Sujet: i'm a problem, not you ! (dali) Sam 5 Oct - 18:57
Elle aurait put retarder encore l'échéance. Arlène aurait put faire comme si rien ne s'était passé. Oublier, carrément. Cependant, c'était plus difficile à dire qu'à faire. Sans savoir réellement pourquoi, depuis qu'elle avait envoyé Dali se faire foutre, elle regrettait. Mais surtout et c'était bien ça le fond du problème, c'était qu'Arlène ne cessait point de penser à elle...à lui. Tout à l'heure, un peu plus tôt dans la soirée, elle avait eu la très bonne idée d’appeler Dali. Comment avait-elle eu son numéro ? Arlène n'en sait absolument rien. Comment se fait-il qu'elle se l'est procuré ? Par l'intermédiaire de quelqu'un peut être ? Qu'importe. Tout relève de la bêtise. Ce précédemment appel et ces messages envoyés sur un coup de tête aussi. Elle va se retrouver à regarder une toile où est projeté un film noir et blanc qui ne lui attirera pas l'attention. Tout bonnement parce qu'au fond, elle va vouloir le regarder lui. Elle. Mais hors de question de l'admettre après tout. En se préparant, Arlène met du temps. En regardant le reflet que lui renvoi son miroir, elle se fige un moment. Pourquoi se donner tant de mal ? Pourquoi choisir son haut préféré un peu trop échancré et un short un peu trop court ? Arlène se déshabille, envoi valser les vêtements sur son lit et enfile un jeans taille basse et un top au motif fleuri. Elle sort de sa chambre à vitesse grand v, ralenti dans les escaliers et sort dehors en claquant la porte d'entrée. Puis elle marche, tantôt lentement, tantôt vite. A se demande ce qui lui a prit. Ce qui lui prend à se jeter ainsi dans une situation pareille ? Arlène doit souffler, il n'y a pas mort d'homme. Elle espère simplement que Dali ne lui posera pas de questions trop gênantes, auxquelles elle se voit déjà répondre très maladroitement.
* * *
Arrivée devant le Silver Screen. A sa montre, les aiguilles indiquent vingt et une heure trente. Un message sur portable d'ailleurs. Salle numéro 3. C'est un petit cinéma que possède Douvres. Faut pas demander la lune non plus. Arlène se presse à l'intérieur et comme une clandestine, passe avec un vieux ticket. Arlène arrive devant la porte de la salle, elle entre doucement mais sûrement, progressant dans le noir, guidée par les lumières des marches. Maintenant, son but c'est de savoir où est Dali. Et sans pouvoir l'expliquer, elle a l'impression que son cœur va exploser. C'est quoi le film, au juste ? Un couloir au par terre de dalles noires et blanches. L'image assez lumineuse lui permet de scruter les visages des gens. En tournant légèrement la tête, elle perçoit, lui semble t-elle, celle qu'elle est présumée rejoindre. Elle revient sur ses pas, monte deux marches et s'excuse auprès de ceux qu'elle dérange pour rejoindre Dali. Arlène se laisse tomber sur le siège libre à côté de lui. Elle le regarde quelques instants avant de chuchoter quelques mots. - Je pensais que tu n'allais pas venir, en fait.
Dali Lazarre
♒ messages : 345
♒ Age : 31
Feuille de personnage ♒ âge: vingt-trois ♒ profession : classeuse de morts (réceptionniste aux columbarium ) ♒ le choix du coeur: brisé. jeté. fracassé.
Sujet: Re: i'm a problem, not you ! (dali) Lun 7 Oct - 19:13
C'est marrant, mine de rien. C'est bien ce que tu t'es dit, du moins, lorsque tu as lu ses messages, au fil des minutes, une grimace étrange, sur les traits. Une grimace, oui, un peu sourire peut-être. Parce que ça fait du bien, mine de rien, de voir le retour des gens, comme ça. Tu as assez, après tout, depuis un petit moment, d'accorder de l'attention à ceux autour. Peut-être car Lou était ton monde, peut-être parce qu'elle est perdue, et que tout a cessé, brusquement, délicatement. Comme si ton coeur s'était arrêté, soudainement, ne se permettant que de brefs battements sous la présence de Marcus, ou alors grand-père. Et puis, il souffle de nouveau, de colère un peu au début, certes, mais calme au bout d'un moment. Par cette Ariane, cette Arlène, plutôt, qui n'a pas voulu de toi. Cette jolie Arlène et ses longs cheveux, ainsi que ses yeux de chat. Tu dis oui ; tu ne sais pas pourquoi. Oui, juste comme ça. Pouquoi pas, après tout. Il y a tant de choses que tu ne fais pas, depuis un long moment. C'est un peu une agonie, ou alors être pris dans son lit, et ne pas avoir l'envie de s'en évader. Ça peut paraitre pire que la mort, celle que tu vois toujours, pourtant, au travail. Les maccabées allongés dans leur cercueil te semblent bien plus vivants que tu puisses l'être, dernièrement. Alors, voilà, ce fut oui. Un simple oui, pourquoi pas, entre tes lèvres ; entre tes doigts, oui, plutôt. Rapidement écrit, rapidement envoyé, et puis le coeur qui palpite, un petit instant. Un rendez-vous ? Non, non, pas possible. Tu rigoles un peu, conne surement, avant de passer une main dans tes cheveux. Ils font n'importe quoi, les sales, en allant dans tout les sens. Retombent devant tes yeux, une fois le geste fini, éphémère. Tu soupires tout bas ; c'est con, un peu, quand même. Cette boule, là, au fond de ton ventre. C'est un peu con, oui. Tu chasse le tout, et puis tu retourne perdre tes doigts au coeur de ta bagnole, pour la nettoyer toute entière, pour la rendre bien fière. Tu salis tes joues de sa crasse, ton front aussi, pourquoi pas, et tu oublie, au fil du temps, l'aiguille qui se glisse tendrement et qui avance, là, sur l'horloge. Il est un peu plus de dix-neuf heures lorsque tu relèves la tête, fait claquer le capot de la voiture d'un mouvement brusque, avant d'essuyer ton visage contre ton chandail. Tu ne prends pas la peine de te faire belle, ou alors beau ; rien à foutre, au fond, de tout ça. T'essuie tes traits, tout bonnement, tu laves un peu tes mains, et puis tu t'enfonces dans ta voiture, pour monter en ville. Les rues de Douvres sont emplis de passants et de rire, mais toi, tu as encore des cernes sous les yeux et le coeur au bord des lèvres. Certainement pas à cause de Arlène, à cause de Lou, oui, voilà. Tu choisis un film au hasard, dans la salle trois précisément, parce que tu y as jamais mis les pieds en compagnie de la petite blonde, surtout. Tu prends place, et tu n'observe même pas l'heure, encore moins l'absence de l'autre, lorsque le film commence ; c'est sans surprise, après tout, son absence. Elle avait prévenue, non ? Tu lui envoie un message rapide, avant de fermer ton portable, juste au cas. Juste au cas, oui, comme ça, sans penser à quoique ce soit. Tu ne tournes pas les yeux, non, lorsque tu envoie les hommes à côté, un peu indignés, qui jurent sur la belle qui déplace de l'air. Tu jette un coup d'oeil, un peu, légèrement, lorsque tu vois le siège descendre, à côté. « Je pensais que tu n'allais pas venir, en fait. » Un grognement s'évade de tes lèvres, dénudé de sens et un peu léger. Croisés contre ton torse, pressés pour cacher ta poitrine de femme, peut-être, tes bras ne bougent pas. « c'est juste un film, calme toi. » Précipitée ; elle est trop précipitée, oui, ta voix. Comme si tu essayais de cacher quelque chose, comme si tu ne savais pas quoi dire, au fond. Alors, tu fronce des sourcils, un peu, et puis tu resserre tes bras, contre toi. Putain, mais t'as les boules. Ça se sent, oui, là, tout autour. Tu dois avoir l'air bien conne, oui, Dali, comme ça, les bras contre toi, incapable de faire quoique ce soit. Tu soupires brusquement, avec ton courage de grand garçon, et puis tu glisse tes doigts sur ton pantalon, pour y retirer la moiteur. Ton corps s'affaisse un peu, tes prunelles se tournent vers elle. Tu comprends, soudain, pourquoi tu l'as dragué un peu, malgré Lou. Elle est belle, cette vilaine. Belle, mais vilaine, ouais. « sympa, tes cheveux. » Tu l'observes un peu, quelques secondes tout au plus, le regard noir et terne, profond et bleu, pourtant, avant de tourner tes prunelles vers le grand écran, agrippant au passage la bouteille de coca.
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Sujet: Re: i'm a problem, not you ! (dali) Mar 29 Oct - 18:42
Pour commencer, Arlène ne bouge pas. Elle s'est assez pressé dans la nuit pour rejoindre Dali au point de rendez-vous ; à deviner dans quelle salle elle pouvait se trouver. Arlène a aussi perdu un peu de temps ; jusqu'à sentir son portable vibrer dans sa poche et de sourire à la lecture du message. Salle numéro 3. Cette fois, Arlène n'ira pas s'asseoir tout en haut, à sa place initiale quand elle vient avec Paul. Ce n'est pas sur les genoux de Paul qu'elle étendra ses jambes, et ne pourra pas non plus espérer sentir quelques baisers dans le cou simplement parce que Paul aura eu la bonne idée de le faire. Sûrement pas, Dali ne se comportera pas ainsi. Arlène se demande ce qu'elles vont faire à part regarder le film noir et blanc projeté sur la toile. Ce à quoi elle pense, Arlèen c'est que ses doigts ne viendront pas agripper ceux du jeune homme. En conclusion, Paul ne pourra pas s'amuser de son comportement aussi tactile. De ses rapprochements physique, sous prétexte qu'elle avait eu peur lors d'une scène un peu morbide. Foutaise d'ailleurs. Arlène n'a jamais peur devant un film d'horreur, elle en rit même. Comme une enfant. Mais quand cela tient de vraies histoires de fantôme, c'est une autre histoire... Ne la confrontez jamais à une forêt sombre une fois le jour coucher. Elle n'y mettra pas un pied. Bien que son amour pour ces lieux est bien grand. Arlène n'est pas une poule mouillée, loin de là – ce fût la première pendant son enfance à terroriser ces amis.
A cet instant, Arlène agite doucement ses doigts sur le haut de sa cuisse. Tout à coup, elle est un peu trop nerveuse – ce qui lui déplaît mais elle ne commente point. Alors, elle remercie en silence le noir qui plonge la salle. Cela la réconforte et l'encourage à se calmer. Ce n'est que Dali. Pourquoi tant de manière ? Pourquoi tant de troubles ? Arlène voudrait pas comprendre mais vaudrait-il accepter d'ouvrir la bouche pour en parler, qui c'est. Arlène mord sa langue et sourit en coin tandis que les acteurs parlent. Elle les voit bouger mais ne comprend rien. Elle sent le regard furtif de Dali sur elle. Elle en frisonne quelque peu, sans raison valable et alors, fronce les sourcils et éclaircie la gorge avec délicatesse. L'un de ses voisins lui lance un regard moins déstabilisant, plus chiant. A la différence de Dali, Arlène s'autorise à croiser son regard. Elle l'interroge d'un clignement de cil. Il revient au film et la laisse tranquille.
Quand Arlène la regarde c'est juste après sa remarque concernant ses cheveux. Elle n'a pourtant rien fait d'extraordinaire pour leur donner belle allure. Mais il semblerait que ce soit le cas, qu'ils soient beaux. Pourquoi pas soyeux aussi ? Arlène n'a pas tenu compte de sa réponse un peu sèche juste avant. Il n'est pas question de s'emballer, que Dali se relaxe. Arlène n'a pas le temps de répondre que Dali regarde à nouveau le film. La jolie blonde en profite pour la décrire physiquement. Un peu plus qu'elle ne l’eut fait auparavant. Des cheveux noirs, une franche un peu rebelle qui retombe sur son front, un sourire en coin qui demande qu'à apparaître sur des lèvres rosées. Des yeux bleus scintillants. Quelques grains de beauté sur le visage, discrets mais bien charmants. Sa main tient une bouteille de cola. A côté de Dali, par l'odeur du sucre Arlène perçoit un paquet de pop corn fraîchement acheté. Elle s'autorise un rapprochement, bref mais non négligeable. Arlène se penche vers les pop corn, effleurant le bras de Dali au passage. Dans la paume de sa main, niche quelques flocons et alors qu'elle revient à sa place, Arlène lui répond quelques mots près de son oreille. Pour ne pas faire de bruit parasite qui perturberait encore ce voisin grognon. « Merci. Pourtant, le sel de mer les agresse. » Non sans quelques sous entendus, de ces jours où elle invite son corps nu à frisonner contre l'écume.
Spoiler:
tu as le droit de tout me demander pour mon retard
Dali Lazarre
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Sujet: Re: i'm a problem, not you ! (dali) Jeu 31 Oct - 16:49
Il y a les jolies filles qui abordent de tendres sourires et de beaux garçons bien vêtus qui les tiennent par la main, là, tout bonnement. Ils parlent d'une voix bien audibles, bien distinctes, comme dans les vieux films, au fond, avec des expressions un peu trop appuyés, des étonnements presque enfantins ; comme si, dans le temps, les gens, ils avaient l'innocence d'un enfant. C'est presque beau, un peu triste en même temps, surement. Triste, oui, car maintenant, même un enfant, il trouverait que c'est du mauvais jeu, des mauvais acteurs, là, en voyant un pareil film. Mais toi, tu aimes ça ; un pas, peut-être pas assez, mais suffisamment pour payer, en tous cas. Suffisamment pour observer les yeux fixes, ne pas loucher sur la belle, à côté. Ton coeur, au creux de ta poitrine, il ne fait pas tempête. Il est calme ; ce sont tes nerfs, au fond, qui te font la guerre. Parce qu'elle a osé te juger, quand elle a su. Parce qu'elle a été dégoûter, et quelque part, c'est l'écho de ton propre dégoût que tu as vu, dans ses yeux, et tu as un peu peur. Un peu peur, oui, qui sait. Alors, tu reste comme ça. Le coca à la main, tu bois un peu, sans affronter ses prunelles, malgré le fait que, et bien, tu les sentes un peu sur toi. Ses petits yeux de chat ; tu te dis, quelque part, que tu n'as pas de temps, pour ça. Ton coeur, il est tout fragile, pas encore panser. Et puis ta vie, et bien, elle est un peu mouvementée. Un peu trop, même, qui sait. Trop surement, oui. Tout bonnement.
T'as envie de foutre le camp, maintenant. Bon, okay ; t'as dit oui parce que tu avais rien à faire, parce qu'Aristée, il jouait à la ps3 avec Marcus, mais maintenant, assise là, tu le sens pas trop. T'as pas la tête à mater un film, passer ton bras autour de ses épaules, lui faire des sourires charmants, et puis tout ça. Pas du tout même ; c'est surement pour ça, oui, que tes doigts, ils se resserrent un peu plus contre le contenant de coca, quand elle se penche, là, se colle un peu, pour prendre du popcorn. Et qu'elle glisse, contre ton oreille, presque charmeuse, elle ; « Merci. Pourtant, le sel de mer les agresse. » T'en as rien à foutre de ses allusions un peu douteuses, là, sur cette fois-là. Ça fait trop longtemps, bien trop longtemps, oui, pour toi. T'es juste prise au milieu d'une mauvaise idée, là. Tes yeux se lèvent au ciel, au plafond plutôt, un tout petit moment, avant qu'un soupir ne te prenne. Non, tu ne peux pas rester. Tu prends une nouvelle gorgée de coca, pour avoir la force, un peu, et puis tu prends le sac de popcorn, le met sur ses genoux, avant de te pencher. « c'tait une mauvaise idée. » C'est un peu brusque, mais tu n'y prêtes pas attention. T'es déjà en train de te lever, tes bras dans les manches de ta veste, bousculant un peu les gens dans l'allée, et puis sortant de la salle, enfin. Tu soupires un peu, en passant tes doigts dans tes cheveux, en regardant l'heure, sur ton portable .C'est un peu bête, mine de rien. D'avoir accepter, alors qu'au fond, t'es même pas foutue de te souvenir de son nom. Y'a pas de place, là, pour elle, dans ta vie. Pas du tout, non.
C'est c'que tu te dis, en tous cas, c'que tu pense, la vérité, ouais, alors que tu cherche tes clés, dans tes poches, en sortant du cinéma.