sometimes i'm terrified of my heart; of its constant hunger for whatever it is it wants. the way it stops and starts. ▲ edgar allan poe
NOM(S) - whyte. PRÉNOM(S) - everett. AGE ET LIEU DE NAISSANCE - quarante ans, liverpool (uk). NATIONALITÉ - anglaise. STATUT CIVIL - veuf. ORIENTATION SEXUELLE - hétérosexuel. MÉTIER - rentier, autrefois musicien. GROUPE - âme amère. AVATAR - jude law.
Le chant de l'âme
Vous ne comprendrez jamais. Je me tuerais à vous décrire avec exactitude, m’exhorterais à vous sortir des milliers de mots tous plus beaux les uns que les autres, vous n’arriverez jamais à imaginer ne serait-ce qu’une infime partie de ce vide immense qu’est devenu Everett Whyte. Il vous faudrait d’abord avoir connu l’homme au passé: il fut en effet très bon vivant, un homme propre et fier, que la bourgeoisie innée n’avait pas rendu superficiel. Exhalait de son être un charme naturel, un peu vieux jeu, qui manquait rarement de laisser derrière lui poignée de gentes dames se pâmant à la moindre esquisse d’un sourire qu’il savait touchant, tout comme ses propos éternellement songés. Ce qui suscitait le plus d’émotions chez lui, cependant, était sa musique: on s’inclinait alors bien bas devant la magnificence qui régnait de sa personne lorsque, les yeux clos, il laissait son corps entier vibrer à la même fréquence que frémissait son violon, que frissonnait son piano. C’est par sa musique qu’on lui offrit une carrière, par la même musique qu’il séduisit la douce qui devint sa femme et plus tard, la mère de son fils.
Maintenant, prenez tout - la musique, la femme, le fils - et tirez dessus assez fort pour lui en arracher l’âme avec.
Ne reste que cet ermite qui a quitté Liverpool pour échapper à la sympathie, qui se terre au fond de son appartement presque vide, qui observe les gens défiler d’un oeil imbibé d’alcool. Ah, l’alcool, ce doux poison qui, il l’espère, finira par causer sa perte parce qu’il est trop las pour s’en charger lui-même. Il ne respire plus que par réflexe, dort, mange parfois, dort encore, boit, boit beaucoup même. Rarement, il se lave: c’est seulement pour aller au marché le plus proche, parce que la faim qui lui tord fréquemment l’estomac finit par le ramener à la réalité, parce que le whisky ne se téléporte malheureusement pas jusque chez lui. Plus récemment, pour descendre à l’appartement d’en bas, aller botter le cul de la petite voisine du dessous qui fout sa vie en l’air. Depuis combien de temps vit-il ainsi reclus ? Quatre, cinq ans, il ne sait plus: il a perdu le compte et se fie à la neige, la neige qui part et revient, cette putain de neige aussi froide et amère que la pauvre loque qu’il est devenu.
Sous l'océan
PSEUDO - walrus. PRÉNOM - evelyne. ÂGE - seize ans. T'AS CONNU LE FORUM OÙ - en errant sur bazzart. COMMENTAIRE(S) - je suis en amour. ;w; ♥ POISSON PRÉFÉRÉ - je ne me suis jamais penchée sur la question ._. CODE AVATAR -
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<pris>jude law</pris> <ppn>♒ everett whyte</ppn>
Dernière édition par Everett Whyte le Dim 1 Déc - 15:20, édité 3 fois
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Sujet: Re: WHYTE, EVERETT ✝ chaque chagrin avale son lot de tristesses fugitives Sam 30 Nov - 23:16
deep into that darkness peering, long i stood there, wondering, fearing, doubting, dreaming dreams no mortal ever dared to dream before. ▲ edgar allan poe
C’est dans une clinique privée en plein Liverpool bourge qu’Everett a poussé son premier cri. De cette époque, il n’a évidemment aucun souvenir: en garder serait, avouons-le, probablement fort désagréable. Qui a envie de se souvenir de ce moment où il a été expulsé du corps de sa mère en compagnie de litres de sang et d’autres joyeuses substances ? C’est exact, personne. Donc, notre jeune Whyte, fils de M Haut Placé et de Mme Distinguée, naquit et grandit dans l'opulence, aucun bien matériel ne lui manquant jamais. On lui inculqua les meilleures manières dès qu’il fut en âge de les intégrer à son comportement - c’est d’ailleurs de là qu’il tint la démarche droite et précise qui lui servit à se mouvoir pendant un très long moment - et, bien sûr, on mit un point d’honneur à faire de lui un jeune homme cultivé, à la discussion toujours impressionnante. Le gosse avait, en effet, cette habileté particulière à retenir quantité phénoménale d’informations et, ses géniteurs, pas peu fiers, exploitèrent toujours à profusion cette particularité, bien désireux d’impressionner la joyeuse ribambelle de dignitaires qui défilait toujours chez eux.
C’est à ses six ans qu’on lui offrit des cours de violon: l’enfant, tout d’abord réticent, tomba vite amoureux de l’instrument à cordes et ne passa plus un jour sans qu’il ne l’installe sur son épaule pour faire chanter l’objet. On l’initia par la suite au piano, mais toujours, son amour retournait vers l’instrument de bois, sculpté avec délicatesse, sur lequel il faisait glisser tout son âme concentré au bout de son archet. Rapidement, ses professeurs décelèrent son talent. Le gamin surpassait les enseignements de routine qu’on prodiguait habituellement aux élèves de son âge, surprenait les recruteurs des plus prestigieuses écoles, émouvait l’oreille des grands - et même des plus petits - mélomanes. Désireux d’exploiter ce talent heureusement découvert, les parents d’Ever - c’est ainsi qu’on le surnommât - concentrèrent dès ce jour tous leurs efforts à l’épanouissement de leur jeune musicien, qui, quelques années plus tard, fièrement diplômé du conservatoire et ce à un âge record, devenait la coqueluche des magazines spécialisés et des radios classiques.
Les printemps s’enfilèrent donc, le garçon devint homme et les amateurs de musique ne furent bientôt plus les seuls à s’intéresser au bel être qu’il était : apparurent les femmes, si belles, si nombreuses à s’éprendre de ses mélodies, à se jeter, mielleuses, à ses pieds. Il en vu passer une minime poignée, puis l’une d’elle vint toucher tout son être à l’aube de ses trente ans, sa jolie Rose. Elle s’appropria le statut de muse, celle pour qui il faisait frémir les crins tendus de son violon. Puis, sonates et préludes passèrent et on les vit ensemble au restaurant, au cinéma, devant la porte de chez elle. De jeune couple, ils passèrent à fiancés, puis officiellement à mari et muse, épris d’une folle passion qui ne fanait jamais. Il s’était éprit d’une Rose éternelle, dont les pétales s’enjolivèrent d’un éclat radieux quelques mois suivant leur union matrimoniale lorsque la douce se révéla enceinte de leur premier enfant.
Joie, bonheur, et cinq ans plus tard, l’accident.
Son seul regret, encore aujourd’hui, est d’avoir ouvert les yeux. D’avoir soulevé les paupières assez haut pour voir cette chambre toute blanche et flippante, assez grand pour qu’on réalise qu’il revenait à la vie. Il aurait cent, mille fois mieux préféré retomber dans ce sommeil vide qu’il avait arpenté les jours précédent plutôt que d’avoir à entendre ces mots lourds, fétides qu’une infirmière lui cracha si délicatement au visage: votre femme est morte, votre fils l’a suivi quelques heures après. Votre femme est morte. Votre Rose a fané. Votre vie entière s’est arrêtée avec cet accident. On ne peut même pas y mettre fin, à votre vie, vous êtes condamné à tenter de le faire vous-même alors qu’on vous attache à cette misérable existence que vous aurez désormais à traîner. Everett les laissa le rafistoler, refusa que l’on s’attarde à son bras: ça lui donnait un prétexte matériel pour ne plus jamais toucher à quelque instrument qui soit, parce que l’idée même de jouer pour quelqu’un d’autre que la défunte provoquait chez lui une nausée violente.
La maison vidée de tout, il migre. Vers Douvres, choisie d’un doigt posé sur une carte décrépie. Il habiterait là, se terrerait là, en attente du voyage ultime qui le guiderait lui aussi vers cet endroit d’où personne n’osait revenir. Il trouve en la bouteille une amie véritable, éternelle, toujours là pour lui: à sa fenêtre, il regarde vadrouiller le monde entier en s’imprégnant d’alcool fort. La voisine d’en bas est chiante, elle fait trop de bruit alors qu’il ne veut plus que le silence, alors il s’énerve, prend le téléphone pour rejoindre le poste de police. Reste muet au bout du fil quand il entend les premières notes langoureuses d’un menuet qu’il a déjà joué à maintes reprises. Raccroche et écoute, inlassablement. C’est devenu routine chez lui, de se torturer l’âme en prêtant oreille à son jeu habile. Même si c’est une pauvre crasseuse, qui fout le bordel dans sa jeune existence. Il lui donnera des cours, il en a marre, il la redressera un peu, lui apprendra la vie. Au moins, elle pourra éviter de se gâcher, elle.
Dernière édition par Everett Whyte le Lun 2 Déc - 1:19, édité 2 fois
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Sujet: Re: WHYTE, EVERETT ✝ chaque chagrin avale son lot de tristesses fugitives Sam 30 Nov - 23:28
encore merci d'être là et bienvenue - officiellement -
Felipe Sabouraud
TU PRENDS MON ÂME.
♒ messages : 595
Feuille de personnage ♒ âge: 19 ans ♒ profession : peintre en bâtiment ♒ le choix du coeur: chocolat au lait ; confettis de bonbons azurés.
Sujet: Re: WHYTE, EVERETT ✝ chaque chagrin avale son lot de tristesses fugitives Sam 30 Nov - 23:34
bienvenue ici, beau monsieur
Barnabas Guivarch
NONE OF US ARE SAINTS.
♒ messages : 74
Feuille de personnage ♒ âge: IIMMORTEL. ♒ profession : TAXIDERMISTE. ♒ le choix du coeur: SANS FACON.
Sujet: Re: WHYTE, EVERETT ✝ chaque chagrin avale son lot de tristesses fugitives Dim 1 Déc - 6:20
Fjjskvskvdkvdkhd mon dieu. mais je ne rêve pas. jude law, tu pouvais pas faire meilleur choix. ** bienvenue
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Sujet: Re: WHYTE, EVERETT ✝ chaque chagrin avale son lot de tristesses fugitives Dim 1 Déc - 6:53
juuuude. bienvenue.
Feliks Levinson
Assassin ou barman, barman ou écrivain, qu'importe : son sort était le sort de tous, sa fin ma fin ;
♒ messages : 110
Feuille de personnage ♒ âge: aussi vieux que les vagues. ♒ profession : libertin. ♒ le choix du coeur: libre comme bouteille à la mer.
Sujet: Re: WHYTE, EVERETT ✝ chaque chagrin avale son lot de tristesses fugitives Dim 1 Déc - 11:40
jude
bienvenue.
Jasmin Dahl
♒ messages : 57
Feuille de personnage ♒ âge: Vingt ans, puis le néant. ♒ profession : ♒ le choix du coeur: Il n'a jamais aimé d'autre personne que lui.
Sujet: Re: WHYTE, EVERETT ✝ chaque chagrin avale son lot de tristesses fugitives Dim 1 Déc - 12:54
Ce choix d'avatar
Bienvenue !
Elsie Lattimer
♒ messages : 385
Feuille de personnage ♒ âge: 18 ans ♒ profession : serveuse dans un bar ♒ le choix du coeur: le coeur ne choisit rien
Sujet: Re: WHYTE, EVERETT ✝ chaque chagrin avale son lot de tristesses fugitives Dim 1 Déc - 17:40
J'admire ce choix ; Jude Bienvenue !
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Sujet: Re: WHYTE, EVERETT ✝ chaque chagrin avale son lot de tristesses fugitives Lun 2 Déc - 1:21
merci tout le monde - même si vous n'avez rien à m'envier avec vos propres avatars ♥
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Sujet: Re: WHYTE, EVERETT ✝ chaque chagrin avale son lot de tristesses fugitives Lun 2 Déc - 5:57
bienvenuuuue **
Niel Ambrose
♒ messages : 238
Feuille de personnage ♒ âge: vingt-six ans ♒ profession : aide aux soins de l'enfance. ♒ le choix du coeur: le magicien d'oze.
Sujet: Re: WHYTE, EVERETT ✝ chaque chagrin avale son lot de tristesses fugitives Mar 3 Déc - 13:41
bonjour bonjour suite à la décision de marie-jeanne, compte-tu rester avec un autre personnage ? n'hésites pas si tu as besoin d'aide pour trouver une idée ou quoique ce soit.
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Sujet: Re: WHYTE, EVERETT ✝ chaque chagrin avale son lot de tristesses fugitives
WHYTE, EVERETT ✝ chaque chagrin avale son lot de tristesses fugitives
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