Sourire sur tes lèvres, brisure à ton cœur. Ici, les gens ne font que traverser ; toi, t’y as pris racines. Ton regard est terne, alors que les falaises sont d’un blanc trop pur pour être vrai sur les cartes postales. Toi tu vois, toi tu sais ; les falaises, elles sont brunes de crasses, et sans cesse agressées par les marées et les tempêtes. Comme ton cœur, comme ton âme. T’as la rage aux tripes, t’as cette envie de tout casser, cette envie de tout quitter. Et pourtant t’es toujours là, t’es toujours pris à Douvres, parce que c’est chez toi, et qu’au final, la crasse sur la falaise blanche, c’est toi.  
stéréotypes retrouvés ; les drogués, les colériques, les révoltés, les anarchistes, les adolescents blessants, les pleins d'idéaux.

Pêcheur ou rôdeur, aventurier ou mal aimé, t’as mis les pieds ici un jour quelconque, d’un mois et d’une année tout aussi quelconque, et depuis, t’y as fait ton nid. Douvres, c’est ta tanière, ton monde oublié, ton secret inavoué. Douvres, ce n’était qu’un souffle que ton chemin, pour finalement devenir le sentier d’ta vie. T’y as pris racines, de plein gré ou alors d’force, et puis tu y vis. Ou alors p’être que t’es tout bonnement qu’un simple passager, qu’un grand égaré, et puis qu’un jour, bientôt, ou alors jamais, t’arriveras à retrouver ton chemin.
stéréotypes retrouvés ; voyageurs, passionnés, artistes, passagers, soldat (ceux à l'école de l'armée), brebis égarée

Ici, c’est chez toi. Ici, c’est ton paradis. L’odeur de la mer, la caresse du soleil contre ta peau. Le souffle du vent marin au travers de ta crinière, les marchands que tu nommes par leur prénom, tant tu les connais bien. Les falaises blanches, grandes et majestueuses, immortelles et si fortes. Douvres, c’est chez toi, pour toujours et à jamais, et l’impossible serait que tu veuilles quitter ce coin de paradis un jour. C’est avec un sourire sur les lèvres que tu réponds sans gêne ; chez toi, c’est Douvres, et t’en es vachement fier.
stéréotypes retrouvés ; souriant, monsieur & madame parfaits, les pêcheurs heureux, les commerçants joyeux.

T’y es né, et puis t’as pas cherché à t’en échapper. T’y vois pas l’intérêt, t’en as pas la force, tout bonnement. Tu vis ta vie, sans soucis, et t’avances sans regarder en arrière. Parce que tu sais, au fond d’ton âme, à quel point ça pourrait être douloureux, affronter la réalité. T’as pas d’rêves, t’as pas d’folies dans ta vie. Tu t’contentes de vivre de manière monotone, sans trop d’extravagances. T’hausses des épaules plus qu’tu parles, tu soupires plus qu’tu souris. Tu vis ta vie, sans préavis. Tu prends les choses comme ils sont, sans t’poser trop d’questions.
stéréotypes retrouvés ; nonchalant, peureux , égarés, las, terne, dépressif.