « tu dors chez moi, ce soir ? » Je le regarde, les yeux un peu écarquillés. Il faut croire qu'il s'est vraiment monté la tête. Il m'embrasse, légèrement, comme on s'embrasse tout le temps ; on est loin des patins d'adolescents pleins d'hormones, de toutes façons j'ai horreur de ça, peut-être plus que lui. Je sais pas, j'ai pas la tête à ça, c'est tout. Je m'en fiche de jouer au faux couple, ça m'arrange, peut-être plus que lui, je me pose pas de questions pour rien. Je le fixe un instant, avant de répondre, peut-être plus sèchement que je l'aurais voulu ; mais c'est la Elsie de la maison qui lui répond, celle qui sera concernée par "ce soir". « Tu veux dire après avoir couché Ora, Finnick et vérifié les devoirs de tout le monde ? »   Je sais que j'ai pas à materner Felipe, et ça me fait du bien, surtout depuis que Saga est à la maison et que je me sens responsable de lui aussi. J'hausse les épaules, tout en le regardant, sachant que ce qu'il me proposait correspond plus à ce qu'il a promis à ses potes.  « Bah... si tu veux, pourquoi, t'as envie de jouer au scrabble ? »   Bon, peut-être qu'au final, je lui en veux un peu, pour sa démonstration gratuite de tout à l'heure, mais tant pis. Je lui souris quand même, pour en montrer que c'est pas dis méchamment, enfin, pas totalement.
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Felipe Sabouraud
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MessageSujet: Re: amour lassé, amour délaissé (elsie)   amour lassé, amour délaissé (elsie) Icon_minitimeVen 5 Juil - 15:37



Tes yeux sont là, bien ancrés sur cette fumée évadée, cette fumée mal-aimée. Elle ne fait que te bouffer, elle ne fait que te posséder, ses tendres doigts entourés, si finement tressés tout autour de ton coeur. Tu la détestes ; tu la méprises, même. Et pourtant, elle se colle de nouveau à tes lèvres, cette cigarette, et la fumée caresse tes narines, s'y glisse et anime tes sens. Tu fermes les yeux, une seconde ; tes nerfs se calment, s'agitent en même temps, pourtant. Tu ne comprends pas ; tu l'ignores, en fait, ou du moins tu essaie, tout bonnement. Mais la vérité, elle fait presque pitié ; tu n'aimes pas la cigarette. Tu n'as jamais aimé cela, en fait, mais l'odeur... l'odeur. Elle a pris possession de toi, pour être coller à la peau, aux vêtements de Gabin si souvent. Mais ça, tu ne le sais pas. Tu le nie avant même d'avoir aborder le sujet, avant même d'y penser le moindre instant ; tu fume, tout bonnement, pour calmer tes nerfs. Pour sentir un certain confort, pour ne pas chercher des yeux quelque chose qui n'existe pas. Alors tu es là ; tu es tout juste là, les bras contre le mur froid, Elsie juste devant toi. Tu l'observes sagement, la cigarette au bout des doigts, l'odeur douce et forte toute autour de toi, et la cendre qui s'en va. Tu ne sais pas, non. Tu restes tout juste là, comme ça, sans foi ni loi. Juste Elsie et toi. Et tu lui souris, sagement, presque obscènement, après lui avoir fait une demande bien alléchante ; c'est ce que tu ose croire, tout du moins, de son côté ainsi que tu tiens. Mais tu ne l'as pas encore touché. Tu ne l'as pas encore caressé. Tu as vu ses seins, une fois, par accident plutôt que par désir, et tu n'as rien ressenti ; rien ressenti, à l'exception d'une certaine gêne, et d'une rage silencieuse, là, au fond de tes tripes. Tu as crié sur Gabin, ce soir là, sans savoir pourquoi. Tu as même voulu le frapper, mais tu n'y es pas arrivé ; comment aurais-tu pu, après tout ?

Tu fronces des sourcils, à avoir les yeux dans le vague. Tu as cette impression qu'ils sont perdus, et que tu n'as plus aucun contrôle sur eux, mais la voix d'Elsie te fait tiquer, te fait sursauter. Tu lèves les yeux vers elle, pour l'observer, pour l'admirer, pour l'aimer aussi, peut-être, si tu parviens à y arriver. Sa voix claque, contre ta joue ; une gifle aurait fait moins mal. « Tu veux dire après avoir couché Ora, Finnick et vérifié les devoirs de tout le monde ? »  Tu y portes aucune attention, pourtant. Elle t'énerve, en fait, à parler ainsi ; t'as les tripes qui se crispent, les nerfs qui se tendent. T'as pas envie d'entendre parler de responsabilité, de devoir, et de toutes ces galères. Tu as juste envie de fermer les yeux, et de jeter tout cela à la mer. De lui enlever son poids, un peu, comme elle enlève le tien, peut-être. Tu ne sais pas, en fait ; tu ne sais pas grand chose, pauvre petit crétin. Alors, tu te contente d'hausser des sourcils, des épaules, franchement agacé. Tu te contentes de claquer ta langue dans ton palais, de lever les yeux, la clope au bec. Un grognement s'évade de tes lèvres, et tu observes les gens qui passent derrière elle, quand elle prend de nouveau la parole. Il observe les idiotes en robe, leurs cuisses franchies par le vent, sans lui accorder la moindre attention. Le parfait petit salopard; c'est toi, peut-être, au final, tout ça. Peut-être que, quelque part, tu ne joue pas.

Peu importe.
Jeu ou pas, tu n'en restes pas moins insupportable, dans un pareil cas.

Ton pied bute contre le sol, alors que ta cigarette s'y échoue lamentablement. Tu l'écrases d'un geste sans pitié, alors qu'Elsie parle. Tu fais l'enfant bondeur, le petit sans sa gaterie. Tu fais ce que tu sais si bien faire ; l'idiot. « Bah... si tu veux, pourquoi, t'as envie de jouer au scrabble ? » Tu grimaces; elle t'agace, avec sa remarque saillante, et tu as bien envie de lui faire comprendre. Tu la dévisages en silence, retenant une envie de prendre une nouvelle cigarette, mais au final, tu te contente de passer une main au travers de ta crinière, et de détourner les yeux, un air franchement découragé sur les traits. « C'est bon j'ai compris ; tu peux pas. » Elle t'agace ; à longueur de temps, elle ne cesse de te montrer ce que tu es, que vous n'êtes pas amant, encore moins amoureux. Mais te laisser faire ? Lui laisser avoir le dernier mot ? Non, tu ne peux pas. Parce que ça serait lui donner raison, et elle est bien loin d'avoir raison. « T'as tes règles, j'imagine ? » que tu lui lances, un sourire amusé sur le coin de tes lèvres. Tu la dévisages de la tête aux pieds, comme un idiot le ferait. « Dommage. » que tu conclus la chose, avant de te détacher du mur. Elle va certainement être en colère contre toi, mais tu as besoin de ces mots, tout comme tu as besoin d'y penser. C'est comme ça ; tu es ainsi, tout bonnement.
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Elsie Lattimer
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MessageSujet: Re: amour lassé, amour délaissé (elsie)   amour lassé, amour délaissé (elsie) Icon_minitimeSam 6 Juil - 9:23

Je comprends pas pourquoi Fel m'a demandé ça. Je l'observe, tandis qu'il s'agite légèrement en gestes un peu brusques, tandis qu'il bouillonne intérieurement. Il pue la clope et la trouille, et pourtant quelque part, c'est une odeur rassurante, un peu douce, comme un parfum d'ailleurs. Peut-être que c'est pour ça, qu'il m'a posé cette question, parce qu'il a envie d'ailleurs, de voir un peu autre chose, pour changer. S'en aller se noyer en mer, bien en ordre, comme ces soldats. Ou rêver un peu d'être quelqu'un d'autre. Moi aussi, j'aimerais me défaire un peu, de temps en temps, de ma réalité, de mes obligations, de mes vérités, mais j'ai jamais osé. De quoi j'ai peur ? De me rendre compte que les petits, comme le reste du monde, n'ont pas besoin de moi ? Qu'au contraire, je suis trop importante pour eux et que si je partais définitivement, noyée en mer ou qu'importe, personne ne s'en relèvera ? Que la Terre tourne quand même sans moi ? Qui sait, j'ai même pas envie de me poser la question. Mais j'arrive pas à lâcher prise, j'ai pas l'habitude, faut croire, de me laisser aller.
Je vois bien que ma première réponse l'énerve, pourtant c'est pas la plus mauvaise. Il dit rien, l'idiot. Il croit peut-être que moi aussi, pour un instant, je vais lâcher prise et sauter à pieds joints dans son jeu de gamins. Ouais, ça m'irait surement bien de glousser pour un rien, de me dandiner un peu sur place et faire la belle pour se faire désirer ; faire semblant d'être offusquée lorsqu'il fait croire à ses gentils petits copains qu'il va tirer son coup, et prétendre tout de même que c'est le prince charmant qui me serait totalement soumis. Mais non. J'ai jamais été l'adolescente standard, la faute à la mère qu'a jamais été exemplaire. Je fais partie des gens qui ont grandi trop vite et qui n'ont pas envie de l'assumer tout le temps. C'est ça qui était bien avec Felipe. Je jouais déjà trop à la maman chez moi pour jouer encore au papa et à la maman avec les autres. Parce que c'est la vie, ma réalité, pas un jeu de gosse attendrissant.
Fel le sait, j'imagine, mais ça lui plaît de l'ignorer. Plus il grandit, plus j'ai l'impression que ça semble facile, pour lui, de faire semblant. Il joue le rôle de quelqu'un d'autre, un petit macho qui aime se faire remarquer ; peut-être que c'est en se montrant qu'il trouve le moyen le plus efficace de cacher qui il est. DU moins, j'imagine. J'en ai assez des gens qui changent comme ça, du jour au lendemain et qu'on reconnaît plus, j'ai pas envie que ça fasse la même chose pour lui. Fel, c'est presque mon voisin, c'est mon ami, mon petit-ami, même si on sait pas trop pourquoi ni l'un ni l'autre. Je le connaît trop bien pour qu'il puisse changer sans que je m'en aperçoives. Tout ce qu'il est, il l'a toujours été. C'est juste que, à un moment ou un autre, ça ressort plus que ça devrait, malgré lui.
« C'est bon j'ai compris ; tu peux pas. » Je fronce les sourcils et réfléchis un instant à ses mots. Il est toujours là, à s'agiter bizarrement, un peu bougon. Sauf qu'il a dit "peux" et pas "veux". Je sais pas, si c'est une question de pouvoir ou non. Je veux dire, Fel, c'est mon ami, c'est bizarre de coucher avec ses amis ; mais dès l'instant ou on fait semblant de sortir ensemble, ça devient quoi ? J'ai jamais couru après les relations charnelles, ça m'intéressait quand j'étais encore en pleine adolescence, il y a trois-quatre ans, mais faut croire qu'à cet âge on est trop jeune et pas expérimenté, ça a jamais été comme tout le monde le vante, juste un peu gênant, un peu bizarre, mais pas si mal. Après, ça m'est totalement sorti de la tête. Je me dis que j'ai pas le temps pour ça, en fait je ne sais pas ce qu'il en est vraiment. Peut-être que Fel à ses "besoins", comme disent les machos qui lui font office d'amis, mais pas moi. Alors ouais, peut-être que je peux pas. « T'as tes règles, j'imagine ? » Je souris d'abord, avant de retenir un éclat de rire, quand je me rends compte qu'il est sérieux. Je regarde discrètement autour de moi. Y'a personne d'autre que nous ; il essaie d'impressionner personne, de défendre son honneur juste pour lui-même. Je me demande un instant si il a rencontré quelqu'un, un mec qui lui plairait, et comme il n'en parle jamais et qu'il semble se plaire dans son rôle d'amant de fille, il a envie de se prouver quelque chose, à lui-même. Je me méprend sur son sourire, il semblait en rire alors qu'il me dévisage comme le font parfois certains de ses amis, comme un vulgaire bout de viande. Son "dommage" sonne assez durement, pourtant avec son expression de gamin boudeur, il me fait trop penser à Finn pour que je lui en veuille. Je ris légèrement, je devrais pas, surement. il est déjà énervé, pas la peine d'en rajouter.
« Non, c'était la semaine dernière, mais je doute que ça t'intéresse. » Je m'approche de lui, un sourire taquin aux lèvres. eut-être que je devrais m'énerver, être méchante pour lui faire réaliser que ce genre de truc ne marchera jamais entre nous, mais je sais pas... On est sortis ensemble d'un accord tacite, sauf qu'on a pas souvent pensé la même chose, alors on doit chacun avoir notre contrat de notre côté, et pas moyen de savoir s'il est respecté.
Je glisse une main dans ses cheveux déjà désordonnés et pose un baiser sur sa joue ; je me moque un peu de lui, mais sans vraiment savoir pourquoi, j'ai comme le besoin de devoir le rassurer, alors que Fel doit bien s'en foutre, de ma pitié, et ne la veut surtout pas à tous les coups.
« C'est bon, je viendrais te bercer si tu veux, mon amour. Tu me raconteras pourquoi tu fais le pitre et qu'après tu t'énerves... » C'est peut-être pas le meilleur moyen de le calmer, mais ça me fait rire. Un peu. Et puis, quelque part, j'ai vraiment envie de l'aider, mais comme il me parle pas et semble pas d'humeur clémente, je vois pas comment je peux faire.
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MessageSujet: Re: amour lassé, amour délaissé (elsie)   amour lassé, amour délaissé (elsie) Icon_minitimeVen 12 Juil - 21:02


Il t'énerve, là, maintenant, son rire. Elsie rit de tes phrases, de tes mots, de la situation. Pourquoi, toi, idiot que tu es, tu as l'impression qu'elle se contente de rire de toi. De ce qu'elle croit être un petit jeu, comme si tu n'étais pas ainsi, et que tu faisais semblant. Mais c'est toi, ça. C'est toi, complètement toi. Voilà ce que tu te dis, les sourcils froncés, alors qu'elle rit, encore, toujours, et tu sens une crispation puissante, au creux de ton ventre, comme si elle était en train d'y mettre des coups de pied, comme si elle était en train de te piétiner. Mais tu ne le démontres pas, non ; tu restes là, comme ça, les sourcils froncés, la cigarette toujours collée au bec. Tu donnes un coup, là, léger, au travers de la poussière, en tournant sur toi même, bien silencieux soudain. Tu écoutes le son de son rire, la destruction qu'il fait, presque inconsciemment, au fond de toi, et tu te retiens de lui dire de se taire, et puis de lui cracher une haine. Parce que tu aimes Elsie ; tu l'aimes de tout son coeur, cette petite, et tu sais, peut-être, au fond de toi, qu'elle a raison, et que tu as tord. Tu le sais peut-être, oui, mais jamais, oh non jamais tu ne l’avoueras. Alors tu restes là, comme ça, la cigarette presque morte, au bout de tes lèvres, avant de la laisser s'écraser contre la terre. Tu l'observes, là, doucement, ce cadavre fumant que tu viens à écraser un peu comme l'on t'écraserais, sans aucune pitié, si on venait à savoir. Tu détournes les prunelles, Felipe, incapable de soutenir une vue aussi banale ; ça te fait presque mal aux tripes.

Face à toi, la belle se glisse, s'approche. Son rire est mort, mais son sourire est toujours là, pendu à ses lèvres. Tu as cette impression, quelque part, se profond malaise qu'elle sait tout, absolument tout de toi, et qu'elle connait les moindres recoins de ton âme, même ceux que tu ne te connais pas. Elsie te fait peur, lorsqu'elle t'observe comme ça. Parce que tu ne comprends pas, et que tu ne cherches pas à comprendre, mais il y a tout de même une multitude de questions, là, qui se fraie un chemin et qui ne cesse de frapper à ta porte. Le bruit te donne mal à la tête, et tu ne parviens pas à l'ignorer. Tu la déteste, Elsie, parfois, pour te connaître aussi bien. Tu la détestes autant que tu l'aimes, certainement, pour tout ce qu'elle représente ; bien plus que tu sembles bien le croire.

Au final, tu soupires, lorsqu'elle parle. « Non, c'était la semaine dernière, mais je doute que ça t'intéresse. » Tu pourrais presque en rire. En fait, tu rirais certainement, si tu n'avais pas tant de poids, sur tes maigres épaules. Là maintenant, pourtant, tu ne sens qu'un poids de plus, qu'une blague qui ne passe pas, au travers de ta gorge, et tu l'observes, les yeux petits et noirs, pour le lui montrer. Tu te détestes, pour l'observer ainsi, pour lui faire endurer tes tourments, sans ouvrir la bouche et lui en faire part. Elle essaie de deviner d'elle-même, la pauvre, et de faire son possible, et toi, idiot que tu es, tu ne fais que lui en vouloir encore plus, toujours plus. Tu te calmes doucement, pourtant, lorsque ses doigts se fraient un chemin au travers de ta crinière. Tes yeux quémandent à se fermer, mais tu ne leur donne pas l'autorisation, alors tu restes là, l'envie vague d'apaisement aux tripes, en l'observant. Tu l'observes, alors qu'elle dépose un maigre baiser sur ta joue, portant tout son amour. Ça te fait un bien fou, au fond de tes tripes. Tu souris, un peu, à peine, pour le lui dévoiler. Sa voix, douce, caresse ta peau chastement. Toujours, éternellement chaste. « C'est bon, je viendrais te bercer si tu veux, mon amour. Tu me raconteras pourquoi tu fais le pitre et qu'après tu t'énerves... » Tu es idiot, tu es bien idiot. La pensée est belle, derrière la blague, derrière les ricanements cachés là, mais tu prends que la blague, que les rires et l'attaque qui n'existe pas. Tu vois rouge, alors que ce n'est qu'une caresse, contre ta peau. Et tu fronces des sourcils, encore, toujours. Tu fronces des sourcils, malhabile, sournois. Tu as une douleur à l'âme, et c'est contre ses traits que tu l'étales. « Tu t'fous moi, ouais. » Ton mouvement est brusque, beaucoup trop brusque, lorsque tu t'écartes d'elle, lorsque tu t'en vas de quelque pas.Tu marches un peu, pour calmer la tension, en creux de ton âme. Tu te mets encore plus en colère, au fond de toi, parce que tu es en rage, contre ta propre bêtise. Parce que tu es une bêtise, tout bonnement. La pire des conneries.

Tes yeux s'lèvent haut, là, vers les cieux. Tu observes les étoiles, celles qui sont là, sans mouvement, veillant sur ton air. Tes mains passent dans tes cheveux, et tu les agrippes fortement. Tu tires du bout de tes doigts, pour calmer la douleur, la rage qui crie, au fond de tes tripes. Tu te détestes, encore une fois, pour avoir une tempête constante, en ton sein. Pour être ce guerrier qui ne bouge pas, entre les deux foules, alors que le silence est en place, avant le signal d'attaque. Tu attends, ne choisissant aucun camp. Tu attends, là, au milieu de ta propre bataille intérieure.

T'ouvres les yeux, un peu, à peine, pour observer Elsie, et ses traits vrais. Tu l'observes, cette petite déesse, cette baume à ton coeur. Regard triste, te voilà ; il se peint sagement sur tes traits, alors qu'une pluie, légère, passagère, prend place dans les rangs, dans les près, dans tes bras. Tu es mouillé, un peu, à peine, mais peu importe. Tes doigts se délaissent de tes cheveux, glissent le long de ton corps, au bout de tes bras. Tu te sens lourd, tout d'un coup. « Désolé. » C'est un murmure à peine audible, armé de sincérité. Tu as le regard voilé, l'esprit un peu à découvert. Il fait noir, maintenant ; elle ne voit peut-être pas, à quel point tu te sens mal, là, juste là. Tu es juste las, pour une seconde, une brève seconde, le temps de remettre le masque en plus. Tu souris faiblement. « J'ai juste besoin de toi, tu sais, pour me réchauffer. » C'est dit sur un ton presque coquin, presque malin, mais elle doit le sentir, elle, à la différence des autres, la tendresse, la détresse, au sein de tes mots. Tu as besoin de sa compagnie, éternellement, toujours, pour oublier un peu, et ne plus être tourmenter.
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Elsie Lattimer
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MessageSujet: Re: amour lassé, amour délaissé (elsie)   amour lassé, amour délaissé (elsie) Icon_minitimeMar 16 Juil - 18:20

«  Tu t'fous moi, ouais.  »   Je l'observe, silencieuse, soudainement. Fel est vraiment énervé, c'est pas le moment de le taquiner. Je me dis qu'il a du croiser le regard d'un militaire, que ça l'a troublé et le tourmente encore ; je me dis que sa sœur a eu un quelconque problème, à moins que ce ne soit sa mère. Ou même, qu'il avait quelque chose à prouver à l'un de ses potes, tout à l'heure, et qu'il n'en tire même pas de satisfaction quand il joue à ce jeu là avec moi, et que les autres pensent que c'est la réalité. J'ai eu peur, en l'espace d'un instant, qu'il veuille vraiment qu'on aille plus loin que les apparences, tous les deux. Peur pour lui, plus que pour moi, qui sait. J'ai pas envie, pour ma part, c'est tout. C'est pas moi, la fille qui se laisse aller à ses pulsions, c'est plus moi. Maintenant, Silas est définitivement parti, Saga est arrivé et les gamins continuent de grandir avec cette lenteur exaspérante ; et beaucoup trop vite à la fois.
Alors ouais, je me fous de lui, Felipe, parce que c'est le seul avec qui, l'espace d'un instant, je me laisse aller. Loin de l'euphorie amoureuse qu'on est censés ressentir lorsqu'on est dans les bras de la personne qui complète notre couple ; c'est un soulagement, une bouffée d'air, un sourire franc. Fel, j'ai toujours pensé que ça serait de l'amitié et rien d'autre, et j'ai continué de le croire quand je l'ai découvert devant son porno gay, j'y ai toujours cru lorsqu'il m'a demandé de sortir avec lui. Je sais pas, s'embrasser, s'enlacer, se dire des mots doux ; devant les autres, c'est bien, mais à ça par contre, j'y ai jamais cru. En effet, je me fous de lui quand il continue son numéro devant moi, parce que c'est moi, merde, on se connaît ; on est pas deux cruches qui pensent au grand amour parce qu'ils croient au coup de foudre. On se connaît depuis bien trop longtemps pour ça, on se connaît trop bien. Et ça me fait peur, des fois. Comme là, un peu, où je me demande s'il est sérieux, si un jour il réussira à se convaincre lui-même de ce qu'il n'est pas. Après, je sais pas jusqu'où ça ira. Est-ce qu'il me reniera, moi, parce que je ne corresponds pas à l'idéal dont le monde se fait.
Je frissonne. A cause de la nuit, je me dis en me secouant. Fel s'est éloigné de moi, un peu ; il est pas totalement parti, il est toujours là, juste pour se calmer, m'ignorer un peu, je sais pas. J'ai envie de le prendre dans mes bras, de le bercer, de lui dire que tout ira bien, que je serais toujours là pour lui, qu'il est beau surtout, autant à l'extérieur qu'à l'intérieur, y'a rien qui le salit, même pas la fumée de sa cigarette, même pas l'historique de l'ordinateur, surtout pas ça.  Mais le truc, c'est que j'ai pas envie de lui mentir. Les gens sont cons, les adolescent sont cruels, et des fois je sais qu'il a pas totalement tord de se cacher. Je continue de trouver ça débile, mais moi franchement, est-ce que j'ai quelque chose à lui dire la dessus ? Je passe mes journées à essayer de me faire oublier, quand je suis pas avec ma famille ou mes amis proches.
Je sens une goutte d'eau fine tomber sur mon front. Je lève les yeux vers le ciel. Il bruine. Saleté de temps anglais. Contrairement à pleins d'autres qui trouvent la pluie rassurante, je la trouve parfois angoissante. Je dois être trop matérialiste, à tous les coups. Mais la pluie, ça coûte cher. ça abîme les vêtements, les cheveux, ça se colle a nous de partout, ça fait rentrer le froid en nous, ça nous fait tomber malade.
Et pourtant, ce soir, je lui trouve un côté rassurant. Elle est toujours là, au moins. Elle s'en va pas, elle. Elle revient toujours trop vite à notre goût, et pourtant on l'attend pas avec crainte. C'est une vieille amie collante.
« Désolé. »  Je baisse les yeux vers Fel, qui s'est rapproché de moi de nouveau, et je lui adresse un sourire contrit. Je sais pas de quoi il est désolé, il a l'air d'avoir décidé de pas parler, ce soir. C'est peut-être de ça qu'il est désolé, d'ailleurs. Ou désolé de ses agissements ?
 « J'ai juste besoin de toi, tu sais, pour me réchauffer. »   Je ne peux retenir un sourire plus franc, cette fois. Il a pas tord. On a tous besoin d'un peu de chaleur humaine. Je pousse un soupir, plus ou moins discret, soulagée qu'il ne soit pas allé plus loin que la blague devant ses potes, qu'il n'ait pas continué dans sa lancée.
« J'suis ton doudou, en plus d'être ta copine, si c'est pas merveilleux... » Je lui lance un clin d'oeil ; je sais très bien que je suis loin d'être a copine parfaite, surtout ce soir, apparemment. Mais ça me fait plaisir, qu'il me dise un peu ce qu'il a sur le coeur, même si c'est une façon détournée.  « Mais oui, je viendrais, t'en fais pas. Moi aussi j'ai froid, en ce moment. » Même si ça ne change pas le fait qu'il faut que je couche Ora et Finnick, qu'il faudra que je vérifie les devoirs des jumelles et que je m'assure que Logan sera couché à partir de minuit, et pas en train de sortir en douce en profitant de mon absence. Et qu'il faudra que je revienne tôt le lendemain, Fel se réveillera surement sans moi ; mais les petits sont toujours les premiers levés. A moins que je demande à Winnnie de...
Je secoue la tête. Je m'encombre de pensées inutiles, là. C'est ça aussi, le froid que je ressens.  J'ai l'impression que je ne peux pas me sortir ma famille de la tête. a n'importe quelle heure de la journée, ils parasitent mon esprit. Ouais, je ferais bien d'aller dormir chez Fel, ce soir.  « J'crois que j'ai besoin de me changer un peu les idées. » C'est pas que ça me rend malade, mais presque. Je m'emprisonne dans des responsabilités que personne ne m'a jamais réellement imposées. C'est possible d'avoir le mal de mer quand on a toujours vécu au bord de l'eau ?
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Felipe Sabouraud
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MessageSujet: Re: amour lassé, amour délaissé (elsie)   amour lassé, amour délaissé (elsie) Icon_minitimeJeu 18 Juil - 15:24


La pluie, brumeuse, pose un poids sur ton coeur de merde. Il te fait mal ; il est toujours douloureux, en fait, accablé par une horde de mensonges, de faux semblants. Tout ça, tu le sais parfaitement, mais tu n'y prêtes pas attention. Tu souris, la plupart du temps, pour ne pas penser à cette petite voix, juste là, au fond de toi. Les autres auraient pu être ainsi toujours. Tu y penses bien souvent, en fait. Mais il y a Gabin, et Elsie. Ils sont là, et par ce simple fait, ils changent la donne. Juste un peu, selon toi, mais suffisamment pour que tu le ressente, au fond de toi. Pour que les questions, maintenus sous silence depuis si longtemps, murmurent un petit peu plus fort. Et ça te fait mal ; ça te fait chier, de supporter une pareille chose. Tu les détestes, pour cela, autant que tu puisses les aimer. Tu les détestes, pour oser afficher, d'un simple regard, du reflet délicat de leur prunelle, ce que tu es vraiment. Tu n'aimes pas les observer dans les yeux, pour cela. Parce que tu y vois tout, et surtout, tu y vois toi. Tu vois un mec paumé, Fel, un peu trop con pour son propre bien. Tu vois un idiot, le pire de tous, certainement, qui s'amuse à rire des gens, qui traînent avec des êtres méprisants. Tu te vois toi, ce que tu aimerais être. C'est bien bête. Ton coeur se serre encore plus ; tu détestes penser, tu détestes réaliser à quel point t'es qu'un pauvre être paumé. Qu'un masque finement dessiné pour quelques débilités. Mais qu'importe ; qu'importe, t'es ainsi, comme ça, et puis c'est tout. Tu regrettes, certes, parfois, mais il n'y a pas de retour en arrière. Il n'y en aura jamais ; t'es pas un lâche, après tout. Tu seras jamais un lâche, tout comme tu serais jamais un putain de pd. Qu'importe l'historique de navigation de ton pc.

T'aimerais bien, oublier ces putains de quelques secondes ; la faiblesse de ton être, là, à nu. T'aimerais, ouais, mais tu ne peux pas. Parce qu'Elsie, elle est là. Elsie, elle t'observe avec ces yeux de chat, elle t'observe comme une maman, et tu te sens soudain tout petit, face à elle. Encore une fois, tu la détestes. C'est une vilaine habitude dont tu ne peux te défaire. La détester. Putain, tu la détestes si fort, parfois, mais tu ne parviens à rien, face à elle. Parce qu'elle ne fait que voir la réalité, la vérité un peu égarée, celle que tu ne parviens pas à accepter. Elle ne fait que te supporter, toi, le pauvre con, à longueur de journée. Elsie, c'est une déesse, tout bonnement, pour tout ce qu'elle peut bien faire pour toi, et pour sa famille aussi, également. Elsie, elle est celle que tu aurais du aimer, si tu n'avais pas été pd. Mais le destin en a décidé autrement.

Tu souris, un peu, pâlement. Parce qu'elle te sourit, là, également, et que ça te fait du bien. Oui, le sourire d'Elsie te fait un bien fou, lorsqu'il n'est pas moqueur. Elle t'attaque d'un contraste presque affolant de sentiment. Ça te fait peur, parfois, de voir à quel point tu peux bien être dépendant d'elle, à quel point tes réactions, tes sentiments, peuvent dépendre de l'expression peint sur ses traits. Ça te fait peur, et ça te soulage, à la fois. Parce que c'est Elsie, et non pas quelqu'un d'autre. « J'suis ton doudou, en plus d'être ta copine, si c'est pas merveilleux... » Tu roules des yeux, ricane un peu. Tu te sens mieux. La vague de tristesse est partie, ou du moins, tu ne la vois plus. Elle est retournée dans son trou, tu l'as de nouveau étranglé. Tu n'es plus tourmenté, soudain. Tout va bien. « Mais oui, je viendrais, t'en fais pas. Moi aussi j'ai froid, en ce moment. » La perfection existe, là, sous tes prunelles. Tu sens ton coeur rater quelques battements; non pas d'excitation, mais plutôt de bonheur, de soulagement. Tu as besoin d'elle, toujours, éternellement, pour te réchauffer. Elsie, c'est le baume sur ton coeur. Certes, tu parviens à vivre, sans elle, mais le souffle te semble court, après avoir connu sa douceur.

À petits pas, tu t'approches d'elle. Tu lui offres un léger sourire, un peu arrogant pour certain, mais toi, mais pour une fois. Il est bien réel, celui-là. L'arrogance que tu portes est une partie de toi, après tout. Tu ne l'invente pas. « J'crois que j'ai besoin de me changer un peu les idées. » Tu oses d'un sourcil, amusé, cajoleur. Tes mains se glissent contre ses bras, alors qu'elle est toute devant toi, comme pour lui donner un peu de chaleur. Un idiot passant par là penserait que tu prépares le terrain. « Je te réchaufferais. » Que tu lui dis, avec un clin d'oeil suggestif avant de ricaner. Tu la prends dans tes bras, doucement, chastement, avant de soupirer tendrement. L'instant est court, tu te détaches après quelques instants. L'éphémère est toujours plus bout. « J't'aiderais, pour les enfants, tout ça. » Tu murmures tout bas, en espérant que personne n'entende. Il n'y a personne, pourtant, que des cons qui sortent de temps en temps, tout près de tout. Mais qu'importe. Tu as l'impression d'être jugé de tout, même des arbres, de l'air et des étoiles.

La porte, au final, s'ouvre dans un grand fracas. C'est un des soldats que tu as maté, l'autre fois. Elsie tout près de toi, tu l'observes du coin de l'oeil, sans faire quoique ce soit. Il est beau, noir, et grand. Il te tue, de par son apparence. Tu le hais, à juste être ce qu'il est. À être là, et puis te lancer un sourire en coin, quand il passe à côté, avant de coincer une clope entre ses lèvres. Tu as le regard noir, lorsqu'il s'en va. Tes doigts sont serrés, sur le bras d'Elsie, et tu ne le remarques pas. « On s'en va . » que tu lances, avant de la trainer avec toi.
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MessageSujet: Re: amour lassé, amour délaissé (elsie)   amour lassé, amour délaissé (elsie) Icon_minitimeMer 24 Juil - 13:33

Fel ricane. Et je crois que j'ai jamais autant apprécié son air suffisant et narquois que maintenant, avec ce ricanement. Cette fois, j'ai pas envie de rouler des yeux ni de soupirer à m'en étirer trop les joues. J'ai juste envie de rire avec lui, d'adopter aussi un air narquois et de rire un peu des autres, comme il a l'habitude le faire. Oublier un instant qu'on est surement plus pitoyables que tous ceux qui nous entourent. Quoi que, avec les soldats qui passent, et qui sont prêts à aller se noyer, on est peut-être les moins pitoyables, cette fois.
Je l'observe se rapprocher de moi, soulagée de ne plus voir la lueur blessée et obstinée qu'il avait lorsqu'il s'est éloigné. Je me fais peur, des fois, à penser à l'an prochain. Moi je resterais, je bougerais pas, je mourrais certainement ici à Douvres, dans la maison dont la location est au nom de ma mère. Des fois j'ai l'impression d'être vieille avant l'heure, d'avoir trop de responsabilités, de me connaître déjà trop bien. On est pas censés se chercher encore, à notre âge ? Fel, lui, il a encore pas mal a découvrir à propos de lui, ou du moins, à accepter. Et j'ai peur qu'un jour, un jour comme là, il se fâche un peu, et s'éloigne un peu trop ; s'éloigne définitivement. Ou ne fasse pas que de s'éloigner. J'ai peur qu'il parte, pour toujours. Je me souviens même plus de notre première rencontre. C'est comme s'il avait toujours été là, et même si des fois il agit comme un bon idiot en voulant imiter tous ses copains, je sais qu'il vaut bien mieux que ça. Mais le truc, c'est que j'suis pas sûre que quelqu'un puisse lui faire réaliser ça. Fel, il a toujours été là. Et je sais pas ce qu'il va se passer après.
Et quand je lève les yeux sur lui et que je vois son sourire, franc, loin du sourire arrogant qu'il aborde toujours quand il est avec ses potes, ça me réchauffe le coeur. Un peu trop, peut-être. J'ai l'impression que, quoi qu'il arrive, ce sourire sera toujours là, même si c'est caché derrière cette hypocrisie dont il sait faire preuve pour se fondre dans la masse et s'en démarquer en même temps. Des fois, j'exècre sa popularité. Je me demande si ça aurait été différent, si il avait choisit de rester dans l'ombre. Peut-être qu'il aurait moins semblant. Je lui réponds par un sourire trop forcé. La faute à la pluie et au froid, surement. ça me ressemble pas, de penser par des "si".
Je fixe le sol se tâcher petit à petit de gouttes d'eau, assombrissant encore plus les alentours. Il ne va pas tarder à faire vraiment froid. Les mains de Fel me font relever la tête vers lui. Elles sont chaudes, rassurantes. « Je te réchaufferais. » Et il a de nouveau ce ricanement, auquel je pourrais finir par m'habituer, et je pouffe légèrement en retour, comme si on était un vrai couple d'ados simples et pleins d'hormones. Je noue mes bras autour de sa taille et respire son odeur. Y'a plus cette odeur de trouille, il sent le tabac froid, la pluie et le savon, et c'est réconfortant, bizarrement. Quand on s'écarte de nouveau, il est très sérieux, d'un coup ; faut croire qu'il a la capacité d'être moqueur un instant et de changer d'humeur d'un coup. « J't'aiderais, pour les enfants, tout ça. » Ma gorge se serre, d'un coup, et quand j'ouvre la bouche, aucun son n'en sort. J'aimerais lui dire que c'est mon problème, pas le sien, qu'il a pas à faire ça, qu'avant lui, y'a d'autres gens, y'a Logan, et puis Silas, surtout Silas, qui n'est jamais là quand on a besoin de lui alors qu'il réussit à tout régler facilement. Et puis, surtout, avant Silas, y'a la mère, cette connasse absente qui se fiche de nous remettre toutes les responsabilités sur le dos. J'ai envie de lui dire que c'est pas à lui de le faire, ou même que c'est adorable de sa part de vouloir faire ça, mais sans que je sache réellement pourquoi, les mots restent coincés dans ma gorge. Alors je lui adresse un sourire, soudainement timide, un peu impressionnée, peut-être.
L'instant de gratitude vole en éclats lorsque la porte s'ouvre brutalement et claque contre le mur. Je sursaute, observant les soldats s'en aller sans leur prêter plus attention que ça. Pourtant, je sens Fel se raidir, et suis son regard. Un mec lui adresse un sourire en coin, et suppose que c'est lui qui le fait réagir comme ça. Je fronce un peu les sourcils en l'étudiant. Ce mec est beau, je suppose. Enfin, oui, il l'est, mais c'est que je ne m'y intéresse pas. Je reste pas hébétée devant lui, juste devant l'attitude surprenante de Felipe. C'est pas non plus que je puisse prétendre connaître tous les gens qu'il connaît lui même, mais la plupart des gens qu'il n'aime pas - dont Saga, et surtout lui, dommage pour moi, tant pis pour eux. Je serre les dents en sentant les doigts de Fel s'enfoncer dans mon bras, et je le dévisage, surprise. « On s'en va . » Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il me tire déjà à sa suite, et je dois courir un peu pour rester à sa hauteur. Je dégage mon bras et m'efforce d'ignorer la douleur ; lui lance un regard de reproches qu'il ne doit surement pas voir.
Je lui attrape la main et entrelace nos doigts. Si l'un de ces stupides potes nous croise, il n'y verra rien, encore une fois, mais si je tiens sa main, là, c'est pour plusieurs raisons bien différentes de notre prétendue relation. Parce qu'il me fait un peu peur, peut-être. Parce qu'il faut qu'il sache que je suis là, parce que j'ai envie qu'il m'explique, parce que, quelque part, j'aimerais qu'il ne lâche jamais ma main. « Hé ! C'était qui, ça ? » Je me mords la lèvre tout de suite après. J'ai pas à lui demander comptes, c'est pas un de mes frangins avec qui je suis toujours directe. J'aurais surement du y aller plus doucement. « Euh, j'veux dire, il était pas mal, non ? » Autant qu'un mec puisse m'intéresser de ce point de vue là. Je soupire. J'ai pas envie que Fel s'énerve encore, et je fais rien pour le calmer. Je devrais me rassurer en me disant que j'suis censée être sa copine et déjà lui plaire à la base, et donc pas tout avoir à faire pour qu'il ne m'en veuille pas, mais ça ne change rien. Alors je garde les yeux fixés sur nos mains, en espérant qu'il se livre un peu à moi. Il me parle tellement peu des choses importantes que des fois, ça me fait peur. J'ai l'impression qu'il a pas entièrement confiance en moi, en plus d'avoir honte de lui.
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MessageSujet: Re: amour lassé, amour délaissé (elsie)   amour lassé, amour délaissé (elsie) Icon_minitimeLun 12 Aoû - 14:47


Fort ; tu serres fort, beaucoup trop fort le bras de la petite Elsie, entre tes doigts. Il y a un feu, là, tout au fond de toi. Tu ne le contrôle pas ; doucement, brusquement, tu te laisse consumer sans pouvoir faire quoique ce soit. Et c'est une rage, vive, sèche, qui se dessine, au fond de tes tripes, de ton coeur. Une rage face à la faiblesse de ton être, face à tes prunelles, grandes, qui s'attardent si longtemps sur les traits du noir, là, face à toi. Tu l'observes comme s'il était un dieu, un être venu d'ailleurs, mais cela ne change rien au fait qu'il y a un bout de chair, là, pendant entre ses cuisses. Un bout de chair qui te tire des frissons longs, lugubres, et qui te donne envie de gerber, surtout, et de pleurer, face au frisson d'excitation qui, par la même occasion, te traverse le corps. Tu es faible, Felipe. Si faible que tu trembles, tes doigts contre le bras d'Elsie, alors que tu essaie de l’entraîner loin de tout ça. Tu trembles comme le pauvre lâche que tu es, incapable de faire face au démon qui, plutôt ange, essaie de prendre place, au fond de tes tripes. Tu glisse le masque sur tes traits, de peur d'affronter ton reflet au moindre tournant. Tu avances, là, rapidement sur le terrain de la base, fuyant le moindre de tes démons.

Tu es un lâche, et la chose ne cesse de te frapper en pleine figure, masque ou pas.
Tu es le pire des lâches.

Solitude ; le bras d'Elsie se détache, et brusquement, tu as froid. Ton corps s'emplit de frissons, et la nuit semble bien plus sombre, tout autour de toi. Tu ne supportes pas ça ; tu trembles comme l'enfant que tu es, peut-être, au final, au fond de toi. Tu trembles comme une feuille, incapable de faire quoique ce soit, avançant d'un pas plus grand. Tes traits sont crispés, face à l'être pathétique que tu es ; tu as des perles salés bien cachés au coin des prunelles, mais tu ne les laisses pas s'évader. Elles sont prisonnières de ton imbécillité, de ta propre cellule. Tu as froid, là, seul dans le noir. Plus rien ne semble avoir d'importance.

La mer t'appelle, elle veut que tu l'épouse.
Parfois, cette fois, tu as envie de l'écouter, mais tu ne le fais pas. Elsie pose ses doigts tout contre toi.

Tu respires enfin, Fel. L'air se glisse dans tes poumons vide de tout, et tu perds pieds, un moment. Tes doigts s'accrochent avec force à ceux d'Elsie. Tu as peur de tomber, sans elle pour te guider. Tu n'es qu'un enfant, qu'un lamentable petit enfant accroché aux doigts de sa maman. Elsie, elle te tient en vie. C'est le bout de bois auquel tu t'accroches, perdu en pleine merde. C'est ta lumière, ton phare.

Un poignard en plein coeur. « Hé ! C'était qui, ça ? » Tes prunelles se tournent vers elle. Tu la déteste, pour aborder le sujet. Tu la déteste, pour parler de lui, alors que tu commençais tout juste à l'oublier. Tes doigts se détachent des siens, un peu, mais Elsie tient fort, alors le contact reste. Tu as froid, pourtant, comme si tu étais seul, soudainement, comme si, de ses doigts fragiles, elle t'avait arraché ton masque. « Euh, j'veux dire, il était pas mal, non ? » Tu grogne, tout bas. Cette fois, le froid te prend vraiment de part en part. Tu lâches brusquement ses doigts, non sans lui lancer un regard noir. « T'as envie de monter sa queue, peut-être ? Te gênes pas, vas y, il te tiendra au chaud, lui. » Tu sais pas pourquoi tu rages comme ça, pourquoi tu sonnes jaloux alors que, au fond de toi, tu sais bien qu'elle ne pensait pas du tout à ça. Mais tu ne veux pas penser, justement, à ce à quoi elle pensait, en disant cela. Tu ne veux pas. Alors, tu craches ta haine, celle qui est si fausse, et tu le tue des yeux, comme le salaud que tu es.

Tu l'observes, là, de la crasse au fond des yeux, et surtout, sur la langue. « T'es qu'une salope, là, franchement. » Tu t'en veux. Tu t'en veux tellement...tellement pour lui dire des choses comme ça. Pour cracher sur elle, elle qui a toujours été là, bien présente, pour toi. Tu détournes les prunelles, baisse les yeux. Tu t'en veux ; tu reprends le pas, t'en va loin, le plus loin que tu le peux, même.

Tu es un imbécile.
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MessageSujet: Re: amour lassé, amour délaissé (elsie)   amour lassé, amour délaissé (elsie) Icon_minitimeLun 19 Aoû - 15:23

Quand j'étais petite, je regardais les gens, je pouvais y passer des heures, parce que j'essayais de comprendre le monde à ma façon, toute seule. Y'avait personne pour m'expliquer les choses posément ; y'avait bien notre baby-sitter, mais elle s'occupait de notre survie, pas de notre formation future. C'était déjà beaucoup. Alors j'observais, je scrutais, j'étudiais, de mes yeux d'enfants, dérangeants car trop insistants. Certains adultes étaient mal à l'aise, je pensais que ce n'était que parce qu'ils étaient tristes, qu'ils avaient quelque chose à cacher. Est-ce que eux aussi, ils avaient été abandonnés sans regrets ? Plus tard, j'ai compris que le regard des enfants était gênant pour ceux qui avaient des choses à cacher. Le regard des gens, en général.
C'est surement ce qu'il craint Fel, alors il regarde les gens droit dans les yeux, il leur envoie une image et il leur ment sans hésiter. Tu crois que ça te sauveras, Fel ? Je l'aurais bien scruté, lui aussi, pour savoir ce qu'il pensait, comme il allait réagir. Pour le coup, là j'aurais peut-être dû. Mais quelques mois plus tard, mes observations de gamines ont cessés, quand Silas m'a dit que c'était impoli de fixer les gens, ça se faisait pas. Et on pouvait pas leur poser des questions, comme ça, sur eux, ça se fait pas non plus. Bordel, qu'est-ce qu'on se serait épargné de faux semblants, si on l'avait fait, pourtant.
Alors, à part la main de Felipe qui s'était resserrée autour de mon bras, j'ai rien senti venir. J'ai parlé sans réfléchir, c'est pas souvent que ça m'arrive mais ça arrive quelques fois, quand je sais pas quoi faire. Il avait l'air énervé, il fallait que je comble le silence. Mais Fel est un nerveux, et malheureusement pour moi, j'ai du toucher juste. Est-ce qu'il fait parti de tes fantasmes ? Il est beau oui, j'ai pas menti en le disant, même si pour moi ce n'est qu'un constat, pas un soupir béat ni un émerveillement. Il est beau, comme Felipe est beau, d'une façon toute à fait différente mais on les range tous les deux dans la catégorie "beaux" et souvent on cherche pas à en savoir plus. Il y a quelques années, j'aurais pu me pâmer devant eux, rougir à chaque regard qu'ils me lançaient. Et puis, la réalité m'a rattrapé, peut-être. Un peu trop brutalement. Je me rendue compte de la futilité que c'était, de glousser quand un garçon s'approchait de moi, et puis j'avais grandi avec trois frères et entourée de Fel et de Saga ; j'avais suffisamment de quoi m'occuper avec ma famille pour ne pas avoir à me créer des problèmes avec les amours. Encore maintenant, ça me dépasse un peu, quand je vois certains qui prennent ça trop à coeur.
Et donc voilà, je pensais que Fel le savait. Après tout, j'avais pas accepté de sortir avec lui parce qu'il me plaisait, non, ni pour essayer de le remettre sur le "droit chemin" comme pourraient penser certains homophobes. Je sais pas ; j'avais l'impression que ça l'aiderait. Je lui ai passé beaucoup de choses, je sais pas si il en a conscience. J'avais jamais aimé être au centre de l'attention - lui, si. Alors il me montrait, il m'humiliait sans que ça soit réellement gênant, au fond, qu'est-ce que j'en avais à faire...
Cette fois-ci, on s'est pas compris. Mais alors pas du tout. J'ai su que j'aurais du me taire quand il a arraché sa main à la mienne, de la colère au fond des yeux. Du moins, j'ai pensé que j'aurais du me taire.
 « T'as envie de monter sa queue, peut-être ? Te gênes pas, vas y, il te tiendra au chaud, lui. » Je l'ai regardé, un peu bêtement, un peu estomaquée. Je pensais pas qu'il s'énerverait pour si peu. Enfin, c'est pas comme si je l'avais traité comme mon meilleur pote gay ou quoi que ce soit, si ? J'ai froncé les sourcils. Merde, je sors avec lui sans qu'il se passe quoi que ce soit de "vrai" entre nous, il va pas penser que je peux aller voir ailleurs, comme ça. Est-ce qu'il se rend compte qu'il me compare à la mère, incapable de tenir en place, toujours à la recherche d'un brasier à geler ? J'espère que non, pour lui. Parce que ça a beau être mon ami, j'hésiterais pas à lui foutre mon poing dans la tronche si jamais il insinue ça. « T'es qu'une salope, là, franchement. »  
Il regarde ailleurs. J'espère que c'est au moins parce qu'il s'en veut, mais là, il a été trop loin, j'ai pas le temps de l'observer pour savoir à quoi il pense et pourquoi il a dit ça. Au final, j'ai bien fait de poser cette question. Faut croire que c'est comme ça qu'il me voit vraiment, l'abruti. Le silence plane un instant, avant que je ne réalise pleinement ce qu'il vient de me dire. Je dois être passée du rose au blanc au rouge voire au vert, parce qu'il me rend malade, d'un coup.  « Une salope, sérieusement ?  »  Je lui fais face, furieuse. Je dois avoir cette tête qui fait baisser les yeux de Logan et fait pleurer Ora - même si c'est pas après elle que j'en ai. Fel, bordel, c'était censé être mon ami. Et pour la première fois, il me déçoit. C'était pas le cas quand je l'ai découvert sur son ordi. Ni quand il m'a demandé de sortir avec lui lors que je savais qu'il pourrait jamais m'aimer. Peut-être que j'ai été naïve, que j'ai cru que pendant tout ce temps il y avait une part en lui qui se battait pour s'assumer, pour se comprendre, pour arrêter d'avoir peur. Mais là...
« Mais tu te rends compte un peu que de nous deux c'est toi la salope ? Putain, tu mens à tout le monde, y compris à toi-même, tu t'en prends à n'importe qui, t'as jamais été sincère !  »  
Je soupire, et tourne les talons. Je lui ai déjà passé trop de trucs. Cette fois, ça passe pas.  « Laisse tomber, va te faire foutre, c'est tout. »   J’accélère le pas, refusant de laisser cette boule qui me sert la gorge de trop remonter. C'était quand, la dernière fois que j'ai pleuré ? Je secoue la tête. Je peux vivre sans lui, je m'en fou. Je me le répète, histoire d'essayer de m'en persuader. J'ai l'impression de devenir folle. Je me retourne vers lui, collant une mèche de cheveux humides sur ma joue et j'hurle ; tant pis si on m'entend, tant mieux, même, peut-être que ça fissura son fichu masque d'hétéro connard et que tout le monde verra la connasse de tapette qu'il est vraiment.  
« Tu sais quoi ? J'espère vraiment que tu crèveras froid, sans moi.  »  
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Felipe Sabouraud
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TU PRENDS MON ÂME.

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MessageSujet: Re: amour lassé, amour délaissé (elsie)   amour lassé, amour délaissé (elsie) Icon_minitimeMar 27 Aoû - 22:03


La tension habite tes épaules  ; tu es figé de la tête aux pieds, petit soldat de plomb. Tu marches, encore, tel un automate, essayant de t'éloigner du lieu de l'impact. Derrière, tu peux sentir l'air qui devient plus lourde, les larmes qui glissent du ciel, et puis des prunelles d'Elsie. Tu peux entendre les coups des tonnerres, et puis ses poings qui se serrent. Tu pourrais, oui, en toute logique, te retourner et lui demander pardon. Dire que tu n'es qu'un con, et qu'elle ne mérite pas de tels noms. Mais tu es un connard. Tu es le pire des connards, Felipe, alors tu n'y penses même pas une seconde. Tu restes là, marchant, les épaules tendues, le corps incapable de se décrisper. Tu n'es même pas capable de penser, d'articuler un pénible désolé. Tu es figé au travers de la connerie, doucement en train de t'y enfoncer. Chaque pas te noie encore plus, et chaque pas ne fait que briser ton coeur un peu plus. Mais les mensonges sont criards, là, au fond de ta mémoire, alors que tu les entends pas, non, les battements cassés. Tu te contentes d'avancer, alors, de piétiner ce qui aurait pu être pardonner, et tu aggrave tes pêchés. Tu rumines, oui, tu rumines tout bas contre la société, contre Elsie et ses commentaires déplacés. Comme ce black, juste là, et puis ses yeux azur, ses yeux à la mer, ceux qui te donnent mal au coeur, et qui font blanchir tes jointures. Tu jures, bas, toujours trop bas, et tu cris pourtant, en dedans de toi. Tu jures, encore, toujours, les pas foulant le sol, le monde qui n'est que crasse, sous tes pas, Tu n'es qu'une lamentation de plus, au final, au travers de la souffle et du peuple. Qu'un sanglot bien trop chaud qui se mêle à la foule, qui se perd au travers de l'océan. Tais-toi donc un peu, Felipe. Cesse donc d'être con un peu, Felipe. Ça en fera des vacances, au monde. Ça en fera des larmes en moins, contre le sol. Et puis peut-être, qui sait, les cris cesseront, au fond de ton être.

Mais non, tu continues. Il y a ce sourire trop con, trop fendent qui prend place, là, et qui mange ton âme. Ton âme déjà pénible, ton âme gamine qui s'efface, là, dans un coin, et qui laisse le grand con, le grand paon faire sa danse. Il sourit, le grand con, qu'importe le ciel qui pleure sur sa crinière, qu'importe Elsie, derrière, qui gueule assez fort pour traverser marée et tempête, et puis caresser tes oreilles. Tu ne te retournes pas, non, tu continues. Tu souris, même, comme un pauvre con, presque fier, en l'entendant. Ça sonne presque brisé, sa voix ; tant bien, il ne fallait pas se comporter en traînée. Et tu y crois, toi, à ces jolies paroles. « Une salope, sérieusement ?  » Elle est face à toi, aussitôt, la douce Elsie. Elle a des lasers à la place des yeux, et puis un coeur qui se meurt, peut-être, au creux de ses mains, mais toi, toi, tu n'y prêtes même pas attention. Le masque est collé à tes traits, en train de t'étouffer. Le disque est rayé, et ne cesse de continuer. Alors, doucement, merdiquement, tu le joue, comme tu sais si bien le faire. Tu l'observes, là, comme si elle n'était qu'une merde. Comme si, au fond, les années passées s'étaient envolées. Tu t'es éloigné, Felipe, tu t'es enfoncé loin, peut-être trop qui sait, et elle ne peut pas te rejoindre, cette fois. Tu as peur, et puis ce n'est pas un pas, non, que tu fais par derrière, mais tout un bond. Tu as couru rapidement vers le bord de la falaise, et puis tu t'y es lancé. Tu t'es fait naufragé pour ne pas assumer.

Tu ricanes, alors, tout bas. Tu l'observes comme si elle n'était qu'un rat, comme si, au final, elle n'était que chair contre tes doigts. « T'as bien entendu, Elsie. Sa-lo-pe » Tu les prononces doucement, l'observant dans les yeux, durement. Quelque chose se brise; tu es trop aveugle pour voir quoique ce soit. Pour voir ta propre connerie, là, à jouer les cons, et puis à fuir ce qu'elle veut te montrer. Elle ne souhaite que t'aider, et toi, te voilà là à la piétiner pour avoir essayer. Pitié ; tu fais pitié. Tu n'es bon qu'à jeter. Déchirer. Fracasser. Tu l'observes, là, dans les yeux, et tu n'es point honteux. Tu devrais, pourtant. Oui, tu devrais. Mais ce n'est pas le cas; loin de là, même. « Mais tu te rends compte un peu que de nous deux c'est toi la salope ? Putain, tu mens à tout le monde, y compris à toi-même, tu t'en prends à n'importe qui, t'as jamais été sincère !  »   Ton sourire se fait encore plus grand, pauvre con. Tu es bien fier de toi, alors qu'il ne faudrait pas. Parce que ton masque, il est idiot. Ton masque, il n'y croit pas, à tous ces mots. Les oreilles bouchées, il continue d'avancer, alors qu'au fond de toi, il y a un doute. Mais il est trop petit, trop fragile, et aussitôt, il se fait manger par les plus grands, les plus vaillants. La loi de la jungle prend place, là, en toi. Tu te fracasse, au milieu d'un sourire.  « Laisse tomber, va te faire foutre, c'est tout. » Tu ricanes, encore, alors qu'elle s'éloigne à l'aide de ses grandes jambes. Tu ne sens pas le vide, non, qui prend place en toi. Il est bien trop vite rempli par ta propre connerie. « ça serait pas avec toi, en tous cas, connasse ! » Tu crie, tu hurle, tu ris. L'agonie est rapide et sans douleur, et pourtant, tu te meurs. Pauvre con. Tu n'es qu'un pauvre con. Elle te le prouve, Elsie, en se tournant vers toi, le lac aux yeux, le cri au travers des poumons. « Tu sais quoi ? J'espère vraiment que tu crèveras froid, sans moi. »  Tu ricanes, encore, et puis tu ignores les larmes. Tu ignores les yeux, là, posés sur toi, ou alors c'est ce que tu crois. Au final, dans ton cas, ce n'est que du grand cinéma. La voilà, la scène finale de cet acte. La réplique qui casse tout. « T'inquiètes pas ma belle, j'en trouverais facilement des plus chaudes que toi ! » Tu crie aussi fort que la nuit, et puis tu t'effaces, là, allant rejoindre tes amis, ta cours. Tu ris, avec eux, tu la traites de folle, en leur compagnie, mais au final, ce ne sont que des mots vides. aussi vide que ton coeur, oui.

fin
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