PRISONNIERS Un souffle s'est envolé, un souffle est né ; te voilà maintenant finement dessiné. N'y a-t-il pas plus belle merveille que ton imperfection ? Danse au travers du vent, danse au travers du temps. Tu es là, éternel, fragment de vie. Tu es là, accroché à la mort, dansant pour un sort. Brise-toi, dévoile-moi. C'est ton envolé, ton départ avare.

ÉVADÉS Le triste naufragé, le voilà doucement oublié. Ne vois-tu pas ses traits s'effacer, sa vie s'effriter. Il est sur le point de ne plus exister, de ne plus respirer. Lancez-lui une bouée, qu'il puisse s'envoler. Il ne mérite pas une telle destinée. Mais parfois, au cœur du vent, on ne peut qu'observer. On ne peut que voir, et attendre qu'il se mette à pleuvoir; pleuvoir sur leur triste mort.