 fantôme à la mer
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|  Sujet: les couloirs (thème iv)  Mar 8 Oct - 12:11 | |
| thème iv
Crac. Les escaliers grincent, sous vos pas. Pourquoi des escaliers de bois, d'ailleurs, dans un château ? Le bruit effleure votre peau et fait frissonner votre pas. Pourquoi du bois ? Clac. Vos talons claquent, contre la roche du plancher, à l'étage. Des chandelles dansent, le long des couloirs, comme pour saluer votre présence. Hmm-Hmm-Hmm... Le chant d'une femme, là. Quelque part, derrière une porte, tout au moins. Doux et délicat, la caresse d'un enfant, l'odeur d'une fleur, elle chantonne doucement. Clac Clac. Vous avancez, encore, toujours, pourtant. Hihihi. CLACLACLAC. Sursaut. Un bruit, derrière. CLAC. La porte se ferme, brusquement. Un rire ? Un enfant. Où est l'escalier ? Long, long couloir. Hmm-Hmm-Hmm... Hihihi... CLAC. Chantonnement. Ricanement. Porte qui claque.
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| | Sujet: Re: les couloirs (thème iv) Sam 12 Oct - 7:55 | |
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Shhh... Shhh... László longe la côte. La mer est belle, le château est là. Il fait sombre, il fait froid. László passe la large porte qui grince. Ses pas résonnent sur le marbre, dansent dans le silence du bâtiment abandonné. Les escaliers de bois grincent comme la porte. László s'imagine qu'ils ne sont pas, qu'il marche sur de l'air condensé, l'air de la tension qui règne maîtresse ici.
En haut, des chandelles éclairent d'une lueur lugubre le long couloirs ponctué de portes. Soudain, une femme chante. László frissonne. On dirait la voie de sa femme, l'odeur de sa femme, l'ombre d'un être qu'il a aimé et persévéré à détruire, coup par coup, de jour en jour. Sont-ce ses enfants qui ricanent de le voir apeuré ?
Ses yeux injectés de sang s'ouvrent sur la porte qui se ferme. C'est un rêve, un cauchemar, une énième insomnie. Il sait que sa famille n'est pas ici... Et pourtant. Pourtant il revoit dans son esprit leurs visages oubliés, et il lui semble les entendre encore, et encore, et encore.
László court.
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