NOM(S) - earl. c'est un crachat, le long de votre gorge, qui finit contre ses traits. c'est vos regards, multiples, dégoûtés, qui l'observent sans aucune gêne. earl, c'est le vomi, là, le coulis qui caresse la mort, et qui tombe contre le sol.  PRÉNOM(S) - edwin. edwin. ed. win. c'est là, juste là, tout bonnement. edwin. edwin, celui qui vit.  AGE ET LIEU DE NAISSANCE - le temps, il s'est arrêté. le temps, c'est quelque chose qui a cessé. son coeur ne bat plus, le sang ne coule plus. il ne sait pas depuis combien de printemps, non, il n'est qu'un spectre, qu'un cadavre, mais il lui semble qu'un jour, qu'un jour oui, il a eu dix-neuf ans. mais ça, c'était il y a quelque temps.   NATIONALITÉ - anglais, bien frais. STATUT CIVIL - seul. abandonné. éloigné. charcuté. ORIENTATION SEXUELLE - à la mort ? à la vie ? à la souffrance, oui. MÉTIER - « maman, passe moi un billet de vingt. »  GROUPE - âme amère AVATAR - matthew bell

le mort vivant, le zombie ambulant. regardez le, là, juste là, marcher au travers des passants. il marche, vite, vite, toujours trop vite. ou alors trop lentement. il se brusque, rapidement, lorsque vos doigts tanguent vers lui. il crie, il crache, il vomit sa haine contre vos traits. il pleure, fort, trop fort, le toucher de votre être. et puis sort, vite, toujours, il s'éloigne de la chair, à défaut d'y vouloir s'y perdre. à défaut de vous tuer, de vous découper, il va s'enfermer. il s'enferme, edwin, dans le sous-sol obscur de sa mère. il fait noir, là, noir et sombre, et l'humidité règne. il veut sa tanière, le monstre des cimetières. il creuse sa tombe, et puis rêve de la votre, là, les prunelles dilatées, figées contre le pc. il fait alt, flèche droite, kick, et puis il vous tue, là, à imaginer vos traits, votre sang, sur l'épée de son joueur. il rit, tout bas, trop bas, à imaginer votre chute, et puis se berce de ses images, la nuit. edwin, il fuit, il fuit pour ne pas mourir, pour ne pas pourrir. edwin, il crache, au lieu de parler. edwin, il ne va pas bien, là, entre ses deux oreilles. ou alors, c'est le monde qui va à l'envers. le monde, là, qui est pourri, avec toutes ces guerres. edwin, il le vomit, le monde. il n'en veut pas, de ce monde. mais edwin, il n'est que faible, que lâche et rat, que vermine, sous vos pas. alors il crie, fort, toujours trop fort. il hurle contre vos traits, défigure votre âme à coup de venin, mais à votre corps, il n'y arrive rien. non, rien, car le petit, c'est dans le noir, c'est en pixel, qu'il vous détruit. « crève, conasse » coup de revolver, là, dans la tête de cette blondasse aux gros seins. « mange ça, vieillard » la voiture fonce dans le vieux, là, qui tente de traverser la rue. et ses yeux, bleus, rouges surtout, ils sont injectés de sang, loin de la réalité.
edwin, c'est celui qui est damné. le mort vivant incapable de vous bouffer.  incapable de se buter.

PSEUDO - NEO. PRÉNOM - mel. ÂGE - 20 T'AS CONNU LE FORUM OÙ - dans ton slip. COMMENTAIRE(S) - j'ai dit « j'ai envie d'un qc. » on m'a dit « vas y » et puis moi, bah, j'obéis toujours. voilà.  POISSON PRÉFÉRÉ - ta mère à la plage CODE AVATAR -

Code:

<pris>matthew bell</pris> <ppn>♒ edwin earl</ppn>

21 AOÛT 2011
REÇU À 11H57.
LES MECS, J'EN PEUX PLUS D'ATTENDRE. JE SAUTE MAINTENANT. ON SE RETROUVE DE L'AUTRE CÔTÉ DANS TROIS MINUTES. J'VOUS ADORE, ON VA S'ÉCLATER. VOUS LOUPEZ PAS, SURTOUT.
STEVY.

inlassable silence ; écho des coeurs. alex serre son portable, dans sa main ; edwin n'y voit rien. il observe le sien, l'air absent, lisant les mots de stevy. les derniers mots de steven. son coeur se meurt. il a envie de crier. de crier fort, toujours plus fort. alex, lui, sourit, il sourit, tendrement épris. et puis il dit « il - » edwin secoue la tête, retient sa folie. « je sais. je sais » alex ricane, dans sa cabine. ils sont dans les chiottes de l'université. alex a chopé les clés. ils sont dans les chiottes de l'université, et ils vont se suicider. les doigts d'edwin tremblent, là, contre le revolver de sa tante. il se dit qu'il pourrait observer les balles, comme ça, mais ses mains sont incontrôlables ; osé, elles s'échoueraient contre le sol, les putains de balle. il a pas envie qu'alex se moque. alors edwin reste comme ça, presque en train de chier sur son propre corps, dans son putain de slip blanc, et il attend. il attend la mort. sur son portable, l'heure est écrit. est écrit trop grand, même. alex parle encore. « ça arrive, mec. on va en finir. putain, ça va être l'éclate. » et edwin, il se dit ; putain, c'est la merde. pauvre con. pénible crétin. et dire que tout, c'est son idée. sa putain d'idée. trop pété, une soirée, il s'est mis à blablater. on a qu'à se suicider,  qu'il a dit. les autres, ils ont approuvés, émerveillés. edwin, il a continué. c'est pas nous, ça, cette putain de société. on peut s'en évader. on a juste à crever. au pire, la mort, c'est qu'un pas ; ils reviennent pas, les morts, ça doit être l'éclate. et les cons, ils ont approuvés. alex a décidé de s'éclater la cervelle dans les chiottes de l'université, juste pour les faire chier, vu le nombre de fois où il a bien du les nettoyer. stevy a décidé de faire un remake du fantôme, juste pour se la péter, juste pour revenir les hanter. edwin, lui, il a figé. les mecs, ils ont proposés des idées, mais au final, la corde au cou, il a reculé. alors il est là, comme un putain de con, dans les wc. il est là, dans les wc, et putain, il a envie de chialer. « mec, c'est l'heure. aller mec, j'y vais. » alex, il a l'air content. edwin, lui, a les yeux grands. le corps tremblant. « al - » le coup résonne, à côté. dans la cabine à côté. edwin sursaute, quand le corps cogne, fort, contre le mur de sa cabine. il crie, fort, comme une fillette peut-être. il ferme les yeux, au bord de la panique. quand il les ouvre, une marre de sang. « ah putain de - bordel de merde. » ses doigts tremblent, sur le fusil. il essaie de se le foutre dans la gueule, mais il voit que la main d'alex, là, qui pend, et le sang qui se répand. et puis les larmes, ces salopes, qui se glissent devant ses yeux. il pleure comme un môme, putain. le revolver claque contre ses dents ; ça fait mal, putain. il arrive plus à respirer, oublie l'utilité de son nez. incapable. et puis zut. il le retire de sa gueule, le met sous son menton, là, les doigts bien serrés. il ferme les yeux, pense aux mecs, là-bas, l'autre côté, qui l'attendent. peine perdue. « PUTAIN » le revolver chute, là, entre ses doigts. il penche la tête vers l'avant, et puis tire sur ses cheveux, fort. il crie, il chiale. il couine et il vit, surtout.
putain, il a même pas les couilles de s'enlever la vie.