NOM(S) - baudenuit. PRÉNOM(S) - esté, un drôle de prénom qui n'existe pas vraiment pour la faire exister elle un peu plus. AGE ET LIEU DE NAISSANCE - dix-huit ans, née à saint-malo. NATIONALITÉ - française. STATUT CIVIL - comète. ORIENTATION SEXUELLE - elle aime les jolies choses, esté, et ceux ou celles qui brillent, qui brillent si fort qu'on ne peut pas les louper, qu'on est obligé de les regarder encore et encore. MÉTIER - gamine des rues, enfant perdue.  GROUPE - éphémère infini. AVATAR - ali michael

Esté l’insoumise, Esté qui refuse de s’écraser, Esté l’enfant des rues qui court à droite à gauche, Esté qui s’échappe toujours, qui refuse les lieux clos, les avenirs clos, Esté pleine de vie. Esté qui rit si on lui parle de sa beauté fragile, de son teint de porcelaine. Parce qu’Esté est forte, Esté n’a peur de rien, Esté fonce au devant de tout. Esté et son insolence, elle qui ne garde jamais sa langue dans sa poche, elle qui n’a aucun respect pour les convenances. Esté et son audace, quand elle aborde les gens, quand elle fait des demandes ridicules, quand elle promet la lune alors qu’elle n’a rien à offrir. Esté, elle croit qu’elle ne sait faire les choses qu’à moitié, qu’elles sont toujours insuffisantes, qu’elle est toujours insuffisante. Alors pour compenser, elle fait dans le trop, dans l’excès. Ça l’amuse, elle rit, ils rient. Elle a son public, ça lui suffit. Elle aime le théâtral, l’exagération, elle veut du tragique là où il n’y a que des ennuis quotidiens. Elle aime faire des choses que personne ne comprend, Esté, juste pour le plaisir d’étonner les gens. De toute façon, elle fait ce qu’elle veut, quand elle veut. Esté n’écoute jamais un autre qu’elle-même. Esté si difficile à cerner, à la fois malfaisante et bienfaisante, trompeuse et trompée. Esté qui se joue des autres et qui laisse les autres se jouer d’elle. Esté qui peut n’agir que pour elle-même puis faire passer les autres en premier, un jour, juste comme ça, histoire de surprendre tout le monde. Parce qu’Esté a toujours son mot à dire, son geste à faire. Elle doit agir, toujours, à sa façon habituelle, impulsive, spontanée. Esté, l’impuissance elle accepte pas. Ça la rend folle de rien pouvoir faire, d’être forcée d’attendre, elle tourne en rond, se déchire, tape sur les nerfs de tout le monde, sur les siens aussi. Dans sa tête elle voudrait crier, mais elle se tait. Alors elle marche, elle met la musique trop fort, elle se conduit comme une gamine de dix ans, fait des caprices. Elle joue à des jeux débiles si tu traverses la cuisine sans marcher sur les carreaux noirs c’est bon, tu as gagné, tout ira bien, tout va bien.  

PSEUDO - BUCKSHOT. PRÉNOM - Juliette. ÂGE - la majorité. T'AS CONNU LE FORUM OÙ - bazzart. COMMENTAIRE(S) - le forum est vraiment très beau, et vous écrivez divinement bien. POISSON PRÉFÉRÉ - arc-en-ciel CODE AVATAR -

Code:

<pris>ali michael</pris> <ppn>♒ esté baudenuit</ppn>

Et si ça avait été différent, Esté ? Et si tu m’avais laissé te suivre, laissé t’accompagner, laissé te sauver. Ne me fixe pas avec ces yeux-là, ces yeux qui disent Tu ne comprends pas, je ne peux pas être sauvée de moi-même, je ne peux pas être sauvée de la mer, je peux seulement me sauver de l’amer. Esté. J’aurais pu t’aimer, tu sais. Je me suis souvent demandé comment la garder, cette fille-là. Elle qui me glisse entre les mains, qui devient brise pour mieux m’échapper, qui ment avec son petit air de ne pas y toucher. Esté. Comment te garder ? Aujourd’hui je sais que ce n’est pas possible, et que ça ne l’a jamais été. Je n’aurais pas pu te capturer, t’arracher à la route qui avance sans cesse, à ce besoin éternel de renouvellement. Mais comment est-ce que j’aurais pu l’admettre, que j’étais en train de te perdre ? Pensées qui s’embrasent, souvenirs qui s’embrassent.


Belle étoile qui tourne, ses yeux sont des feux d’artifice, ses cheveux sont fumée, ses lèvres la flamme qui allumera l’incendie. Regarde comme elle est belle, quand elle court, on dirait qu’elle vole. Tends la main, un peu plus, mais elle ne la prendra pas. Elle continue sa trajectoire, tu sais. C’est une comète, Esté. N’essaye pas de la retenir, ne lui demande pas de s’arrêter. Tu ne veux pas gâcher son si beau voyage, si ? Casser son élan, le prendre entre tes mains et l’émietter, pour qu’elle t’appartienne à jamais. Mais Esté n’est pas une danseuse des boîtes à musique, un personnage de boule à neige. Esté ne se brisera pas. Qu’est-ce que tu croyais, hein ? Que tu pourrais la contrôler, l’empêcher de partir ? Mais Esté n’existe pas sans le voyage. Esté est obligée d’avancer, à un moment ou à un autre. Il faut bien qu’elle parte un jour, pour aller découvrir ailleurs, pour se découvrir elle-même, aussi. Elle ne se contentera pas de miettes de vie, de miettes d’infini, c’est l’absolu qu’elle veut, le chatoiement dans les veines, le scintillement dans les yeux. Alors elle continue sa trajectoire, l’étoile filante.

Jusqu’à arriver là-bas, à la mer, aux falaises. Esté s’arrête, déboussolée. Elle ne comprend pas ce qu’est cet endroit, cette fin du monde, fin de terre, début de la mer. Cet endroit à la fois fantôme et beau, à la fois trop blanc et trop gris. Douvres c’est le trop vide et le trop plein, c’est l’hésitation dans ses soupirs, le doute dans ses souvenirs. Douvres, c’est le tout et le rien, c’est l’idéal et le cauchemar, avec une nuance infime capable de faire pencher la balance – d’un côté ou de l’autre ? Douvres, c’est un nom qui reste sur la langue, ça. Petite enfant perdue, paumée dans une ville trop petite face à l’océan mer trop grand, incapable de se défaire de l’emprise de cette immensité bleue, si belle, si pure, si sauvage, terrible même, avec ses vagues tremblantes d’écume. Impuissante, fascinée, c’est cette chose, cette chose magnifique et démesurée qui a stoppé son chemin. La mer est infinie, la mer c’est l’infini. Et comment voulez-vous qu’elle s’en détache, Esté, de la mer, après avoir compris ça ? Parce que la mer, c’est son idéal.