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 les rois du monde.

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MessageSujet: les rois du monde.   les rois du monde. Icon_minitimeLun 24 Juin - 13:56


© crédit


Marcus Lazare
Und der Haifisch, der hat Zähne und die trägt er im Gesicht. Und Mackie der hat ein Messer. Doch das Messer sieht man nicht. ▲ Brecht


NOM(S) - Lazare, jusque là rien de surprenant il tient ce nom de nom de son grand père, le père de sa mère à défaut d'avoir eu un père désireux de pouponner. PRÉNOM(S) - Marcus, un peu ancien, un peu romain, c'est papi qui a choisi et il est certainement trop tard pour en changer AGE ET LIEU DE NAISSANCE - Douvres, il y'a 23 ans, rien non plus qui ne change de l'ordinaire, né à Douvres et probablement mort à Douvres NATIONALITÉ - Anglais, bien qu'il aime raconter qu'il vient de l'au delà pour alimenter ragots et superstitions du coin, et aussi pour faire peur aux enfants.. STATUT CIVIL - Célibataire, Marcus n'aime pas l'amour. Il a déjà aimé, il a détesté aimé, il a détesté l'aimer elle, ce qu'elle était, ce qu'elle est devenu. Marcus déteste l'amour pour l'avoir fait aimer quelqu'un d'indigne. ORIENTATION SEXUELLE - zoophile, c'est ce que beaucoup tente de faire croire à son sujet. homosexuel, c'est ce qu'il a toujours aimé faire croire à ses camamrades de classe pour qu'ils se tiennent éloignés de lui après le cour de sport, mais en vrai il est tout simplement hétérosexuel.. MÉTIER - berger, il préfère la compagnie de ses moutons à celle des hommes, quoique homme, mouton c'est un peu la même chose quand il regarde la population de Douvres. il part parfois sur les bâteaux de pêche également, à vrai dire il accepte tous les boulots qui se présentent.  GROUPE - éphémère infini. AVATAR - mateus lages.


Le chant de l'âme


Marcus a ce sourire qui a le don de vous énerver que vous l’aimiez ou non, ce sourire moqueur qui vous fait systématiquement croire que vous êtes la victime de ses pensées, pourtant il arrive que Marcus ne se moque pas, de sourire il n’en a d’autre ce qui le rend victime de ce vilain défaut qu’est celui de n’être jamais sérieux. Ce sourire est un mystère qui empêche de savoir ce que Marcus pense, personne ne le devine, pas même sa jumelle et le fait d’être un éternel incompris est ce qui amuse probablement le plus le jeune homme. Il a cet humour qui agace, celui qui n’est drôle que pour lui, pouvant être méchant, sarcastique ou tout simplement mal pris. Marcus se joue de tous et parfois quand il entend la dernière rumeur à son sujet, il rit avant de la colporter lui-même car si Marcus aime quelque chose c’est bien entendre la bêtise des habitants de Douvres qui ne cessent de colporter mille et un ragots à son sujet ou celui de sa sœur. C’est d’ailleurs comme ça qu’il s’est retrouvé avec la fameuse réputation d’avoir perdu son pucelage avec Madame Mobiack, la bibliothécaire de l’école, celle qui avait une jambe plus haute que l’autre et un œil qui louche, bien heureusement aimée de son mari qui par jalouserie après avoir entendu l’exécutera avant de mettre fin à ses jours. Une tragédie qui révèle jusqu’où peut aller l’humour de Marcus et la bêtise de la ville, pourtant ils continuent, ils continuent à inventer maintes histoires pour intéresser les ménagères en manque, animer les bistrots plein d’alcoolique et faire peur aux enfants avant qu’ils ne s’endorment. Marcus est donc ce grand rigolo à l’allure solitaire que rien ne fait peur, pas même lorsqu’il reçoit de multiples menaces pour être ce qu’il est, cependant ces menaces n’aboutissent jamais car il fait peur. Dès son enfance, il a su joué des « on dit » et des superstitions c’est pourquoi on retrouve toujours ces vieilles biques protestantes en train de faire un signe de croix quand il passe devant, Marcus terrorise la ville par son silence, par ce sourire énervant et moqueur. Marcus n’a pourtant pas le temps de se promener dans la ville pour en effrayer les habitants. Marcus est bien souvent en mer à travailler avec ces pêcheurs qui jurent, qui n’en n’ont rien à faire des histoires de la terre ferme ; ou dans les pâturages à s’occuper de ses moutons, de ces belles brebis auxquelles il peut porter mille et une intentions parce qu’elles ne sont pas là pour le médire. Il est amoureux du calme, celui de la campagne comme celui de la mer, et non des femmes depuis qu’il s’est amouraché d’une de ces idiotes qui croient en toutes ces idioties morbides, incapable de penser à travers autres choses que la queue de leurs mecs. Heureusement, il est capable de faire une croix sur les gens sans se soucier de rien. Marcus n’a que peu d’estime pour la gente féminine même s’il est bien conscient qu’il existe des exceptions bien trop rare comme Dali. Dali, c’est son sang, celle dont les seules paroles sont capable de le blesser parce qu’il lui apporte un trop grand crédit. Etant sa jumelle, c’est normal et parfois, il se maudit lui-même d’exister face à elle, d’être là à l’insulter de par sa seule présence car il est homme et pas elle, il se maudit d’être la cause de cette peine incurable, il se maudit d’avoir ce qu’elle souhaiterait tant, et parfois donc il se prend à penser que peut-être il mérite d’être autant haï.


Sous l'océan


PSEUDO - BABYLΩNE ÂGE - 21 ans. T'AS CONNU LE FORUM OÙ - On m'a invité. Non je plaisante, en fait c'était un ultimatum. COMMENTAIRE(S) - Nous sommes entorés de petits caca '_' POISSON PRÉFÉRÉ -  Un poisson-mouton '_' ( comment ça, ça existe pas. )CODE AVATAR -
Code:
<pris>Mateus Lages</pris> <ppn>♒ Marcus Lazare</ppn>





Dernière édition par Marcus Lazarre le Jeu 27 Juin - 9:03, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: les rois du monde.   les rois du monde. Icon_minitimeLun 24 Juin - 13:57


© crédit.


Le murmure de ta vie
the unknow shouldier



Dali fut la première. Elle poussa son premier cri quelques minutes avant Marcus. Du moins, c'est ainsi que les choses furent imaginées lorsque les deux nouveaux nés furent retrouvés dans la lande, à quelques mètres seulement du bord de la falaise. Dali était dans les bras de sa mère, Marcus gisait encore entre ses cuisses ensanglantées lorsque le gardien du phare fit cette macabre découverte. L'adolescente avait déjà rendu son dernier souffle, ses entrailles étaient en charpie, sûrement parce qu'elle avait donné naissance à un âge trop précoce. C'est ainsi que Marcus et sa soeur jumelle furent remis au bon soin de leur grand-père, un vieil homme aimant et anéanti par la perte de son unique enfant et vivant éloigné de la civilisation, raison pour laquelle les rumeurs commencèrent à courir sur les enfants.

***

Le regard grand. L’air malicieux. L’excitation dans les veines. Voilà plusieurs heures que Marcus se tient devant le miroir de la salle de bain à se parer pour aller à l’école. Avec soin, il aplatit ses cheveux et tente de les dompter pour qu’ils n’aient pas l’air en bataille des autres jours. Il s’entraîne à parler aussi, à chaque coup de peigne il répète. « Bonjour. Mon frère n’est pas là, il est malade, il reviendra demain. » Il tente de prendre au mieux une voix féminine en se disant qu’au pire, il pourra faire comme si lui aussi était un peu malade et enroué. Ce matin-là, Dali était restée au lit à cause de la fièvre. La veille, ils ont couru et joué dans les landes. Elle a attrapé froid et s’est enrhumée et quand grand-père a dit que Dali n’irait pas à l’école aujourd’hui, Marcus a fomenté ce plan. Toute la nuit durant, il avait réfléchis à comment il prendrait l’identité de sa sœur pour voir ce que ça faisait d’être une fille. Après tout, elle lui volait bien ses vêtements à lui et sans aucune gêne. Alors pourquoi pas lui ? L’idée lui est venue naturellement. Il n’en a d’ailleurs que très peu dormi de la nuit à cause de l’excitation. Après tout, il ne s’agit pas que d’une expérience. Il s’apprête à prendre en tour toute l’école entière, les adultes comme les enfants. Il a un peu peur. Peur de se faire prendre en ne faisant pas «  assez Dali » parce que quitte à jouer sa sœur être un peu féminine alors il a mis une des jupes qu’elle ne met jamais. Il se demande si ça ira puis pars en courant à l’école tandis que le grand père ne regarde pas. Il a un peu honte de son accoutrement, mais il sait qu’il s’amusera beaucoup quand on le prendra pour Dali. Il arrive à l’école un peu en retard. Du mieux qu’il pouvait, il a tenté de ne pas se salir avec de la boue. C’est raté mais ça ressemble à sa sœur d’être couverte de boue plutôt que propre sur soi alors il ne rage pas trop. Il arrive devant la maîtresse, un peu essoufflé puis dit sa phrase, celle qui a répété. « Bonjour. Mon frère n’est pas là, il est malade, il reviendra demain. » Le directeur le laisse entrer et le conduit dans l’autre classe. Celle où on a mis sa sœur pour les séparer. Il se trouve bête sur le coup parce que dans la classe de Dali, il ne sait pas où s’asseoir. Heureusement il y'a une place libre à côté de la jolie Maybelle, c'est sûrement là qu'il doit s'asseoir en plus. Maybelle, c'est celle que Marcus passe ses journées à regarder. Celle qui aimerait bien prendre par la main quand ils sont en rang.Cela le rend content, car il aime beaucoup Maybelle et qu'en plus, elle le complimente sur la jupe qu'il a choisit. Si seulement il n'était pas censé être Dali aujourd'hui. Marcus a envie de rire et de lui dire que c’est lui mais il se tient au plan : se faire passer pour sa sœur. C’est comme ça que la journée se déroule le plus normalement du monde. Que ce soit à la cantine ou dans la cour, personne ne l’a suspecté. Personne ne s’est dit que les traits de Dali étaient bien masculins aujourd’hui. Les deux enfants étaient bien semblables. Puis est venu le moment qu’il n’avait pas prévu, celui du cour de gymnastique et du moment dans les vestiaires où il doit se changer. Les sacs de sports sont entreposés dans le fond de la classe. Il s’en empare et rejoint les filles dans les vestiaires où il se sent pour la première fois menacé d’être découvert. Il rougit, garde les yeux au sol et ne parle pas. Il s’assied juste dans un coin en pensant pouvoir se changer quand toutes les filles seront parties. En attendant, il les regarde s’amuser. En plus de découvrir la vraie vie de Dali, il découvre ce qui se passe vraiment dans les vestiaires des filles et maintenant il comprend mieux pourquoi elles sont toujours trop longues à être prête pour le sport. Ca papote. Ca caquète. Puis ça se déshabille en plus. Il continu de ne pas regarder mais ça attire l’attention. « Bah Dali tu te changes pas ? » demande Maybelle. « Les garçons vont encore se plaindre. » ajoute t-elle tandis que Marcus devient de plus en plus rouge. « J’arrive » marmonne-t-il. « J’attendais juste d’aller aux toilettes avant de me changer. » tente-il d’expliquer avant de rejoindre la cabine. Il est seul pour la première fois de la journée, l’occasion de souffler, pisser un coup puis il a fallu qu’une des filles ait également une envie pressante, il a fallu que Marcus ne pense pas à verrouiller la porte et il a fallu que la fille ouvre la porte en tombant sur une Dali debout, la jupe relevée en train de pisser debout. Le plus drôle à cet instant, c’est qu’elle n’a même pas songé au fait que ce ne soit pas sa camarade dans les toilettes mais son frère. A peine l’a-t-elle vu qu’elle crie. «  Dali fait pipi debout. Elle a un zizi. »Et Marcus est ainsi démasqué, envoyé dans le bureau du directeur, puni puis renvoyé chez lui. La journée restera gravée à jamais dans sa mémoire, dans celle de ses camarades aussi qui ne manqueront jamais après ça d’harceler le petit garçon sur le fait qu’un jour, il s’est fait passé pour une fille.

***

Il prend la tête, suivi du troupeau et muni de son bâton de berger. Marcus guide les moutons vers les pâturages comme chaque été. Il a seize ans, cette année est un peu particulière parce que pour la première fois, il est au commande, il est le chef. Les autres années, il était " trop jeune " pour pouvoir mener un troupeau seul aux pâturages et était accompagnés d'autres bergers des environs. Ces derniers l'ont délaissé en jugeant que Marcus était prêt et qu'il était temps pour eux de ne plus avoir à s'occuper de l'adolescent. C'est pourquoi, en tête du troupeau Marcus arbore un sourire plein de fierté. Enfin il est au commande, on lui obéit, grand père lui fait confiance puis il sera loin du village pour quelques semaines, ce qui lui permet de se poser. Seule ombre au tableau, Dali peut-être qui n'a pas compris que les pâturages était strictement réservé aux hommes et qui a insisté pour venir l'accompagner. A vrai dire, Marcus la soupçonne de le soupçonner d'avoir une aventure à la Brobeback Mountain tandis qu'il garde les moutons. Elle agit bizarrement depuis qu'il s'est amusé à faire courir la rumeur de son homosexualité. Sur la route, il se retourne pour voir si il ne l'a pas perdu, si elle suit bien à la fin du troupeau. Ils y sont presque, autant continué avant de prendre une pause. La marche continu encore une heure et ils arrivent. Marcus est content, ils ont fait le chemin plus vite que prévu. Sûrement parce que cette année là, il n'y avait pas de vieil homme à la hanche cassé pour les retarder. Il observe Dali, ils sont bien loin de la ville. " Ca va ? Tu sais que, là où on se tient, avant il y'avait un lac." raconte t-il en déballant la campement. Elle le regarde, dubitative comme si elle se doutait que ce qu'il allait raconter était encore une connerie. " Si si, il y'avait un grand lac là, les vieux m'ont dit qu'il avait disparu cet hiver. J'y croyais pas et pourtant ... " Là, elle commence à le croire. Il ne poursuit pas. Il la laisse demander la suite. Son petit sourire pourrait le trahir mais il est de dos en train de fouiller dans les sacs pour en tirer ce dont ils ont besoin. " Et alors ? Qu'est ce qu'il s'est passé ? " finit-elle par demander. Il ne saurait dire si elle veut vraiment savoir ou si elle se demande quelle connerie il a encore trouvé à lui raconter. elle n'est jamais si loin du compte au final. " Les canards. Les canards l'ont emporté. "  Gros moment d’incompréhension, il parait sérieux, maintenant elle sait que c'est du pipeau. " En fait, cet hiver il a gelé tellement vite qu'ils avaient encore les pieds dedans quand ils ont migré. Ils sont partis avec, du coup faudra aller plus loin pour la flotte." explique t-il en désignant du doigts un petit bois. Il n'ose pas la regarder. Elle va le démasquer pour sûr, aussitôt qu'elle verra le petit sourire narquois qui se dessine sur son visage à chaque fois qu'il raconte une bêtise, une histoire inventée. " Arrête de dire des conneries. Ton nez va grandir Pinocchio. " Elle le met en garde. En vrai, il ne va rien arriver à son nez mais il sait que si il parle trop, elle risque de lui donner des coups. Elle fait tout le temps ça le taper. Lui ne revoit jamais les coups. On ne frappe jamais une femme, malgré la paire de couille qu'elle peut porter parce que Dali, c'est pas une femme. Pas une vrai. Mais s'il lui disait en face, probablement que là aussi il s'en prendrait une. " C'est pas des conneries. où est ce que j'aurais trouvé une histoire comme ça hein ? " se défend t-il alors que c'est inutile. Il est tellement facile de savoir quand Marcus ment. Son sourire, il trahit tous ses gestes, ses mensonges, ses histoires. Et pourtant, il y'a bien peu de personne s qui le savent. Ce genre d'histoire, on y croit sans arrêt à Douvres. c'est pourquoi Marcus aime l'été. Il aime son métier. Il aime cette période car c'est celle où il est livré à lui même, dans la solitude la plus complète, laissé dans la nature en compagnie d'un chien fidèle et d'un troupeau de mouton venu comme lui, profiter des pâturages. " Allez, j'vais chercher de la flotte. Y'a un fusil si jamais tu croises un loup. " dit-il en s'écartant du campement, le sourire au lèvre une nouvelle fois. Il n'ose imaginer toutes les histoires qu'il pourra inventer en espérant pouvoir lui faire peur.

***

La musique bat dans ses oreilles. Ses doigts se resserrent autour du verre à moitié vide. Ce petit sourire si moqueur devient subitement rageur, malheureux, mauvais. Il ne se sent déjà pas dans son élément entouré d’autant de corps en mouvement. Il y’a trop de bruit, trop de conversation, trop de geste qui l’empêchent de se concentrer sur la raison de sa venue. Maybelle. Toujours aussi belle à se déhancher tandis que tous les corps autour d’elle ne pensent qu’à la posséder. Marcus boit. Il n’aime pas la danse, ni même l’ambiance des discothèques. C’est toujours noir de monde, noir d’un monde qu’il exècre. Des hommes infidèles et manipulateurs, des joueurs aux femmes seules, éplorées et brisées en passant par de fraîches fleurs comme Maybelle. Comme un rayon de soleil dans cet océan de noirceur. Il n’aime pas cet endroit auquel elle semble pourtant appartenir. Il l’observe de loin. Elle lui a glissé rendez-vous ici. Elle ne sait pas qu’il est là, pas encore. Marcus a acheté du courage, mais il est encore dans son verre. Ca viendra. En attendant, il se ressasse son invitation. Aujourd’hui était le dernier jour du lycée, alors il est allé la voir pour l’inviter. Il lui a expliqué qu’il n’était qu’un con qui n’avait d’yeux pour elle depuis toujours. Elle a d’abord ri. Elle a beaucoup ri mais Marcus ne s’en est pas offusqué car il a l’habitude de faire rire les femmes. Puis après, il l’a invité à sortir. Le dernier jour d’école, il a enfin eu le courage. Il a réalisé que s’il n’allait pas vers elle, il ne le verrait sûrement plus. Alors il l’a invité. Elle a accepté mais uniquement dans cet endroit qui ne ressemble pas à Marcus et qui l’empêche de prendre ses marques. Il a peur. Terriblement peur. En attendant d’aller enfin l’aborder, il se repasse tout plein de souvenirs, de la Maybelle enfant à celle d’aujourd’hui. Il n’a pas souvenir d’un jour où elle n’a pas été là. Il devait l’inviter. Autrement, il aurait vécu son premier jour avec la conscience qu’il ne la reverra pas le lendemain. Une prise de conscience fatale pour cet amoureux transi. Puis le verre se vide. Marcus a bu tout le courage. Il se sent courageux là. Du moins, assez pour marcher jusqu’à elle. Pour lui sourire. La regarder. Lui tendre les bras. Puis danser. Ils dansent. A chaque mouvement, c’est la respiration de Marcus qui s’accélèrent de plus en plus. Elle ne le remarque pas. Dans ses bras, elle rit. Il commence à croire qu’elle passe du bon temps alors il prend confiance en lui. Ils s’amusent. Jamais il n’aurait cru que ça arriverait dans un endroit comme celui-ci, mais avec Maybelle tout est possible. La nuit n’est que rire et sourire. La nuit est belle et le cœur de Marcus palpite encore plus. Le coup de grâce arrive quand elle capture ses lèvres. N’aurait-il pas du faire le premier pas ? C’est sans importance. Il place naturellement ses mains sur les joues de la jeune fille et se laisse porter. A cet instant, rien ne saurait être plus parfait dans le monde de Marcus. Il vit le plus bel instant de sa vie. Puis la désillusion arrive à grand pas sans qu’il ne voit rien venir. A trop battre, le cœur de Marcus lui impose de prendre l’air. Ils sortent. La ruelle à l’arrière de la discothèque est vide et sans le vieux poisson, comme toute la ville. Adossé au mur, il ne réclame que les lèvres de Maybelle à nouveau. Mais dehors, elle change. Elle se refuse à lui. Alors c’est la panique dans la tête de Marcus qui pense qu’il a fait une erreur. Il cherche dans sa tête en panique. Puis un groupe de garçon sort de la discothèque. Ils s’approchent, celui à leur tête arrive vers Marcus. La scène se passe trop vite. Il n’a que le temps de regretter que Maybelle ne soit en train de s’écarter de lui sans voir qu’un des garçons a l’intention de s’en prendre à lui. Il ne voit pas le poing se dirigeant vers son visage. Juste Maybelle qui s’éloigne, les rejoint. Et lui qui s’écrase au sol. Qui essuie une goutte de sang au creux de ses lèvres. Qui contemple Maybelle qui a l’air trop amie avec les autres. Marcus qui ne comprend toujours pas ce qui se passe. Il ne pense qu’à Maybelle, prêt à lui crier de ne pas le quitter. Puis la voix masculine le ramène sur terre. « Nan mec, tu t’es trompé ! C’est le mec. Pas la goudou dégueulasse. » Il parle de lui. Insulte Dali. Mais Marcus ne pense qu’à Maybelle. Il pense qu’il pourrait lui arriver des malheurs alors il ne dit rien. « Tu m’as fait peur Maybelle. J’ai cru que tu voulais m’rendre jaloux avec l’autre tarlouze. » rit-il en enfonçant son pieds dans le ventre de Marcus. « Nan, elle a préféré le zoophile. » Un autre rit. Là encore, il comprend. Les mots résonnent dans sa tête jusqu’à avoir du sens. Il a été utilisé. Il ne comprend pas comment. Elle semble si douce, si gentille, si parfaite. Mais sa douce l’a trompé et rejoint son bourreau. Quelque chose se brise en Marcus. Quelque chose de précieux. Il n’a pas le temps d’y penser. S’en apercevra-t-il un jour ? Il continu de ne voir qu’elle. On n’oublie pas dix ans d’amour en secret comme on efface un nom sur le sable. Il reste à terre à rassembler ses forces pour se relever tandis que les autres rient, tandis que l’autre embrasse Maybelle en se plaignant qu’elles sont encore imprégnées de Marcus. Son poing se serre de rage et de tristesse. Il se laisse penser à la vengeance mais il n’aime pas aller où on l’attend. Il prend le temps de digérer ce qui se passe avant de se remettre sur deux jambes. Il grimace sous la douleur mais n’y pensera que plus tard. « Regardez l’autre pédé là’ tu crois aller où comme ça ? » Parce que ce type après lui avoir enlevé Maybelle attend encore quelque chose de lui. «  Chez toi. Ton père m’attend. » Le sourire moqueur revient. Il parvient à dissimuler la rage et la peine. L’autre type le voit. Marcus n’a pas l’air d’être détruit, ça lui suffit à garder la face. « Ferme ta gueule. Si tu croisais mon père, il te couperait ta queue de pineur d’animaux. » Marcus rit. Il rit face à la stupidité auquel il a affaire. La stupidité de l’homme qu’elle a choisit. Cela ne lui fait que plus mal. Mais les effets d’une telle désillusion se dissiperont bien à un moment. « T’as raison. Je préfère ta mère, une chienne comme je les aime. » répond –il avant que le type ne s’écrase sur lui à nouveau ne trouvant rien à répondre à la répartie du garçon. Il le détruit mais les coups sont sans effet. Aussitôt Marcus avait-il vécu le plus beau moment de sa vie que celui-ci devenait le pire. Malgré l’envie de garder la face, le garçon ne pense qu’à s’enterrer. Et finalement, il est laissé pour mort dans cette ruelle à l’arrière de cette discothèque puante. Il ne sait pas vraiment à quel moment ils sont partis. C’est sans importance. Lorsque le matin se lève, il trouve la force de se lever à nouveau pour rentrer chez lui, où on a besoin de lui. En rentrant après avoir découché, il pense à Dali qui lui prévoyait une nuit d’amour. Elle a du y croire en ne le voyant pas rentrer. Quelle conne ! Maintenant, c’était certain que personne n’aimerait jamais Marcus. Sur le chemin, il pense à toutes les façons qu’il pourrait employer pour qu’elle ne le remarque pas et ne lui pose pas de questions sur ce qui venait de se passer. Juste oublier lui semble parfait. Le chemin est long. Les Lazarre n’habitent pas vraiment ville. Il est encore tôt. Il ne pense pas qu’il croisera quelqu’un en rentrant, mais Dali est là dès qu’il rentre. Il ne parvient pas à lui cacher son visage portant les traces des nombreux coups, il n’arrive pas à agir comme si son corps ne le faisait pas souffrir et elle n’arrive pas à ne pas lui poser mille questions. « Qu’est ce qu’il s’est passé ? Maybelle, il lui est arrivé quelque chose aussi ? » Il croit mourir. Pourquoi s’inquiète t-elle pour cette traîtresse plutôt que pour son propre frère. Le visage de Marcus se renfrogne. « Rien. » se contente t-il de répondre. Il ne veut pas parler. « Rien ? T’as vu ta tronche ? Qu’est ce qui vous est arrivé ? Faut qu’on appelle un médecin. » Il n’arrive pas à être touché d’autant de sollicitude. Tout ce qu’il retient c’est qu’elle inclut Maybelle dans ses questions. C’est tout ce qui lui fait mal. Ca l’emporte. La fatigue vient à bout de lui. « Fout moi la paix merde ! tu vois pas que j’ai besoin d’air. » Il crie. L'envoie clairement chier.  Rare sont les fois où il aura osé élevé la voix sur elle. Cette fois est certainement l’unique. Il ne regrettera que le froid qui s’est imposé à la suite de ça. Sans jamais lui avoir expliqué ce qui c’était passé, ils n’en parleront jamais.

***


La chaleur des rayons du soleil l’éveille. Tout est silencieux dans l’appartement. Au lointain, on entend les bruits de la rue mais il est suffisamment tôt pour que ceux-ci ne perce pas la fenêtre. Marcus ouvre doucement les yeux. Lentement, il reprend vie. Bouge un petit mais pas trop car à côté de lui, un corps dort. Il aime sentir un corps endormi à ses côtés. Cela lui donne quelque chose d’autres que les fissures du plafond à contempler au petit matin. La vision de ce corps dénudé au réveil arrache un sourire à Marcus. Il s’étire. Ne bouge pourtant pas du lit, il s’assied, grille une clope puis se perds dans la contemplation du corps de la belle endormie. Les matins où cela lui est parmi ne sont que trop rare. Les autres soirs, Astoria promène son corps langoureux dans les bras à la recherche d’un homme à dévorer telle la mante religieuse. Elle ne rentre toujours qu’au petit matin pour s’endormir dans les draps encore chaud de la présence de Marcus qui lui s’est levé. Ce matin, assis dans le lit en admirant les courbes d’Astoria, il pense. Aujourd’hui est son anniversaire. Il pense à Dali, c’est le sien aussi. Il a envie de l’appeler pour lui souhaiter. Ils ont 22 ans aujourd’hui. Ils avaient tout juste 21 ans quand il a quitté Douvres pour Londres. Ca fera un an demain. Demain, il pourra fêter le premier anniversaire de sa rencontre avec Astoria. Il se remémore ce jour. Son arrivée dans cette ville où il n’était qu’un inconnu avec son lot d’histoire parmi d’autres. Aucun «  on dit ». Une vie entière à retracer comme bon lui semblait. Puis il se rappelle elle. Quand elle l’a trouvé endormi dans la cage d’escalier. Quand elle l’a accueilli avant de faire de lui son homme objet. Comment il n’avait pas compris ce qui se passait. Puis lui sont venu en mémoire tous les souvenirs de cette cohabitation avec la nymphomane étendue à ses côtés. Les bons souvenirs comme les mauvais ont refait surface. Marcus qui s’enfonce dans cette relation mauvaise. Peut-être qu’elle avait été ce dont il avait besoin. Une femme qui acceptait d’être réduite à l’état de corps par la gente masculine. Dans sa propre soumission on pouvait trouver la véritable domination car même si elle n’est que chair dans les bras de Marcus, il lui est soumis et dévoué. Astoria est une femme comme il peut les aimer. Une libertine incapable d’aimer vraiment. De celle qui vous attache et comble vos désirs en échange de soumission. Il est heureux de l’avoir rencontré. Mais aujourd’hui, c’est son anniversaire. Il pense à Dali qui lui manque. Il se sent subitement vraiment désolé de n’avoir donné au cours nouvelle au cours de cette dernière année. A travers la fenêtre, le soleil est haut dans le ciel et pour ne pas réveiller Astoria il ferme le rideau. Il est l’heure du levé. Marcus enfile des vêtements. Enfin, le premier jean qui lui passe sous la main. Sans sous vêtement pour pouvoir retourné se coucher plus vite auprès de sa belle. Il se dirige vers le téléphone et compose le numéro de la maison. « Allô. » Il culpabilise vraiment d’entendre sa voix. « Dali. C’est moi. » dit-il prêt à le lui souhaiter, leur anniversaire. « Espèce de débile doublé d’un abruti. T’es où ? Grand père a été hospitalisé cette nuit. C’est son cœur. » Son sang ne fait qu’un tour. Elle continu de l’insulter au téléphone mais il n’écoute plus. Il pense au grand père, à son ingratitude envers lui qui l’avait élevé, au fait qu’il aurait pu demander des nouvelles. Cet homme n’est pas éternel. Marcus le réalise et alors qu’il raccroche sans répondu quoique ce soit à Dali, il est pris d’une soudaine nostalgie et d’une envie de rentrer. En fait, il va rentrer. La vision de son grand père étendu seul le tue. Marcus ne prend pas le temps de préparer sa valise. A la hâte, il n’attrape que le nécessaire. Un paquet de clope. De l’argent pour le voyage. Quelques vêtements roulés en boule au fond d’un sac. Puis il part. Il ne réveille pas Astoria. Il se contente d’un baiser sur sa nuque, de quelques mots griffonnés sur un papier. « Je devais partir. »





Dernière édition par Marcus Lazarre le Ven 30 Aoû - 19:29, édité 6 fois
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Dali Lazarre
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MessageSujet: Re: les rois du monde.   les rois du monde. Icon_minitimeLun 24 Juin - 13:59

MON FRÈRE CHÉRI - OU PAS - QUE J'AIME - OU PAS - les rois du monde. 2538279950
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MessageSujet: Re: les rois du monde.   les rois du monde. Icon_minitimeLun 24 Juin - 14:00

je survivrais sans ton amour - ou pas -
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MessageSujet: Re: les rois du monde.   les rois du monde. Icon_minitimeLun 24 Juin - 14:04

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Cerbère du Maurier

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alors, ô ma beauté! dites à la vermine qui vous mangera de baisers, que j'ai gardé la forme et l'essence divine de mes amours décomposés !

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Feuille de personnage
♒ âge: on ne le sait pas réellement, certains lui donne la trentaine et d'autres à peine vingt ans.
♒ profession : fossoyeur, croque-mort, gardien du cimetière, fournisseur de poison, de corde aux noeuds coulants et tout autre objets contondants pour vous faire rejoindre les morts.
♒ le choix du coeur: enterré quelque part sous une tombe sûrement


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MessageSujet: Re: les rois du monde.   les rois du monde. Icon_minitimeLun 24 Juin - 14:48

Je m'occuperais bien de toi moi, ma brebis égarée les rois du monde. 1467249500
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MessageSujet: Re: les rois du monde.   les rois du monde. Icon_minitimeLun 24 Juin - 17:07

Quel magnifique choix, ça promet. les rois du monde. 1467249500
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MessageSujet: Re: les rois du monde.   les rois du monde. Icon_minitimeLun 24 Juin - 17:20

anh, un berger. j'ai toujours trouvé ça sexy les bergers. ça fait hippie ou j'sais pas quoi. ça fait libre et tout. 'fin bref, j'adore déjà ton personnage. il a la classe. les rois du monde. 2416960414
(ah oui, bienvenue. ♡ )
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MessageSujet: Re: les rois du monde.   les rois du monde. Icon_minitimeJeu 27 Juin - 1:44

oh oui monamour, occupe toi de moi. les rois du monde. 2063956044

merci marina les rois du monde. 2168317055 je dois glisser que ton choix d'avatar est tout à fait bandant.

oh merci, j'avoue que berger c'est cool. jusque là j'avais juste l'image biblique que la profession implique, mais c'est vrai, ça fait hippie, avec le gilet en peau de mouton Laughing
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MessageSujet: Re: les rois du monde.   les rois du monde. Icon_minitimeSam 29 Juin - 7:25

petit berger les rois du monde. 2775533418 
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MessageSujet: Re: les rois du monde.   les rois du monde. Icon_minitimeSam 29 Juin - 13:33

appelle moi michel les rois du monde. 1467249500 - pan - * cours très loin *
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MessageSujet: Re: les rois du monde.   les rois du monde. Icon_minitimeLun 1 Juil - 4:59

Bienvenue, j'aime le choix d'avatar les rois du monde. 1467249500 !
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MessageSujet: Re: les rois du monde.   les rois du monde. Icon_minitimeLun 1 Juil - 17:13

merci. les rois du monde. 1467249500

j'ai fini
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Dali Lazarre
Dali Lazarre

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♒ âge: vingt-trois
♒ profession : classeuse de morts (réceptionniste aux columbarium )
♒ le choix du coeur: brisé. jeté. fracassé.


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MessageSujet: Re: les rois du monde.   les rois du monde. Icon_minitimeLun 1 Juil - 17:43

t'es qu,un enfoiré d'avoir foutu le camp, toi. mais j'te valide quand même, va ♥
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