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 regard noir, mémoire blanche. (vyro)

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Noe Pandore
Noe Pandore

regard noir, mémoire blanche. (vyro) Tumblr_mu18bqaJBJ1rz45gmo1_500
♒ messages : 77


Feuille de personnage
♒ âge: dix-neuf ans.
♒ profession : allégorie océanique.
♒ le choix du coeur: l'Océan


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MessageSujet: regard noir, mémoire blanche. (vyro)   regard noir, mémoire blanche. (vyro) Icon_minitimeVen 18 Oct - 16:26


Infidèle amour tendre,
Regard noir, mémoire blanche.
Sur mes hanches, tu t’épanches,
Et soudain tu t’élances.
De profil, la nuit pale,
Te rappelle la Kabbale.
Amnésique du dimanche,
Psychoprime te débranche.
oiseau des mers. poisson des airs. ciel et mer ne font qu'un. houle et vent déstabilisent ensemble les spectateurs de cette union. union par le brouillard. eau suspendue entre hauteurs et profondeurs. fusion de deux entités que l'on confond souvent. le flou. le blanc. c'est pale, c'est clair. c'est effrayant. comme enfant perdu dans la brume qui appelle ses parents. le paysage n'est plus. et je pleure sa disparition. ma mer, ma mère, disparue et pourtant sous mes yeux. elle s'étend devant moi, aussi féroce qu'elle peut l’être. et je la surplombe. je l'observe des hauteurs. hauteurs et profondeurs. ciel et mer. houle et vent. la musique douce et violence des vagues contre les rochers. et le vent se heurtant avant de contourner, les murs de la tour.
et moi, coincée en haut de ce phare, toile sur chevalet, pinceau entre les doigts. sur la toile. rien. rien qu'une tache bleu et grise d'aquarelle bien trop diluée pour apparaître réellement. rien que la pauvre image de l'Océan ensevelie sous le brouillard. c'est beau. les éléments se fiancent.
mélange violence.
demain, je partirai. encore. demain, je m'en irais. dès que houle et vent se sépareront. dès que ciel et mer divorceront. dès que brouillard se dissipera. demain, je partirai. mer me manque. la tête me tourne. et mon estomac serré m’empêche d'avaler la moindre chose. alors, demain, je partirai. pour passer ce mal de terre. pour oublier cette terre qui me dévore tant elle tourne avec violence. je préfère la balance de l'Océan. comme une mère qui berce son enfant, je préfère m'endormir en ses bras. je préfère lui appartenir. et je lui appartiens.
et au phare, j'en suis la plus proche. le phare est le bout de la terre. lien avec l'Océan. mal de terre diminué. bonheur de mer arrivé. je pourrais presque sentir le bateau tanguer sous mes pieds.
noe, tu devrais ranger tes affaires. ta toile va s’abîmer avec le vent ! perturbation. retour à la réalité. la terre. la terre qui tourne. et le mal qui va avec. rentrer sa toile, plier son chevalet. et regarder l'Océan au travers d'une vitre. je peux rester ici ? le vieil homme acquiesce. il descends les marches et disparaît. seule. de nouveau. mais enfermée. comme un oiseau. oiseau des mers. poisson des airs. je pousse la petite porte qui mène à l'extérieur, où je me trouvais quelques minutes avant. le vent me claque et claque la porte derrière moi.
je suis le bateau qui brave la tempête. je suis l'armée qui transperce l'ennemi. je suis l'eau qui creuse la roche. je suis noe qui avance contre le vent. les mains sur la barrière. et ce brouillard brouillant l'horizon. oui, parfois, moi, j'ai peur.

et comme des notes de piano, la pluie tombe sur mon visage. j'en sens les do, les mi et les ré. légère. elle dégage légèrement le ciel. le séparant de l'Océan. elle leur rend leur individualité. et moi, j'assiste à ce spectacle le spectacle du monde qui repris vie, le spectacle du cœur qui se remet à battre. comme si un rayon allait apparaître d'un instant à l'autre pour rendre le monde plus clair. rayon transcendant le brouillard, arc-en-ciel en devenir. mais rien. pas de rayon. juste mes souvenirs. minces souvenirs. vagues réminiscences. d'un rayon, de l'Océan, et de l'arc-en-ciel. arc-en-ciel que tout le monde vénère. arc-en-ciel, beauté que l'enfant admire, les yeux embués d'émotions. moi, je suis comme ça aussi. parfois. quand je vois l'Océan qui s'étend, quand je ne vois que l'Océan autour de moi. moi, aussi, je suis enfant, les yeux embués d'émotions.
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MessageSujet: Re: regard noir, mémoire blanche. (vyro)   regard noir, mémoire blanche. (vyro) Icon_minitimeSam 19 Oct - 12:38


© tumblr.



Lighthouse
« Anything for the quick life, as the man said when he took the situation at the lighthouse. » ♣ Charles Dickens



Pluie. La brume. L'océan évanoui. Les nuages. L'enfer rencontre la mer. Le ciel sanglote des larmes jalouses. L'océan fait mousser son écume fière. La guerre se déclare. Les éléments se séparent. Déchirure. Clic. Clac. Instantané. Noir. Blanc. Nuances grises. Vyro capture le décorum. Figé pour l'éternité. Le phare usé et désolé, juché sur ses rochers prisonniers. Gardien solitaire d'un trop vaste océan. Lourd de responsabilité. Chargé d'années. De chagrins. De marins disparus. De navires oubliés. De sirènes chimères. Il veille. Immanquablement.

Vyro avance. Sous la pluie délicate, il s'aventure jusqu'au chemin sinueux qui mène au gardien des océans. Abrupte sentier tracé dans la roche, baigné d'eau salé. L'ombre menaçante. Il disparaît dans la pénombre du bâtiment. Une porte dérobée. Ancienne. Branlante. Elle grince. Escaliers. Chemin vers le paradis. Marches irrégulières. Dangereuses. La pierre froide du mur sous ses doigts. Le poids de son appareil autour de son cou. L'air immobile. Il progresse. En silence. Courageusement. Le vent s'engouffre dans les trous. Plaintes écorchées des femmes éplorées. Pleurs d'amants séparés. Souvenirs d'un temps oublié. Vyro écoute. Il ne peut pas rendre justice à ces sons. Son appareil photo ne fige pas les sons. Il regrette, parfois.

Enfin. Le sommet. Il émerge. Lumière étrange. Blanche. Paradis perdu. Une silhouette noire. Intruse. Il fronce les sourcils. Chevalet. Tabouret. Peinture. Des couleurs absentes. Une aquarelle. Brumeuse. Effacée. L'artiste est dehors. Sublime.

Elle s'offre aux éléments, insolente. Nébuleuse. Elle est belle. Sauvage. Vyro ne parle pas. Il l'observe. Bouge lentement. Clic. Cliché flou. Poétique. Il s'avance. Elle ne bouge pas. Il ne veut pas lui faire peur. Elle est trop près. Trop près. Le vide. La chute. La mort. Les rochers. Corps brisé. Il s'inquiète. Ose parler. Voix grave. Douce. « Attention Mademoiselle ... » Elle sursaute. Il esquisse un sourire. Ajoute. « Vous avez l'air d'un ange mais vous n'avez point d'ailes ... »

Elle est belle. Éphémère. Elle semble émerger des profondeurs même de l'océan. Il la regarde. Émerveillé.


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Noe Pandore
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♒ le choix du coeur: l'Océan


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MessageSujet: Re: regard noir, mémoire blanche. (vyro)   regard noir, mémoire blanche. (vyro) Icon_minitimeMar 22 Oct - 9:10

une voix, souffle du vent peut-etre. basse, grave, masculine. mais douce. douce masculinité. douce brutalité. un sursaut, mon corps est nerveux, mon esprit est calme. attention mademoiselle... quelle attention dois-je porter ? quel danger risque de me prendre ? le vent, faiblard, ne peut m'emmener. je ne suis pas oiseau. je ne suis pas plume. le visage de l'homme est beau. d'un beau artistique. il a dans l'expression ce détail qui montre qu'il voit plus, qui montre qu'il voit la beauté. vous avez l'air d'un ange mais vous n'avez point d'ailes... je ne suis pas oiseau. je ne suis pas plume. je suis encre. encre du fond des eaux. encre qui coule et qui survit, éternellement. l'ange est beau, l'ange est plume. l'ange n'est pas moi. je ne suis pas l'ange. je devrais sourire, je devrais lui dire merci, parce que l'ange est beau. l'ange vient du divin ciel. mais moi, je viens d'autre part. moi, je suis remontée à la surface, je ne suis pas descendue. je viens du bas, je viens de là-bas. et puis l'ange ressent. l'ange chérit. l'ange aime. l'ange déteste. l'ange est humain descendant des cieux. l'ange est surhumain. et moi, je ne ressens pas. je ne chéris pas. je n'aime pas. je ne déteste pas. je suis humaine provenant de l'Océan. je suis déshumaine.
le vent hurle. il hurle qu'il aura la fin. qu'il gagnera. éternel combat naturel. et moi, enfin, je réponds. merci. parce que c'est ce que veut la convention. parce qu'un ange est beau. et que le compliment se remercie. parce que je veux être humaine, perdre le suffixe qui nous sépare. mon regard se porte sur le bas. sur les vagues contre les rochers. les rochers sont forts mais ils sont le roseaux de la fable. ils ne plient pas. et un jour, les vagues auront raison d'eux. elles les dévoreront. parce que l'Océan gagne. toujours. il gagne, comme il a séparé les continents, comme il s'est ouvert les passages à travers la terre. l'Océan est partout. l'Océan, source de vie. j'aimerais tendre la main et le toucher. rencontrer ces vagues qui se battent sans perdre le courage, et leur donner mon admiration. mais ma taille ne le permet pas. je suis fourmi dans ce monde de géant. je suis insignifiante dans ce monde d'importance.
l'artiste est toujours là. art entre les doigts. je sens le vent râler de devoir le contourner. elle est belle, cette journée... réalité. pas d'ironie. la journée me semble belle. combat des éléments, beau combat. belle violence.
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MessageSujet: Re: regard noir, mémoire blanche. (vyro)   regard noir, mémoire blanche. (vyro) Icon_minitimeDim 27 Oct - 6:43


© tumblr.



Lighthouse
« Anything for the quick life, as the man said when he took the situation at the lighthouse. » ♣ Charles Dickens




Légère. Douce. Elle a le regard perdu mais le sourire aux lèvres. Elle est mystique, étonnante, fascinante. Il n'arrive plus à penser. Elle annihile chaque once de lucidité. Elle souffle du bout des lèvres « Merci ». Le vent emporte ses mots. Furieux. Blessé. Colérique. Le vent tourne et s'envole autour d'elle mais elle ne bouge pas. Plume, elle devrait tourbillonner dans les airs, malmenée par la colère des éléments. Pourtant, elle est là au bord de la rambarde. Immobile et belle. Elle s'est retournée vers le large. Il sent l'attraction étrange et inéluctable qui lie l'océan à cette femme, cette femme à l'océan. Elles sont deux entités distinctes mais au détour d'un souffle puissant, il semblerait qu'elles ne fassent plus qu'un. Il attrape discrètement son appareil. Cadre. Clac. Photo en noir et blanc. Le large sombre et le ciel obscur, fine nuance de couleur. Silhouette nuancée sur la droite de la photo. Elle. Comme un fantôme. Comme une âme. Comme une femme que l'on aime en fantasme, inexistante, immatérielle mais si belle.

Elle n'a pas bronché, sous le bruit du déclencheur. Il se sent presque honteux de profiter d'elle pour assouvir ses pulsions d'artiste. Elle est si calme. Si intouchable. Elle lui donne l'impression d'être de trop. Il hésite. Doit-il se retirer et la laisser en paix ? Un murmure lui susurre « Elle est belle, cette journée ... » Il l'observe. Prend son temps pour répondre. Il cherche au fond de sa mémoire des vers de Verlaine pour décrire l'ambiance. Soudain, un poème lui revient. Doucement, il murmure de sa voix grave « Tu dirais, sous l'eau qui vire, le roulis sourd des cailloux. Cette âme qui se lamente en cette plainte dormante, c'est la nôtre, n'est-ce pas ? » Paul Verlaine se lamentant de son extase, éperdu d'amour pour un beau gamin prétentieux. L'histoire d'amour maudite et voilée de Verlaine et Rimbaud le fascine depuis des années. Depuis que sa mère lui lisait des poèmes, quand il était petit et qu'il ne voulait pas dormir. Il murmure « Paul Verlaine, dans son oeuvre Romance sans parole ... C'est l'extase langoureuse, titre du poème. » Il sourit. La poésie française est une des plus belles du monde. Il a touché à tous les poètes mais il revient toujours aux français. Un peu plus fort, il demande « Le connaissez vous ? »

Elle n'a pas bougé. Elle ne s'est même pas retournée. Nébuleuse. Enfantine. Femme et gamine. Elle semble si loin. Ailleurs. Il songe à partir. Elle ne répondra probablement pas. Il la dérange. Elle était là avant. Il doit s'en aller. Mais elle le retient. Sans faire un geste, elle le retient là près d'elle. Aimant invisible mais incontrôlable, il ne sait y résister. Sa conscience lui ordonne de partir mais le reste de sa personne campe sur ses jambes, immobile. Prisonnier.


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MessageSujet: Re: regard noir, mémoire blanche. (vyro)   regard noir, mémoire blanche. (vyro) Icon_minitimeSam 2 Nov - 14:38

j'entends le déclencheur, le clac de l'appareil. étouffé dans le vent, il parvient tout de même à mes oreilles. l'air empli mes poumons comme si le vent venait à souffler dans mon corps. comme s'il voulait prendre possession de moi. et je pourrais m'envoler. devenir oiseau. voguer dans les airs. et je serais triste. triste de ne plus être sirène. triste de ne plus pouvoir survoler les vagues. j'en perdrais ma raison d’être. j'en perdrais qui je suis. je ne suis pas oiseau. je suis ancre. je ne suis pas légère. je coule. tu dirais, sous l'eau qui vire, le roulis sourd des cailloux. cette âme qui se lamente en cette plainte dormante, c'est la nôtre, n'est-ce pas ? les mots sont beaux. la voix est grave, elle est murmure. grave et murmure. grave et légère. portée par le vent qui enrage la mer. les mots sont beaux. ils sont justes. ils sont choisis. et soigneusement. paul verlaine, dans son oeuvre romance sans parole... c'est l'extase langoureuse, titre du poème. poésie. verlaine, nom connu. mais trop peu. j'aime la poésie. j'admire comment les poètes se jouent du sens des mots, ils façonnent les mots pour leur donner physique. ils ne sont plus mots, mais images. images concrètes constituées d'abstraction.
le connaissez vous ? mes lèvres s'étirent en un demi sourire timide. mon regard tombe vers les vagues qui embrassent les rochers. pas assez. car ma mémoire est petite, quasiment inexistante. une vague, et elle se vide. les images et les mots sont balayés par l'Océan. je suis pauvre en souvenirs. et pourtant, j'ai vécut. j'ai vécut les tempêtes et les calmes. j'ai pensé. j'ai vu le monde. j'ai vu les eaux de couleurs différentes se mêlées les unes aux autres. j'ai vu les hommes et les femmes ne faire qu'un au quatre coins de la Terre. j'ai vécut les aventures qu'on ne vit qu'une seule fois. j'ai vécut la vie de marins que l'alcool a fait sombrer. j'ai vécut, et pourtant, je suis vide de souvenirs. comme si rien de tout ça n'avait été vrai. comme si j'étais l'amnésique qui vit en oubliant, sans conscience d'avoir oublié. seulement, je le sais. les souvenirs étaient là. mais la vague les a avalé. j'ai rendu mes aventures à leur mère.
je tourne la tête. il n'a pas fuit. il se tient, derrière moi. immobile. et je lui souris. tristement. parce qu'on est forcément triste de voir notre vie couler dans les fonds marins. même si l'on chérit ces fonds plus que tout au monde.
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