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 ceux qui sont en laisse. (télès)

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Barnabas Guivarch
Barnabas Guivarch

NONE OF US ARE SAINTS.

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MessageSujet: ceux qui sont en laisse. (télès)   ceux qui sont en laisse. (télès) Icon_minitimeLun 6 Jan - 14:55

C'est ton anniversaire, Barnabas.
Quoi ?
C'est ton anniversaire. Un pas de plus vers la tombe.
Mais je suis éternel, moi.
Aussi éternel qu'il y a un an.
Un an de plus, déjà !
T'es un vieux.
Ta gueule.
T'es dégueulasse.

Mes doigts se serrent sur le couteau. Le vent cogne contre les murs de la maison, j'ai l'impression qu'un dragon est de l'autre côté de la porte. Un grand dragon dont je me sentirais capable de prendre la vie à coups de couteau. Son sang doit être noir et démoniaque : il servira de boisson pour le repas et accompagnera le gâteau. Ce gâteau, juste en face de moi, sous mes grands yeux sombres. Des bougies illuminent mon visage sous leur caresse brûlante. Mes sourcils se froncent et mon regard se perd une première fois vers Télès. Il n'y en a même pas assez, de bougies. C'est ridicule, de fêter une année de plus. Mes mains tremblent légèrement, c'est à peine perceptible, il faudrait les regarder de trop près, sans cligner des yeux. J'ai le corps qui vibre sous la secousse démoniaque que les monstres font naître au fond de mon estomac. Je les entends, me demander de jeter le gâteau par terre. J'ai l'estomac encore plein d'un repas bon marché. Ce sucre morbide, je n'en veux pas. Je le refuse, il me donne des nausées et sent la cire plus que la fraise.
La fraise, mouvement de sourcils.
Je n'aime même pas la fraise.

Pourtant, elles sont rouges, les fraises. Rouge sang, rouge vif, comme les lèvres de Télès, maquillées pour l'occasion. On y poserait des milliers de baisers, contre sa bouche pulpeuse. Mes yeux rencontrent ses longs cheveux détachés. Je déteste cela, lorsqu'elle les emprisonne par un élastique. Ça lui enlève de sa beauté, ça la rend moins sauvage, moins perdue, moins sirène. Je n'aime pas la voir grandir et prendre de telles formes. Si j'en avais le pouvoir, je lui couperais les seins, à la jolie. Je lui enlèverais le surplus de graisse capable de la rendre femme. J'aurais peut-être du poser mes mains sur ses seins et les plaquer très fort, tant que c'était encore possible. Oui, j'ai du rater une étape, pour l'empêcher de prendre des centimètres et des formes. Mais je ne peux pas, toucher ce que les hommes aiment appeler dans leur vulgarité des nichons. J'en suis trop dégoûté, de tout cela. Suffit de voir la grimace qui se dessine sur mon visage à la vue de son décolleté souriant. Son décolleté qui ne cesse de danser depuis le début de la soirée. Il est à peine visible mais c'en est déjà trop. Mon corps alcoolisé se relève brusquement, couteau en main. Les démons se fendent la poire.
Leurs rires résonnent et mes tympans vibrent.
Je vais la tuer. Détruire ses formes, lui rendre son état de légume.
Fais le, fais le !
Ils hurlent. La douleur est si bonne compagne.

Dans le chaos de mon esprit, le visage de Salomé se dessine. Mon regard noir se détache de Télès, la menace se retrouve noyée dans mon verre de vin. « Papa, qu'est-ce que tu as ? »  Sourire. Papa va bien, papa n'entend pas de voix, papa aime sa sirène autant qu'il aime sa fille. Papa aime tout le monde … « rien, je m'apprêtais à souffler sur les bougies pour le découper, ensuite. » L'enfant bat des cils, ses yeux sont rouges par la fatigue. Vingt trois heures, c'est déjà beaucoup trop pour elle. Mais elle n'attend que ça, depuis le début du repas : manger le gâteau de mon année supplémentaire. Traître au sourire angélique. Les bougies s'épuisent sous mon souffle glacé et les parts se dessinent lentement. L'une d'entre elles termine sa trajectoire dans l'assiette de Télès. « Mange, ensuite tu mettras Salomé au lit. » Je me rapproche, juste un peu, pour lui murmurer froidement à l'oreille. « Range aussi toute cette merde et rejoins moi. J'ai à te parler. » C'est étrange, cette façon de mélanger les intonations et les mots. Le timbre est froid, comme la pierre d'une tombe sans pour autant laisser naître la moindre trace d'agressivité. C'est juste autoritaire, comme le ferait un père sévère à son enfant. Mes doigts passent dans ses longs cheveux lorsque je me relève. Je trouve à peine le courage de souhaiter bonne nuit à la petite recouverte de sang fraise. Les marches à monter jusqu'à ma chambre semblent interminable. Je les sens trembler et bouger sous mes pieds comme des bêtes vicieuses.
J'ai le monde à dos, ce soir.
Ou l'alcool dans le sang.
Les deux.

Bon anniversaire, Barnabas.
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Poppy
Poppy "Télès" Fetherstonh

Petite Sirène
Ce que tu ne sais pas, c'est qu'au fond de moi, je suis un océan d'amertume, d'incompréhension et de colère. Alors je n'aurais qu'une chose à te dire, méfies-toi de l'eau qui dort.

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MessageSujet: Re: ceux qui sont en laisse. (télès)   ceux qui sont en laisse. (télès) Icon_minitimeDim 26 Jan - 14:24

Ce n’était ni du regret, ni du remord que j’éprouvais à ce moment-là, lorsque mon regard osa se perdre sur Barni. Je ne savais pas ce que c’était, mais ça avait le mérite d’être désagréable. Suffisamment désagréable pour me flanquer une bonne correction. A croire qu’il était impossible d’ignorer la réalité, même pressant les paupières très fort, tout le temps. Elle finissait toujours par danser sous nos yeux. Avec ou sans accord de notre part. Et là, je n’avais d’autre choix que d’accepter les choses telles qu’elles étaient, c’est-à-dire laides, écrasantes, étouffantes.

J’étais en train de payer ma stupidité au prix fort. De mes efforts, il ne restait rien si ce n’était divers regards assassins de la part du maitre de maison dès que j’avais le malheur de me trouver dans son champ de vision. Ca arrivait souvent et, comme à chaque fois, j’essayais de faire semblant de ne pas voir ces choses-là. C’était plus facile à supporter. Sauf que ce soir, je n’y arrivais pas. A faire semblant. A accepter. Cela s’imposait à moi de telle sorte à ce que mon semblant d’égo déjà bien à terre se retrouve encore plus bas. Le fait de ma présence ici, dans cette sinistre maison, se limitait bel et bien à de la simple figuration. Avec le temps, j’avais fini par me fondre dans le décor. Et alors que j’osais faire un petit écart, non sans bonnes intentions, me voilà remise à ma place. A croire que Barni se ferait un malin plaisir de me plonger la tête dans la cuvette des toilettes jusqu’à ce que mort s’en suive.

Le moral en berne malgré la présence de Salomé, ce petit bout qui arrivait habituellement à me faire décrocher un franc sourire, la soirée me paraissait d’une longueur inhumaine. Les minutes défilaient et je n’avais qu’une hâte : que toute cette mascarade se termine. Tout le monde faisait semblant. La normalité n’était pas entre ces murs, et j’avais été suffisamment stupide pour espérer le contraire. Les rires, le bonheur, c’était pour les gens de dehors. Ceux qui vivaient. Mais on était morts, nous. Salomé non. Mais Barni et moi, oui. La seule petite différence entre lui et moi, c’est qu’il me restait un atome d’espoir qui ne se résignait pas à disparaitre. Après tout, je ne voyais pas pourquoi je n’aurais pas le droit à ces privilèges moi aussi. Quand bien même Barni ne cessait de me répéter que le monde était monstrueux et que je n’y aurais jamais ma place, je n’y croyais qu’à moitié. Mais ça, je me gardais bien de le lui dire. Le contrarier n’était pas une bonne chose à faire.


Vint enfin l’heure du gâteau qui, avec elle, amenait lentement mais surement la fin du supplice. L’ambiance était toujours aussi triste. En même temps, je me trouvais bien utopiste d’avoir songé que l’anniversaire de Barnabas pouvait être joyeux. Lui-même n’était que tristesse. Certains jours, comme ce soir, j’avais la sensation de vivre avec la Faucheuse. Un regard de prédateur en quête de sa proie habillé le visage bien assombri de Barnabas. Puis il y avait d’autres fois où il était agréable. Avec moi. Avec Salomé. Mais heureux, Barnabas ne l’était pas. Jamais. Ce n’était pourtant pas faute de ma part d’essayer d’alléger son quotidien. Tout ça était vint.

A peine les bougies soufflées que « l’homme de la soirée » tira sa révérence. Les cadeaux et tout ça, c’était bien trop inutile pour monsieur-je-sais-tout-de-la-vie. D’ailleurs, je me suis toujours demandée ce qu’il pouvait bien ressentir pour sa fille - quoi que le mot « ressentir » fût une absurdité pour quelqu’un qui avait un cœur de pierre, voire pas de cœur du tout. J’étais franchement en colère, même si je ne laissais rien paraitre. Et je dois bien avouer que ça allait en empirant. « Range aussi toute cette merde et rejoins moi. J'ai à te parler, m’a-t-il dit. ». Je ne fis rien de cela. Je me contentais seulement de mettre au lit Salomé, déçue par un pseudo père qui ne prit même pas la peine d’ouvrir ses cadeaux.

Nullement disposée à discuter avec un Barnabas exécrable, je ne pris même pas la peine de taper contre la porte de sa chambre. J’entrai, fermement disposée à être la plus brève possible.

« Tu sais quoi, Barnabas ? Moi, je n’ai aucunement l’envie de te parler. Je vais me coucher. Alors passe une bonne ou une mauvaise nuit, je m’en fiche. »
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Barnabas Guivarch
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MessageSujet: Re: ceux qui sont en laisse. (télès)   ceux qui sont en laisse. (télès) Icon_minitimeSam 1 Mar - 17:15

La vie continue, en bas, je l'entends. Les assiettes s'empilent, le plancher craque et les portes s'ouvrent et se ferment. La maison toute entière est reliée à moi. Elle dénonce le moindre geste. Nous avons passé un pacte, après la mort de ma femme : tu seras ma messagère. Et autant dire qu'elle le fait mieux que personne. La chambre de Salomé s'éveille puis plus rien, le silence. Mon lit grince lorsque mon corps lourd tombe sur le matelas. Une remontée acide me prend à la gorge alors que je grogne, tel un ours. Mes yeux me brûlent et le plafond semble se noircir. À moins que ce ne soit ma vue, défaillante et entachée par l'alcool. Dans mon cinéma plus que pathétique je parviens à attraper une allumette et la craquer. La cigarette entre mes lèvres s'enflamme et mes poumons s'encrassent d'avantage.
Interdiction de fumer dans les chambres.
C'est ce que j'avais dit, jusqu'à découvrir les bienfaits d'une clope couché dans ses draps chauds. Les murs sont jaunes.
La maison ne fait pas d'exception. Les erreurs de tout le monde sont ancrées en elle.

Les escaliers agonisent sous le poids plume de Télès. Je peux entendre chaque marche produire un son désagréable. La dernière siffle mieux que les autres, en deux temps. C'est à ça que je situe la sirène dans la maison. Elle n'est plus qu'à deux mètres de ma chambre. Deux mètres, c'est assez pour reboutonner ma chemise et recoiffer mes cheveux. C'est suffisant pour me relever de ce lit et prendre une allure d'homme. Si j'y mets du mien, je pourrais même ouvrir la fenêtre pour en dégager l'odeur de la fumée. Mais le problème vient de là, l'envie n'y est pas. Elle s'est faite absente ce soir, noyée dans quelques verres de whisky et crachée sur des bougies. Alors, ce soir, Télès fera les frais de ma mauvaise humeur. Victime de mon côté connard.
Elle ouvre la porte, violente.
Madame n'est pas contente, prête à faire une scène de ménage, peut-être.

Je relève un peu la tête, pour la regarder de bas en haut. Elle est presque désirable avec cet air dur dessiné sur le visage. Je relève un sourcil et plonge mon regard dans le sien. J'attends. « Tu sais quoi, Barnabas ? Moi, je n’ai aucunement l’envie de te parler. Je vais me coucher. Alors passe une bonne ou une mauvaise nuit, je m’en fiche. » Et voilà, j'ai gagné ce que je voulais, après tout : de la colère de sa part. C'est si rare lorsque ça arrive. Si rare que je ne m'en souviens pas. Peut-être que ce n'est jamais arrivé, même. Qu'importe, je fronce les sourcils et me redresse, la tête haute pour garder un semblant de dignité. Je dissimule mon taux d'alcoolémie trop élevé. Je souris, elle va me détester. À moins que ce ne soit déjà le cas. Je passe une main dans mes cheveux, m'avance d'un pas lourd pour la retenir fermement dans ma chambre. Ma chambre. Elle ne se couchera pas, pas tant que je ne l'aurais pas décidé.

« Ah bon ? Tu n'as pas envie ? » Mes doigts se resserrent sur son bras, des traces vont s'y incruster. Je sais qu'elle est en colère, qu'elle ne s'arrêtera certainement pas à quelques paroles. « J'espère que tu ne t'attends pas à des explications au moins, tu serais déçue. » Je ris, laissant la fumée s'évader d'entre mes lèvres vers son visage. Je sais pourquoi elle réagit comme ça. Je le sais et je deviens monstre. « Mais tu sais quoi ? tu as raison. Ce serait bête d'aller dormir si tôt alors que je me rapproche de ma mort. On va fêter ça dignement, allez. Tu veux quoi ? Que j'ouvre mes cadeaux ? Vazy, je te suis. » D'un geste vif, je la ramène avec moi jusqu'aux escaliers ou je l'oblige à prendre la marche, la jetant presque dans les marches. « On se fera un slow ensuite, t'en dis quoi ? Je te prendrais contre moi et tu pourras m'embrasser à la fin, si tu veux. ALLEZ ! Bouge-toi. J'ai hâte, ce sera romantique et érotique. » J'ai la mâchoire serrée à l'extrême alors que je lui parle, comme ça, le regard dément. Je vais finir par la tuer si ça continue. J'en suis persuadé.
Et la maison en sera seule témoin.
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Poppy
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Ce que tu ne sais pas, c'est qu'au fond de moi, je suis un océan d'amertume, d'incompréhension et de colère. Alors je n'aurais qu'une chose à te dire, méfies-toi de l'eau qui dort.

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MessageSujet: Re: ceux qui sont en laisse. (télès)   ceux qui sont en laisse. (télès) Icon_minitimeLun 3 Mar - 14:04

Comment avais-je pu penser un seul instant m’en tirer indemne ? J’étais vraiment trop stupide parfois. Comme si Barnabas acceptait les rebellions… Je regrettais déjà mes paroles, mon comportements mais c’était trop tard. Les choses étaient dites, et j’allai devoir en subir les conséquences. J’en étais consciente, même si j’espérais un petit miracle qui ferait que la soirée catastrophique s’achève ainsi, chacun restant de son côté en attendant la venue d’une nouvelle journée vide de sens.

Seulement la réalité me rattrapa plus vite qu’un battement de cils. Je sentis Barnabas m’empoigner le bras avec force avant de me ramener toujours avec indélicatesse dans la chambre, cette prison dans la prison. Un gémissement de douleur s’échappa de mes lèvres sous la force qu’il mettait pour me tenir et, par la même, ma colère monta d’un niveau. C’était quoi son foutu problème à la fin ? J’avais osé l’ouvrir alors monsieur avait besoin de faire le mâle ? C’était qu’un minable. Un lâche qui se plaisait à me réduire à néant, qui se plaisait à me taper quand les choses n’allaient pas comme monsieur voulait. Evidemment, c’est tellement plus simple de se défouler sur une personne dont le monde se fout royalement, n’est-ce pas Barnabas ?
Je n’étais pas décidée à me taire ce soir, quoi qu’il m’en coute. Mourir n’était une chose d’effrayante à mes yeux, alors il pouvait jouer les gros comme bon lui semblait, je ne lui ferai pas le plaisir de m’écraser, pas cette fois-ci. Je n’étais pas en bonne position dans cette histoire, et je ne le serai certainement jamais, mais qu’importe, ce soir, je sauvais le peu d’honneur qui venait de refaire surface de l’au-delà.

« Ah bon ? Tu n'as pas envie ? » Cette rhétorique m’énerva un peu plus. Tout mon être était plein de haine envers l’énergumène qui se tenait là, en face de moi. Barnabas n’avait plus rien d’humain. Il puait la cigarette et l’alcool, me regardait comme si je venais de commettre un crime odieux. « J'espère que tu ne t'attends pas à des explications au moins, tu serais déçue. » C’était la réflexion de trop. Le rire de trop. L’humiliation de trop. Pour qui se prenait-il pour me traiter ainsi ? Je voulais cracher mon dégout pour lui mais j’étais tétanisée. « Mais tu sais quoi ? Tu as raison. Ce serait bête d'aller dormir si tôt alors que je me rapproche de ma mort. On va fêter ça dignement, allez. Tu veux quoi ? Que j'ouvre mes cadeaux ? Vas-y, je te suis. » Manipulée comme une vulgaire poupée de chiffon, je me retrouvai violemment propulsée dans les escaliers. Un rire jaune m’échappa à cet instant. La scène devait être tellement pathétique et pourtant, elle était représentative de ce que j’étais : une foutue poupée de chiffon. Et Barnabas continuait verbaliser ses délires, mais une fois arrivés dans le salon, j’ai littéralement explosé. J’osai enfin lui tenir tête, mon regard planté dans le sien.

« Ce que je veux, Barnabas ? Que t’ailles te pendre, te jeter sous un train ou que tu te tires une balle en pleine tête ! Peu m’importe tant que je n’ai plus à revoir ta tronche d’alcoolique minable sans intérêt. Je peux plus supporter un lâche qui, pour montrer sa virilité inexistante, se plait à me taper le plus fort possible ! »

Je pris alors le couteau de cuisine qui trainait sur la table que je pointais vers lui. J’étais folle de rage et j’étais capable de tout. Vraiment.

« Ce que je veux Barnabas, c’est que tu me laisses m’en aller une bonne fois pour toutes parce que je te jure, sur ma vie, que je n’aurai aucun scrupule à m’en servir. »
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