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 Horreur sympathique — Axsel

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Cordélia N. Hawkins
Cordélia N. Hawkins

to become spring, means accepting the risk of winter. to become presence, means accepting the risk of absence.
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♒ âge: dix-neuf ans
♒ profession : étudiante à temps partiel, l'appel des vagues, du vent est trop forte pour perdre son temps entre quatre murs.
♒ le choix du coeur: appartient à la mer, aux vagues vous berçant de ses bras humide, aux chants doucereux des coquillages


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MessageSujet: Horreur sympathique — Axsel   Horreur sympathique — Axsel Icon_minitimeMer 8 Jan - 15:47



HORREUR SYMPATHIQUE

Devant elle se dressait cet amas de pierres, formant cet immensité que représentait ce châteaux aux allures antiques. Elle aimait bien ces choses qui restaient présente au fil du temps, perdurant jusqu'à la fin. Elle se plaisait à laisser son imagination divaguer sur les périples que ce château avait vu. C'était la première fois que ses pieds aventureux la menaient en cet endroit pourtant emplis d'histoires passées ou présentes. Elle se sentait bien minuscule face à cette façade de pierres grisâtres rappelant les nuages gris les soirs d'orages et pourtant, ses pas continuaient de la portée plus loin dans la cour de cet intimidant château. Ses deux yeux semblables aux profondeurs de la mer et des océans s'égarait sur les façades des pierres grises, mais surtout sur la vue qu'elle avait de la mer de tout là-haut, perchée sur cette falaise trop éloignée de la mer. Ô comme elle aurait voulu plonger son corps dans l'eau glacée de la mer, laisser la vague caresser son corps fragilisé. Mais elle n'avait pas le temps, pas le temps de laisser ses pensées vagabonder, pas le temps de retourner à cet endroit doucereux. Elle était en retard, trop occupée à laisser la mer prendre possession de son corps frêle, son rendez-vous lui était complètement sorti de la tête, comme tout le reste d'ailleurs. Lorsqu'elle était à la mer, tout s'évadait, il n'y avait rien d'autre que la mer, que les vagues et le sont qu'elle font, douce mélodie procurant un sentiment  d'invulnérabilité. Le reste n'existait plus, il n'y avait qu'elle et la mer, que la mer et elle.
Ses deux yeux clairs et sombres à la fois parcouraient l'endroit avec empressement. Axsel. Elle devait trouver Axsel, mais elle ne le voyait pas. Elle ne voyait pas ce garçon étrange qu'elle avait connu quelques semaines plus tôt, près de la mer. Le mot folle n'avait pas franchit ses lèvres, ni aucune autre insulte d'ailleurs. Elle en avait été surprise et soulagée à la fois. Elle n'était pas folle, Cordélia, non. Elle n'était pas comme les autres, c'est tout. Son regard perçut la seule silhouette présente dans cet immensité, ce devait être lui. Elle ne savait pas trop pourquoi elle avait acceptée de venir, folle idée qui lui avait traversée l'esprit. Il avait quelque chose d'étrange avec ce garçon, elle n'aurait su dire quoi exactement. Mais cela lui importait peu, elle-même était jugée étrange, au point que le mot folle s'échappe des bouches assez régulièrement. Ses pieds douloureux à force d'avoir marché jusqu'à cet endroit encore inconnu de la jeune fille la menaient désormais vers cette silhouette qu'elle avait cru reconnaître comme étant celle d'Axsel. Cette rencontre intriguait la jeune fille, ils étaient bien différents et pourtant ils étaient là, face à l'autre comme deux inconnus en quête d'une chose encore invisible à ses yeux. Aucun mot ne franchirent ses lèvres, elle n'avait jamais eut l'habitude de prendre la parole, elle se contentait d'étirer ses lèvres sur ce visage de porcelaine en guise de salutation.  
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Axsel Loïyc
Axsel Loïyc

au siècle des Lumières, les poètes écrivaient des vers luisants.
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MessageSujet: Re: Horreur sympathique — Axsel   Horreur sympathique — Axsel Icon_minitimeMer 8 Jan - 19:20

des lunes toujours pleines qui ne me sourient plus.
axsel ∞ cordélia
Il était là, marchant au travers de la brise. Là, fredonnant la mort. Vers le château il allait, voulant traverser l’immense porte. L’air, faisant rougir ses joues, faisant geler son cou. Le soleil, faisant reluire sa peau nue, faisant brûler son dos. Axsel  vivait, ressentait pour la première fois, la vie. Au travers de ses chants d’horreur et de son allure effrayante, il y avait un truc, une chose, un détail qui faisait beau. Qui faisait joyeux. Ça ne dura que quelques temps, seulement assez, pour pousser deux trois soupirs. Il se fit distraire. Entre les feuilles et les nuages, il était là, grand, menaçant, épeurant. L’imposant château. Axsel, il aimait ça, lui. La terreur. Il avança à pas de loup, comme s’il ne voulait pas le réveiller. Comme si il dormait le château. Silence. Juste le murmure du vent, des vagues. Il pouvait voir, là, à travers le grillage métallique. Les falaises. L’eau. Axsel n’était que dans l’entrée, il pouvait distinguer l’ambiance lugubre des couloirs, des tours et des salles abandonnées. Des frissons sur sa peau, sur ses bras, ses jambes. L’odeur vieillie, le sentiment d’être observé,  les traces des derniers voyageurs clandestins. Il aimait ça, lui, Axsel. Un bruissement, un craquement derrière lui. Brusquement, il observa, scruta les environs. Et puis il l’aperçut. Là, entre les rayons de ciel. Ses cheveux, guidés, bordés par le vent. Son doux visage, agrémenté de soleil. Sa peau enfantine, ses doigts fins. Elle. Il était venu pour la voir, elle. Marchant doucement, elle approcha et remarqua sa présence. Pourtant il était bien caché, là, dans le noir. Axsel, tout de sombre vêtu. Il ouvra la bouche, laissa sortir son nom. « Cordélia. » Sourire sur ses lèvres, il se rapprocha d’elle. Il l’examina de haut en bas, de droite à gauche. Pour mieux la connaître, pour la savoir. Pour apprendre tous ses secrets, tous ses regrets. Elle n’était pas comme lui. Cordélia était plus tendre, amicale, sensible. Pas comme Axsel, non. Axsel, lui, il était maigre, sombre, et mort. Ouais, mort. Alors il lui prit le bras, la main, et lui souffla des mots à l’oreille. « Viens, viens avec moi. Le noir, tu verras, il sera différent avec moi. Plus effrayant. » Axsel, il sentit qu’il en avait peut-être dit trop. Alors il ajouta quelques mots, pour égayer ceux qui étaient dévoilés. « N’ait pas peur, Cordélia. Commençons lentement. Ensuite, le mal pourra nous envahir. » Ce n’est pas ce qu’il voulait vraiment dire. Il lui avait sûrement fait peur, à Cordélia. Mais il ne pouvait pas dire autre chose, ayant peur de passer pour un garçon étrange. Même s’il l’était déjà. Il ne pouvait pas en rajouter, non. Alors il continua de marcher vers le noir.
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Cordélia N. Hawkins
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MessageSujet: Re: Horreur sympathique — Axsel   Horreur sympathique — Axsel Icon_minitimeMer 8 Jan - 22:20



HORREUR SYMPATHIQUE

Effrayant. Le premier mot qui lui passa par l'esprit. Ô pure sirène, dans quoi t'es tu embarquée dit-moi, il est là, la posture imposante malgré sa minceur. La noirceur reflète dans ce regard pourtant si bleus. Elle se demandait pourquoi. Pourquoi elle était venue, mais les aventures, étaient une chose qui lui manquait, une chose qu'elle ne faisait pas, elle. Tout de noir vêtu il lui faisait penser à la mort, ô si tortueuse mais intrigante à la fois, parfois même jolie. Oui, la mort, dans certaines circonstances, pouvait être belle. Dans le noir ce tenait cet étrange garçon qui avait croisé son chemin, un soir sans étoile près de la mer. Elle n'avait jamais croisée la route d'un être si complexe, si déroutant tout en étant si prévisible. Cordélia. C'était son prénom qui était sorti de sa bouche, cette bouche qui formait désormais un sourire. Elle ne savait pas quoi retrouver dans ce sourire, de la joie ou du cynisme, un ou l'autre, peut-être les deux. Étrangement, cela l'attirait, la différence. Elle l'était, elle. Différente, pas comme tous ces gens qui se courent. Il était différent, différent d'elle et de sa pureté imparable, il était son contraire. Elle se dit qu'ils se complétaient, elle, pure et lui, l’opposé. « Axsel. » Ses lèvres s'étaient étirées, sourires aux dents blanches tout adressé à cette homme qui ce tenait là, parfait étranger. Les doigts de celui-ci sur sa peau pâle, sur cette peau de porcelaine, si fragile, étaient froid. Elle aimait le froid, la tristesse et aussi le réconfort qui s'en dégageait. Les mots d'Axsel, l'attiraient avec lui, louanges malveillantes, tortueuses et intrigante. Effrayant. Encore ce mot, ce même mot qui faisait frissonner cette sirène prisonnière des filets dévastateurs de son compagnon. « D'accord. » Il était faible, presque inaudible, dit dans un souffle. Ses pieds avançaient d'eux même, comme ils le faisaient toujours, sans qu'elle n'ait eut à prendre de décisions. Ses pieds la menaient dans le noir, là où Axsel, naïf, croyait lui faire peur, l'emplir de terreur. Mais cette sirène, voyait la beauté même dans la noirceur, dans le triste et le dévastateurs. Le sombre, elle l'avait vu plusieurs fois, dans ces escapades nocturnes, s'en était imprégnée. Mais ce qui ce cachait dans le noir, dans la pénombre, ce  qui était invisible aux yeux était ce qui l'appeurait, lui donnait envie de s'enfuir, de s'envoler, loin. Très loin. Mais elle continuait son chemin, continuait de le suivre vers la pénombre, vers ses craintes. Elle s'accrochait à ses doigts, les serrait délicatement entre les siens, fragiles.  
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MessageSujet: Re: Horreur sympathique — Axsel   Horreur sympathique — Axsel Icon_minitimeMer 8 Jan - 23:18

des lunes toujours pleines qui ne me sourient plus.
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Jeune, presque anorexique. On voyait les os au travers de sa peau, Axsel. On voyait son cœur, comment il était sale, usé, abimé. Mais comment il était noir cet organe. Sans parler de ses poumons, abimés par la fumée, désastre, nous pouvions accuser la cigarette. Ce truc pas bien pas net, ce truc mal. Un bout de papier, une poignée de tabac. Ensuite, il est mort. Fin de l’histoire. On reprend à zéro. On efface et on recommence sa vie. On la réinvente, on la réécrit. Non. Ça ne marchait pas comme ça, c’était dommage. Dommage…  Axsel il en avait causé des dizaines, des centaines, voire des milliers des dommages. Et le pire dans tout ça, c’est que le p’tit il le savait, oui. Il le savait qu’il foutait la merde, partout où il marchait, où il courait, où il vivait. Il se croyait malin le jeune, tout le monde le croyait malin. Et il allait peut-être faire un autre dégât. Un autre malheur. Avec un peu de chance, il ne la changerait point. Cordélia, la fille aux cheveux sucrés, aux pupilles salées. Celle qui, au moins, vivait. Comparé à Axsel. Mais elle était différente, unique, étrange. Attirante. Axsel il ne pouvait arrêter, il devait continuer. Poursuivre son histoire, sa légende. Il était incapable de tourner la page, de passer à une autre vague. Non. Non, Axsel. C’est pour ça qu’il lui a pris la main, lui a soupiré des couteaux. Il l’a attirée dans son monde, son piège. Et même, s’il le pouvait, il la changerait, la transformerait pour qu’elle devienne comme lui. Mort.
Il lui a susurré deux trois vers, trois quatre mots. Juste assez pour comprendre. Pour comprendre qu’il lui sera probablement impossible de rembobiner le fil, d’effacer l’histoire. Alors il avança, plus prudemment cette fois, vers la noirceur, vers les ténèbres. Cordélia, ses doigts se crispèrent sur ceux d’Axsel, froids, longs, osseux, fragiles. Et puis il ferma les yeux, pour mieux apprécier le sombre couloir. Ils y étaient, là. Dans le château, bercé par le vent, secoué par le temps. Un faible mouvement, un peu plus haut, là. Sur le mur. « Regarde, regarde. Des chauves-souris. » Axsel avait l’air fasciné par ces bestioles. Il les trouvait si… Maléfiques, dangereuses. Il attendit un moment, collé sur le mur, observant les fissures, les impuretés du sol. Devant lui se dressait un vitrail. Comme ceux des églises. Il patienta, scrutant les rayons de lumière, seule source d’éclairage possible.

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MessageSujet: Re: Horreur sympathique — Axsel   Horreur sympathique — Axsel Icon_minitimeJeu 9 Jan - 15:21



HORREUR SYMPATHIQUE

Ses yeux rappelant la mer, les vagues et leur goût salé, amer, détaillaient l'homme, le disséquait puis le rassemblait. Elle s'en imprégnait, de son caractère sombre, de sa noirceur. Elle regardait sa façon de marcher, de poser le regard sur une chose, sa façon de penser et même de la regarder. Elle voulait comprendre, découvrir ce qu'il se cachait sous la noirceur, ô douce impureté. Elle savait, elle savait qu'il n'était pas bon, qu'il n'était pas saint, surtout pour elle. Mais elle continuait de le suivre, ô douce innocence, la mènera-tu à sa fin? Lui enlèvera-tu sa pureté, brisera-tu sa peau de porcelaine, ensanglantera-tu ses yeux salés, tel le démon qui te possède? Elle est vivante, cette petite, elle vie, dans la mer, dans les nuages, dans tout ce qui est beau et laid. La noirceur n'a jamais atteint son cœur, pas même lorsque la nuit, les larmes salées ont coulées le long de sa joue glacée par le vent marin qui lui fouettait le visage, tentant de la mettre au sol. Mais elle reste debout, toujours. Pour cette mer qui l'attends, pour ces paysages qui la suivent, pour ces fantômes qui la suivent, ô triste illusion de l'esprit.
Les pas continuaient, encore quelques uns et il serait trop tard pour faire demi-tour, trop tard pour raviver la lumière éteinte. Mais ses pieds, ils continuaient d'avancer, au même rythme que celui de son sombre compagnon. Le cœur accélère, battements saccadés qui tape contre les os fragiles. Le souffle s'arrête un instant, se brise en deux, reprends lentement. Les doigts se serrent contre les siens, délicatement, sans trop de force, sans trop de peur. La noirceur englobe leurs deux corps frêle, les dévorent. Des bruits parviennent à ses oreilles sensibles, doux frissons qui prennent possession de son pauvre corps. Que se cache t-il dans la pénombre, combien de montre aux yeux fous les surveillent? Cette voix, celle d'Axsel, rassurante et terrifiante à la fois. Ses prunelles suivent le regard admiratif, des chauves-souris. « Elles sont étranges, jolies. » Oui, elle les trouvaient jolies, différemment de ce que le mot joli pouvait signifier. Elles semblaient aussi effrayées qu'elle, à voler partout au dessus de leur tête. Cet endroit lugubre n'était peut-être pas si lugubre que ça, après tout. Néanmoins, ces fissures dans les murs, comme si un effroyable événement s'était produit, écrasé tel une malédiction sur cet endroit à l'air glacée. Ses deux prunelles désormais habituées à la noirceur environnante s'étaient posées contre ce vitrail, il semblait rendre cette endroit encore un peu plus sombre, tel une vieille église hantées, où un malheur horrible se serait abattu. Il avait eut raison, Axsel. Les ténèbres, avec lui, étaient encore plus effrayant, suffoquant.
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MessageSujet: Re: Horreur sympathique — Axsel   Horreur sympathique — Axsel Icon_minitimeJeu 9 Jan - 19:51



DES LUNES TOUJOURS PLEINES QUI NE ME SOURIENT PLUS

Se laissant glisser, bercé par le mur, regardant l’art, terrifiant, chaleureux à la fois. Main dans la main, doigts contre les siens. Ces morceaux de couleurs, rapiécés, collés ensemble. C’était beau, imposant. Les imperfections de la lumière tapissaient le mur. Comme dans une église. À cet instant précis, Axsel il pouvait les entendre, les sentir, les autres. Ceux qui les espionnaient, qui les surveillaient. Les fantômes. Il pouvait voir leurs silhouettes floues, blotties au fond du noir. Ils faisaient peur ces êtres morts. Mais lui il savait qu’ils n’allaient pas les blesser, leur faire mal. Malgré leur air effrayant. Et puis il écouta, glissant sur les mots de Cordélia. « Elles sont étranges, jolies. » Axsel il ne la décryptait plus. Il ne comprenait pas pourquoi elle les appréciait ces bêtes mortelles. Car même lui il pouvait ressentir l’angoisse en les regardant, ayant l’impression qu’elles allaient lui sauter sur la tête, descendre sur son torse pour enfin atteindre ses pieds. Il les aimait, oui. Mais il ne voulait pas les approcher, d’un pas, de deux de trop. N’était-elle pas sucrée, Cordélia ?
Il se leva, écoutant les vagues, le vent, le soleil, le ciel. Ça lui fit penser à sa jeunesse, autant mortelle qu’en ce moment lugubre. Axsel il était petit. Personne ne s’en préoccupait. Des parents inconnus, il est arrivé, un jour, dormant sur les vagues. Dans un panier il était, sur un radeau il vivait. Le garçon de l’eau, mais que c’était beau. Personne ne l’aimait, personne ne le connaissait. La capacité de marcher – ou plutôt l’âge – lui permit d’avancer. Seul, contre le vent, petit, contre le temps. Vers le château il allait, il pleurait. Il y est resté quelques années, voire une décennie, et puis enfin, il a mis le nez dehors. Ce doit être pour ça, que quand on l’observait, on voyait de la tristesse. Dix ans, à la noirceur, buvant de l’eau de pluie, mangeant des poésies. Maintenant il était là, de retour au château. Il était de retour, à l’endroit, celui où il s’était créé un monde d’horreur. Ce devait être pour cela, aussi, qu’il n’avait pas peur. Il attrapa son bras, celui de Cordélia. « Je connais un secret. Il ne faut pas le dévoiler. Promets-moi et je e montrerai. » Voilà. C’était fait. C’était dit. Il pouvait être tranquille désormais. Au moins, la fille salée-sucrée. La seule qui le saura, seule parmi tant d’autres. Son histoire. Pourquoi elle ? Car Cordélia est différente. Elle comprendra, ce que tant de gens ignorent au sujet de lui. Sa vie, son monde. Ses créations. C’est pour ça qu’il n’a pas peur du château. Il y a grandi. Il connaît tous les recoins de celui-ci.

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MessageSujet: Re: Horreur sympathique — Axsel   Horreur sympathique — Axsel Icon_minitimeJeu 9 Jan - 20:35



HORREUR SYMPATHIQUE

À la lumière obscure, elle percevait toutes sortes de couleurs rapiécées sur cette œuvre complexe qu'était le vitrail, c'était beau, c'était sombre et lumineux à la fois. Ses yeux fixaient ce vitrail, l'apprenait par cœur comme pour ne pas oublier sa beauté, pour s'en imprégner. Elle était là, poupée de porcelaine trop pure au milieux de cet endroit trop sombre, trop impure, mais Cordélia, elle, n'en avait que faire de la noirceur, c'était beau. Ô triste mais merveilleuse beauté. Mais ce sentiment d'être observée, épiée ne la quittait pas, la faisant frissonner. Ses deux prunelles d'eau de mer se promenaient dans la noirceur, cherchaient, ô mais où êtes-vous, tristes fantômes qui hantent ses lieux, enchaînés à leurs morts horrible. Elle ne voyait rien, pas cette fois. Effrayée. C'est ce qu'elle était, si bien qu'elle se cramponnait à ces doigts froids qui entouraient les siens, elle la rassurait, cette étreinte.
Elle avait remarquer ce regard, regard étrange aux teintes d'incompréhension. Non, Axsel, il ne comprenait pas, il ne voyait pas la beauté de ces petites choses volant dans la nuit, tel des oiseaux de la mort. Elle n'avait pas peur, pas de ces chauves-souris, elle étaient, certes, dangereuses, mais elles étaient incomprises. Peut-être était-ce la peur qui les poussaient à la malveillance, peut-être. Cordélia ne voyait pas que la triste en cet homme qui se dressait devant elle, il y avait autre chose, une chose que personne n'avait perçu, une chose qu'elle voulait raviver. Tant pis si innocence et pureté s'envolaient, tant pis si le ciel tombait, s’effondrait sur eux, tant pis si la mer se déchaînait, faisait sombrer cette endroit dans ses bras humides et tortueux, elle y parviendrait, à raviver cette étincelle, aussi petit soit-elle au fond de ces ténèbres. La main froide se saisis de son bras, elle ne savait pas si elle devait considérer cet acte de délicat ou de fort, mais il y avait de ces deux qualités, dans sa poigne, quelque chose de rassurant et d'effrayant. Elle aimait cet impression lorsqu'elle regardait Axsel de ses grands yeux innocents, cet impression de ne jamais savoir, ce sentiment de devoir en découvrir toujours plus. Une énigme, voilà. « Je te promet. Sur la mer, sur ses vagues qui caressent la peau, sur le ciel, sur tout. » Elle avait un de ces ton sincère que seul elle pouvait dire avec autant de sérieux de convictions. Ô mais qu'à tu donc fait, jeune sirène, est-ce là un pacte avec le diable? Elle ne savait pas, elle ne voulait pas savoir ce qu'elle faisait, si c'était bien ou mal, elle voulait voir, qu'il lui montre. Des stalactites de rêves éphémère étaient nés dans les yeux de cette sirène perdue dans les bras de cet être sombre, avide d'histoires, de rêves inconnus. .  
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MessageSujet: Re: Horreur sympathique — Axsel   Horreur sympathique — Axsel Icon_minitimeJeu 9 Jan - 22:17



DES LUNES TOUJOURS PLEINES QUI NE ME SOURIENT PLUS

Un jour, il aimerait bien Axsel, la connaître mieux. Il voudrait savoir son histoire, celle de la fille salée-sucrée. Comment elle avait grandi. De où venait-elle, peut-être d’un château de cartes ou d’un gâteau chocolaté. Peu importe en fait. Lui. C’était à lui de briser le voile, d’éteindre le vent, de brûler le feu. C’était son tour, il devait raconter. Sans livre, sans rien. Seulement sa tête, sa poésie. Mais Cordélia… Elle l’intriguait, cette douceur. Cette pureté absolue. Il fallait qu’il sache. Il voulait apprendre. C’était plus compliqué. La différence de ces deux êtres étranges était  visible, on la distinguait facilement, même au fond de l’océan. L’un était vil et l’autre ne l’était pas. Voilà leur histoire, résumée, courte. Faible. Et puis peut-être qu’un jour, Axsel il sera moins méchant, mort. Plus vivant. Qui sait ?
Il descendit sa main, la glissa pour rejoindre ses doigts, et commença à marcher. Lentement, pour ne pas rompre sa fragilité. Il aimait sa compagnie à Cordélia. Il appréciait sa présence, comme si ça le changeait, le calmait. Il restait tout de même mystérieux et noir mais une partie de la noirceur s’estompait. Elle s’envolait, comme un oiseau, comme un courant d’air. Alors il marcha, regardant parfois le mince visage de Cordélia. La fille salée-sucrée, le garçon de l’eau. La fille du vent, le garçon des ténèbres. Chaque surnom à son sens, que ce soit mauvais ou bien. Il plaça un pied devant l’autre en essayant d’établir un rythme constant. Et puis il augmenta sa vitesse, faisant attention à elle. Après avoir traversé deux trois couloirs, trois quatre rêves, ils arrivèrent devant un mur, à l’allure normale, mais anormale. Il était plus sombre, celui-ci. Plus crade, plus sale. Axsel il savait, lui. Il connaissait ce mur. Il coula donc dans ses mots. « On y est Cordélia. On y est. Recule de quelques pas, fait attention à toi. » Et puis voilà, il allait souffrir. Il allait faiblir, peut-être même pleurer. Il appuya sur la droite, le mur tourna. Laissant le malheur derrière lui, entrant dans son monde enfantin. Malgré son allure crasseuse, il était poli, Axsel. « Les… Les femmes d’abord. » Il la laissa entrer dans la salle, y allant à son tour. La pièce était sombre, la lumière pénétrait par les quelques fenêtres médiévales ici et là. Des murs de briques, des nuages de poussière. Des vieux bouquins, des crayons, des  dessins. Des parchemins ornés de poésies, maladroitement écrites sous l’effet de la jeunesse. Il lui passa des mots presque inaudibles, faisant penser à des soupirs. « J’ai grandi ici, isolé du vrai monde. » Il y avait plusieurs tables, garnies de jolis mots. Il y était, son sanctuaire. Sa maison. Axsel, il laissa couler quelques larmes pour égayer l’ambiance. Il s’écrasa dans une chaise et puis de ses grandes mains squelletiques, il se prit la tête, s’appuyant sur la table. Retour en enfance.

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MessageSujet: Re: Horreur sympathique — Axsel   Horreur sympathique — Axsel Icon_minitimeJeu 9 Jan - 23:00



HORREUR SYMPATHIQUE

Il était différent. Différent de leur première rencontre, moins sombre, moins ténébreux, mais tout de même si mystérieux. Elle appréciait ce mystère, qui tournait autours de cet être noyé de noirceur. Ne pas savoir, devoir tout apprendre, tout construire pièce par pièce, tel ce vitrail là-bas, laissé à lui-même dans le noir. Elle se laissait entraînée, Cordélia. Se laissait guidée par ces doigts froid, osseux, accrochés aux siens. Elle ne pouvait voir dans ce noir d'encre, alors elle se laissait entraînée par Axsel comme s'il était la vague caressante, le vent qui souffle, qui fait perdre pied. Parfois, elle l’apercevait, ce regard brillant dans le noir, tel les étoiles parsemant le ciel, brillant de leur lumière. Et chaque fois qu'elle le percevait, ce regard, un sourire, léger, comme porté par le vent étirait ses lèvres rosées, sucrées et salées par la mer. Elle se posait encore cette question, tortueuse voix encrée dans sa tête, elle se demandait pourquoi. Pourquoi était-il venu à elle, cet enfant tout droit descendu des enfers, ne savait-il pas les rumeurs, ne savait-il pas qu'elle était folle? Non, elle ne l'était pas, pas réellement. Mais c'est ce qu'on dit, alors elle plonge, elle plonge dans se monde éphémère qu'elle crée de toute pièces, un monde plus beau, moins douloureux,moins laid. Axsel, il les éloignes, lui. Il éloigne ce monde pour en créer un autre, différent, intriguant, un monde dans lequel elle se laisse entraînée, ô innocente sirène.
Les pas étaient rapide, un peu trop pour cette petite sirène de porcelaine qui suivait ce rythme malgré tout. Elle voulait voir, elle voulait voir son univers, ce qu'il avait à montré, alors elle accélérait le pas de peur qu'il ne parte sans elle. Le noir englobait les deux silhouette au point qu'elle ne voyait plus rien, alors son autre main vient rejoindre l'autre, ô douce caresse descendant du bras jusqu'à cette main rassurante. Puis c'était fini, avant même qu'elle n'ait eu le temps de s'en rendre compte, elle y était. Ses iris sombre regardaient avec insistance ce mur, sombre, sale, terne. La surprise s'était installée sur ce visage calme, paisible, lorsque le panneau avait tourné. Était-ce encore une fois un mauvais tour de l'esprit? Des mots étaient présent dans sa tête, trop pour qu'elle ne puisse penser correctement. Fais attention à toi. Les mots étaient sorti de sa bouche, à lui, comme s'il s'inquiétait. Il n'était donc pas trop tard, elle pouvait raviver cette petite étincelle, elle le ferait. Elle avançait, doucement, sur la pointe des pieds, comme si un mort allait se réveiller, comme si les souvenirs enterrés en cet endroit risquaient d'être détruits si ses pas devenaient trop lourds, trop grands. Ses deux yeux clairs, sombres, se promenaient, s'attardaient sur tout ce qui attirait le regard et sur tout ce qui aurait pu le repousser, Elle ne prit jamais le temps de découvrir ces fragments d'Axsel, ces fragments éparses d'âme. Il était là, vulnérable, pleurant solitude et noirceur. Alors elle s'approchait, Cordélia. Elle s'approchait jusqu'à être près de lui, jusqu'à entourés ses bras fins autours de ce corps froid, squelettique. Elle le serrait, de toute ses petites forces dans l'espoir qu'il voit, qu'il voit qu'elle, elle était là, pour lui, pour sécher ces larmes d'eau salée qui coulaient le long de ses joues pâles, pour égailler son pauvre cœur meurtris. « Je suis là, dans ton monde. Je n'en sortirai pas et un jour, oui, un jour, je t’emmènerai faire un tour dans le miens. » Ces mots, ils étaient doux, tels de douces louanges apaisant les cœurs, ils étaient caressant, se voulait réconfortant. Elle espérait qu'il n'ait pas d'orgueil en cet être moins sombre qu'elle ne l'avait imaginée, car c'est dans une douceur infernale, dans une délicatesse sans égal, qu'elle posait ses lèvres contre la peau blanchâtre du front de cet homme larmoyant, qui lui fendait le cœur avec ses pleurs. Elle ne partirait pas, Cordélia.
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