j’erre dans la ville, sans savoir vraiment où aller. ma situation me permet quelques envolées, mais jamais de retombées. c’est dur de s’ennuyer. j’me comme un vieux condamné à mort, les gens me regardent avec de grands yeux, mais personne ne se soucient de moi. ils me traitent de voleur, de chenapan, de vaurien mais le garde pour eux. tout passe par ce regard, sale et misérable. ils m'en veulent, mais n'ose pas le crier fort, parce qu'ils ont peur d'être mal jugé. ici, tout fonctionne sur le jugement. ces grands cons ne se posent qu'une question : qu'est ce que les autres vont penser de moi ? c'est écœurant. à vivre ici, j'ai le mal de mer. l'air marin n'est pas bon pour mon teint. il me donne la nausée et teint mes joues d'un vert pâle.
(ec)