KEUFKEUF. Elle est partout, partout dans les airs, infinie et toujours là, présente comme une mère, dont on ne peut se défaire ; la poussière. C'est à peine si on peut voir, à peine si on parvient en bas, tout en bas des escaliers, là, dans la cave, sans manquer un pas. CLAC. Les talons claquent, brusquement, contre le plancher froid. La poussière danse toujours, délicate, se glissant contre les corps qui prennent place. AH. Ce n'est qu'un reflet, que votre reflet, un peu particulier, certes, dans un miroir cassé, difforme, négligé. Un pas de travers, un nuage de poussière qui s'élève, lorsqu'une pile de bouquins s'échoue contre la pierre. Une balle qui roule, cogne contre le bois, un meuble de bois, certainement. quelque part. La porte qui claque, brusquement, et une musique, enthousiasme, qui s'élève. Les chandelles, ternes et sombres pourtant, malgré leur flamme, qui s'éveillent.
Felipe Sabouraud
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Sujet: Re: la cave (thème v) Mar 8 Oct - 19:55
Frissons ; doux, si doux, le long de ta colonne. Tu ne te souviens pas exactement lorsque vous vous êtes écartés du groupe, quand sa main s'est glissée dans la sienne, et puis qu'il a commencé à déposer des baisers, là, dans son cou. La porte s'est ouverte, pour vous y cacher, et puis tu as failli manquer pied. « putain ilir ! » Ricanement, alors que tu descends les escaliers ; trop occupé par ses baisers, tu ne regardes pas tout autour. Un sursaut te prend, lorsque la porte claque, qu'un truc tombe, que la musique retente. « bordel de... » Tu l'éloignes à bout de bras, pour observer tout autour. La poussière te brûle la gorge, la musique te monte à la tête. « ilir, bordel ! t'aurais pas pu choisir une autre pièce ?! » Tu tournes les yeux vers lui, paniqué certainement, le montrant aucunement. Craquement, derrière ; tes doigts se crispent contre les siennes.
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Sujet: Re: la cave (thème v) Mar 8 Oct - 20:25
Pendu à ses lèvres, c'est à peine si j'ai regardé autour de nous. Mes pas se sont contentés de marcher à l'aveugle, là, dans ces couloirs interminables. Une porte s'est refermée derrière nous. Mais là encore, je n'en ai eu que faire, de ce bruit épouvantable. De cette lumière trop absente. Mon cœur rate un battement lorsque le corps de Felipe quitte le mien. Mes doigts se resserrent aux siens pendant que sa voix parvient jusqu'à mes tympans, en plus de ces bruits désagréables. « Arrête, j'pouvais pas deviner. Viens, on s'barre. » Ma main se perd dans son dos, le ramène contre moi, comme pour le rassurer. J'ai l'impression de sentir mon sang s'épaissir dans mes veines. Ce foutu sang qui peine à venir jusqu'à mon cœur quand mes doigts rencontrent la poignée qui ne veut plus tourner. « C'est fermé. Putain. » D'autres insultes accompagnent mes paroles tandis que je le lâche pour m'acharner sur cette foutue porte. Les escaliers craquent sous mes pieds, une marche agonise à soutenir mon poids. Mon regard finit par rencontrer celui de fel, interrogateur, à la recherche d'une réponse, peut-être.
Felipe Sabouraud
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Sujet: Re: la cave (thème v) Mar 8 Oct - 20:33
« Arrête, j'pouvais pas deviner. Viens, on s'barre. » Elle est sifflante, presque suffocante, ta respiration, alors que tu l'observes les yeux grands. Tu prie, fort, fort pour qu'il parvienne à ouvrir la porte, alors que la musique résonne fort, toujours plus fort, derrière. Tu as l'impression d'entendre des bruits de pas, ou alors quelque chose comme ça, derrière toi. Tes doigts se crispent sur le bras d'Ilir, comme pour lui donner la force d'ouvrir cette foutue porte. « C'est fermé. Putain. » Ton coeur cesse tout battement ; tu tremble de peur. La sueur glisse le long de ton dos. « q-quoi ? » Tes lèvres tremblent, alors que tu les serres les unes contre les autres. Ton coeur bat vite, trop vite. Tes prunelles se tournent vers le bas de l'escalier, là où la musique retente, là où les bruits résonnent, si bas, si angoissants. « y'a p'être une autre porte ? j'veux dire, en bas ? un tunnel, j'sais pas, putain ! » Tu soupire tout bas, avant de froncer des sourcils. Tu te trouves con, bien con, oui, d'avoir peur comme ça. Tu fronces des sourcils et puis tu te détache de lui, pour descendre les escaliers. Le noir te frappe de plein fouet ; des bruits, dans le fond de la pièce. « ilir putain, viens chercher toi aussi ! » Tu serre les poings ; t'as une de ces trouilles.
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Sujet: Re: la cave (thème v) Mar 8 Oct - 20:56
La chaleur est trop forte, trop suffocante. Mon pied rencontre la porte, violemment. Ce foutu morceau de bois qui ne veut plus nous offrir notre liberté. Le corps de Felipe s'éloigne, dans ce bruit angoissant. Mon cœur se serre, le cherche du regard. La peur se fait plus grande lorsqu'il disparaît de mon champs de vision. J'en ai rien à faire de ce foutu décor, de cette pièce détestable qui me donne à mal à le tête. Pourrait même y avoir une pluie d'araignées que ça me ferait sourire. Mais le voir s'éloigner, comme ça, en entendant la peur dans sa voix, ça me rend mal. Mal de ne pas savoir réagir correctement. Le bruit de mes pas se fait plus fort et rapide contre les marches lorsque sa dernière phrase atteint mes tympans. Mon corps rencontre violemment le sien, le percute de plein fouet. Un gémissement quitte mes lèvres à ce moment. « Putain mais j'vois rien comment tu veux que j'cherche ? » L'agacement possède mes mots, déforme les traits de mon visage coincés dans l'obscurité. Mes bras se tendent, à la recherche d'un quelque chose pour nous aider. Une bougie s'éveille, à ce moment là, laisse place à mon reflet, là, déformé par un miroir brisé. « Fel, merde, arrête de t'éloigner aussi. Reste à côté, tu flippes comme un con. » Ma main s'accroche à son bras pour l'obliger à se rapprocher.
Felipe Sabouraud
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Sujet: Re: la cave (thème v) Mar 8 Oct - 21:04
Il fait tambour, ton coeur, dans ta poitrine. La musique, aussi détestable puisse-t-elle être, aussi forte puisse-t-elle résonner, elle se fait morte, brusquement, tu as l'impression de ne plus l’entendre. Que les bruits de pas d'Ilir, dans les escaliers. Ilir qui se rapproche de toi. Putain, c'était temps. « Putain mais j'vois rien comment tu veux que j'cherche ? » Tu grommelle quelque chose alors que tes doigts se crispent contre sa veste. « fais pas l'môme bordel, faut sortir d'ici. » Ta voix est petite, toute petite, alors que tu as envie de l'insulter, quand il tend la main vers quelque chose. La lueur d'une chandelle te fait sursauter, brusquement. « putain. » Le reflet d'Ilir affiche un sourire difforme, un air dément. Tu détournes les yeux. « Fel, merde, arrête de t'éloigner aussi. Reste à côté, tu flippes comme un con. » Tu grognes encore, malgré la peur, au fond de tes veines. Tu grognes et puis tu lui lances un regard noir. « roh ça va. on va pas crever non plus, c'pas un remake de film d'horreur ou j'sais pas quoi, putain. » Et tu dégage ton bras, brusquement. Tu prends une bougie morte, sur le bureau, et tu l'allume avant de t'éloigner.
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Sujet: Re: la cave (thème v) Mar 8 Oct - 21:08
CLAC. CLAC. CLAC. Des bruits de pas. Une course, là, quelque part. Des grincements, des meubles qui bougent. On dirait une bête, un animal qui approche. Tournez-vous. Tourne toi, Ilir, et éclaire un peu. Vois l'horreur qui s'approche, là, la bouche grande ouverte. L'horreur qui disparaît, après un clignement de paupière.
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Sujet: Re: la cave (thème v) Mar 8 Oct - 21:30
« roh ça va. on va pas crever non plus, c'pas un remake de film d'horreur ou j'sais pas quoi, putain. » Ma main tente de le retenir, une nouvelle fois mais il préfère s'éloigner, cet idiot, pour se prouver à lui-même qu'il n'a pas peur. Et certainement à moi aussi mais qu'importe. Oui qu'importe puisque des bruits de pas résonnent soudainement dans la pièce. Mes doigts se resserrent instinctivement sur une bougie tandis que mon corps se retourne dans un geste saccadé. Et c'est là qu'il apparaît. Le monstre. L'homme. Ou l'animal. Les trois sont étroitement reliés, de toute façon. Mon corps remonte alors nerveusement jusqu'à mes lèvres. Un cri d'horreur quitte mes cordes vocales, surpris par cette apparition trop soudaine et violente. J'suis au bord de la crise cardiaque. Mon corps recule désespérément dans le vide, mes pieds s'embourbent dans je ne sais quoi, au passage. « FEL PUTAIN ! » Et mon corps s'écrase au sol, violemment, fait trembler la cave. La bougie s'éteint, dans la foulée. L'obscurité revient, affamée. « Y a une bête, putain, une bête qui vient de passer, là. » Mes yeux ne cessent de changer de direction, comme pour me persuader de ne pas tomber fou. On se croirait dans un putain de film d'horreur. Un cauchemar dégueulasse dont il faudrait se réveiller pour respirer à nouveau.
Felipe Sabouraud
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Sujet: Re: la cave (thème v) Mar 8 Oct - 21:41
Les sourcils froncés, tu cherche. Tu cherche au travers de la poussière, tu pousse les livres, un peu, t'attarde sur certaines couvertures étrange. Tu ne peux t'empêcher de lever les yeux au ciel, en entendant des bruits de pas, derrière. Certainement Ilir qui court, oui, pour te rejoindre. Mais ce n'est pas le cas. Ce n'est pas le cas, car un cri résonne, un cri et un bruit de chute, oui. « FEL PUTAIN ! » Un sursaut te prend et ton coeur est en guerre, dans ta poitrine. Gorge serrée, tu tournes les prunelles vers lui, le cherchant, mais il n'a plus sa bougie. « ... ilir ? ilir ?! » Tu t'éloignes de la table, le souffle rapide, trop rapide, et puis tu le cherches. Tu le cherche si fort, si fort et si vite que tu en as les larmes aux yeux. « Y a une bête, putain, une bête qui vient de passer, là. » Un soupir te prend quand tu te tournes brusquement vers le son de sa voix, et que tu le vois, là, au sol. Tu t'avance rapidement vers lui pour t'agenouiller. « ça va ? de quoi tu parles ? une bête je... y'a pas de bête. » Tu lève les yeux, pour regarder autour, brandissant l'air avec ta bougie, ta petite lumière, pour y voir quelque chose. Mais il n'y a que vous. Que vous et la noirceur. « tu te fous de moi, c'est ça ? parce que j'ai peur, bordel ? » tu te lèves brusquement, te détache de lui. La musique joue encore, en boucle. DOMINIQUE NIQUE NIQUE. Ça va te rendre fou. Fou. Fou. FOU. « PUTAIN. ELLE EST OÙ CETTE PUTAIN DE - » Tu la finis pas, cette phrase. Non, tu cherche la boite à musique, pour la fracasser contre un mur.
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Sujet: Re: la cave (thème v) Mar 8 Oct - 22:02
C'est un peu comme s'il mettait une éternité à arriver. Sa voix résonne mais j'suis incapable de l'appeler, incapable d'ajouter quoi que ce soit. Je scrute, tout autour de moi. Je cherche un échappatoire, une sortie de secours. Une sécurité quelconque. Mais y a rien qui vient, sauf peut-être le regard de Fel. Ma main rencontre la sienne, la caresse légèrement, encore paniqué. La musique, elle est à peine audible à mes tympans. L'image de la bête me revient sans cesse en tête, comme un vieux souvenir dont on ne peut se défaire. « tu te fous de moi, c'est ça ? parce que j'ai peur, bordel ? » ça me rend fou, fou qu'il ne puisse pas me croire. J'ai envie de lui en retourner une, là, au milieu de tout ce bordel. Une putain de droite, pour lui montrer que mes paroles sont vraies. Mais cette foutue bête, elle ne revient pas, non, elle joue à cache cache, doit certainement se marrer à me voir dans cet état. Malgré ma cheville douloureuse, je me relève, le souffle court, les sourcils froncés. « Pourquoi tu me crois pas ? J'te dis que c'est vrai putain. » Il me coupe dans mes paroles, dans mes tentatives de lui faire croire mes mots. Son corps s'éloigne et je grogne, à cette musique plus forte que jamais, soudainement. Brusque et aussi énervé que lui, mes pas me guident nerveusement vers lui. J'attrape ses épaules, fermement, pour le secouer. Le secouer si fort qu'il s'en retrouve presque décoiffé. « ARRETE. C'est pas en t'énervant que tu vas réussir à quelque chose. » C'est certainement pas l'endroit approprié pour ça mais, mes lèvres se plaquent aux siennes, pour tenter de le détendre. « On va faire le tour de la pièce, longer le mur, pour voir si y a pas de portes, okay ? On fait ça calmement. » Je le supplie doucement, du regard.
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Sujet: Re: la cave (thème v) Mar 8 Oct - 22:12
Tu ne veux pas y croire, en fait, à la bête. Tu ne veux pas croire qu'elle existe, là, quelque part. Qu'il y est un monstre, autour de vous, un démon qui vous observe de ses yeux noirs et qui s'amuse de votre peur, de votre folie. Alors, tu cherches. Tu cherches le foutu tourne disque qui grince, qui grince encore et encore, en faisant résonner une voix bien trop vive, bien trop joyeuse, dans les airs. Un sursaut te prend, fort, lorsqu'il agrippe par les épaules pour te secouer. T'as le coeur au bord des lèvres, une envie de vomir, et puis de prendre, sortir. Une envie de te perdre dans ses bras et de pleurer comme un enfant. « ARRETE. C'est pas en t'énervant que tu vas réussir à quelque chose. » T'as envie de crier, encore, toujours. Mais il t'embrasse. Il t'embrasse, et puis il apaise ton coeur, un peu du moins. Juste assez pour contenir les prochains cris. Tu l'observe de tes yeux azurs, un brin baigné de larmes. « On va faire le tour de la pièce, longer le mur, pour voir si y a pas de portes, okay ? On fait ça calmement. » Doucement, tu hoches de la tête. Oui, okay. Faire le tour de la pièce. « je - oui, calmement. j'suis capable, qu'est-ce que tu crois ? » Tu fais la moue, même si le coeur n'y est pas. Tu fais la moue, et puis tu glisse tes doigts au creux des siens, avant de regarder autour. « mais la putain de musique, ilir. j'suis pas capable. j'vais péter un câble. » Et là, c'est toi qui le supplie du regard.
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Sujet: Re: la cave (thème v) Mer 9 Oct - 12:53
La musique résonne trop fort à nos tympans. Et plus les minutes passent, plus son regard se perd contre le mien, plus celle-ci devient insupportable. J'aurais très bien pu passer dessus si Felipe ne m'avait rappelé son existence. Nos doigts reliés se crispent les uns contre les autres dans un nœud trop nerveux. Mon cerveau se rassure une nouvelle fois, à croire que nous sommes dans un rêve. Mais soudain, y a un putain de grognement, venu de nulle part. Un bruit de pas, encore, quelque chose d'angoissant. Une peur débile au fond du cœur, qui vous bouffe les entrailles. « J'en ai marre, putain, j'veux sortir de cette connerie. » Parce que oui, c'est rien de plus qu'une connerie. Une blague de mauvais goût organisé pour la fête des morts. C'est pas réel, toutes ces choses, là, tout autour. Y a pas de monstre, pas de miroirs étranges, c'est superficiel. Je prends une longue inspiration, comme pour me donner le courage d'affronter tout ça mais il ne vient pas. Alors, les jambes de plomb, mon corps se dirige tant bien que mal vers les murs. L'une de mes mains reste attachée à celle de Felipe. Et l'autre, la tremblante, la peureuse, elle caresse les parois, poussent ce qui nous bloque le passage. « J'trouve pas. » Pas la moindre trace de porte. Pas l'ombre d'un tourne disque. La musique recommence, pour nous narguer un peu plus. Mes nerfs sont à vifs, j'ai l'impression de brûler d'impatience. Pourtant, dans ce moment délicat, la voix de mon ancien chef résonne. Elle m'apprend une dernière fois à ne pas laisser les émotions me submerger. Mon regard, brillant, s'attache à celui de Fel. « On va essayer d'aller par- » J'ai pas le temps de terminer ma phrase qu'une table poussiéreuse bouge nerveusement dans l'obscurité. Ses pieds font grincer le sol dans un bruit désagréable. « Putain, c'est quoi c'bordel ? T'as rien touché, Fel ? Si c'est une blague que tu m'fais, elle est de mauvais goût. » Ouais, hein, on sait jamais.
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Sujet: Re: la cave (thème v) Mer 9 Oct - 13:17
C'est fou au fond, à quel point tu peux t'accrocher à lui, les yeux exorbités, le coeur qui fait tambour, là, au creux de ta poitrine. Tu t'accroches à ses doigts d'une telle force que t'en as mal, alors que tu observes tout autour de toi, le coeur au bord des lèvres, presque, tant la situation est angoissante. La musique ne cesse de résumer et de te donner envie de pleurer, littéralement, tant tes nerfs ne supportent pas les choses. Et Ilir, Ilir qui cherche, presque vaillant, une porte ou quoique ce soit. « J'trouve pas. » Tu couine et tu grogne, certainement les deux, au fond, en même temps. Tu couine et tu grognes, oui. « putain mais tu cherches, au moins ? » Tes nerfs sont à vifs, également. Tu t'enflamme pour un rien, avec la gorge si serrée que tu peine à parler fort. C'est un susurre raucalleux. Ilir ne t'entend pas,heureusement, et ses prunelles se tournent vers toi, te calmant un peu. « On va essayer d'aller par- » Tu attends la suite, n'importe quoi, quand un nouveau bruit se fait entendre. Un bruit qui ne te plait pas ; le grincement presque suffoquant du bois, contre le sol. L'angoisse qui monte encore, en toi. En Ilir aussi, ce qui n'aide pas. « Putain, c'est quoi c'bordel ? T'as rien touché, Fel ? Si c'est une blague que tu m'fais, elle est de mauvais goût. » T'ouvres les yeux, grand. T'as tellement peur que t'es blessé par ses mots, et que tu te dégage de ses doigts. « Quoi ?! Tu crois que - bordel de merde t'es vraiment un putain de connard. tu crois que ça m'amuse, p'être, tout ça ?! que j'y prends du PLAISIR ?! HEIN ? » Ta voix tire dans les aigus, à la fin. C'est presque féminin. T'as honte, si honte. Si honte que tu recule encore, et puis que tu percute une commode. Une commode pleine de livres et d'objets que tu ne peux t'empêcher de balancer au sol, d'un vif mouvement de bras. « Je veux sortir d'ici !» Une boite à ballerine percute le sol, s'ouvre sous la fracas. La petite mélodie résonne, un peu cassée et désarticulée.
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Sujet: Re: la cave (thème v) Mer 9 Oct - 13:50
Ils recommencent les cris. Ça faisait trop longtemps, au fond, que nous n'avions plus hurlé à nous en faire mal à la gorge. Et ce soir, dans cette pièce, c'est le moment ou jamais d'exploser, de dépasser les limites. La voix de Felipe m'agresse, me remet les idées en place. Pourtant, mes nerfs ne se calment pas, non, ils hurlent à la démence. Lorsque ses doigts quittent les miens, j'peux pas m'empêcher de me trouver encore plus con et idiot. C'est dégueulasse, oui, de l'accuser d'une telle chose. C'est peut-être à cause de la peur ou de la colère. Des deux, certainement. Ma respiration se fait plus forte, plus désagréable, y a comme une pluie acide dans mes veines. Et j'ai peine à me remettre sur le droit chemin. Les livres s'écrasent au sol, masquent la musique quelques secondes. « Gueule moins et cherche plus. » Ma voix est froide, presque désagréable. J'ai l'impression d'être le pire connard avec lui, là, sur le moment alors, pour prendre un peu l'air mes pas s'éloignent de lui, se perdent dans l'obscurité. J'suis tellement fatigué et ailleurs qu'après un moment à tourner en rond, mon corps s'échoue dans la poussière. Une nuage gris tourne tout autour de ma tête. Une toux désagréable me prend aux poumons alors que je baisse les armes. Ma voix s'élève, forte. « Puis tu sais quoi, cherche tout seul. J'vois rien, on trouvera rien du tout. Fatigue toi si tu veux mais j'abandonne. On finira bien par nous retrouver. » A ces mots, mes mains se plaquent sur mon oreille pour réduire le son de la musique.
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Sujet: Re: la cave (thème v) Mer 9 Oct - 14:19
« Gueule moins et cherche plus. » C'est comme une gifle en pleine gueule. Tu fermes les yeux forts et puis tu prends le coup, sans un mot, en entendant ses pas qui s'éloignent. Les battements de ton coeur se calme et tu sors ton portable, absent de tout réseau, pour t'éclairer un peu. Tu observes les alentours, tremblant. Tu essaie de faire le sourd face aux bruits qu'il peut bien faire, Ilir. « Puis tu sais quoi, cherche tout seul. J'vois rien, on trouvera rien du tout. Fatigue toi si tu veux mais j'abandonne. On finira bien par nous retrouver. » Tes doigts se crispent sur une pile de feuille que tu tiens entre tes doigts. Tes lèvres sont si serrées depuis si longtemps que tu sens, oui, tu sens que tu vas craquer dans un tout petit moment. « ilir.. » Tes lèvres font grimaces alors que tu te tournes vers lui, le coeur presque brisé. Tu le vois à peine, sous la lueur de ton portable, les mains sur les oreilles. La musique résonne toujours avec son enthousiasme constant, augmente ton envie de vomir. Un souffle brisé se glisse hors de tes lèvres avant que tu ne t'éloigne des bureaux pour te précipiter vers lui et le serrer dans tes bras, ressentant un besoin énorme de le sentir, là, dans tes bras.
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Sujet: Re: la cave (thème v) Mer 9 Oct - 22:03
La musique est encore trop forte malgré mes mains plaquées sur mes oreilles. Elle pénètre ma chair et fait battre mon cœur plus vite. J'ai les yeux fermés, pour oublier cette merde tout autour de nous. Pourquoi ça ? Pourquoi ce soir ? J'avais juste envie d'une foutue soirée avec Felipe. Un moment calme, avec lui. On se retrouve tous les deux, enfermés comme des cons en enfer. Et pour retourner le couteau un peu plus dans la plaie, j'peux pas m'empêcher de l'envoyer balader. De le remettre en place alors qu'il panique tout autant que moi. J'm'en veux mais je suis incapable de faire un pas en sa direction. J'ai pas la force de me relever pour m'excuser. Mes jambes sont du coton, de toute façon. La lumière de son portable m'éclaire, elle caresse ma peau, transperce mes paupières et ravive mon âme. Ses bras m'encerclent, mes mains quittent mes oreilles, pour le coller un peu plus à moi. Les battements de mon cœur ne parviennent pas à se calmer, non, ils font rage, là, sous ma cage thoracique. J'ai mal, à être si crispé. Mes lèvres recherchent les siennes, dans le noir, elles réclament sa présence, y déposent un baiser long et brûlant. « J'suis désolé, je voulais pas te gueuler dessus fin, c'est la musique. Elle. » Ma voix se retrouve brisée, là, contre ses lèvres que j'embrasse à nouveau. « J'sais pas quoi faire, en fait. »
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Sujet: Re: la cave (thème v) Jeu 10 Oct - 12:57
La musique semble se faire de plus en plus forte, de plus en plus oppressante. Elle danse, là, dans les airs, alors que les deux amants se serrent tendrement dans les bras l'un de l'autre. Comme si l'amour, chose futile et sans avenir, pouvait parvenir à retenir le mal. Un rire grince, venant du fond de la pièce. Des bougies, dispersées par ci et par là, s'enflamment pour éveiller l'endroit ; des ombres se forment, créatures d'autres mondes, démons des nuits et visages difformes. Un rire, encore. Frisson, le long de l'échine. Et puis la Mort, joueuse, et la porte, grinçante, qui s'ouvre. L'enfer qui accueille une nouvelle victime. Ne courrez pas, mes enfants ; c'est un ami qui arrive, et non pas vous qui partez. Pauvre Vyro, pauvre âme égaré. Pauvre enfant, là, agenouillé un bref instant pour attacher son soulier ; le voilà égaré du groupe et soudain, la porte chantante, la mélodie du diable l'attirant. La musique se tait, un instant, alors que le corps se voit projeter tout en bas des escaliers. Un ricanement se fait entendre, écho dégoulinant, et puis les bougies sont soufflées, alors que de nouveau, la musique se met à jouer.
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Sujet: Re: la cave (thème v) Jeu 10 Oct - 16:21
Perdu. Il s'égare. De sombres corridors en mélopées lancinantes, il pousse une porte de trop. Chancelante étincelle de lumière. Espoir. Déchéance. Des escaliers dans la pénombre. La musique qui explose dans ses tympans meurtris. Étranges accords disgracieux, remontant des tréfonds de la pièce qui s'offre à lui. Les marches. Abruptes. Ténébreuses. Ses chaussures relâchées. Danger. Il se penche, refait son lacet. Erreur. Mauvaise blague. Une poussée dans son dos. Un cri qui se meurt. Il bascule. Pantin désarticulé, il tombe. Dégringolade. Chute libre contre la pierre. Douloureux atterrissage. Son corps hurle à l'agonie. Le choc final de sa tête contre l'ultime marche. Bruit sourd. Éclair sanglant. Odeur de poussière humide. Du bois sous ses doigts. Une supplique. « Il y a quelqu'un ? » Lucidité vacillante d'un esprit écorché. L'ombre. La musique, lointaine et déformée. Le sang qui coule sur son visage. La chaleur dans ses membres martyrisés. Douleur diffuse. Le sang qui colle à sa peau. La plaie sur son front. Juron français. Regret acide. La solitude de son divan lui manque. Son chat démoniaque perché sur ses bouquins de poèmes. Souvenirs. Écume tendre amère d'un passé très proche.
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Feuille de personnage ♒ âge: 19 ans ♒ profession : peintre en bâtiment ♒ le choix du coeur: chocolat au lait ; confettis de bonbons azurés.
Sujet: Re: la cave (thème v) Ven 11 Oct - 16:58
Douces, les lèvres d'Ilir contres les siennes ; elles calment les battements fous de son coeur pendant quelques secondes,extirpent un soupir de soulagement, presque. Felipe sourit, un peu, légèrement, lorsque ses mots s'élèvent dans les airs. Il comprend ; il se trouve dans la même situation. Et les cris, ils ne sont que nombreux, lorsqu'ils sont tout les deux. À croire qu'ils ne peuvent communiquer qu'ici. Comme si les cris devaient être fort et haut, un peu comme leurs sentiments. « c'est bon, arrête. » Il grogne, pourtant. Ses yeux s'ouvrent grands lorsque, brusquement, une multitude de chandelle s'élève et que la mélodie cesse. La joie traverse son coeur un bref instant, en voyant la porte s'ouvre ; mais un corps la traverse, s'échoue contre le sol et la porte claque, dans un mouvement de fracas. Le silence les nargue quelques secondes avant que la musique ne recommence. Une voix se fraie, au travers du son infernal. Felipe fronce un peu plus des sourcils, toujours contre Ilir, avant de se redresser, brusquement. « ouais, t'es qui ? » Il est vif et brusque, sur la défense. En fait, ses doigts tâtent les environs pour chercher une arme, alors que de son pauvre main, il éclaire le nouveau venu, avec son portable.
Ilir Sanka
j'ai même vendu mon âme au diable,
pour ton sourire.
♒ messages : 195
Feuille de personnage ♒ âge: 24 ans. ♒ profession : éducateur sportif. ♒ le choix du coeur: super connard.
Sujet: Re: la cave (thème v) Lun 28 Oct - 12:10
La lumière revient, en même temps que la musique disparaît, comme aspirée par les flammes des bougies. Un bruit de carcasse résonne au sol. La chair contre le béton. La sensation d'un crâne explosé. La seconde d'après, c'est une voix qui s'élève dans le chaos. Son écho est presque doux, aussi perdu que nous, certainement. La présence de Felipe s'éloigne, il se relève, les nerfs à vifs. J'ai l'impression de le voir brûler, comme un morceau de papier jeté dans un feu de bois. Ses mots, brutes, quittent ses lèvres, laissent planer une certaine méfiance. Encore fatigué par les événements précédents, je peine à me relever. J'ai l'impression d'avoir du plomb dans les veines. Mon regard n'a même pas le temps de se poser sur les traits du nouveau venu que la pièce reprend de son obscurité. Et la musique, douce tortionnaire, retrouve de l'activité. Elle épouse les murs, chaque meuble de la pièce et fait danser la poussière. Illuminé par une ultime bougie, le sang brille sur le nouveau visage, me décroche un battement plus rapide de coeur. « oh, vous êtes blessé, ça va ? » Le vouvoiement prend place dans mes paroles, en contraste avec la nervosité de Felipe. On a l'air de deux idiots, enfermés depuis trop longtemps ici. Ils en oublient la politesse. Mais la politesse, elle sert à quoi là-dedans ? A rien. Y a comme un parfum des ténèbres qui règne dans les airs. Un parfum qui laisse un goût amer sur la langue. L'enfermement.