NOM(S) - Elle est longue, sa crinière, presque aussi éternelle que ceux des étalons, des chevaux aux grandes âmes, là, qui ornent les champs de la liberté. Guivarch, qu'ils disent et qu'ils écorchent sans cesse. Guivarch, digne d'avoir un cheval. Et pourtant, elle reste les yeux grands ouverts, les doigts contre son corps, et puis elle l'observe, l'âme ouverte, l'esprit ailleurs, les sauvages qui vagabondent, souffle sur leur liberté, sans jamais les toucher. Car c'est cela, au final, aimer ; laisser la liberté où elle est.  PRÉNOM(S) - C'est une vie d'anarchie, de salauds et puis d'âmes incomprises, de la rage qui fait fureur et puis des mots, les vrais, qui sont silences, au creux des coeurs. C'est papa qui veut quelque chose de doux, de tendre comme un enfant et puis qui change le monde, doucement. C'est Hanna, là, pour Anarchie. Hanna, la fleur du prêtre.  AGE ET LIEU DE NAISSANCE - Il y a une petite odeur de crêpe au citron, là, qui ondule au travers de ses cheveux sauvages ; un peu d'humidité, là, dans ses yeux bleus et pourtant seuls, un peu ailleurs. Elle vient des terres bretonnes, la petite fleur, mais le monde entier est sa terre. Elle est sans frontière, caresse le vent et souffle le temps, et cela depuis si longtemps, si longtemps, selon elle. Le corps est jeune, accroché à vingt-et-une alors, alors que l'esprit, pris dans les livres et les idéaux, se perd dans les siècles.  NATIONALITÉ - De la terre et du ciel, des champs et puis des frontières, elle vient d'ici et d'alleurs. Elle vient de la terre, cette douce vivante qui se meurt, elle vient du coeur et de l'amour, de quelque chose de vrai, et lentement, comme tant de gens, elle se meurt sous les vapeurs, sous la crasse de l'humain. Elle vient d'une petite bulle de verre, une boule à neige, petit paradis qui n'est pas compris.  STATUT CIVIL - Elle ne connait pas, non, l'étendu de l'amour. Elle le voit au creux de la foule et dans les coeurs les plus tristes, elle le voit comme un phare, au milieu de la nuit, et puis sur les lèvres de ses parents, avant, mais elle ne l'a effleuré que du bout des doigts, depuis toujours. Elle a bien pu aimer pour une nuit, une nuit infinie, oui, quelques nuits au milieu de la vie, mais l'éternel, l'amour, le vrai, celui qui fait tempête et bouleverse le monde, elle ne le voit que dans les yeux des gens, et non dans son coeur. ORIENTATION SEXUELLE - Il y a les Hommes, et puis les autres. Il y a les mauvaises herbes et puis les fleurs, là, qui ornent le champ. Hanna ne voit que la beauté et la laideur, elle ne voit que douleur et puis tendresse. Homme ou femme, l'importance n'est pas ; ce n'est qu'un corps, là, et puis il y a l'âme, tout au creux. C'est l'âme qu'elle souhaite toucher, et pourtant cela, corps il faut effleurer ; autant en profiter. MÉTIER - Elle vit et laisse les gens vivre ; Hanna a le coeur d'un rockeur, et puis l'âme d'une fleur. Elle souhaite changer le monde et pourtant, elle n'ose pas le déranger. Crayons à la main et puis mots à l'esprit, elle écrit quelques affiches pour les oublier dans les rues, pour les implanter dans le coeur des gens. Elle lit les livres, attentivement, cherche le coeur des gens et non leur argent.   GROUPE - Amant aimant AVATAR - Liza Serpova

Elle est là, toujours, bien vive et bien en place, tantôt calme et pourtant si colorée, par ses pétales flamboyantes ; le monde continue de grandir et les hommes de construire, et pourtant, il y a cette petite fleur, cette battante au milieu des autres, là, qui se fraie un chemin au coeur de la pierre et qui naît, tout bonnement, qui vit, sagement, au travers des fissures du trottoir.

Elle reste là.

Y'a beau y avoir tempête et puis bottes, talons de collection ou alors excréments de bête dressées, elle reste là. Elle ne disparaît pas, la fleur, la fleur de trottoir, là, celle que l'on voit. Il y a des yeux, parfois, qui se baissent et qui la voient ; des sourires qui naissent, des coeurs qui se serrent et puis des pensées qui apparaissent.

Ça pourrait être moi. Toi. Nous.
Petite différence, là, dans ce monde qui change. Dans le monde gris. Dans le monde débris.

Et puis, il y a les pas qui continuent. La pluie qui fait tempête et les parapluies qui s'ouvrent, la fleur qui s’inonde et qui se noie, un bref instant. Elle s'efface des pensées, à coup de larme des cieux, parce qu'ils ne sont pas prêts. Car nous ne sommes pas prêts.

Il est où, le problème ?
Évolution. Évolution, Désolation.

Avancez. Avancez et ignorez. Contentez vous de sourire, un peu, devant la beauté, et puis de l'oublier. Prenez photo, là, pour lui prendre un peu de son éclat. Instragram, là, de la petite fleur du trottoir. Faites la bien jolie, bien grapher, pour qu'elle soit reblogguée, encore, toujours, sur tumblr. Et puis oubliez qu'elle est là, quelque part, à exister.

1540 notes sur tumblr. Bravo ; sur le trottoir, la fleur, elle se meurt. La fleur est morte. Éteinte, là, mais toujours présente, sur les coeurs, et sur les blogs, surtout.

Hanna, elle pourrait être cette fleur. Ce petit bonheur, là, dans les coeurs, qui finit trophée sur tumblr. Ses longs cheveux d'été, ses vêtements un peu usés, son coeur un peu trop ouvert. Mais Hanna, elle porte un bouclier ; Hanna, elle a appris à jurer, et puis à se méfier. Hanna, ce n'est pas la fleur, non, mais l'épine, maligne, qui blesse ceux qui ne savent pas comment toucher, comment aimer. Hanna, elle est fille de fleur fanée, de coeur brisé. Hanna, elle ne veut pas, non, être photographié. Elle veut blesser, un peu, peut-être pas assez, suffisamment pour qu'on puisse s'en rappeler.

PSEUDO - NEO PRÉNOM - mel ÂGE - vingtT'AS CONNU LE FORUM OÙ - quelque part par là COMMENTAIRE(S) - il le fallait, voilà tout.  POISSON PRÉFÉRÉ - tes parents à la plage. CODE AVATAR -

Code:

<pris>liza serpova</pris> <ppn>♒ hanna guivarch</ppn>

Papa, il a cet air sage, un peu grave, même, parfois, sur ses traits. Papa, il était prêtre, il fut un temps, avant que ses prunelles ne croisent les yeux bleus de maman et que son coeur se fasse la maille. Il a bien essayé, un petit moment, de rester là, et puis de continuer, il a même prié un peu, pour que son coeur lui soit ramené, et il a cru, un bref instant, que Dieu l'avait exaucé. Fut un moment où il sentit un petit coeur battre au creux de son torse, mais il était plus petit, plus fragile et plus vivant, un peu tremblant, aussi. Papa, il avait le coeur de maman au creux de sa poitrine. Il a été triste un moment de savoir que le sien ne voulait pas revenir, et encore plus de se rendre compte qu'il avait volé le coeur d'une jolie femme, et qu'elle était peut-être vide, maintenant, de par sa faute. Les jours se sont écoulés, et puis au final, papa a quitté l'Église. Il a peut-être eu le coeur un peu lourd, mais il ne l'a pas senti, car il ne le portait pas, à ce moment-là, sur lui. Maman, elle vivait dans le village, à l'abord des champs, en compagnie de quelques gitans. On la disait voleuse et sorcière, alors que tout ce qu'elle se contentait de faire, c'était de danser sur la place public, quelques fleurs dans les cheveux et un sourire sur les lèvres, alors que ses amis jouaient. Elle dansait, quand papa a posé ses yeux sur elle. Il a senti le coeur au creux de sa poitrine battre fort, comme les ailes d'un oisillon qui tente de voler, et puis il a souri, un peu, timidement. Maman, elle lui a rendu son sourire, parce qu'il était beau et qu'elle voulait le graver à jamais sur ses lèvres et dans son coeur. En faire une pale copie, un peu comme une photographie, sans utiliser d'appareil, toutefois.

Hanna, elle a toujours aimé entendre l'histoire, malgré l'fait que, avec les années, elle lui semble un peu idiote et niaise. Elle se dit que son père doit lui cacher bien des choses, bien des événements un peu durs et brutales, comme le monde peut l'être, juste pour illuminer des étoiles dans ses yeux un peu ternes. Hanna le laisse faire, sans broncher, car elle sait que son père aime la croire comme sa mère, douce et innocente. La douce est innocente qui est morte, là, sous terre. Elle a bien essayé de lui parler un peu, parfois, juste comme ça, mais elle s'est tu, maintenant. Car papa ne va pas bien, allongé dans un lit d’hôpital depuis quelques mois. Ils ont beau avoir parcouru les pays, là, dans la caravane, ils sont arrêtés maintenant, incapable de bouger, car papa ne cesse de tousser. Pneumonie, ou quelque chose de plus grand ; Hanna n'a pas voulu écouter. Elle s'est contentée d'hocher de la tête, sagement, la rage au ventre, l'esprit un peu ailleurs, et puis de mettre la caravane en sécurité. Un peu ici, un peu ailleurs, à Douvres certainement, dans les champs tout au fond, comme à chaque fois qu'ils faisaient un temps d'arrêter. Et puis, elle attend. Elle attend, malgré le vent, que son père aille mieux. Ils n'ont pas beaucoup d'argent, juste suffisamment, et les économies, elles sont toutes dévorées par l’hôpital et les soins. Alors, elle ne peut se payer une chambre d’hôpital. Ça lui importe peu, de toute manière. Elle n'aime pas les draps neufs, sans histoire et sans couleur ; elle préfère les siens, un peu troués, avec quelques vestiges du passé. Elle préfère avoir un peu froid, là, dans la caravane, et puis laisser le reste de l'argent pour papa.

Papa, il ne guérit toujours pas. Ils trouvent des choses, là, des bêtes dans son corps, dans son coeur, aussi. Peut-être car il porte un coeur mort, le coeur de maman. Peut-être car le sien, il est enterré sous terre depuis quelques années, maintenant. Papa, il sourit encore, pourtant. Quand elle vient dans sa chambre, à l’hôpital, les pieds traînants, elle l'entend parfois parler à Dieu. C'est un peu étrange, comme paroles en l'air, mais elle attend contre le mur, dans le couloir, le laisse finir, et puis va le voir. Elle le laisse seul avec son Dieu, un petit moment.