NOM(S) - Vasseur , c'est simple , c'est court , c'est d'un moche PRÉNOM(S) - Tybalt , ma mère est fan de Shakespeare , des histoires d'amour qui finissent mal . Et puis Loïs parce que... Loïs quoi il n'y a pas d'autres explications  AGE ET LIEU DE NAISSANCE - 18 ans que je me traîne sur cette Terre depuis le 14 février 1995 NATIONALITÉ - Français mais il y a du sang anglais dans mes veines STATUT CIVIL - Célibataire depuis à peu près toujours  ORIENTATION SEXUELLE - Ce n'est pas ce qui me préoccupe le plus au monde mais je crois bien que je suis hétérosexuel enfin après tout , ma mère est bien une femme MÉTIER - Lycéen et après ? Et après ça sera rien comme mon père parce qu'après tout je ne serai jamais bien quelque part alors autant ne pas jamais mes habitudes , celles de ne jamais rien faire . Faudra bien trouver quelque chose un jour , la bonne mémoire et les cours de judo qui datent d'il y a quelques années ça va pas me mener loin GROUPE - Coeur las AVATAR - Joe Collier

Tybalt c'est cette personnalité touchante qui ferait tout pour ceux qu'il aime . Une loyauté à toute épreuve . Une fidélité à rendre jaloux le premier des clébards . Parce qu'il suit le mouvement , il ne demande rien à personne et il bouge même la queue . N'est-ce pas formidable ? On pourrait réellement croire qu'il se complait dans sa situation de soumis , de mec parfaitement docile et un peu trop con pour réagir . En plus , il est pas vraiment rancunier , il se souvient , il déteste parfois mais pas longtemps . On pourrait y croire mais non . Parce qu'au fond de lui , il s'est fait prendre au piège . Se ranger , rentrer dans ce rôle c'était pour lui l'occasion rêvée de ne blesser personne . Sauf qu'il joue tellement bien la comédie que les autres l'ont cru . Il se retrouve maintenant dans ce masque d'une pacifisme éternel , d'une patience éternelle , un sourire toujours sur les lèvres . Sauf qu'au fond il crie , il se déchaîne et pourtant , personne ne le remarque . Il faut dire qu'il ne le montre pas beaucoup . Après tout après toute une vie d'inactivité et de passivité , c'est dur de se rebeller . Et puis , il y a sa mère . Tybalt et sa mère c'est toute une histoire . On ne peut pas décrire Tybalt en écartant celle-ci . Il ne serait rien sans elle . En y pensant , c'est elle qui lui a donné la vie mais c'est plus que ça . En tout cas pour lui . Sa mère , c'est toute sa vie . Même si elle a toujours été absente . Mais , c'est l'idole de sa vie , c'est sa mère tout simplement . C'est sa justicière , c'est un peu comme si c'était la seule personne qui pensait à lui enfin dans sa tête car en réalité on ne sait pas vraiment . On ne saura probablement jamais . Mais Tybalt y croit . C'est le plus important . Il croit que si elle est si souvent absente , qu'elle est obligée de travailler si dur c'est à cause de son père . C'est sûrement en partie vrai mais , Tybalt entretient une haine viscérale contre son père . Parce qu'en plus d'être le pire des bâtards , un raté qui est obligé d'en foutre sur son fils pour exprimer sa virilité , c'est lui qui l'empêche de voir la perle de sa vie . Un complexe d'Oedipe ? Ouais enfin , déjà il faudrait que Tybalt soit capable d'exprimer un quelconque sentiment . Il souffre , il souffre , il souffre et souffre encore mais il semble incapable d'exprimer autre chose . C'est un peu un coeur de pierre . Peu de personnes y rentrent . En fait , il y a sûrement que sa mère dedans . Il s'est barricadé le coeur , il a peur qu'on ne lui ravage encore plus . Et puis même si dans l'hypothèse où il pourrait ouvrir son coeur eh bien , Tybalt n'est pas du genre à déclarer sa flamme , faire tout un roman pour dire tout ce qu'il ressent . Il parle peu . On ne lui a jamais appris à dire ce qu'il ressentait alors , il ne dit rien . Il parle peu . Juste quand il en a besoin . En fait , c'est comme s'il ne ressentait rien . Un déni sentimental . Je ne veux rien sentir donc tout ce qui m'effleure je le refuse . A part sa mère . Mais ça , ce n'est pas pareil . Avec sa mère , ce qu'il cherche c'est de l'attention . C'est une volonté permanente chez lui , un rêve . Il sait qu'il ne l'aura pas . Car elle est occupée et qu'il n'osera jamais . De toute façon , Tybalt n'ose jamais . Oser lui fait toujours mal et la dernière chose qu'il voudrait faire c'est justement celle-la . Il la protège comme il peut parce qu'il a aussi peur de ce qui pourrait lui arriver dans un futur si proche . Avenir . Souffrance . Mort . La vie quoi . Pourtant , au lycée , dans la vie en général , il ne la cherche pas cette attention . Il se fond justement dans la foule . Il ne parle pas mais il n'est pas non plus asocial . Il sourit quand il fout , assez pour pas qu'on croit qu'il déprime . Le juste milieu pour les apparences . Et attendant , il souffre . Comme à son habitude .

PSEUDO - Kispz. PRÉNOM - Philippine ÂGE - Seize ans   T'AS CONNU LE FORUM OÙ - Felipe et puis Maude m'a sûrement pressée pour que je vienne (la vilaine) COMMENTAIRE(S) - Euh... y'en a trop qui me vienne à l'esprit mais je vais juste dire que c'est trop beau   POISSON PRÉFÉRÉ - Moi  (ouais j'ai une tête de poisson ) CODE AVATAR -

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Je crois , qu'on ne s'est jamais réellement intéressé à moi . Cela a toujours été comme cela et cela ne changera probablement jamais . On finir par s'y habituer ? Je pense même que l'on n'a jamais porté un seul regard vers moi . Je n'en ai pas le souvenir en tout cas . Une mère plutôt absente , un père frustré car chômeur et dépressif de profession . Peu d'amour donc . Enfin , peu de place pour l'amour à la base  Mais , la situation a du s'empirer -si elle n'était pas déjà complètement pourrie à la base- à mes treize ans . C'était la nuit . Il faisait frais . J'ai toujours eu le sommeil léger . Un bruit et hop , je me réveille . En fait , je ne voulais rater aucun retour de ma chère mère . Je n'avais pas raté celui-là non plus . Quand j'avais entendu la porte claquer , je m'étais réveillé rapidement et silencieusement et je m'étais ensuite posté sur le haut des escaliers . Comme cela, je pouvais voir ce qui se passait en bas et au pire , je descendrai de quelques marches pour mieux voir la scène . J'aimais l'observer . J'aimais sa longue chevelure blonde . Ils brillaient ses cheveux . Ils brillaient tous le temps . Ils étaient comme mon soleil . Et ses yeux , ils étaient beaux ses yeux . Ses yeux qui ne me regardaient jamais . Comme tous les autres . Mon père n'échappe pas à la règle . Affalé sur son fauteuil , il regardait la télévision . Comme chaque jour . Comme chaque soir . " Je me suis encore fait virer . " En réalité , il n'est jamais allé au travail . Personne n'a jamais voulu de lui . En fait , la seule chose qu'il a réellement faite ça a été de jouer avec ses amis anglais . Il a toujours menti à Maman . Elle éteint la télé . Elle a en marre elle aussi . " Tu peux m'expliquer au juste ? Richard , j'en ai marre , je me bats pour nous et toi... " Sa voix s'épuise . Elle ne devient que murmure . Elle est faible . Maman est faible . Ses forces s'épuisent . Petit à petit . Comme les gouttes . Plic ploc . Maman est lasse aussi . " Justement parlons-en de ton combat ! Explique-moi comment tu gagnes tout cet argent ? Je t'ai vue avec Eric l'autre jour . " Elle reste interdite . Point sensible touché . Je retiens ma respiration . " Je gagne de l'argent comme je peux . " Et quand elle s'est remise à parler , je me libère . Il la fusille du regard . " C'est en vendant ton corps que tu gagnes de l'argent ! Comment tu peux te regarder dans une glace sale traînée ?! Tu penses à moi ? Tu penses à moi ? " Non , elle ne pense pas à toi vieil attardé , elle pense à survivre . C'est déjà pas mal . Pourtant , je ne pense pas que sa priorité soit son fils aîné . Elle ne doit pas pas penser à moi . De toute façon , on ne pense jamais à moi . Parfois -enfin presque toujours- Thyméo , mon frère de neuf ans mon cadet , a cet honneur . Mais jamais à l'aîné , Tybalt , moi en somme . " C'est pas vrai , je ne vends pas mon corps , je vends ma présence ! J'ai arrêté de vendre mon corps ça fait maintenant quinze ans.... " Seize ans , c'était il y a si longtemps . Elle est belle l'histoire de Maman . Elle a arrêté de faire la pute pour m'avoir et pour m'élever . " Tu veux dire que.... Tybalt ? " A l'évocation de mon seul nom , mon coeur palpite . Il se réveille même . Pour s'épanouir , il a juste besoin d'attention . De l'attention . Quand on y pense au fond , c'est rien . Quelques regards , un sourire . C'est rien . Mais de ma bouche c'est déjà trop demandé . Alors , je ne la cherche plus cette attention . J'ai essayé un temps . Un temps . J'ai montré quelques prises de judo à un camarade de classe qui me cherchait des noises à l'école primaire . Je l'ai de suite regretté . Voir le regard blessé de ma mère m'a tué . Enfin c'est surtout la claque que je me suis prise par mon père qui m'a achevé mais c'est qu'un détail quand on y pense . Pour trouver cette attention que je veux tant , je ne sais plus comment faire sans leur faire du mal . Je n'ai pas envie de leur faire du mal moi . Je n'ai pas envie d'être comme eux . De leur faire du mal pour leur rendre la pareille . Je souffre certes mais après tout , la vengeance n'a jamais rien résolu . Je n'ai pas envie de perpétrer les mêmes erreurs . Alors , je ne fais rien . Après tout quand on y pense , je n'a jamais rien fait . " J'ai arrêté quand j'ai su que j'étais enceinte de Tybalt . " Elle fuit le regard de mon père . Je ne comprends pas pourquoi . Lui par contre a parfaitement compris . " TYBALT ! " Mon nom résonne dans les murs pas isolés de la maison . La vibration , elle s'élève pour ne jamais disparaître . En tout cas dans ma tête . Cette douce sensation qui fait chaud au coeur . Cette attention tant voulue qui est là . Qui te tend les bras  . Pourtant , il faudrait être bien con pour croire que c'est vrai . Que ça durera un peu plus longtemps que quelques pauvres secondes . Je sens la colère dans la voix de mon père -il faudrait être pire que sourd pour ne pas l'entendre- et celle-ci me cloue au sol . On m'a appelé mais je n'ose même plus bouger . Alors , on vient me déloger . Mon père semblait léger pour monter les escaliers . La colère lui donne des ailes visiblement . C'est comme s'il n'avait pas remarqué que je les épiais depuis le début comme je le faisais à chaque fois . Ou il s'en foutait complètement . En fait , il s'en foutait complètement . Il prend mon poignet et me tire . Je pendouillais au bout de son bras . Comme aurait pu le faire une feuille morte . Au final , j'étais aussi fragile et aussi vivant qu'une d'entre elles . Je n'essayais même pas de m'agripper à lui . Je ne me suis jamais agrippé à rien . Je suis . J'ai toujours suivi le mouvement . Il me secoue devant les yeux de Maman . Elle , elle ne savait plus où se mettre et elle murmurait sans cesse qu'elle était désolée . Je la pardonnais déjà . Je la pardonnais et je lui pardonne encore et encore . Sauf qu'elle ne s'adressait pas à moi . " Tu te fous de ma gueule ? Regarde-le , regarde-le bordel ! Est-ce qu'il me ressemble ? Ses yeux , son visage , ses cheveux... Putain Teresa est-ce que je suis brun ?! " Il continue de me balancer dans un peu tous les sens mais , je reste docile  La passivité c'est dans mes cordes . C'est même ce que je fais de mieux . L'inaction c'est ben . Au moins comme ça , je ne blesse personne . C'est sûrement le seul avantage mais c'est le meilleur qui puisse exister . " Mon cousin est brun . " C'est comme une évidence . Comme un de ces théorèmes irréfutables que je n'ai jamais compris . D'ailleurs , je n'ai jamais compris comme elle l'avait . J'ai jamais compris pourquoi Maman avait la science infuse . C'est limite surnaturel comme truc . Ca m'échappe complètement . " Et on est partis à Douvres il y a quelques années pour renouveler ta clientèle c'est ça ?! " Je n'osais plus regarder Maman . J'avais honte . Honte d'être moi . La pauvre , je la plains , elle devait me supporter . Elle qui avait tant fait pour moi , je ne lui apportais qu'emmerdes sur emmerdes . " Ma mère était mourante , je devais la rejoindre . " Il ne s'en souvenait déjà plus . Pourtant , sa réponse était d'une logique implacable , imparable . La vérité dans son état le plus pur ? A la base , Maman est anglaise , elle est juste venue à Lille pour concrétiser ses rêves . C'est sûrement pour cela qu'elle est aussi triste . A Lille , elle n'a rien accompli . Peut être moi . Mais , je ne pense pas que je puisse être décrit comme un but à accomplir dans une vie . Je suis plutôt un échec . Cuisant . Depuis le début . Depuis le 14 février 1995 à 21h54 . Cet instant maudit . Le premier jour du reste de ma vie de merde . Français de nationalité , à moitié britannique , une âme qui ne se sent nulle part . Parti à 2003 pour Douvres , la ville où il y a la moitié anglaise de ma famille . Bilingue pourtant , il n'y a que l'anglais qui sort de ma bouche . Parce que je sais que le français fait mal à Maman . Il lui rappelle sa plus grande désillusion . Et j'aime pas quand elle est désillusionnée Maman . J'aime pas quand elle a mal , ça me fait mal aussi . C'est comme ça . Je déteste voir les gens à qui je tiens souffrir . Et ces gens , ils se résument à Maman , Teresa Vasseur . J'ai tellement peur pour elle . J'ai peur de ce qu'il peut lui arriver . " Elle est morte deux jours après ! On voit à quoi ça a servi . " Lui , l est blessant , sec . Lui , il s'en fiche de Maman . Au fond , la seule personne qu'il aime c'est l'argent , il est en partenariat domestique avec la Vacuité aussi . C'est sûrement à cause de tout ça qu'il ne s'est jamais occupé comme il faut de Maman . Me délaissant au passage . S'acharnant sur ma pauvre carcasse . Maman à cause de tout ça , elle a dû s'absenter . En fait , si je n'ai pas pu la voir , l'avoir , c'est sa faute à lui . " Si tu es dans cette maison , si tu peux encore vivre c'est grâce à elle , grâce à l'héritage donc s'il te plaît arrête . " Les mères sont sacrées donc oui , arrête ! Enfin bref , il n'arrive pas à apprécier la véritable valeur des choses . je suis sûr qu'il y avait quelque chose à apprécier chez moi aussi . Quelque chose d'un peu caché certes mais , quelque chose . Mais ça , j'en étais sûr avant ce soir là .

" Tybalt , Tybalt tu vas mourir ! " Toujours la même rengaine . Depuis.... oh , je ne sais plus , ça fait trop longtemps . Il arrive toujours ce moment . Ce moment où on ne compte plus . Sûrement pour pas devenir fou . Après la première année , on s'y habitue . " Ta rame boite mais tu crois courir ! " Je ne sais pas si c'est la résignation ou l'exaspération qui m'habite . Sûrement plus rien en fait . " C'est pas "ta rame" . Je dois te le dire combien de fois ? C'est "ton âme" autrement cela ne veut rien dire Thym' ! Réfléchis un peu . " Tout cela dit d'un ton très doux , à sa hauteur , un léger sourire aux lèvres . Les yeux teints de cette bienveillance fictive . Thyméo a beau être jeune , être mon frère , ce n'est pas la priorité dans ma vie . C'est la version polie de dire que j'en ai rien à foutre en fait . Je devrais me soucier de lui . Tout le monde croit que je le faisais . Pourtant . Je cache juste trop bien mon jeu face aux autres . J'ai mes raisons de ne pas l'amer Thyméo . Après tout , s'il n'avait pas été là , s'il n'avait pas existé , il n'y aurait eu aucun moyen de comparaison . Parce que en fin de compte , je ne ressemblais pas assez à mon père pour faire partie complètement de la famille . Contrairement à ce cher Thyméo . Tybalt ou le fils bâtard , on se demande si on l'a pas trouvé sur la route alors qu'il était encore jeune . Thyméo ou le fils parfait , on reconnaît les gènes Vasseur dans ses traits . Je m'y suis habitué . Il fallait bien . Je n'avais pas le choix . On ne m'a jamais laissé le choix avec la naissance du jeune Vasseur . Depuis même avant en fait . " Tybalt , Tybalt tu vas mourir... " Je vous jure , ces gosses ne comprennent jamais rien ! " J'ai compris Thyméo . Ca suffit . Je ne suis pas sourd non plus ! " Il se tourne vers moi avec son regard innocent . Je lui en foutras au cul de ces regards ! Tous les jours s'il le fallait ! Il me sourit et moi , je grince déjà des dents . Je me prépare à encaisser . " Papa m'a dit que c'était bien le seul défaut que tu n'avais pas . " Et puis , il est déjà parti . Tant mieux . Après tout , ce n'est rien de détruire le petit coeur de Tybalt . Il a l'habitude . Ca lui fait les pieds , ça l'endurcit . Et puis faut dire qu'il est vraiment bonne patte Tybalt . Il ne dit jamais rien , ne bronche jamais . l ne se rebelle pas , il reste à sa place . Et puis , ce qui est bien avec Tybalt c'est que quand on le lâche une petite semaine -comme ici- il croit à sa petite tranquillité , il ne le laisse pas paraître mais au fond , il est content de n'avoir personne sur le dos . Alors , c'est encore plus jouissif de la fracasser ensuite . Enfin , à ce stade là ce n'est même plus un plaisir , ce n'est qu'une vulgaire habitude . Maman n'est pas là à douter pour voir ça . Jamais . Heureusement pour elle . Elle aurait mal de voir ce carnage , les lambeaux de mon coeur un peu partout , cette douleur marquée au fer rouge au milieu de mon front . Elle ne remarque rien . Elle est trop occupée . Les autres non plus . Pas assez impliquées . Ils ont tous une raison . Mon père , ce héros qui préfère se forger une belle image avec son autre fils car avec le premier c'est déjà foiré . Ma mère , ce fantôme qui travaille tant pour nous . Mon frère , ce petit adulé qui s'intéresse plus à sa petite personne qu'à son frère aîné . Son frère aîné empli d'une tristesse sans nom , de peurs inutiles . Cet être enfermé dans un masque de douceur qui se resserre de plus en plus et qui en devient trop douloureux . Celui qui a le coeur charcuté à cause des injures incessantes et des phrases de cette putain de comédie musicale qu'est Roméo et Juliette . Au final , Tybalt meurt dans la pièce . Tybalt Loïs Vasseur l'est aussi en quelque sorte . En fait , il n'a jamais vraiment vécu . " Pourquoi t'es triste ? " Je ne la regarde que quelques secondes . Sûrement quelques secondes de trop . Elle n'est pas bête . De toute façon , le soleil était bien plus intéressant à regarder qu'elle . Le soleil qui se couche . Le ciel teinté avec ses jolies couleurs . Et elle qui ne cesse de me regarder . Je sens son regard qui s'appuie sur moi . Comme un poids . Comme un poids de plus sur mes épaules . " J'aime pas les couchers et les levers du soleil . Ces couleurs... Le rouge c'est le sang , c'est la mort . En fait , le soleil est un peu comme un de ces putains de maso ! Il a mal quand il vient , il a sûrement peur , mais il souffre encore quand il doit partir , la souffrance lui manque . " Moi aussi je savais faire comme elle . Des réponses à côté de la plaque . Parce qu'il était sûr que je n'étais pas triste à cause du soleil . Je m'en fous du soleil . Autant qu'elle sûrement . Elle , c'est un peu comme un vieux meuble qu'on récupère des encombreurs . Il lui manque quelques tiroirs , un peu gros et prend beaucoup de place . Pourtant , elle est toujours restée là dans ma vie comme aurait pu le faire ce meuble dans ma maison . Depuis que je suis arrivé en Angleterre elle est là . C'est pas vraiment pour l'esthétique qu'elle est là mais j'en ai besoin . J'arrive pas à m'en débarrasser . Sa présence me rassure . Elle m'est pas trop utile mais elle me rassure . C'est comme ça depuis mes huit ans . Et ça ne changera probablement jamais . C'est mon point d'ancrage dans ce monde qui tangue . Pourtant , là , à ce moment précis , la seule chose que je voulais c'était qu'elle dégage . Pourtant , elle était toujours ici . Instinct féminin  Ou elle finissait par juste trop bien me connaître . " Tu peux pas continuer comme ça . On peut pas continuer comme ça . Dis-moi que tu m'adores , que tu tiens à moi , une fois je m'en contenterai je te jure ! Dis-moi-le je t'en supplie Tybalt ! " Je ne cherche même pas à comprendre comment elle en est arrivée à là . Elle doit ben le savoir elle . Je me contente de regarder le soleil qui s'éteint progressivement . " J'ai pas envie de te mentir . " Tu te lèves et tu la plantes là . Comme la Vie t'a planté au bord de la route .