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 jeunesse éphémère. (bébé)

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Barnabas Guivarch
Barnabas Guivarch

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MessageSujet: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeMer 11 Déc - 22:32

Spoiler:

Les dernières traces de savon glissent sur mon corps, emporté par un courant d'eau chaude. L'esprit encore embrouillé, je quitte la douche et jette un peu plus loin mes affaires puant la bière à plein nez. Une grimace barre mon visage lorsque j'aperçois l'heure tardive à ma montre : trois heures du matin. C'est d'un geste vif que j'ouvre la porte pour atterrir dans la chambre où les deux lits se trouvent vides. J'ai même pas encore eu le temps d'apercevoir le type avec qui je passerais une grande partie de l'année. Vêtu d'une simple serviette enroulée autour de ma taille, je fronce les sourcils lorsque la porte l'entrée se met à grincer. Mon regard se perd sur le visage du nouveau venu tandis que mon cerveau fait lentement le lien. Les voilà donc, les traits du colocataire. Ils se dessinent, là, sous mes yeux un peu embrumés par l'alcool. Je marche difficilement jusqu'à mon lit et m'y assoit mollement. Mon maillot de foot traîne encore au milieu de mes draps. Pourtant, dans les vapeurs de bière et de fatigue j'élève quand même la voix, pour paraître poli et moins con que les autres le disent. « J'suppose que toi aussi tu reviens de la soirée d'intégration. » Soupir, entre deux mots. « J'suis Barnabas. Toi ? » Barnabas, j'ai encore du mal à le porter, particulièrement en temps de cours. Mais qu'importe, je prends le temps de lui offrir un sourire et de détailler son visage. Son joli visage.
Attends.
Joli ?
Faudrait surtout que je pense à ne plus boire, à l'avenir.
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Niel Ambrose
Niel Ambrose

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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeJeu 12 Déc - 0:06

La musique résonne encore au fond de ses oreilles. Il l'entend encore, Niel, là, qui fait boom, boom, boom, alors qu'il marche dans les couloirs de la résidence, pour se rendre à sa chambre. Ses pas tanguant un peu, à cause du poids de la guitare, là, pendu à son épaule, et ses pensées sont loin. Il ricane un peu, au milieu de la nuit, cet idiot, à se souvenir des idioties qu'il a bien pu faire un peu plus tôt. Les nombres des chambres défilent devant ses yeux, là, un moment, le temps d'un océan, et puis il cesse ses bras. L'étui de la guitare claque contre ses cuisses, le fait presque tomber, le fait rire. Niel, il a un peu bu, ce soir. Un peu, oui, avec les amis, une fois les chansons du band fini. Ses doigts, fins, se posent contre la poignée et la tournent lentement, il pénètre dans la chambre. Y'a des lumières allumées ; le voisin est là, on dirait. Niel, il ferme la porte soigneusement derrière lui avant de tourner les yeux vers le coloc, là. Il est assez sur son lit, en serviette. Niel fait quelques pas, dépose l'étui contre le pan de son lit. « J'suppose que toi aussi tu reviens de la soirée d'intégration. » Niel, il hausse d'un sourcil, l'observe, se demande s'il est sérieux. Il détourne les yeux rapidement ; il est pas à l'aise, même l'alcool aidant. « J'suis Barnabas. Toi ? » Sa carcasse se laisse échouer sur le lit ; il l'entend craquer. À croire qu'il doit dater. « Nat. 'fin. Nataniel. Niel, comme tu veux. » C'est un petit souffle, entre ses lèvres. Assez fort pour être entendu, du moins. Une petite voix calme, tranquille, qui ne tremble pas réellement. Il finit par retirer ses lunettes fumées, Niel, avant de passer une main dans ses cheveux. « j'étais dans un pub. j'aime pas les soirées comme - enfin, les soirées stupides avec des défis idiots. » Sourire en coin, timide du moins, avant qu'il ne retire sa veste de cuir.
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Barnabas Guivarch
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeJeu 12 Déc - 11:43

Son corps tombe sur le lit, maladroitement, lui aussi doit avoir l'esprit embrumé. Mon regard suit ses moindres mouvements, un peu comme un animal traqué, je gobe chacun de ses gestes. Sa voix s'élève et brise à son tour le silence. « Nat. 'fin. Nataniel. Niel, comme tu veux » Je me contente de lui offrir un faible sourire en guise de réponse. « j'étais dans un pub. j'aime pas les soirées comme - enfin, les soirées stupides avec des défis idiots. » Léger rire à ses paroles. Stupide et idiot, oui, ça me ressemble plutôt bien, au fond. Boire comme un trou et gueuler plus fort que les autres types pour finir dans les toilettes, sous la jupe d'une jolie fille. Les groupies de la vulgarité, il y en a des tas. Ce sont les premières à nous rendre bêtes et méchants. « hm, s'tu le dis. » J'ai pas vraiment le courage d'ajouter autre chose. J'ai les pensées qui s'embrouillent sans raison, comme dans un bocal que l'on remue dans tous les sens. Fatigué, mon corps s'allonge totalement dans le lit jusqu'à ce qu'un bruit sourd ne fasse briser mes tympans. « 'tain, c'est quoi ces lits ? » Ma voix résonne comme un vieux grognement, j'peine à me relever, manque de faire tomber ma serviette, au passage. J'ai la sensation d'avoir du plomb dans les jambes. C'est d'un pas lent que je me rapproche de lui pour m'allonger sans gênes sur son matelas étroit. « ça te dérangerait d'aider un gars stupide à remettre les lattes de son lit en place ? Sinon j'mets mon matelas par terre. » Dans la foulée, l'une de mes mains se précipitent sur ses lunettes pour les mettre sur le bout de mon nez. C'est presque puéril de me voir prendre mes marques aussi facilement, sans songer une seule seconde à lui.
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Niel Ambrose
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeJeu 12 Déc - 15:23

Ils sont maigres ses bras, dénudés de sa veste. Il fait petit, Niel, tout petit, oui. Il fait fragile, comme un enfant ; à se demander comment il tient sa guitare. Il observe, là, de ses yeux grands, le garçon avec lequel il partage sa chambre. Il lui faut quelques secondes, quelques instants pour voir son monde, celui auquel il n'appartient pas. Un monde un peu différent, alors que pourtant, ils sont dans la même pièce. Niel, il sourit un peu, face à ça. Chacun son monde, après tout. Il a ce petit rire, Niel, quand il entend le rire craquer, sous son poids. « 'tain, c'est quoi ces lits ? » Niel, il a les yeux bien brillants, l'alcool aidant. Il sourit et le suit des yeux, quand il se pose à côté de lui, là, sur son maigre lit. « ça te dérangerait d'aider un gars stupide à remettre les lattes de son lit en place ? Sinon j'mets mon matelas par terre. » Il ricane un peu, Niel, le suit des yeux, là, quand il prend ses lunettes pour les enfiler. Il sourit un peu plus, face à la scène, presque charmé. « hm... oui bon, comment dire non. » Il a ce sourire, sur les lèvres, et puis la tête qu'il penche un peu sur le côté. Il passe ses doigts dans ses cheveux, là, avant de se lever pour l'aider. Il tangue un peu, l'esprit dans les brumes, un rire là, léger, un peu fée, encore ses lèvres de bébé. Niel, il tourne ses yeux vers lui, pétillants, souriant doucement. « je - tu vas pas me laisser faire ça tout seul quand même. » Sourire en coin au bord des lèvres, on dirait un enfant.
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeJeu 12 Déc - 16:39

Derrière mes lunettes, je le regarde, comme ça, un sourire aux lèvres. Un sourire un peu idiot, à cause de l'alcool et du joint fumé entre deux rires avec les autres sportifs. J'ai le cœur qui bat doucement, là, sous ma cage thoracique. Je me sens presque serein, même couché à moitié nu sur le lit d'un parfait inconnu. « hm... oui bon, comment dire non. » J'ai les lèvres qui s'étirent d'avantage à sa réponse. En cas de refus, j'me serais de toute façon installé sur son lit sans lui laisser le choix de quoi que ce soit. L'alcool a le don de me rendre encore plus infect que les autres jours. J'me sens un peu le roi du monde, là, tout de suite. Une sorte de puissance venue de nulle part. « je - tu vas pas me laisser faire ça tout seul quand même. » Ses paroles me poussent à me relever vivement. Trop vivement peut-être, la tête se met à tourner et les pensées à trembler de façon indélicate. J'ai l'impression que ma boîte crânienne est au bord de l'explosion. «Ouais, bien sûr, j'vais t'aider. » ça sonne comme une évidence à mes lèvres, mes mots quittent peut-être mes cordes vocales de façon agressive, incontrôlable. À la recherche d'équilibre, l'un de mes bras se pose sur ses épaules. « Bon alors mon petit Miel. » Le surnom me décroche un rire, mes lèvres dansent contre ses oreilles. « Miel. C'est mignon. Mais on peut pas t'étaler sur une tartine, toi, non ? » Pause, le rire se dissout et le sérieux s'installe à nouveau, un peu. J'grimace à me remémorer mes phrases inutiles. « On va commencer par virer le matelas. » Faut-il encore réussir à remuer notre carcasse.
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeJeu 12 Déc - 21:59

Il ouvre les yeux grands, Niel. Grands et souriants, oui, quand le garçon se lève. Il a ce sourire, là, sur les lèvres, amusé par ses mouvements. Il est amusant, au travers de ses mouvements. Avec ses lunettes, aussi, sur le bout du nez. Niel, il penche un peu la tête sur le côté, pour bien l'observer. Il se dit que demain, il en aura des choses à raconter. « Ouais, bien sûr, j'vais t'aider. » Les mots, ils sont un peu secs. Juste assez pour le faire tendre, un moment, le moindre muscle de son corps. Niel, il a jamais été à l'aise, avec tout ça. Les voix trop vives, les gens qui parlent trop forts. Ça stoppe son coeur, pendant un moment. Il se force à sourire, pourtant, quand il se pose sur son épaule. Un petit sourire timide, oui, comme s'il n'était pas certain. « Bon alors mon petit Miel. » Il baisse les yeux, Niel. Il rougit un peu, là, Niel. Le petit trop grand, il a jamais été à l'aise, avec les choses du genre. Les petits mots doux, les sous-entendus quelconque. Il frissonne, là, un peu, sous le rire, contre son oreille, et puis les mots. « Miel. C'est mignon. Mais on peut pas t'étaler sur une tartine, toi, non ? » Un petit peu plus grand, les yeux, et un petit peu plus fort, les battements de coeur. Il se mord la lèvre, Niel, lui adresse un petit sourire de travers. Il secoue la tête, finalement. « non je - je crois pas que ça soit possible. désolé ? » Petit rire nerveux, entre ses lèvres. Petit rire d'enfant. « On va commencer par virer le matelas. » Niel, il hoche de la tête, sagement. Il hoche de la tête et puis il tourne les yeux vers lui, les prunelle d'enfant. « on fait ça, alors ? » Petit sourire sur les lèvres, il se dégage doucement, le corps un peu tanguant. Y'a plein de choses, au sol, et il se prend les pieds, là, quelques fois. Il arrive au lit, pourtant. Niel, il pose sa main contre le rebord, pour ne pas perdre pied dans le bordel, et il tourne les yeux vers lui. Il rit, là, un peu. « tu te sens déjà chez toi ? » Ses yeux, pétillant, vagabondent sur les choses qui traînent par ci et par là.
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeJeu 12 Déc - 23:24

Je fais pas attention, sur le moment. Tout mon poids par s'écraser contre son corps plus frêle. Je le prends soudainement pour mon pilier. Mon équilibre, le temps d'une nuit un peu arrosée. Il doit se demander, Niel, qu'est-ce que je peux bien lui vouloir à le coller comme ça. C'est vrai, au fond, on se connaît depuis cinq minutes, même pas. Mais qu'importe, j'laisse mes instincts prendre le dessus, mes gestes se perdre contre lui un peu brusquement. « non je - je crois pas que ça soit possible. Désolé ? » Je sens une grimace déformer mon visage à sa phrase. La déception, elle est grande et réelle. J'ai le cœur qui se pince, cet idiot noyé dans la bière. « Pas grave. » Contre lui, j'en oublie déjà mon lit fracassé mais le voilà qui se dérobe, soudainement. Nouvelle grimace, accompagné d'un grognement désagréable. Je manque de me casser lamentablement la figure sur mes affaires éparpillées un peu partout. « on fait ça, alors ? » Je lui offre un sourire en guise de réponse et approche à mon tour du matelas. Les pas sont incertains, j'ai l'impression d'entamer une danse dont le partenaire n'a cesse de me marcher sur les pieds. Pourtant, tant bien que mal, je parviens jusqu'au point d'arrivée, la vue floutée et le cœur battant d'agacement. « tu te sens déjà chez toi ? » J'ai le rire facile ce soir, et là, il vient du plus profond du cœur. À moins qu'il ne soit infecté par de l'amertume. « C'est toujours mieux qu'chez moi, ici. On peut picoler, rentrer à n'importe quelle heure, y a personne pour gueuler, en plus. À moins que tu sois un couche tôt mais je ferais doucement pour rentrer. Sur la pointe des pieds. J'suis pas saoul comme un cochon tous les soirs, hein. » Les mots remontent le long de ma gorge, ils sont là, par millier, j'les sens grouiller en moi. « Enfin bon, et toi, ça va ? » Et pendant que je tente de me soucier de son état, mes mains s'accrochent au matelas que je relève brusquement, sans le prévenir. La vérité, c'est que je suis persuadé de pouvoir me débrouiller tout seul. Pourtant, la seconde d'après, c'est mon corps tout entier que l'on retrouve écrasé sous le matelas, sur le carrelage glacé. Cri d'agonie. « MIEL ! » Je me redresse légèrement pour me débarrasser de l'indésirable et termine par me coucher dessus, à même le sol. « ça te dit qu'on mette nos matelas par terre ? Regarde, si on accroche les draps un peu partout, on peut même faire une cabane. Mais sinon, là, c'est un bon radeau. » Nouveau rire, plus franc et sincère, pour oublier cette lueur de vérité au fond de mes pupilles.
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Niel Ambrose
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeVen 13 Déc - 0:30

Il cligne des yeux, Niel. Il cligne des yeux, oui, vivement, comme ça, aussi vite que les battements de son coeur plus de folie, sous le rire du garçon. Il résonne fort, son rire, si fort et si vivement que Niel, il a les joues qui rougissent, tout bonnement. Il l'aime son rire ; il vient de le décider comme ça, brusquement. Parce qu'il prend place dans la pièce et puis qu'il caresse le moindre meuble, sur son chemin. Parce qu'il fait du bien. Beaucoup de bien, même. Niel, il sourit, la tête baissée, les joues rougies. Il écoute les mots qu'il peut bien lui dire, sans réellement les capter. Dans ses oreilles, le rire, il résonne encore. Il cligne de nouveau des yeux, Niel, quand il lui parle personnellement. « Enfin bon, et toi, ça va ? » Il lève le menton, l'observe gêné, un moment. « je - oui oui, ça va. » Il comprend aps réellement le sens de la question. Il est perdu dans ses pensées, Niel, à chercher pourquoi il demande tout ça. Il a le regard flou, Niel, à l'observer soulever le matelas comme ça, comme un grand. Niel, il le voit pas, non, soulever le matelas. Il ne le voit pas, non, tomber sur le sol, comme une crêpe, comme si le matelas était tombé amoureux de lui et qu'il comptait lui faire des bébés. « MIEL ! » Sursaut brutal, retour à la réalité. Il l'observe les yeux grands ouverts, perdu un peu. « marmelade ? » Il est adorable, le regard perdu, les interrogations comme ça. Niel, il a encore les joues rouges, et il s'avance un peu, se penche pour l'aider, mais Barnabas, il est déjà couché sur le matelas. Niel, il se redresse brusquement, en voyant ça. Il est rouge, si rouge de partout, le pauvre enfant. « ça te dit qu'on mette nos matelas par terre ? Regarde, si on accroche les draps un peu partout, on peut même faire une cabane. Mais sinon, là, c'est un bon radeau. » Les mots, il parvient à peine à les suivre. Trop gêné, trop embarrassé. Le regard, il est détourné. Les joues, elles baignent dans le rouge, avec qu'un rire nerveux orne ses lèvres rosées. « la serviette elle - elle a glissé. » Le rire, il se fait plus fort ; un pouffement, et il met sa main devant ses lèvres, pour le retenir, pourtant. « mets un drap autour de ta taille, après on - on en accrochera un peu partout. » Il est gêné, mais amusé, le pauvre bébé. Il a ce sourire comme ça, sur les lèvres, à l'observer, même à loucher, avant de bouger et d'aller chercher son matelas pour se coller. Niel, il essaie de calmer le rouge de ses joues, là, comme ça, en prenant son matelas.
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Barnabas Guivarch
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeVen 13 Déc - 15:41

Me voilà, couché comme un idiot, perdu dans mes mots. Même avec la bataille, mes lunettes sont toujours posées sur mon nez. Ce sont les seules à tenir le cap, ce soir. « la serviette elle - elle a glissé. » L'information met quelques minutes à remonter jusqu'au cerveau. Mes gestes sont si lents que je prends de baisser les yeux pour y découvrir mon entrejambe à l'air. La serviette doit traîner quelque part, certainement, sous ce foutu matelas. Un rire accompagne celui de Miel. J'trouve même pas l'intelligence de me cacher, non, l'une de mes mains se contente de l'attraper pour vérifier que l'engin soit bien sec. « mets un drap autour de ta taille, après on - on en accrochera un peu partout. » Ah oui, un drap, c'est qu'il en a, de bonnes idées, ce petit gars. Fin, petit, tout dépend du point de vue. Ce doit être ses joues rouges qui lui donnent cet air enfantin, ou bien ses yeux brillants. Ou juste son sourire. Un tout. « Un drap, oui. » Sourire aux lèvres, je tends mollement mon bras pour attraper l'un des tissus et dissimuler la partie basse de mon cœur. Une petite grimace se forme sur les traits de mon visage lorsque je me relève une nouvelle fois pour attraper le matelas de Niel et le caler juste à côté du mien. « J'aime pas les lits une place. J'ai toujours l'impression que j'vais tomber. » Et pendant que je lui balance mes phrases inutiles, je trouve la force de m'activer et accrocher au dessus du camp improvisé l'un de nos draps à l'aide des carcasses de nos lits. « Bon, on f'ra une cabane digne de ce nom un autre jour, okay ? Prends toutes les couvertures qui traînent, il fait froid ici la nuit. Les chauffages marchent mal, c'est la merde. » Mon doigt pointe le matelas gauche. « Je prends ce côté, j'arrive pas à dormir sinon. » J'lui offre un sourire, comme pour le convaincre de me le laisser. De toute façon, je suis déjà couché sur le matelas, sous mon drap trop fin. J'en viens même à frissonner. « ça te dérange si j'dors à poil ? J'suis chiant je sais mais j'aime pas dormir habillé. Je vais pas me coller à toi, promis. Tu peux même mettre des coussins entre nous si t'as peur. » Mes yeux se ferment légèrement, victime de la fatigue. J'ai l'impression d'avoir du coton à la place du cerveau.
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Niel Ambrose
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeDim 15 Déc - 0:59

Niel, il a le coeur qui bat vite, comme ça, sauvage. Ça fait un peu animal, dans son être, en dedans. Ça fait jungle et mer, avec sa tête un peu noyée par l'alcool qu'il a pu boire, ce soir. Il sourit, alors, un sourire en coin presque pervers, un peu lubrique, ça c'est certain, alors qu'il a les bras contre son matelas. La gorge sèche aussi, un peu, et les yeux qui veulent tourner, encore, pour voir ce qu'il y a là, derrière. Niel, il sent la curiosité qui tire contre son bras, et l'envie qui fait de même, avec elle. C'est une chaîne, fine, maligne, qui ne cesse pas, mais la timidité, elle l'observe dans les yeux, le menton bien haut. Il ne bouge pas, alors, qu'importe ce que dit l'autre, là, derrière lui. Il ne bouge pas, Niel, tout rouge, le regard un peu malin, à cause du venin, dans ses veines. Il cligne des yeux, tout bonnement, un peu surpris, lorsque Barnabas prend le matelas, et puis le colle contre le sien. Le merci ne sort pas, cette fois. Il reste prisonnier; Niel, piégé, se met alors à observer. « J'aime pas les lits une place. J'ai toujours l'impression que j'vais tomber. » Il l'observe Niel, sans aider, sans faire quoique ce soit. Il fait statue de glace, un instant, à l'observer tout placer, à créer une petite cabane pour eux d'eux, comme ça, simplement. C'est merveilleux, il lui semble. « Bon, on f'ra une cabane digne de ce nom un autre jour, okay ? Prends toutes les couvertures qui traînent, il fait froid ici la nuit. Les chauffages marchent mal, c'est la merde. » Il hoche de la tête, Niel. Y'a même un sourire, là, au moins de ses lèvres, alors qu'il se sent compte. Quelques jours. La cabane, elle va rester là. « Je prends ce côté, j'arrive pas à dormir sinon. » Un rire, cette fois. Il a les yeux qui brillent, Niel, à l'observer se poser sur le matelas - le sien - comme si rien n'était. Il passe ses doigts dans ses cheveux, les yeux brillant d'ivresse, encore, ainsi que la gorge sèche. « ça te dérange si j'dors à poil ? J'suis chiant je sais mais j'aime pas dormir habillé. Je vais pas me coller à toi, promis. Tu peux même mettre des coussins entre nous si t'as peur. » Dents contre lèvres, il l'observe, là, un instant. Petite bête maligne, elle brille plus fort, la lumière, dans ses prunelles. Niel, il a les joues rouges par les idées sombres, dans sa tête, et le souffle un peu tremblant, un moment. « non c'est bon. parfait. » Ça fait un peu pressé, comme ton de voix. Un peu cassé, aussi, presque excité. Le trop grand, il retire son chandail en frissonnant, il passe ses fins jambes, là, à l'extérieur de son pantalon. Il a froid un peu doucement, lorsqu'il se glisse sous ses draps, comme un petit chat. Il a les yeux tournés vers lui, encore, à l'observer. À le dévisager, à le déshabiller, presque, l'alcool qui ne cesse de le faire penser. « t'as raison, c'est vraiment froid. » Il bouge un peu, sous les draps, ramène ses jambes contre soi, pour faire cocon. Il effleure, là, de ses grands pieds, la peau de Barnabas, un petit instant. « désolé. » Lèvres pincées, il a les yeux ouverts, brillant, attendant.
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeDim 15 Déc - 21:49

Même avec la lumière, je peine à le voir correctement. J'ai les paupières lourdes, soudainement, comme celles d'un bébé. J'ai beau luter, ce n'est que lorsque ses vêtements tombent au sol qu'un semblant de vie réanime mon corps à l'abandon. « non c'est bon. Parfait. » Il est grand et beau le sourire, sur mes lèvres. Presque aussi grand que Niel. Je me rends à peine compte que mon corps prend presque toute la place. À cette heure tardive, les bonnes manières, ça fait bien longtemps qu'elles se sont noyées. Faut-il seulement qu'elles puissent exister, quelque part. Je n'en ai pas le moindre souvenir, plus la certitude. J'ai la sensation étrange de quitter mes propres pensées pour m'échouer sur un nuage. J'ai même plus ma conscience, cette lâche. « t'as raison, c'est vraiment froid. » L'apercevoir se recroqueviller sous les draps suffit à me décrocher un frisson désagréable. Mes pupilles noires ne quittent pas les siennes, brillantes, magiques. Le contact de sa peau contre la mienne est si éphémère que je ne le ressens même pas. Mon âme doit être trop sale et vulgaire pour capter la moindre caresse. Il lui faut du profond, du puissant, du violent, du sale. Comme ses traces d'ongles dans mon dos. « désolé. » Son désolé, je le réceptionne sans le relever. Après quelques secondes de rien, je trouve la force de me redresser, me servant de mon coude comme pilier. Je penche automatiquement la tête sur le côté, toujours cet air espiègle collé au visage, même mort, j'aurais encore l'air d'un fou furieux. « Je compte pas rester ici, tu sais. Les cours, c'est pas vraiment fait pour moi. Je faisais ça pour ma mère mais elle s'est barrée, cette conne. Alors maintenant, j'ai envie de faire comme elle. » Nouveau frisson, qui me coupe violemment dans mes mots. Naturellement, je vire ses jambes pour me coller contre lui. Ma tête se pose contre son torse, écoute les battements de son cœur. Il vit, Miel. « T'as jamais eu envie, toi, de te barrer ? N'importe où pourvu que tu puisses boire et puis baiser. Pardon, juste boire et être heureux. » Mon haleine de bière s'échoue contre son épiderme pendant que l'une de mes mains se perd sur son torse. Je caresse du bout des phalanges sa peau glacée, là, comme une plume que l'on agite contre soi, chatouilleuse.
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Niel Ambrose
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeJeu 19 Déc - 15:12

On dirait des étoiles au travers du noir, ses yeux d'enfant, là, grands et intenses. Il observe, Niel, tant une chouette, à la recherche de quelque chose...quelque chose comme ci, comme ça peut-être, lui même, il ne sait pas. Mais il sourit, un peut tremblant de froid, lorsqu'il voit le mouvement. Niel, il a le coeur qui fait bam, une seconde. Niel, il ferme les yeux, rapidement. Pour faire l'enfant qui dort, oui, mais l'envie, elle est forte. Elle est vive, intense, alors ses yeux, il les ouvre rapidement. Il l'observe, là, un peu au dessus de lui. Ses yeux, ils sont noirs, sans étoiles. Niel, il veut bien, oui, y mettre deux trois étoiles. Reste à trouver comment. Reste à trouver pourquoi, aussi. « Je compte pas rester ici, tu sais. Les cours, c'est pas vraiment fait pour moi. Je faisais ça pour ma mère mais elle s'est barrée, cette conne. Alors maintenant, j'ai envie de faire comme elle. » Niel, il pince ses lèvres, un instant. Pour répondre quelques mots, donner des conseils, peut-être. Il cherche, dans sa petite tête noyée d'alcool. Il cherche de jolis mots, pour dire de jolies choses et toucher son coeur, qui sait. Il souhaite juste, en fait, qu'il ne fasse pas d'erreurs. Même s'il ne le connait pas, il ne lui souhaite pas de malheurs. C'est Niel, après tout. Le petit Niel, trop grand, trop enfant. Il sursaute, Niel, les yeux grands. Il sursaute, oui, quand il pousse ses jambes vers le bas, à leur place, et puis qu'il se colle comme ça. Il sent le frisson, doux, long, contre sa peau, lorsqu'il pose sa tête contre son torse. Niel, il a cette impression qu'il va craquer, que son torse, il va se craqueler. Il est pas très fort, après tout, le pauvre petit Niel. Pourtant, rien ne se passe, rien ne survient. Il reste là, avec le coeur qui fait boum un peu plus fort, et puis la tête de Barnabas qui fait navire sur vagues, à chaque inspiration. « T'as jamais eu envie, toi, de te barrer ? N'importe où pourvu que tu puisses boire et puis baiser. Pardon, juste boire et être heureux. » Niel, il cligne des yeux, comme ça, ceux-ci tournés vers ses cheveux. Ils sont sombres, pas comme la nuit, non, mais comme... comme le bois, peut-être. Le bois des arbres, d'une grande forêt qui a passé au travers des âges. Niel, il sourit, au travers d'un frisson, avant de passer sa langue sur ses lèvres. Il essaie de ne pas penser à ses doigts, là, sur son torse, et puis à trouver la bonne réponse, malgré l'alcool. C'est toujours bien, après tout, une jolie réponse ; surtout quand elle est vraie. Alors, il tourne ses yeux vers le plafond, un petit moment, tout en glissant ses doigts dans ses cheveux, après une petite hésitation. « j'ai arrêté les études une année, pour faire des voyages. mon petit ami... il était malade, et on a fait des voyages, et des tas de choses, pour qu'il soit heureux. » Il sourit, Niel, tout bas. « et je suis revenu, là. j'aime être ici...j'aime apprendre. quand on connait assez de choses, on peut aider les gens, parfois. » Ses doigts, ils glissent doucement dans ses cheveux, comme la caresse du vent, des vagues. « j'ai envie de faire médecine, mais je crois pas que - j'aurais pas les nerfs assez solides, en fait. peut-être un truc plus -... plus doux, plus calme. qui aide l'esprit, au lieu du corps. » Il pince ses lèvres, un peu, continue de glisser ses doigts dans ses cheveux. Niel, il a pas l'habitude de parler aux gens comme ça, aux inconnus, surtout. Niel, il parle très peu d'Oze, depuis qu'il est parti, depuis qu'il a moins mal, là-bas, dans les étoiles.
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Barnabas Guivarch
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeJeu 16 Jan - 12:00

Je crois, qu'au final, les mots n'auraient pas du quitter ma gorge aussi facilement. J'aurais peut-être du me douter de quelque chose, lire dans ses yeux ou une connerie dans le genre mais je n'ai rien vu venir. C'est arrivé subitement, une grande vague sous forme de mots, impossible à rejeter. Je n'ai pas eu le temps de respirer que Niel me lançait d'une voix basse et mélancolique son récit. Ma respiration se coupe et je reste là, comme un con, à écouter ses paroles. Ses doigts dans mes cheveux, c'est à peine si je peux les sentir, les premières secondes. Je n'entends plus que ses mots, comme un pauvre autiste : un sens à la fois. « j'ai arrêté les études une année, pour faire des voyages. mon petit ami... il était malade, et on a fait des voyages, et des tas de choses, pour qu'il soit heureux. » C'est à ce moment là, je crois, que je me rends compte du fossé qui se dessine déjà entre nous. Barnabas est bien trop égoïste pour tout ça : même pas fichu de rester auprès de sa famille, d'apprécier la présence de son frère. Ce n'est pas une question de liberté. . « et je suis revenu, là. j'aime être ici...j'aime apprendre. quand on connait assez de choses, on peut aider les gens, parfois. » Un sourire prend place, sur mes lèvres. Aider les gens, à quoi ça sert, au fond ? Ils finissent par ne jamais le rendre ou te blesser, à un moment ou un autre. C'est ce en quoi consiste la nature humaine. Un jeu auquel personne ne gagne. Mon cœur se serre et mes doigts se perdent contre son torse, automatiquement, découvrent sa peau fraîche et douce. « j'ai envie de faire médecine, mais je crois pas que - j'aurais pas les nerfs assez solides, en fait. peut-être un truc plus -... plus doux, plus calme. qui aide l'esprit, au lieu du corps. » Triste soupir entre mes lèvres. Je me redresse, manque de l'écraser un petit peu et m'assoit au dessus de lui, doucement. Mon torse effleure le sien alors que je le regarde droit dans les yeux, pour ne pas qu'il lâche mon regard sombre et pourtant plein d'étoiles, ce soir. Certainement à cause de la drogue et de l'alcool, ou juste de la fête. À moins que ce ne soit mes pensées d'évasion, qu'importe, de toute façon, tout le monde s'en fiche. Moi compris. « La médecine est large, tu finiras par trouver ta voie. J'en suis sûr, tu as l'air d'avoir un bon cœur. » J'ai le visage à quelques centimètres du sien seulement, un rien nous sépare. Un rien qui se brise lorsque mes bras me lâchent et que mon torse s'écroule sur le sien. Dans cette danse, ce sont mes lèvres qui viennent effleurer les siennes pour y poser le plus bref et innocent des baisers. Mes yeux s'écarquillent, clignent des paupières vivement. « Oh, merde. » gros mot, ma lèvre se retrouve pincée par la gêne. Un baiser, même accidentel parvient à voler toute sûreté : c'est un garçon, on ne touche pas les garçons. Les joueurs de football le répètent assez comme ça. Légèrement redressé sur lui, ma tête se baisse, honteuse. « C'est pas ce que tu crois. » Battement de paupière, je suis pourtant bien nu sur lui, les lèvres rosées et l'envie de retenter l'expérience.
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Niel Ambrose
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeDim 19 Jan - 15:33

Il a les pensées un peu loin, Niel. En fait, il se noie un instant dans ses souvenirs, même si ce n'est pas gentil. Il aime penser à Oze comme ça, en un éclair, quand la situation ne le permet pas. Il aime penser à Oze à chaque instant, et se noyer ailleurs, où il se trouve. Ça le fait sourire. Même que maintenant, ça met un poids plume à son coeur, et non une ancre qui le fait descendre vers le bas. Ça fait du bien. Comme les mains d'Oze contre sa peau, avant, ou alors l'effet de sa barbe, contre sa peau. Il cligne des yeux et sursaute un peu brusquement, Niel, lorsque Barnabas, Babar, babou, il monte sur lui, comme ça. Il cligne des yeux et il a ce sourire sur ses lèvres, car il pensait à Oze, quelque seconde plus tôt. Le sourire, il ne le quitte pas, pourtant. Il continue de sourire, tout simplement. Sage, innocent, il a le sourire d'un chat sur ses lèvres fines et roses, alors qu'il le dévisage, silence. Son souffle tremble un peu lorsque les torses s'effleurent. Et si les lèvres en venaient à faire de même? Il secoue la tête, le Niel, pour ne plus y penser. « La médecine est large, tu finiras par trouver ta voie. J'en suis sûr, tu as l'air d'avoir un bon cœur. » Le souffle tremble et Niel lui adresse un sourire. Le sourire d'un ange, un sourire pur. Il ne cligne pas des yeux, comme par respect, de peur de manquer quelque chose. Il l'observe en silence et rougit un peu, sous le poids, la proximité, tout ça. C'est bien comme ça qu'il en vient à le voir tomber sur lui brusquement, son poids qui lui coupe le souffle, ou alors ses lèvres, charnues, douces, qui l'avalent tout entier. Il ne sait pas réellement. Quoiqu'il en soit, il en vient à fermer les yeux, sous le doux contact. Contact qui ne dure pas. « Oh, merde. » Niel ouvre les yeux et les clignote doucement, un peu comme des lucioles qui ne parviennent pas à bien briller, encore. Il l'observe avec l'innocence d'un enfant, une lueur presque mielleuse, dorée, dans ses yeux. « C'est pas ce que tu crois. » Niel, il se contente de secouer la tête légèrement et puis de tendre les doigts pour effleurer sa joue. Il penche un peu la tête, comme ça, sur l'oreiller, et essaie de ne pas penser à la tension contre son bassin, tout en bas. « Je le dirais pas, tu sais. » Il souffle ses mots tout bas, comme s'ils étaient gardiens du même secret, à l'instant. Ensembles, ils sont gardiens de leurs baisers. De celui passé et des suivants. Il tend même le cou, Niel, pour lui en voler un, léger, à son tour. « Ça serait un secret, comme celui-là. » Susurre contre ses lèvres, Niel l'observe dans les yeux, malgré le peu de distance qui sépare leur visage. Il effleure du nez du sien, un instant, avant de bouger. La main invisible glisse un peu, caresse les côtes de Barnabas du bout des doigts, distraite, attendant une réaction, quoique ce soit de lui. L'un des doigts, aventureux, se glisse dans le nombril un instant, alors que les autres, curieux, effleurent son bas ventre.
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Barnabas Guivarch
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeMar 21 Jan - 13:05

Le corps s'enflamme contre le sien, d'une façon dont je ne soupçonnais même pas. J'ai les lèvres rouges et les joues en feu. À cause de la gêne, peut-être, et puis de la situation dans laquelle je me suis mis seul, comme un grand. J'ai le cœur qui bat et les doigts qui se referment contre les draps. Je les sens se froisser sous ma poigne trop forte. Une vague de silence traverse la pièce et pendant tout ce temps je m'imagine tout un tas de choses. J'ai le cerveau qui réagit mal face à mes gestes déplacés, il n'excuse pas l'alcool et la drogue. En dehors de l'oncle, c'est certainement la première fois que je touche un homme de cette façon. Le corps du vieux est moche et dégoûtant, j'ai toujours détesté le sentir au dessus de moi. Je me sens prisonnier de tout, lorsque ses mains, froides et usées s'attardent sur ma peau. Là, c'est différent, c'est presque beau et délicat, encore mieux qu'avec les filles. Son visage clair et doux me donne même envie de goûter une nouvelle fois à ses lèvres, qu'importe les mots des joueurs de foot qui traînent encore dans mes pensées. J'en ai envie, réellement envie, un besoin qui ne se contrôle même pas. « Je le dirais pas, tu sais. » Rire, un peu perdu et détaché, j'ai la sensation de planer un peu plus haut à chaque minute qui s'écroule inlassablement dans la pièce. Mon sourire disparaît sous un autre baiser. Les lèvres me piquent et en réclament un peu plus. Je suis de ces enfants incapables de se contenter de ce qu'on peut leur donner. J'en demande toujours plus. « Ça serait un secret, comme celui-là. » Un secret, j'en connais quelque chose, sur ce domaine. Ma vie entière a finit par en devenir un. Alors, ces quelques baisers sauront reposer au fond de mon âme, comme deux cadavres au milieu d'un cimetière. Le cimetière Barnabas, ouais. « Qu'est-ce qui me dit que je dois te faire confiance ? » Oui, c'est vrai, après tout. Je connais à peine son nom. Du peu que je sais, j'ai pourtant envie de m'abandonner encore un peu. D'avantage lorsque ses doigts caressent ma peau, atteignent mon nombril et finalement mon bas ventre. J'ai le souffle court, encore porteur d'une odeur de bière. Ma bouche ne prend pas le temps de faire un mouvement, la voilà déjà écrasée contre la sienne. Dans la danse, je lui offre un coup de bassin et remonte l'une de mes mains jusqu'à sa nuque. Je prolonge le baiser au maximum, à la découverte de nouvelles sensations. C'est incroyable. Mes sourcils finissent par se froncer, lueur de lucidité, connerie adolescente, fierté débile. « Si t'en parles à quelqu'un ici, j'te jure que … j'suis pas gay, okay ? » Non, pas gay.
Offre moi un autre baiser, quand même.
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeMar 21 Jan - 20:37

Niel, il a les yeux grands ouverts. Les yeux ouverts sur le monde, sur sa peau toute entière. Ses doigts tremblent un peu, là, contre la peau douce et force à la fois. Il a envie d'y poser des baisers malgré son esprit embrumé. Il a envie, oui, de souffler bien bien fort sur la brume qui hante sa tête, par l'alcool et tout ça, et puis de voir clair, face à ses gestes. Ses prunelles miel zigzagnent par ci par là sur ses traits d'adolescent encore, caressent son visage doucement et pourtant, sans le moindre toucher, pourtant. On touche avec l'esprit, tendrement, et puis on laisse le reste pour plus tard. « Qu'est-ce qui me dit que je dois te faire confiance ? » Niel ne répond pas, l'observe simplement, de ses yeux bien trop grands, souvent. Il n'a que ses doigts un peu tremblants, un peu légers, à peine insistants là, tout en bas, contre la peau de son ventre. Il attend, Niel, sage. Il attend le signal, car il ne veut faire aucun mal. Les lèvres de Barnabas s'affaissent brusquement contre les siennes pour le lui donner, et son souffle, déjà alcoolisé, saccadé, en vient à lui manquer. Il n'y porte pas réellement d'attention pourtant, les yeux fermés, les lèvres occupées à danser, sentir, aimer. Il ne peut retenir ce petit gémissement, ce petit cri du coeur ou alors de plus bas, lorsqu'il danse contre son corps. Les doigts, amoureux, vagabondent vers le bas et migrent vers la cuisse, y vont lentement. Il caresse alors, de ses doigts tremblants, le haut de cuisse de l'autre. Barnabas, lui, fronce des sourcils. « Si t'en parles à quelqu'un ici, j'te jure que … j'suis pas gay, okay ? » Niel lui sourit un peu, les joues roses et les lèvres roses de baiser. Il l'observe avec ses prunelles qui brillent et caresse sa joue doucement, du bout des doigts. Il caresse, tendrement. Un peu trop, peut-être. Il ne le connait pas, après tout. « C'est pas un moment pour s'a- s'attarder aux mots, tu crois pas ? » Et il sourit un peu plus, le petit trop grand, le grand trop petit, avant de venir chercher ses lèvres du bout des siennes, peut-être un peu trop doucement, comme si c'était fragile, au final, ce qui se trouvait là. Et les baisers, ils se suivent les yeux après les autres, alors qu'il baise ses lèvres encore, ses doigts glissant vers son entrejambe, délicatement. « J'aime garder mes précieux secrets pour moi seul de t-toute manière » qu'il dit comme ça, du bout des lèvres, dans un souffle léger, lourd par l'envie pourtant, contre ses lèvres. Il sourit, avec ses yeux brillants par le bonheur petit et puis l'envie un peu plus grand. Il sourit, Niel, avant de glisser ses doigts trop longs dans ses cheveux et de l'embrasser simplement, les doigts tout en bas jouant, caressant, le bassin dansant.
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeDim 26 Jan - 12:06

C'est une tempête qui naît au fond des tripes en cette nuit pourtant semblable aux autres en apparences. Elle donne l'impression de bien aller, tranquillement enveloppée dans sa robe étoilée. Elle sourit, fait mine de ne rien entendre à mes détresses. Crispé à l'extrême contre le corps de Niel, je l'entends s'éloigner à chaque seconde qui s'écroule entre nos deux corps. Même les menaces lancées quelques minutes plus tôt semblent ne plus exister. Il ne reste plus que ses deux grands yeux battant des cils comme deux grands papillons de campagne. Sa peau douce me lance des appels à la douceur sans que je ne puisse lutter. Doigts contre joue, je sens même ce moment où mes paupières se ferment pour capturer ce moment rare de sérénité. Une partie de mon être ne peut pourtant s'empêcher de hurler, encore un peu, brisée et déchirée par cette idée de me laisser aller à ses baisers. « C'est pas un moment pour s'a- s'attarder aux mots, tu crois pas ? » Sourire, c'est presque drôle à le voir plus sûr que moi dans un tel moment alors que de mon côté, j'ai l'impression d'être le premier des idiots. Le moindre geste de ma part semble être de travers. Ma peau frissonne au contact de ses doigts contre la partie sensible de mon corps. La fièvre monte et mes lèvres s'attardent aux siennes, presque égoïste. Je l'embrasse longuement, sans prendre le temps d'attraper un semblant d'oxygène. Le goût de sa bouche est bien plus agréable que le reste, de toute façon. Bien plus agréable que tout ce que j'ai pu goûter jusqu'ici. « J'aime garder mes précieux secrets pour moi seul de t-toute manière » Sourire sur les lèvres, une dose de déception peut pourtant se lire au fond de mes pupilles. Une déception de soi-même, une sorte de dégoût. « C'est pas précieux, comme secret, ça. » Non, tous les moments passés avec moi sont hideux et se terminent mal. Alors, l'entendre parler de quelque chose de précieux me donne envie de rire bêtement, comme une bête blessée qui fait mine de ne pas s'en faire. « Enfin, ça va aller là, y a pas de raisons. » Mais pense à m'arrêter si je fais pas bien les choses. Je suis déjà une brute avec les filles, alors les garçons, je sais pas vraiment ce que ça peut donner. Mes doigts, hésitants, caressent ses côtes jusqu'à descendre à l'élastique de son boxer pour s'y arrêter. Le plus courageux des dix en vient à soulever le tissu et y plonger ma main à l'intérieur, tout en le baissant légèrement. L'espace d'un instant je me sens un peu idiot à refuser l'idée aller plus bas. C'est vrai, au fond, j'y connais rien. Alors, doux et attentif, mon visage se perd sous les draps pour y déposer des baisers au bas de son ventre. J'ai toujours l'air timide, là, à convoiter sa peau comme la plus précieuse des choses. Mes lèvres effleurent à peine son épiderme pendant que mes doigts s'attardent plus bas, toujours dans une certaine retenue. Au bout de quelques minutes, je finis par me relever et me rattacher une énième fois à ses lèvres sans cesser mes mouvements de main. « ça va ? » Oui, on sait jamais après tout.
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeMer 29 Jan - 14:05


Les soupirs planent dans les airs, comme des avions de papier. Ils voltigent quelques instants, haut, si haut, alors que le dos de Niel s'arque presque tendrement, sous les baisers pressés, brûlants. Doigts serrés, Niel est pendu au bout de ses lèvres, cherche son souffle au travers de chaque touché. Il se noie, là, dans les sensations. Il se noie, sous le toucher de ses doigts, contre la caresse légère et pourtant vive de ses lèvre qui, de nouveau, viennent prendre les siennes. Il a les joues rouges, le pauvre petit. Les joues qui noient au travers des couleurs d'un coucher de soleil, alors qu'il est là, à l'observer. Son pied, gelé, caresse presque tendrement le mollet de l'autre. De Barnabas. « ça va ? » Le toucher de ses doigts vole son souffle. Niel reste là un instant, porté par le mouvement, avant de passer sa langue sur ses lèvres. Le souffle, haletant, porte quelques mots en son sein. « oui... oui ... » Ça va. Tout va bien. C'est qu'il use croire le petit trop grand, du moins, accroché ainsi à sa peau, à sa chair. Il ferme les yeux, les sentiments en volcan, en éruption dans ses veines, sous la sensation de son corps. Il ose croire, l'instant d'une nuit, d'une danse saccadée et maladroite, que quelque chose naît. Si naïf, si innocent.

♒ ♒ ♒


Les mains claquent et la foule hurle, satisfaite du spectacle donné par le groupe, ce soir. Niel ne sourit pas, pourtant. Il n'a pas réellement envie de sourire, depuis quelques jours, quelques semaines. Sa grimace si particulière, si belle et qui touche les coeurs, s'est laissée faner par les jours passés. Les jours sans toucher, les commentaires déplacés, les coups de coude brusque et sans raisons, dans les couloirs. Les prunelles miels ont beau essayer de chercher une raison, une explication au fond des celles du joueur de football, il n'a rien plus trouver. On ne fait pas ça, lorsque l'on est un vrai gars. Ça résonne dans sa tête, et tête baisse, il rentre dans sa chambre, le soir, assez tard pour que le sommeil soit déjà là, ayant emporté l'autre.
Niel a les jambes fragiles, à descendre du stage pour aller au bar. Il adresse la brisure d'un sourire aux gens qui lui font des compliments, sans réellement en entendre les mots. Niel essaie de leur offrir quelques lueurs, quelques lumières, mais rien ne fait. Panne d'électricité, dans son coeur. Niel s'échoue au bar, lourd, et se commande un verre. Il les collectionne lentement, surement, un peu trop vivement. Il noie ses pensées pour ne pas être capable de les capturer. Il boit, encore et encore, au point de ne plus savoir compter, au point de sourire et de ne plus grimacer. Ou du moins, il tente, il essaie fort. Le verre ne se vide pas, pourtant, au bout de ses doigts. Il l'observe avec l'envie de finir la tête dans la cuvette, mais rien ne fait. Las de boire, las de penser. Les gens font trop de bruits, tout autour de lui.
Niel prend une cigarette, traverse la foule en silence, qu'importe les paroles de ses amis musiciens, et va fumer à l'extérieur.
Il lève les yeux vers le ciel ; aucune étoile ne brille.
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeMer 29 Jan - 20:47

Le moteur tourne et les deux roues gobent les kilomètres. Une jolie fille à l'arrière ne cesse de sourire, ses bras fermement enroulés autour de moi, son cœur doit battre à vive allure sous sa cage thoracique. Jupe au vent, ses cuisses blanches dévoilées, certains regardent se tournent vers elle, déshabillent de leurs pupilles sombres. C'est vrai qu'elle fait jolie, perchée sur la moto, le sourire au lèvres. Elle sourirait certainement moins, la pauvre, si son utilité réelle venait à être dévoilée au grand jour. Ça sonnerait un peu de cette façon : hey petite, le gars que tu encercles, là, il aime se faire mettre. Il regarde les hommes un peu trop férocement. T'es sa couverture. Mais rassure toi, une couverture confortable, certainement la meilleure. Mais pars pas ! Allez ! Arrête de pleurer, ce sont des choses qui arrivent.
Rire démon, à l'intérieur du cœur.
Le moteur cesse ses grondements et la gazelle quitte le tas de féraille pour sauter dans les bras de son amie. Une grimace se dessine sur mes lèvres à l'entendre gémir de joie. Le groupe d'amis idiots se tournent vers moi. Cinq paires d'yeux, exactement, sur mon unique personne, ça fait beaucoup. Un faible sourire s'empare de mes traits alors que j'entame la bise aux filles et la poignée de mains trop virile au garçon. L'un d'entre eux le dit à voix haute : c'est décidé, ce soir on se ramasse la tronche. On se ramasse la tronche ? Oui, encore une fois, avec plaisir. J'en ai pris l'habitude ces derniers temps. Non pas seulement par plaisir de la fête mais aussi pour oublier cet horrible démon habitant mon cœur. Le démon à l'odeur de Miel, presque doux et pourtant si ravageur. Je le déteste, parfois, d'accaparer mes pensées de la sorte. Même l'oncle, j'ai cessé d'y penser, seulement pour lui. La douceur de sa peau est encore incrustée dans la mienne, terrible tentation.

Mon corps cesse toute activité. L'espace d'une seconde, j'ai même l'impression que le cœur s'arrête de battre. Mes doigts lâchent ceux de la couverture qui tourne son regard vers moi. « ça va ? » oui, ça va, allez, on avance, ferme les yeux et force moi à entrer dans ce fichu bar. Mais la pression de son regard ne suffit pas. Elle ne peut rivaliser face à la mine de Niel. « Rentrez sans moi, j'arrive. »
J'arrive, oui, si je ne fais pas n'importe quoi à cette confrontation. Face à lui, je passe les premières secondes à regarder l'intérieur, comme pour m'assurer que plus personne ne me regarde. On sait jamais, qu'ils en viennent à lire je ne sais quoi dans mes pupilles. Je pourrais me mettre à genoux pour lui demander de me pardonner et reprendre quelque chose de délicat. Je pourrais effacer les insultes et les regards sombres, oui, mais ça marche pas aussi facilement. Ça marche pas parce que je suis le triple des idiots. Son regard contre le mien, tendresse contre rien. Ma voix résonne, puérile. « Quoi ? » Bête malade, sur la défensive. Je connais mes erreurs, c'est bien ça le problème. Les assumer, c'est une autre histoire. « T'attends pas à des excuses de ma part. »
Mais c'était le jeu, non ? Ne rien attendre de moi.
Ne rien attendre de nous.
L'humilier, pourtant, n'était pas prévu au programme.
Mais les sentiments aussi, au fond du cœur, ils n'étaient pas écrit sur la carte.
Ça se bouscule tellement, putain.
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Niel Ambrose
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeMer 29 Jan - 21:12

Sourire fin, sur les lèvres; Niel dévisage Barnabas et sa foule sans un mot. Il ne dit rien, fume en silence, en les observant. Il les connait tous ; leurs noms, leurs choix universitaires, leurs caractères de merde. Il sait, juste à les observer, qui fait quoi, qui ment sur quoi. À étudier en psychologie, on passe la plupart de sa vie à dévisager les gens, pour les comprendre. Le schéma parfait d'une société basée sur l'apparence, juste là, devant ses yeux. Niel sourit un peu, baisse la tête et claque sa cigarette contre le mur de brique, pour se débarrasser de la cendre. Dans quelques années, certains - ceux ayant assez d'argents, ceux travaillant - viendront le voir pour parler de leurs problèmes. Barnabas en fera peut-être même parti, qui sait. Il sourit un peu plus, à cette pensée. Découragé de ses rêves, découragé de ses pensées un peu idiotes, presque vilaines, face à celui qui, pourtant, fait battre son coeur. L'amour fait mal. Niel le sait bien, ça. Son père a aimé sa soeur trop fort, après tout.
Les cris des fous s'effacent, le silence prend place, de nouveau.
Niel lève les yeux, croise ceux de Barbanas.
L'autre grogne, sans surprise. « Quoi ? » Niel secoue la tête et détourne les yeux, simplement. « Non, rien. » Il souffle l'air pollué qui hante ses poumons, pose son dos contre le mur, simplement. Il n'a pas envie de parler. Barnabas l'a épuisé avec ses bêtises, au cours des derniers jours. « T'attends pas à des excuses de ma part. » Niel, il sourit doucement. Il sourit et porte sa clope à ses lèvres en silence, pour se noyer au travers de la fumée et se perdre un peu plus, toujours plus. Il ne veut plus penser, le petit. Ça fait trop mal, de toute manière, penser. Les mots s'évadent de ses lèvres en même que la fumée de ses narines. Il observe le ciel, en parlant. « Tu serais pas doué pour les formuler, de toute manière. » Il tourne les yeux vers lui, une lueur de moquerie y dansant, un peu. Niel pose sa tête contre la brique froide et baisse ses yeux vers la clope presque morte, entre ses doigts. Elle est bientôt finie ; il sera bientôt temps de rentrer. Reste à savoir si c'est à la maison, ou alors dans le bar, avec les mecs.
La clope s'échoue contre le sol et il l'écrase de son talon, avant d'enfouir ses mains dans ses poches, et l'observer de nouveau. « Tu veux quelque chose ? Sinon j'ai d-devoirs qui attendent. » Tressaut dans la voix ; doux mensonge.
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Barnabas Guivarch
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeMer 29 Jan - 21:33

Son regard, putain, son foutu regard. Lequel pour qui je me suis laissé aller dés le premier soir, juste après notre premier semblant de discussion. « Non, rien. » Non, rien, quoi, non rien ? Je l'envoie balader mais j'ai quand même envie qu'il me parle. Parce que c'est comme ça, quand on s'appelle Barnabas, on a tendance à se prendre pour le centre de la terre. On détient aussi une certaine addiction à la destruction. On aime mais on préfère les conneries, c'est plus marrant de tout briser, non ? Les gosses le font toujours, ils brisent leurs affaires, ça les amuse. Je dois être un gamin, alors, un peu innocent, à arracher la tête à ses barbies. Sauf que là, j'tente seulement de lui prendre son cœur, à Niel, mais c'est difficile. J'ai toujours besoin de mon lot de larmes et de sarcasme, c'est comme ça, imprimé dans mes gênes. Ma fierté se joue de moi. Y a plus qu'à espérer de Niel qu'il puisse aimer mon côté de connard finit, sinon, on peut tirer un trait sur tout, de suite. « Tu serais pas doué pour les formuler, de toute manière. » Mais qu'est-ce que je sais faire, au fond, à part jouer la comédie ? Ah oui, jouer au plus con. Sourire du connard, sur mes lèvres, à ces paroles. Il ne fait que confirmer l'une de mes plus belles réussites, au fond. L'égo s'en retrouve plus grand, plus solide. « Tu veux quelque chose ? Sinon j'ai d-devoirs qui attendent. » C'est certainement la question de trop, celle qu'il ne fallait pas poser. J'ai besoin de tout un tas de choses, moi, venant de sa part. La liste en est si grande que je peine à me la remémorer. Je sens la fatigue, dans chacun de ses mots, la fatigue à mon égard, pour les jours passés à le persécuter. Mes lèvres s'approchent de son oreille. Caresse sur sa peau de mon souffle chaud alors que je lui murmure, sardonique. « Je sais pas, tu pourrais aller me tailler une pipe, derrière le bâtiment. » Rire, léger. J'ai l'air si con, là, à détruire le dernier lien qui pourrait peut-être encore nous unir. J'ai toute la vie pour chialer. Une éternité pour regretter mes gestes à la con. « Ensuite on irait trinquer, à ton nouveau secret précieux. C'est assez romantique pour toi ? » A le dégoûter de moi, autant le faire correctement et y aller jusqu'au bout. Quitte à réfuter ce sentiment de culpabilité qui remonte lentement le long de mon être. J'ai l'impression d'être dans une impasse, sur le moment, et ça me fait perdre pied plus qu'autre chose. Je pars en vrille, comme un con et me recule de son corps pour plonger mon regard noir dans le sien. Allez, Niel, regarde donc ma sale tronche.
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Niel Ambrose
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeMer 29 Jan - 21:49

Ses yeux sont noirs. Noirs comme la nuit, noir comme son âme. Niel y voit un peu de lumière, pourtant. Il aime y croire, ce petit trop grand. Il aime croire, oui, à tout un tas de choses. Il n'arrive même pas à réaliser, au fond, que cette lueur, ce n'est que le reflet de lui-même. Comme quoi le noir infini, l'onyx fait un excellent miroir. Niel sourit un peu, là, toujours là, contre le mur. Il se fait détaché mais au final, chaque battement de son coeur est là, vif, pour lui. Pauvre Niel, si doux, si léger. Si amoureux, pour si peu. Il passe sa langue sur ses lèvres, attentifs aux moindres de ses mouvements. Maintenant que la foule n'est plus là, il entend les échos de son coeur, fort, dans ses oreilles. Niel a envie de se sortir un joint et d'emmener son esprit loin, pour ne plus penser à lui. Pour ne plus penser à ceux, simplement. C'est trop demander ?
Oui, oui,certainement.
Certainement, vu comment Barnabas se presse contre lui, prédateur, et jette son souffle chaud contre son oreille, contre sa peau. Il peut sentir, le Niel, le toucher léger de ses lèvres contre sa peau. Le gémissement reste prisonnier ; il ne lui permet pas de s'évader. « Je sais pas, tu pourrais aller me tailler une pipe, derrière le bâtiment. » Les paroles cassent tous les rêves, tous les espoirs. Niel fronce des sourcils, le coeur en miettes, sous le rire de Barnabas. Il le dévisage en silence, lève les bras et le pousse légèrement, en détournant les yeux. Il n'a pas envie de ça. « T'es ignoble. » Ignoble avec moi. Ignoble avec toi. Niel pince ses lèvres, en observant ailleurs, pour retenir le tremblement de son coeur blessé. « Ensuite on irait trinquer, à ton nouveau secret précieux. C'est assez romantique pour toi ? » Il baisse les yeux vers le sol. Vers les déchets qui s'y trouvent, vers son coeur qui doit être là, en petits morceaux coupants. Niel a envie de pleurer. « Non, j'en n'ai pas envie. » Il enfouit un peu plus ses mains dans ses poches et pince ses lèvres, encore. Niel est trop fragile, Barnabas est trop brusque. Il va le casser, à agir de la sorte. Le petit trop grand lève les yeux vers lui, le dévisage en silence, avant de les détourner et de se mettre à marcher. Sa guitare est à l'intérieur, mais un des membres du groupe la ramènera pour lui. « J'en ai marre, de toi. J'en ai marre. » Il dit ça comme ça, simplement, tout bonnement. Le coeur est trop lourd. C'est trop, pour lui. La nuit était merveilleuse, non ? Il a fait quelque chose de mal, cette fois là ? Niel, il a les lèvres qui tremblent et les yeux qui se noient un peu, juste à y penser.

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Barnabas Guivarch
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeMer 29 Jan - 22:15

Même si c'est moche, c'est toujours agréable de le sentir un peu contre moi, Niel. Ça fait du bien, ça panse les plaies, ça calme la fureur. Ça donne envie de voler jusqu'à lui pour l'embrasser vivement, mais la connerie préfère tout gâcher. Et les mots qui quittent ses lèvres sonnent mal à mes tympans. Mais je m'attendais à quoi, au juste ? Qu'il me supplie de ne plus faire ça ? Qu'il me demande de le suivre dans un coin tranquille pour retrouver un semblant d'intimité ? Certainement, oui. « T'es ignoble. » Ma gorge se noue et mes tripes en deviennent douloureuses. Son mouvement de rejet est certainement le plus difficile à encaisser dans tout ça. C'est moche, à côté de notre dernière soirée. J'ai pas envie de ça. Je veux pas de son indifférence. Il peut bien me détester mais pas ça. Je le regarde de haut, encore, persuadé d'être le roi du monde. Mon monde s'écroule par les secrets et mes bêtises mais je continue de jouer le fier. Je casse tout autour de moi et j'm'emporte avec, pour rendre les choses plus difficiles. Je tombe de mon trône en carton. « Non, j'en n'ai pas envie. » J'ai la mine idiote à ce moment, là, la mine qui se fout de lui, éperdument. « J'en ai marre, de toi. J'en ai marre. » Et il n'attend rien, il tourne le dos, comme ça, sans m'accorder le regard que j'attends. Je fixe sa nuque, comme si cela allait suffire à  me le ramener. À l'intérieur, les amis doivent commencer à se poser des questions mais qu'importe, de là-bas, ils n'entendent rien. Alors, haineux et colérique, comme le gamin que je suis, ma voix s'élève dans la nuit noire. « c'est ça, casse toi. J'en ai rien à foutre de ce que tu peux me dire. J't'ai perdu et alors ? T'es pas le premier et tu s'ras certainement pas le dernier. » C'est difficile, en même temps, de résister à une telle méchanceté. Pourtant, cette fois, il ne s'agit pas d'une fille idiote. C'est bien de Niel qu'on parle. Niel qui disparaît dans la nuit, comme ça. Niel que j'ai fatigué de ma propre personne, avec mon comportement à la con.
J'ai doublement l'air idiot à le suivre dans la nuit, comme un chien enragé qui ne sait pas ce qu'il veut. Je le vois, là, sous la lumière des lampadaires, dans la nuit trop lourde, tel un enfant perdu. « Okay, c'est bon, t'as gagné. » J'hausse les épaules, lève les bras, en même temps, avant de les laisser tomber le long de mon corps, désabusé. « Tu veux quoi ? Qu'on parle ? Putain dis le et j'arrêterais de jouer aux cons. » J'ai la voix brisée même si je garde la tête haute et l'air fier. « Te barre pas. »
Ou je te promets que ta vie deviendra encore plus un enfer.
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Niel Ambrose
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeMer 29 Jan - 22:33

Chaque pas met une brisure de plus, là, au sein de son coeur. Niel n'entend que le claquement de ses pas, et puis les bruits du bar, loin, derrière. Il a la tête perdue entre ses épaules, le corps qui se veut tout petit, malgré sa grandeur. Il essaie, du moins, d'avoir l'air petit. De ne pas se faire trop grand. Il souhaite disparaître, quelque part. Parce que Barbanas n'est pas comme cette nuit-là, et qu'il a espéré trop longtemps. Il a espéré des journées durant, qu'importe les insultes, et maintenant, il a mal. Mal au coeur et au corps, un peu. Il a cette impression d'être plus dégoûté de lui-même que de l'autre, et c'est bien le pire, dans tout cela. « c'est ça, casse toi. J'en ai rien à foutre de ce que tu peux me dire. J't'ai perdu et alors ? T'es pas le premier et tu s'ras certainement pas le dernier. » La voix claque, au travers de la nuit. Elle claque contre son âme également, à lui en faire mal, à le casser en petits morceaux. Niel fait son possible pour ne pas stopper son pas et lui montrer ses prunelles noyées. Il ne veut pas lui donner raison. Il ne veut pas, tout bonnement pas, non, rebrousser chemin qu'importe ce que son coeur peut hurler, à un pareil instant.
Derrière, des bruits de pas.
Barbanas le suit, il est là. Juste là. Il le suit, bon sang. Devrait-il être content, ou non ? Niel ne sait pas ; il ralentit pourtant, les lèvres pincées, le coeur ratant quelques battements. L'amour, cette folie. Elle nous poignarde pour mieux nous caresser. « Okay, c'est bon, t'as gagné. » Niel cesse son pas, lentement. Il tourne les yeux vers lui ; ses grands yeux de chat, brillant dans la nuit. Il l'observe, les mains toujours dans les poches. Barnabas a l'air aussi paumé que lui, au travers de tout ça. Ils le sont tous les deux, oui, paumés. Paumés de la vie, de l'amour, de tout. Ils ne l'ont pas demandé, ça. « Tu veux quoi ? Qu'on parle ? Putain dis le et j'arrêterais de jouer aux cons. » Le coeur rate un battement. C'est idiot de le croire, de se laisser avoir, mais il le fait, Niel. Il baisse les yeux vers le sol, retient son sourire enfantin, heureux, en attendant la suite de ses paroles. « Te barre pas. » Niel sourit un peu plus, avant de lever la tête vers le ciel, un souffle tremblant dans les lèvres. Il reste là un instant, à observer, et puis voit une étoile, unique, qui brille. « D'accord. » Il renifle un peu, à cause des mauvais sentiments et des larmes, et puis baisse la tête pour l'observer. Il y a quelques mètres, encore, entre eux. Niel ne se sent pas la force de les traverser. Ses jambes tremblent ; il tremble en entier. « Je reste là » Il attend qu'il vienne le chercher, simplement. Niel l'observe et ne bouge pas. Il a les yeux vitreux, un peu, par les larmes. Les yeux qui, encore, sont prêt de l'inondation. « Pourquoi t'es comme ça ? » Il veut savoir, avant de continuer. Il a ce besoin de savoir.
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MessageSujet: Re: jeunesse éphémère. (bébé)   jeunesse éphémère. (bébé) Icon_minitimeJeu 30 Jan - 13:45

Le poids de mes erreurs s'écrasent sur mes épaules à le voir s'éloigner sans même se retourner. C'est une tonne de plomb qui tombe sur mes jambes. Et encore, une tonne, ce serait même pas suffisant pour rivaliser face à tout ça. Mes yeux sombres cherchent son regard mais n'y voient rien, j'en ai besoin, pourtant, à ce moment là. J'en ai besoin pour affronter la réalité et ne pas me défiler une nouvelle fois. J'ai une volonté colossale sur le moment mais une fois le soleil levé, est-ce que ce sera toujours la même chose ? J'ai peur qu'au premier rayon de soleil, la folie reprenne ses doigts et s'acharnent systématiquement sur Niel. Il est un peu comme une clope, celle dont on n'a besoin mais que l'on cache à ses parents. On la dénigre, pour mieux la désirer en retour. Sauf que lui, il a un cœur et un esprit, alors, il ne revient pas entre mes doigts si facilement. Il baisse les armes et me laisse à mes conneries. C'est ça, le prix à payer pour un terrible mensonge. « D'accord. » Je fronce les sourcils, comme pour m'assurer de bien avoir entendu sa voix. On sait jamais, ce pourrait être l'écho d'une autre discussion, dans la rue parallèle, portée par le vent. Un mirage complètement con de mon cerveau en fureur. « Je reste là » Si j'en avais la force, j'serais très certainement là, à lui accorder un semblant de sourire mais l'envie n'y est pas. Il se contentera de mes quelques pas en sa direction. « Pourquoi t'es comme ça ? » J'me retrouve brusqué, bloqué dans mes pas, je me plante devant lui sans essayer quoi que ce soit d'autre. Je me laisse le temps de formuler ma réponse peut-être, à moins qu'une nouvelle dose de venin ne se prépare. « C'est quoi cette question débile ... » Je fais l'autruche, l'idiot qui n'en comprend pas le sens. Je ferme encore une fois les yeux sur mon comportement des derniers jours. Ses yeux sont rouges, plein de larmes, brillants et désespérés. Ils reflètent plutôt bien le mal que je peux faire sous mes pulsions débiles. Je sais pas parler de toute façon, ça sert à rien. Maintenant que j'ai joué le jeu du malheureux je peux tomber dans une autre facette. Je m'approche, encore un peu, et passe mes bras autour de lui pour le prendre contre moi. Rien à foutre, qu'il ne veuille pas. J'ai besoin de lui, là, j'le veux contre moi, c'est pas le moment de me contrarier. « Allez, c'est bon, on tire un trait sur ça. C'est pas grave. » C'est pas grave, oui, quand on est le bulldozer. Mes lèvres ont même le culot de quémander les siennes, je les cherche, les effleure. J'ai l'air d'un chiot en manque d'attention, c'est pathétique. Un chiot aux muscles bien développés et aux bras enroulés fermement autour de son corps.
Un chiot-démon, oui.
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