Feuille de personnage ♒ âge: VINGT ET UN ♒ profession : GITANE. ANARCHISTE. ÉPINE. ♒ le choix du coeur: SOUFFLE LE VENT CONTRE SON COEUR D'ENFANT.
Sujet: la petite voleuse (marcus) Ven 8 Nov - 17:10
Il y a ses yeux, grands ouverts, qui observent de par le hublot de la caravane la pluie qui s'écoule lentement du ciel pour atterrir sur le monde et l'herbe. Hanna a les lèvres serrées, un peu gercées, le corps empli de frisson qui ne veulent tout bonnement pas cesser. Elle est là, sous la couverture, et puis coller contre le chien, mais il n'y a rien, non, rien du tout, pour calmer le froid qui se glisse au travers des pores de sa peau. Elle tremble, la petite princesse, les sourcils froncés, les yeux grands ouverts, fixés sur le ciel. Elle prie peut-être un peu, dans sa tête, ou alors jure, pour que le ciel cesse ses pleurs et qu'un rayon de soleil vienne caresser sa peau. Mais les heures s'écoulent, lentement, surement, et le temps, il ne change pas. Il n'y a rien qui change, sauf son corps, si petit, si fragile, qui ne cesse d'être tourmenté par le froid. Le froid qui la dévore, là, lentement. Parfois, ses prunelles dévient sur le champ, là, dénudés de vie et puis de nutriments, où aucun garçon ne vient à apparaître. Elle ne cesse de froncer des sourcils, un peu plus chaque fois, presque triste, un peu en colère, aussi, de ne pas le voir apparaître, avec ses moutons. Elle a cette envie, au creux du ventre, d'en serrer un contre elle, pour se cacher du froid qui ne cesse de la dévorer lentement. Mais il n’apparaît pas, le garçon, car la saison est finie, et le froid est arrivé. Hanna serre les dents, un peu, avant de finalement tenter un mouvement. Le chien lève la tête, contre ses jambes, et puis glisse contre le sol, en la suivant. Hanna, le corps tremblant, l'esprit un peu gelé, se met à chercher quelques vêtements plus chaud, pour aller dehors, mais elle ne trouve que des chandails longs, légers comme le vent. Elle en enfile deux-trois, au final, rage contre ses parents, qui migrent au gré du soleil, et qui n'ont rien prévu, pour un pareil moment. Elle enfile un collant, un pantalon et puis une jupe, par dessus, pour rester au chaud, ou du moins tenter, mais les vêtements sont froids contre sa peau, et la lui griffe. Hanna ferme les yeux, fort, lève les yeux au ciel, jure un peu fort, demande pardon dans sa tête, par habitude, et puis quitte la caravane, rapidement.
Elle court au peu, au travers des brindilles mortes et du sol un peu boueux, un peu mou, à cause de la pluie. Elle essaie de faire vite, comme si le vent et le froid ne pouvait pas se coller à elle, si elle va assez rapidement, mais il y a la pluie qu'elle ne peut fuir. La pluie qui dégouline contre sa peau et ses cheveux, ses longs cheveux qu'elle n'a pas pris la peine de nouer, et qui lui glace encore plus le sang. Hanna essaie d'aller plus vite, mais elle se prend les pieds, tombe par en avant, rage un peu, à cause de la boue, maintenant, sur ses vêtements. Elle lève les yeux au ciel, avec le coeur qui bat si fort, dans sa petite poitrine, et puis continue le chemin, armée de son chien. Elle vagabonde rapidement au travers des champs, pour finalement voir, au bout d'un moment bien trop long, la maison et les granges, là, devant, et puis la route, qui s'approche. La route qui mène à la ville.
Elle stoppe pourtant ses pas, siffle son chien, doucement, lorsqu'elle arrive aux abords de la vieille maison. Il y a une pensée, toute petite, un peu maligne, qui se glisse à elle. Elle observe l'entrée, ne voit aucune voiture, et puis lève les yeux pour observer le soleil, au travers des nuages sombres. Il est tôt, pas encore midi, certainement, et les gens, ils doivent se trouver en ville, à travailler comme le font les gens. Hanna se mord les lèvres, une petite seconde, avant de froncer des sourcils et puis de se diriger vers l'entrée. Le souffle un peu tremblant, le chien aux pieds, elle se penche un peu, observer par les petites vitres qui ornent la porte, et puis, d'un coup de coude, fracasse le verre pour ouvrir la porte. Elle reste sans mouvement pendant un instant, le souffle court, avant de bouger lentement et puis d'ouvrir la porte, sagement, et pénétré dans la maison. Il y a une petite odeur de café qui orne et puis le craquement d'un foyer qui semble encore allumé, dans la cheminée, malgré le peu de vie qui l'aborde. Hanna sourit, face à la chaleur, et ne peut s'empêcher de se glisser dans la salle de séjour, ornant le plancher de bois un peu craquelant de boue, et puis met des bûches, dans le feu presque mort, pour raviver la chaleur. Elle reste là un petit moment, la peau des doigts tout craquelée par le froid, tendue vers le feu, et puis les cheveux un peu libérés de la pluie, essayant de les sécher. Puis, le ventre grogne, elle abandonne sa jupe et l'un de ses hauts contre le feu, pour les réchauffer, et la boue aux bottes, elle se met à la recherche de la cuisine, pour apaiser son ventre qui ne cesse d'hurler.
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Sujet: Re: la petite voleuse (marcus) Ven 8 Nov - 22:21
Y'a la pluie qui est chiante. Là, à tomber en trombe sans avoir prévenu plus tôt. Elle est chiante parce qu'il n'avait pas prévu sa présence. Le jour du marché, pour la demi-heure qu'il a à passer en ville, Marcus ne se prépare jamais vraiment, jamais chaudement alors qu'il devrait le savoir. L'été, c'est fini. Il est un peu triste en observant cette pluie, celle là, elle est pas jolie. Trop forte. Un peu douloureuse pour lui qui la subit de la plein fouet. Ouais, Marcus, il observe le ciel en attente de lumière, mais ça n'arrive pas. Il est rapidement coupé dans sa prière par une mamie qui le pousse pour qu'il dégage de son chemin. C'était pas gentil mamie, se retient-il de dire parce que ça serait pas poli. Qu'il regrette ses vingt-trois ans subitement. Et maintenant, le voilà à maudire la vieille dame. Où en était-il déjà ? Ah oui, il était là, planté debout au milieu du passage à rêvasser du soleil. Il est un peu lent aujourd'hui, c'est bête parce que du coup, de la pluie il s'en mangera encore plus. Le temps que ça monte tout ça, c'est bien long mais sûrement qu'il s'y met à faire ses emplettes. Il sort de sa poche la liste de papi déjà toute trempée, au point qu'on arrive à peine à déchiffrer la belle écriture. Il râle dans sa tête. S'insurge contre lui même. Puis décide de s'y mettre rapidement, d'acheter de mémoire et verra qui vivra. Marcus, il a du travail aujourd'hui et plus le temps désormais pour se morfondre sur la météo.
Marcus, il chante quand il rentre. Au volant de son vieux camion qui fait tout pleine de boucan quand il roule, le genre zéro respect pour l'environnement avec de la fumée noire partout. Le genre camionnette parfaite pour copuler à l'arrière. Il chante, parce qu'il aime bien ça : hurler des chansons à tue-tête avec le chien à côté qui l'observe ahuri du genre à dire " qu'est-ce que tu fais mec ? ". Marcus, il rit aussi quand il voit l'animal aux oreilles dressées ne rien comprendre et ça le fait chanter plus fort, encore. Marcus, c'est un fou aussi au volant. Seul sur la route, il s'amuse dans les flaques, regrette qu'il n'y'ait pas plus de piétons quand on sort de la ville. Il aurait certainement plus rit de les arroser. Marcus, il fait des farces au volant de son char du diable. Il fait peur à tout le monde. Le méchant. Et puis, il rentre chez lui avec un rire un peu moins fort, comme fatigué.
La pluie a cessé, mais assez pour le laisser déchargé en paix alors Marcus ne pense vraiment qu'à une seule chose : rentrer. Qu'il se change et se réchauffe histoire de s'éviter un rhume et d'éviter à Dali d'avoir à lui torcher le nez. Il se dépêche lui d'aller sous le perron, là où le chien est déjà à grogner. Heureusement, sinon Marcus ne se serait probablement pas rendu compte des éclats de verre sur le sol et du carreau brisé de la porte. Il devient sérieux, subitement. Il ordonne au chien de se taire, l’envoie à la grange pour voir si l’on s’est infiltré chez Dali. Marcus, il est méfiant sur le coup. Il pense de suite à un cambriolage, même si ça manque de logique parce que bon, c’est pas chez les Lazarre qu’on se ferait un pactole mais bon, il y’a des idiots partout non ? Il pousse la porte, doucement sans la faire grincer. Sans alerter de sa présence, bien qu’il craigne l’avoir déjà fait avec son tacot bruyant mais qu’importe. Il avance doucement dans l’entrée, sort une vieille carabine d’un placard et explore la maison, sans bruit, il suit les traces de boue. Qui le conduisent au salon, où il découvre des vêtements suspendus à la cheminée. Trop féminin pour être ceux de Dali. Il suit les traces à la recherche de l’intruse. Elles mènent à la cuisine où elle semble avoir bien sa vie. Il tombe nez à nez avec elle. Il ne comprend pas ce qu’elle fait là, visiblement elle plus intéressée par le frigo que par les objets de valeur. « Tu es qui ? » demande t-il, un peu méchamment peut-être. Sur le coup, il se sent comme avoir découvert Blanche Neige dans la chaumière, sauf que la situation n’est pas parfaitement identique non plus. Il pose la vieille carabine sur le côté, croise les bras se donnant un air sévère qui ne lui va pas vraiment au teint. « On ne t’a jamais dit de ne pas entrer chez les gens sans être invitée ? » Et bien rapidement, il quitte l’air sévère, se rendant bien compte que ce n’est pas lui. Il l’observe la petite, à lui faire presque pitié. Il soupire. « Tu peux rester là, je reviens. » Puis il se dirige vers l’entrée, pour ramasser les bêtises et siffler le chien.
Hanna Guivarch
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Sujet: Re: la petite voleuse (marcus) Sam 9 Nov - 1:02
Hanna, elle a des étoiles dans les yeux, et puis le ventre qui grogne encore plus fort, à observer tout ce qui se trouve dans le frigo. Elle observe pourtant, un long moment durant, pour imaginer tout ce qui pourrait se trouver dans sa bouche, sur sa langue et puis dans son ventre, ensuite. Elle sourit, un peu trop certainement, devant toutes ces choses incroyables qu'elle pourrait manger. Hanna, elle est en extase devant un peu de pain, devant du beurre et puis du fromage. Elle voit déjà une sandwich grillée au fromage, qu'elle pourrait manger. C'est tout petit, bien léger, mais il lui semble que cela fait une éternité qu'elle n'en a pas manger. Et elle en a presque les larmes aux yeux, oui, à penser au goût, sur sa langue, et puis aux souvenirs, multiples, qui se lient aux saveurs. Mais elle a pas le temps, la douce Hanna, la rebelle au coeur tendre, non, car il y a du bruit, dehors. Du bruit, oui, à l'exception des gouttes d'eau qui font tempête et puis ravage, contre les carreaux des fenêtres. Elle sent son coeur battre à tout rompre dans sa poitrine, sa si maigre poitrine, alors que le chien se terre dans un coin, en silence, les oreilles bien basses. Hanna, elle a envie de pleurer, un moment, elle lève les yeux au ciel, se mord les joues, serre les dents, et puis implore Dieu, un petit instant, pour qu'il fasse quelque chose de gentil, pour elle. Pour changer d'ordinaire, tiens, pourquoi pas.
Elle ne bouge pas, Hanna, les doigts contre la porte du frigo. Elle n'en trouve pas la force. Tout ce qu'elle fait, au final, après sa légère prière, c'est tourner ses prunelles en direction de la porte, du couloir, et pour d'attendre. Elle attend, là, sagement, que quelqu'un arrive pour lui faire la morale, l'accuser et puis appeler la police, pourquoi pas. L'idée est presque douce ; elle n'a rien contre une nuit au chaud, mais ses prunelles rencontrent ceux du chien, et puis elle a honte, brusquement, de penser ainsi. Et il ferait quoi, lui, sans elle ? Rien. « bébé... » Qu'elle souffle tout bas, la gorge nouée par les pensées presque trop noires, pour une fleur si belle. Hanna pince ses lèvres, un instant, avant de soupirer fortement, et puis de froncer des sourcils. Non, pas la prison. Ses prunelles cherchent un couteau, quoique ce soit pour se défendre, si on s'en prend à elle, mais il apparaît. Il apparaît, là, comme ça, le garçon aux moutons. Il y a des étoiles, et puis des éclairs de colère, dans ses yeux bleus, un petit instant. Hanna a vingt milles questions à lui poser, et pourtant, elle se tait, tout bonnement. Elle l'observe, comme ça, en silence, lâchant doucement la porte du frigo. Elle ne voit même pas l'arme, entre ses doigts. Elle ne sent aucun danger, dans la pièce. C'est le garçon aux moutons. Celui qui se balance entre terre et puis asphalte, celui qui voyage entre les deux mondes, le gris et puis celui de couleur. Celui qui respire des deux univers ; la cendre et puis l'air pur. « Tu es qui ? » Ça fait mal un peu, comme question, alors qu'elle connait tant de choses, de lui. Pour l'avoir observer, là, tôt le matin, bien souvent, au gré des années, au travers de la vitre de sa caravane, en pleine été. Alors Hanna, elle fronce des sourcils, de son petit minois, et puis elle lève le menton, un peu, pour paraître grande.
Hanna, elle ne répond pas. Elle l'observe comme ça, lance un regard au chien, qui se cache toujours sous une armoire. Elle cherche une sortie, pour s'éloigner du garçon aux montons qui ne la reconnait. Garçon qui dépose sa carabine, tout bonnement, et qui croise les bras, pour faire comme elle. Hanna, elle a envie de lui dire qu'ils ne peuvent pas être deux, à jouer à ce jeu là. Mais c'est enfantin, un peu trop, certainement. Alors, elle se tait. « On ne t’a jamais dit de ne pas entrer chez les gens sans être invitée ? » Il y a ses lèvres qui se transforment en grimace, face aux leçons. Elle ne les supporte pas. Pas ceux de son père, encore moins ceux des autres. Mais le garçon, il soupire et puis il reprend ses traits. Il reprend les traits qu'elle connait bien, pour les avoir vu quelques fois, souvent même, au cours des années, dans le bois. Ses sourcils se dénouent un peu, et la tension baisse, doucement. « Tu peux rester là, je reviens. » Elle fronce de nouveau des sourcils, la petite intruse, avant de rester là, quelques secondes, et puis de le suivre, sur la pointe des pieds. Elle reste un peu dans le cadre de la porte, à l'observer, les sourcils froncés, pendant qu'il ramasse les dégâts. « t'appelles pas la police, dit ? » Elle a les traits un peu moches, un peu gamine, comme ça, à le dévisager. Et puis, elle le suit de ses petits pas, doucement, et puis s'agenouille à côté de lui. Il a beau avoir le balai à la main, elle ramasse d'un mouvement lent les éclats de carreaux qu'elle trouve, tout autour. « pardon pour ça. mais je paierais pas. j'ai pas d'argent. » Elle lève les yeux vers lui, un petit moment, lui adresse un regard sourire, rougit un peu, en sentant son ventre gronder trop fort. Elle laisse tomber les quelques éclats dans le porte poussière, et puis, elle se lève en vitesse pour se rendre dans la cuisine, de nouveau. Sa brave bête, la tête un peu dans le couloir, pour les observer, retourner se cacher en la voyant arriver.
Elle ne se gêne pas, rendue là. Car il n'a pas aller les policiers, encore, alors elle ouvre le frigo, encore, et puis prend un morceau de fromage, pour le manger maintenant. Il y a ses yeux qui se plissent de bonheur, sous le goût, sur sa langue, et puis le chien qui quémande un bout. Hanna, elle est au paradis, un moment. « tu sais faire griller le pain ? » La question est idiote, un peu légère, mais elle penche sa tête dans le couloir, les doigts agrippés au cadre, les cheveux au gré du vent, pour la lui poser. Hanna, elle n'a jamais pris la peine d'apprendre comment fonctionne les appareils, dans les maisons. Elle n'a jamais réellement été dans une maison, non plus. Hanna, elle fronce un peu des sourcils. « s'il te plait ? » Son père, il lui a toujours dit que les gens, ils fonctionnaient mieux, avec un s'il te plait. Alors, elle le fait. Puis, elle disparaît de nouveau, prend un autre bout de fromage, et puis se pose sur un banc. Elle sourit un peu, le cache rapidement, ce sourire, lorsqu'il apparaît. « t'es le garçon aux moutons. je suis hanna. hanna, de la caravane. la gitane. » Elle parle un peu, beaucoup trop peut-être, à le dévisager et puis à lui demander tant de choses, mais elle est toujours un peu déçue, mine de rien, qu'il ne se souvienne pas. Alors, elle essaie de bousculer les souvenirs.
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Sujet: Re: la petite voleuse (marcus) Mar 12 Nov - 18:44
Il râle tout seul dans sa tête en ramassant les morceaux. Il ne sait pas quelle excuse il pourra sortir à papi ou à Dali quand ils demanderont pourquoi il manque un carreau à la porte. Puis, il ne sait pas non plus quand il aura le temps de réparer tout ça. C'est que c'est assez chiant, c'est probablement ce qui le met un peu en colère. Après, ça dure jamais longtemps chez Marcus, il se dit intérieurement qu'il trouvera bien une solution et une excuse. Le tout en attendant, c'est de ne pas se faire mal et ne pas faire sortir la chaleur. Et puis, dans sa tête en plus de râler pour la porte, il se pose mille questions pour savoir quoi faire de l'intruse. D'ailleurs, peut-être que savoir ce qu'elle bien faire serait le premier des pas. Ouais, Marcus lui a déjà demandé. Il n'a pas répété. La réponse semblait assez évidente de toute façon. Il sent sa présence dans son dos. Il ne bronche pas. Il attend que ce soit elle, il attend qu'elle s'explique. C'est peut-être un minimum. « t'appelles pas la police, dit ? » demande-t-elle de sa toute petite voix. A vrai dire, il n'y a même pas pensé à la police dans toutes ses hypothèses sur ce qu'il allait bien pouvoir faire. Il n'y a sûrement pas pensé parce qu'après tout, y'a pas mort d'homme et qu'à part une fenêtre cassé - qu'il va se faire chier à réparer- il n'y a rien à déplorer. Il répond en premier par un rire. Un rire qui lui dit combien sa question est idiote. « Pourquoi faire ? T'as tué personne. Et je ne pense pas qu'ici tu aurais pu voler quelque chose de valeur alors laissons la police s'occuper de choses plus importante. Tu n’as rien fait de grave. » Il répond, toujours amusé. C'est pas gentil de se moquer. Il le sait mais elle le mérite, au moins un peu. Elle s'approche. Elle devrait pas, avec les bouts de verre qu'il y'a partout. Mais il n'a pas le temps de le lui dire, la voilà qui aide et ramasse. Elle montre un peu de volonté, Marcus n'ose pas lui dire qu'elle l'embête plus qu'autre chose là. « pardon pour ça. mais je paierais pas. j'ai pas d'argent. » Il rit de plus belle. Il ne comprend, pourquoi s'excuser si elle n'a pas l'intention de réparer. Autant ne pas le faire du tout. « C'est pas grave. Je t'attacherais à la cave et te ferais travailler pour payer ta dette. » répond t-il en finissant le travail. Il se moque encore, il n'ose même pas regarder son visage pour savoir si elle le prend au sérieux. « Reste pas là, tu vas te couper. Je finis. » ordonne t-il en posant la pelle pleine de verre sur le meuble de l'entrée. Maintenant, il doit au moins boucher le trou. Il ne fait pas très attention à elle. Il la sent partir et ne bronche pas. Il va rafistoler ça vite fait en attendant, puis il ira s'occuper de son intruse.
« tu sais faire griller le pain ? » crie t-elle à l'autre bout du couloir. Un instant, il se demande si elle est sérieuse. Lui, il est là à faire un carreau provisoire avec un bout de carton et de la bande adhésive, et elle, elle a l'air de prendre ses aises. Merde. Il est bien chez lui au moins ? Il ne répond pas. Il s'occupe d'abord. C'est pas très poli de la part d'un hôte mais au vu des circonstances, on ne peut pas dire qu'il en est un. Après tout, si elle n'est pas invitée, alors il n'est pas hôte et ne doit rien à personne. « s'il te plait ? » ajoute t-elle avec sa tête qui dépasse dans le couloir. Il tourne les yeux, la regarde et offre pour toute réponse qu'un signe de tête positif. Il lui grillera son pain, après ça. Elle repart après avoir eu sa réponse. Juste un instant. Elle revient s'asseoir pas loin de lui. Il jette un rapide coup d'œil. Puis ajoute. « tu sais que c'est malpoli aussi de se servir sans y avoir été invitée ? » Ouais, il n'épargne pas ses leçons. Mais après tout, il a le droit. Il est chez lui et puis, faut bien qu'il exprime que là, il est bousculé dans ses habitudes, que madame touche-à-tout elle est vraiment pas très polie non plus. Mais à part ça, il est assez silencieux et calme. Marcus, il ne sait pas s'énerver de toute façon. C'est le truc à Dali et heureusement pour Boucle d’ Or, elle n’est pas là. « t'es le garçon aux moutons. je suis hanna. hanna, de la caravane. la gitane. » Un rire. Plutôt, un pouffement franchit les lèvres de Marcus. Alors lui, il est "le garçon aux moutons, ça sonne joli comme ça, presque innocent. Il se retourne vers elle, avec son sourire. «Ouaiiis, la caravane entre les champs et la forêt. Je n’avais jamais vu ton visage avant, juste tes cheveux. Enfin, ça m'explique pourquoi tu as préféré casser une vitre plutôt que de regarder sous le paillasson si y'avait pas un double des clés. » Il rit, encore. D'un côté, elle ne pouvait pas savoir non plus que pratiquement tout le monde cachait une clé sous le perron. « Appelle moi Marcus au fait, je préfère. » Il a presque fini, le bout de carton tient presque en place et déjà, il fait moins froid dans la pièce. Encore une fois, il se répète que ce n’est vraiment pas malin. « mais dis-moi, pourquoi t'es encore là en plein mois de novembre. D’habitude, t'es parti nan ? à cette période, y'a plus de caravane. » Là, c'est de la curiosité. Ou peut-être l'envie de faire la conversation. Histoire de la connaitre, l'intruse. « voilà, comme ça le vent n'entre plus. » déclare t-il tout content de son rafistolage
Hanna Guivarch
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Sujet: Re: la petite voleuse (marcus) Dim 17 Nov - 22:48
Il s'élève dans les airs, comme ça, délicatement, comme le vent, le rire de Marcus. La petite, elle ne peut s'empêcher de plisser des yeux, légèrement, tout en l'écoutant. Elle observe, là, depuis son tabouret, le changement, dans ses traits. Il est mince, léger, le sourire qui se fraie un chemin. C'est beau ; oui, c'est joli, le rire des garçons. Celui du garçon au mouton, plus précisément. Elle a cette impression, en le voyant ainsi, de reconnaître ses traits, enfin. Comme elle l'a si souvent vu, au cours des années, souriant, là, dans les bois, avec ses moutons. Il a cet air là, précisément, à chaque fois, sur ses traits. Un air de bonheur qui se met doucement à chanter. Hanna, elle ne le dit pas, pourtant ; trop fière, elle se contente d'observer en silence, de faire un peu la gueule, même, certainement, face à son avertissement. Comme s'il la prenait un peu pour une idiote ; elle le sait parfaitement, oui, que l'on ne peut pas rentrer comme ça, dans la maison des gens. Mais elle ne peut pas, maintenant, ni avant, faire comme la plupart des gens. Il n'y a aucun mauvais sentiment, au travers du geste, juste un peu de froid, contre sa peau, beaucoup même, et puis la faim, qui prend le dessus. Sa vie, tout bonnement, naturellement, qui a toujours été faite ainsi. Elle demande pardon, Hanna, quand elle juge la chose nécessaire. Elle ne le fera pas, pourtant, cette fois ; Marcus lui fait la morale, alors, elle ne le fera pas. Elle préfère être une épine, sur le coup, et non la fleur.
Elle se tait, pourtant. Elle ne pique pas, Hanna, pas celui-là. Les yeux ouverts, encore, elle observe sagement le garçon aux moutons. Elle serre les lèvres, un peu, pour contenir son sourire, peut-être, lorsque le sien l'agresse de plein fouet ; c'est un rayon de soleil, le sourire de Marcus. Il frappe sans mouvement, aveugle un instant et on l'observe, pourtant. Hanna, elle se tait, et elle l'observe, ce sourire rayonnant. Elle reste sur ses gardes, un peu, pourquoi pas. Juste au cas. On ne les connait pas, après tout, les gens. Même lui, le garçon aux moutons, elle ne le connait pas. « Ouaiiis, la caravane entre les champs et la forêt. Je n’avais jamais vu ton visage avant, juste tes cheveux. Enfin, ça m'explique pourquoi tu as préféré casser une vitre plutôt que de regarder sous le paillasson si y'avait pas un double des clés. » Il rit, et Hanna, elle fronce des sourcils. Elle se trouve stupide, sur le coup, pour ne pas y avoir penser. Penser à cette petite solution, si facile, qu'un garçon des rues lui a déjà montré, autrefois. Elle se contente d'hausser des épaules, une petite moue sur les lèvres, les sourcils froncés, un peu. Comme si elle s'en fichait, oui. Papa, à la voir, il aurait dit qu'elle fait sa princesse. « Appelle moi Marcus au fait, je préfère. » Et la voilà à froncer un peu plus des sourcils, comme si elle était en colère, Hanna, qu'il n'aime pas le surnom. C'est le reflet même ce qu'il est, pour elle, pourtant. Le garçon aux moutons ; il n'y a rien d'insultant, là dedans. « Marcus le garçon aux moutons, alors. » Elle lui sourit un peu, redresse son menton, même depuis son banc, fière.
Elle renifle un peu, à cause du froid, de ses cheveux mouillés, aussi, et puis elle se lève. Ses chaussettes de laine glissent un peu, là, trempés, sur le plancher lattée, mais elle parvient à garder pied. Hanna se penche un peu vers lui, les sourcils froncés, pour observer ce qu'il est en train de bricoler. « mais dis-moi, pourquoi t'es encore là en plein mois de novembre. D’habitude, t'es parti nan ? à cette période, y'a plus de caravane. » Se redressant lentement, elle sourit un peu, tout bonnement. Elle l'observe, là, presque fière qu'il se souvienne. « Mon père est malade, il est à l’hôpital. On repartira quand il ira mieux. » Elle précise, au cas. Au cas où il pense, quelque part, à appeler la police, pour les faire fuir. Mais s'il ne l'a pas fait au courant des derniers mois, des dernières années, pourquoi il le ferait là ? « voilà, comme ça le vent n'entre plus. » Elle baisse les yeux, un peu, pour observer. Hanna, elle tend même le doigt, pour voir si le tout est bien solide, mais elle ne touche pas. « T'es doué. » Elle sourit, un peu plus, cette fois, et puis l'observe. Lève ses yeux bleus vers lui, pour l'observer. « Encore désolé. » Elle désigne le carreau brisé d'un mouvement de main, pince ses lèvres, le corps tremblant, un peu. Tremblant de partout, même. D'où qu'ils sont, elle entend le bois qui braque, dans la cheminée, et elle ne rêve que de se réchauffer. Elle pince ses lèvres, observe Marcus, encore, avant de se sauver. Elle part en courant, comme ça, sans rien dire. Il fait trop froid ; beaucoup trop froid, oui. Si froid. Hanna, elle s'empare d'une couverture qui traîne juste là, s'enroule étroitement, et puis s'échoue, là, dans un petit fracas, devant la cheminée. « Oh bon sang... » Qu'elle soupire, de soulagement. Le froid, elle n'en a plus l'habitude. La nuit peut-être un peu, oui, mais il lui semble que cela fait des années qu'elle n'a pas vu la neige et pareille chaleur. De ses doigts tremblants, le corps tout enrobé, camouflé, elle lisse ses cheveux, pour les faire sécher.
Elle fait presque innocente, là, au milieu du tapis, quand Marcus apparaît, comme s'il l'avait suivi. Elle se pince les lèvres, un peu, enfouie sa tête dans la couverture, sans pour autant disparaître. « Il fait vraiment froid, par ici. Comment tu fais ? » Et pour appuyer le tout, elle resserre ses bras autour de son corps.
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Sujet: Re: la petite voleuse (marcus) Mer 20 Nov - 19:29
Et le voilà, le sourire. Marcus, il essaye quelque part de ne pas se moquer d'elle. C'est méchant, un peu. Et puis, Marcus, il n'aime pas se payer la tête des filles en général. Mais là, il doit avouer que la situation est assez unique et que ne pas en rire, ne pas se moquer serait du total gâchis. Alors il le fait, de façon soft évidemment, juste avec son sourire et son rire. Ça l'amuse le Marcus, qu'elle soit là à minauder pleine de fierté alors qu'elle a été prise la main dans le sac. Toute autre personne se serait sentie coupable dans cette situation, pas elle. Tant mieux, elle fait rire Marcus, c'est tout ce qu'il faut pour lui plaire. Alors qu'il répare la porte, il lui jette quelques coups d'œil et sourit dans son coin en se cachant un peu pour qu'elle ne se rende pas compte de ce que fait Marcus, elle serait capable de prendre la mouche et c'est lui qui aurait tort, elle serait capable de faire le monde à l'envers. Et y'a l'instant des présentations, pour que l'intruse ne soit plus l'intruse et qu'elle devienne Hanna la gitane, alors à son tour Marcus lui dit son prénom, prénom qui attire une nouvelle grimace de la part de la petite, un nouveau sourire de la part de Marcus, une réaction en chaîne qui commence à être systématique. « Marcus le garçon aux moutons, alors. » dit-elle en appuyant bien, comme si de préciser qu'il est berger était important, c'est long et vu l'expression de son visage, il serait capable de contester, juste pour rire, juste pour voir la réaction. « Oui, ça marche aussi. Hanna l'intruse » répond t-il en riant. Au final, il n'arrive pas à résister à la tentation d'être vilain.
Et la conversation s'amorce. Fini les regards furtifs, les sourires moqueurs et les sourcils froncés. Marcus, il pose quelques questions histoire de connaître un peu sa gitane-intruse. Parce qu'il est curieux, un peu. Beaucoup en fait, mais il essaiera de se raisonner un peu, pour ne pas être trop lourd au final. « Mon père est malade, il est à l’hôpital. On repartira quand il ira mieux. » Marcus, il ne sait pas si il doit répondre qu'il est désolé ou pas. Il sait pas s'il doit compatir comme le voudrait la norme sociale ou s'il peut juste continuer à poser des questions sans faire état de la chose. Puis il se dit qu'après tout, si elle n'a pas fait grand cas des normes pour venir ici, lui peut se permettre de ne pas poser plus de questions sur l'état de santé du père. Il n'aimerait pas avoir à sortir les violons, ça gâcherait tout. Non, lui il préfère changer de sujet et admirer sa porte rafistolée. Au moins ça tiendra, un peu. « T'es doué. » dit-t-elle en observant le bout de carton alors qu'il range son matériel. Il ricane un peu en l'écoutant. « Ce n'est que du carton tu sais. » Il ironise un peu. C'est méchant, peut-être qu'il serait temps d'arrêter. « Encore désolé. » ajoute t-elle dans la foulée. Il hausse les épaules, après tout c'est réparé maintenant. Demain, il fixera un nouveau carreau tout beau à la porte et ça sera réglé. Marcus, il préfère ne plus y penser pour le moment. C’est déjà assez de savoir que le soir, Dali râlera pour la porte et qu'il lui dira sûrement pas ce qu'il s'est passé.
Mais il n'a rien le temps d'ajouter. A peine il a tout rangé. A peine il est face à elle, silencieux, prêt à aller lui griller son pain qu'elle s'enfuit sous ses yeux. Alors Hanna, elle est du genre à disparaître c'est ça ? Il a peine le temps de cligner des yeux. Elle est là et l'instant d'après, on ne retrouve que sa chevelure en train de flotter dans les airs loin derrière elle. Marcus, il finit par se réveiller après la disparition. Il arrête d'avoir la tête dans les nuages et suit à nouveau les traces sales laissées par la petite, il les suit jusqu'au salon où il la trouve emmitouflée près de la cheminée. C'est marrant comme vision. Juste un instant. Après, le naturel revient et Marcus finit par s'inquiéter un peu parce qu'elle va s'enrhumer. « Il fait vraiment froid, par ici. Comment tu fais ? » L'habitude. Pour lui, c'est un jour comme un autre cette saison. Il a du mal à comprendre, mais bon c'est vrai que lui, il n'est pas trempé et sa maison est chauffée. « L'habitude, puis moi je me balade pas avec des vêtements humide. » répond t-il tout en traversant la pièce à grand pas pour se rendre à la buanderie juste à côté. « Enlèves les ! Tes vêtements. » ordonne t-il, un peu sévèrement, ce n'est pas fait exprès. Dans la pièce d'à côté, il fouille un peu. C'est là qu'il se dit que c'est con de n'avoir aucun vêtement féminin à la maison. Pour une fois que ça aurait pu servir. Il hésite un instant à lui filer un jean à Dali, qui sera sûrement plus adapté côté taille. Même si c'est pour risquer la fureur de la grande prêtresse, peut-être que donner un jean à lui serait mieux. Du tas de vêtement n'attendant qu'à être rangé, il en sort un jean, un maillot et un gros pull de laine. Ça ne va pas lui aller, mais au moins c'est sec. Et quand il revient, il regarde ailleurs en lui lançant ses fripes. « tiens, mets ça. Et dis moi si un truc ne va pas » Il essaie de pas regarder, par politesse, par galanterie aussi. Mais en y réfléchissant un peu, il se dit que quoi qu'il arrive, ça n'ira pas alors il passe les mains autours de sa taille et défait sa ceinture avant de la poser sur le dossier du canapé. « Pour le jean, il tiendra mieux. Je t'ai pris des chaussettes aussi. » Il est gêné là, un peu. C'est pourquoi il se met en direction de la cuisine avec pour dernières paroles. « Rejoint moi dans la cuisine, je fais te préparer ton pain. »
Hanna Guivarch
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Sujet: Re: la petite voleuse (marcus) Ven 22 Nov - 0:20
Elle tremble, la toute petite, juste là, enroulée dans les draps bien chauds. Elle ne la sent pas, pourtant, la chaleur, si douce, si tendre, contre sa peau d'enfant. Elle ne la sent pas, non, et rien ne lui apporte du plaisir, là, au creux de son coeur. Hanna, elle fixe les flammes, le regard presque dur, comme si elle essayait de le défier. De lui faire comprendre, au final, qu'elle veut ça. Qu'elle veut, oui, un peu de chaleur, là, contre sa peau. Le frisson est long, éternel, incapable de s'évader de sa peau. La petite, elle a beau serrer ses doigts fort, contre les draps, là, pour rester au chaud, rien ne fait. Les vêtements ne sont qu'humidité, là, contre sa peau de bébé. Elle tremble comme si elle venait de pleurer. Elle tremble autant que cette journée là, où sa mère, elle a été enterré. Elle les sent, contre sa tête, ses cheveux mouillés. Elle n'a plus la force de les lisser, de les réchauffer un petit peu, pour être moins frigorifiée. Hanna, elle a les yeux grands ouverts, incapables de bien pensé, là, à fixer la cheminée. Puis, elle tourne de nouveau ses prunelles vers Marcus, et enfouit un peu plus sa tête dans les draps, dans le tas, à le voir les sourcils froncés. Peut-être qu'il va lui dire de dégager. Peut-être qu'il est en train de penser à commencer la faire filer. Après tout, les gens, ils n'aiment pas les égarer. Ils n'aiment pas, non, les petits rats des champs qui vont voir les rats des villes. Elle le sait bien, Hanna ; elle est la gitane, la fille d'un été, d'une simple saison, celle que l'on peut facilement oublier. Ça fait un peu mal, juste d'y penser, mais à quoi bon s'y attarder ? Les gens, ils ne voient que ce qu'ils souhaitent voir. Ils ne voient que cela, les gens ; Hanna, la fille des champs.
Elle baisse les yeux, Hanna, tout bonnement, quand Marcus, il en vient à s'effacer. Peut-être qu'il ne veut pas la voir, tiens ; elle aime bien, elle, pourtant, le voir, ce garçon aux moutons. Il est comme un sourire un peu étrange, un sentiment qui fait drôle, dans le ventre. Quelque chose de bien, mais que l'on ne comprend pas réellement. Hanna, elle bouge un peu, sur le tapis. Elle le sent qui pique un peu, là, sous ses doigts de pied. Ça la fait sourire un peu ; elle y fait glisser ses doigts. « L'habitude, puis moi je me balade pas avec des vêtements humide. » Elle fronce des sourcils, l'épine, jette un regard noir par où il est parti. Ouvre la bouche, un air étrange sur les lèvres, et puis prononce ses mots d'une voix muette, en l'imitant grossièrement. Elle n'aime pas, Hanna, que l'on lui fasse des leçons. Même si elles sont petites, et bien cachées. Ça suffit pour l'enrager. « Enlèves les ! Tes vêtements. » Ses yeux, ils s'ouvrent grands ; ses joues, elles se tentent de rouges, un peu. Enlever ses vêtements ? Un instant, ça lui rappelle ces histoires qu'elle a entendu, d'abus et puis de viols, par d'autres filles. « ... quoi ? » Elle se pince les lèvres, reste comme ça, un instant, avant de soupirer doucement. C'est stupide, oui, d'avoir peur ; après tout, c'est Marcus. Marcus le garçon aux moutons. Elle ne le voit pas comme ça ; et puis dans le pire des cas, elle a ce couteau suisse, dans sa chaussette.
Son corps, petit, fragile, quitte alors la douillette dont elle s'est emparée. Le tissu s’affaisse contre le sol et un frisson, lourd, éternel, traverse sa peau toute entière. Hanna reste comme ça un moment, ses bras autour de soi, à chercher un peu de chaleur. Elle n'en trouve pas ; comme c'est étonnant. Elle sourit, un peu, la mine basse, avant de soupirer, et puis de commencer. Les doigts gelés, elle retire lentement les deux chandails qui lui restent, avant de frissonner, encore, toujours, face à sa peau dénudée. Puis, petite, elle en vient à s'asseoir contre le tapis, le tapis qui lacère sa peau, un peu, de sa manière usée, avant de commencer à délasser ses bottes bouées. Elle ne peut s'empêcher de s’érafler les doigts un peu, un instant, contre les cordes, avant d'y parvenir. Hanna agite les pieds dans les airs, pour s'en débarrasser, avant de retirer son pantalon mouillé ainsi que le bas collant, se trouvant au dessus. Elle fait petite enfant, en culotte et en soutif, quand Marcus revient. Son corps entier doit être rougie par le froid, et elle se serre fort, là, dans la couverture. « tiens, mets ça. Et dis moi si un truc ne va pas » Elle observe les vêtements balancés au sol, un instant, avant de se lever de son poids léger. À pas de plume, elle avance en silence, avant de glisser ses doigts contre le pull de laine. « c'est doux... » Elle lève les yeux vers lui, lui sourit, doucement. Hanna est heureuse. « Merci, Marcus. » Puis, elle les attrape rapidement, s'éloigne de quelques pas, et envoie valser la couverture au vent. Maillot et pull de haine enfilés, elle en vient à les serrer contre elle, sourit face à la manière qui pique un peu, mine de rien, contre sa peau de bébé. Un peu comme le tapis, oui, comme le tapis. Et ça fait plaisir ; ça met du bonheur, un peu, dans son coeur. Ça lance une jolie odeur, aussi, dans les heures. Une odeur de fleur.
Un bruit, là, vers Marcus. Hanna lève les yeux, penche la tête, observe la ceinture qu'il dépose pour elle. La fleur, l'épine, elle sourit un tout petit peu plus. Puis, elle avance de nouveau à pas de souris, les cuisses encore à nus, le chandail en cachant une petite partie. « Pour le jean, il tiendra mieux. Je t'ai pris des chaussettes aussi. » Ses yeux, ils sont en étoiles, un instant. De toutes petites étoiles que l'on ne peut pas voir, en ville, seulement dans les bois. Hanna, elle prend la ceinture, entre ses doigts, en caresse le cuir, un instant, et puis prend les chaussettes, aussi. « Rejoins moi dans la cuisine, je fais te préparer ton pain. » Elle redresse la tête, brusquement, pour lui dire merci. Mais Hanna, elle est trop silencieuse, trop légère, comme le vent, alors quand il se retourne, pour s'enfuir, il lui fonce dedans. Hanna, elle sursaute, tout bonnement, tangue un peu, à peine, avant de d'approcher à lui, sagement, durement. Puis, elle rit. « Attention. » Qu'elle dit, un instant, en levant les yeux. Elle lui sourit un peu, penche la tête sur le côté, et puis lève le menton, en agitant la tête un peu, par la suite, pour dégager ses cheveux de ses yeux. « Merci pour les chaussettes. » Elle baisse les yeux, les observe un peu, et puis fait un pas sur le côté, pour lui faire de la place. « J'adore les bandes dessinées. » qu'elle souffle tout bas, comme ça, avant de sourire un peu, lui lancer un regard malin, un peu enfantin, espiègle, qui sait, et puis de s'éloigner, enfin, pour aller enfiler le pantalon abandonné. Elle se laisse tomber sur le canapé, lève les pieds, un peu, agite les jambes, soulève les fesses et se dandine un peu, pour bien l'enfiler. Le pantalon manque bien de tomber, quand elle en vient à se redresser, mais qu'importe; elle le tient d'une main, et puis sagement, elle y glisse la ceinture, toute en allant vers la cuisine.
Il y a encore l'odeur de nourriture, là, dans les airs, qui vole et qui caresse son nez. Son chien doit bien la sentir ; il n'a toujours pas bougé. Il est là, tout mouillé, allongé, à fixer le pauvre Marcus qui ne semble pas l'avoir encore vu. Hanna, elle rit un peu, avant de se laisser tomber tout contre, qu'importe son poil un peu humide, pour enfiler les chaussettes armées de bandes dessinées. Elle en observe les dessins, un instant, agrippe son pied pour bien le ramener contre ses traits, et puis sourit, avant de s'en détacher. Ses prunelles, aussitôt, vont se poser sur Marcus. « Tu fais changement des autres personnes. Ça fait du bien. » Qu'elle souffle, tout bas, comme si elle souhaitait, au fond, qu'il n'entende pas. Hanna, elle lui adresse un léger sourire, quand il tourne les yeux vers lui, avant de s'emparer d'une attache qui traîne à son poignet, et de lier ses longs cheveux ; elle en fait un chignon un peu sauvage, un peu n'importe comment, pour dégager ses yeux et le froid, aussi. « dis...t'as de la confiture aux framboises ? » Hanna, elle se mord les lèvres, lève des yeux de chiots battus, là, vers lui. Elle fait un peu enfant, mais à quoi bon s'en faire. Elle a froid et faim. La manche, elle est habituée de la faire, alors que ce soit ici ou dehors, quelle différence.
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Sujet: Re: la petite voleuse (marcus) Mar 3 Déc - 18:32
C'est comme ça qu'on se retrouve une invitée pour midi alors. Marcus, il rit dans son coin de la situation tandis qu'il cuisine quelques trucs pour elle. Il se sent un peu dépassé par la situation, après tout c'est assez atypique. Sa tendance à tout prendre à la rigolade fait tout le travail. A vrai dire, ça le dérange pas plus que ça qu'elle soit. Il ne lui a pas demandé ce qu'elle veut, mais la certitude que sa gitane est encore en train de crever de faim fait qu'il prend des initiatives seul pour préparer le déjeuner. Il sort les œufs, le jambon, une bouteille de cidre et commence à cuire ce qui doit être servi chaud. Il se perd dans ses pensées, devant le fourneau. Il repense à la façon dont il l'a bousculé, à ce premier contact un peu gênant. Peut-être qu'il aurait dû s'excuser aussi, avant de fuir. Marcus, quand il est pris de court dans les situations comme ça, il ne pense pas souvent aux bonnes manières. Quoique, les bonnes manières, elle ne doit pas y accorder plus d'importance que ça. De ce qu'il a pu comprendre.
Il l'écoute, dans la pièce d'à côté, attentivement. Bêtement, un peu méfiant, il écoute pour voir si elle ne fait pas de bêtise. Marcus, il imagine déjà dans sa tête Dali qui lui crie dessus en disant qu'on ne laisse pas des inconnus tout seul chez soi. Il la voit déjà en train de le frapper pour son trop de gentillesse. Et en cuisinant, il se retrouve à grimacer en imitant sa jumelle qui n'a rien demandé. Marcus, il se dit qu'il espère qu'il aura le temps de réparer avant que ça ne se voit, juste pour pas avoir à raconter aujourd'hui. « Tu fais changement des autres personnes. Ça fait du bien. » Il l'entend de l'autre côté. Les murs sont petits il faut dire, c'est une bien vieille maison la ferme ses Lazarre. Marcus, il sourit un peu rougissant en l'écoutant. C'est pas tous les jours qu'il reçoit des compliments dans le genre, il est content puis quand elle arrive dans la cuisine, il lui répond. « Toi aussi tu sais, t'es assez atypique. C'est marrant. » Marrant oui, c'est tout ce qu'il a à dire. Tout ce qu'il en pense de ses grimaces, de son petit côté sans gêne et de sa curiosité. Ca le change aussi, de toutes ses personnes qui font comme on leur dit. . « dis...t'as de la confiture aux framboises ? » Il se retourne vers elle. Ne ris pas mais souris en la voyant trop petite, en train de couler dans ses vêtements à lui. A cet instant, c'est le grille-pain qui sonne pour prévenir que ça y'est, c'est grillé et à la sonnerie, Marcus, il sursaute, se réveille et répond à la question. . « euuuh ... ouais ouais. bien sûr. je te la passe. assieds-toi. tiens. » dit-il un peu rapidement en déposant devant elle le pain, la confiture et le cidre. Il retourne par la suite à ses fourneaux, sort les assiettes, les remplie et en pose une devant elle. . « tiens, voilà. bon appétit. et t'étouffe pas. » se moque t-il en observant la façon dont elle dévore déjà. Oui, c'est atypique. Drôle. Marcus, il aime. C'est comme avoir un enfant à la maison. C'est ça, Marcus, il est devenu une nounou pour la journée.
Il s'assied en face. Il mange lui aussi, observe le chien qu'elle a apporté et qu'il n'avait pas vu. C'est silencieux soudainement. Tout ce qu'on entends, ce sont les bouches qui mâchent. Marcus, il pourrait lui poser plein de questions mais il se dit que ça, ça la vexerait parce que ce serait trop culotté, ou bien soit, il n'aura pas de réponse et pour la même raison. Après tout, elle a pas répondu à ses premières questions alors. « ça va mieux ? je t'aurais bien passé des vêtements de fille, mais t'es pas tombée sur la bonne maison. y'a rien de tout ça ici. » Ouais, enfin il aurait bien trouvé un truc ici, qui aurait appartenu à grand-mère ou à maman, mais il ne lui appartient pas à lui de les prêter et puis la pauvre serait morte le temps qu'il trouve un truc. « mais c'est pas trop dur de vivre dans une caravane ? vu que tu es là pour un moment, ça aurait été plus simple d'avoir une chambre en ville non ? rien que pour le froid, c'est déjà pas mal que tu sois pas encore tombée malade. » Ouais, il fait la conversation. Pose des questions puisqu'il a la curiosité qui le travaille. Marcus, il cherche encore à savoir comment ça se fait qu'elle est tombée ici, alors que y'a pas vraiment à lui faire de dessin. Puis finalement, il ajoute. « si tu as du mal à te nourrir, tu peux venir ici quand tu veux. grand-père dira rien si tu mange avec nous le midi, et puis si à l'avenir tu prends la clé sous le paillasson, ça me dérange pas que tu passe. » du moment qu'elle ne vole pas, manque t-il d'ajouter, mais ça n'aurait été poli. Et puis Marcus, il ne devrait pas soudainement avoir des préjugés sur des " on dit " et partir avec l'idée qu'elle pourrait abuser de sa gentillesse. Marcus, il se dit qu'elle n'est pas vilaine. Certes pas malapprise, mais pas mauvaise. Marcus, une fois de plus il croit que les gens ne sont pas tous mauvais.
Hanna Guivarch
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Sujet: Re: la petite voleuse (marcus) Lun 9 Déc - 2:30
Marrant. Le mot caresse ses oreilles et trotte dans sa tête, alors que ses doigts, légers, glisse contre le poil de son chien. Il lève ses yeux vitreux vers elle, si bruns et si beaux, porteur de tant de soleil. Hanna, elle a un joli sourire, sur les lèvres. Marrant, ça lui va bien aux traits. Atypique fait pourtant froncer un peu ses sourcils de bébé, mais elle en vient à l'accepter. Il fait joli, le mot, soufflé par les lèvres de Marcus. Il fait presque doux, comme un vent d'été, alors que le soleil est un peu trop levé. Les images sont douces, belles et tendres, dans sa tête, mais elles s'évadent rapidement. L'estomac est trop vide ; il crie famine. Les prunelles deviennent alors brillantes et la question s'évade de ses lèvres, alors qu'elle l'observe. La framboise, elle ne peut y résister, tout bonnement ; c'est bien la seule chose qu'elle ne peut s'empêcher de voler, qu'importe le moment ou l'instant. Qu'importe si la faim, elle n'est même pas présente. Seul la couleur fait naître des étoiles dans ses yeux. Elle a ses doigts encore perdus dans le poil humide de son chien, Hanna, lorsque Marcus, il tourne les yeux vers elle. Elle l'observe là, sagement, attendant sa réponse. Peut-être qu'il n'a pas de confiture de framboise et qu'il ne sait pas comment lui dire. Il a ce sourire, sur les lèvres ; un sourire un peu malin, un peu doux, peut-être. Et quelque chose, dans les yeux, alors qu'il l'observe. Quelque chose qui fait un petit malaise, un petit noeud éphémère, dans son ventre, ainsi qu'hausser l'un de ses sourcils. Elle est sur le point de lui poser une question, de l'interroger brusquement, la sonnerie résonne. Il a ce sursaut, Marcus, les paupières qui papillonnent. Il y a ce rire, petit, léger, qui s'évade des lèvres d'Hanna, en le voyant bouger. « euuuh ... ouais ouais. bien sûr. je te la passe. assieds-toi. tiens. » Il dépose le tout, Marcus, comme un chef, comme un roi. Comme si elle était une reine et qu'elle méritait tout cela. Hanna, elle caresse une dernière fois le chien, lui adresse un dernier regard ainsi qu'un sourire, avant de se lever et de prendre place sur le tabouret. Il grince un peu, contre le parquet ; le bruit lui tire un sourire. On dirait une mélodie.
L'assiette toque contre la table, alors que Marcus la dépose juste là. Elle a des étoiles, Hanna, lorsqu'elle voit tout ce qu'il y a. Elle n'a demandé que des toast, après tout. Que des pains grillés et de la confiture. Et Marcus pourtant, il lui donne tellement ; il lui donne tout ça. Elle prend fourchette dans une main, Hanna, et prend une grande bouchée d'oeuf, pour se souvenir de la saveur. « tiens, voilà. bon appétit. et t'étouffe pas. » Les joues pleines, elle lève les yeux vers lui ; elles sont épines un peu, ses prunelles. Marcus, il a ce sourire sur les lèvres, et puis ce rire qui résonne. Hanna, elle trouve qu'il fait garçon aux moutons, ainsi. Elle revoit ses traits de l'été. Mastiquant un petit peu plus doucement, plus lentement, elle lève un peu le menton, avale avec façon. « je mastique, je mastique. » Qu'elle confirme avec une voix d'enfant, de gamine un peu, alors qu'il prend place, juste en face. Hanna, elle lui adresse un petit sourire, avant de prendre couteau et d'attaquer les pains grillés avec sa confiture préférée. Il y a bonheur dans sa bouche, quand elle en vient à goûter. « ça va mieux ? je t'aurais bien passé des vêtements de fille, mais t'es pas tombée sur la bonne maison. y'a rien de tout ça ici. » Elle lève les yeux vers lui, la toast encore à la gueule. Ses dents s'y enfoncent un peu plus et elle finit sa bouchée, pose sa main devant sa bouche, comme papa lui a si souvent dit. C'est une habitude ancrée, maintenant. La bouchée finit par disparaître et Hanna secoue la tête, tout bonnement, pour dire que non, ça ne fait rien. Elle aime les vêtements un peu trop grand, de toute manière ; c'est comme une douillette chaude, contre la peau. « mais c'est pas trop dur de vivre dans une caravane ? vu que tu es là pour un moment, ça aurait été plus simple d'avoir une chambre en ville non ? rien que pour le froid, c'est déjà pas mal que tu sois pas encore tombée malade. » Elle retire une mèche de ses traits, Hanna, avant de poser un coude sur la table. Elle sait bien que selon les manières, la chose ne se fait pas, mais elle n'en a rien à faire. « On a un petit chauffage dans la caravane, il est faible mais ça va. et puis j'ai plein de draps, aussi. l'argent, je l'ai tout pris pour la chambre de mon père, à l’hôpital, et ses traitements. Même celle de côté, au cas où j'voudrais faire des études. » Elle penche un peu la tête, lui adresse un fin sourire, avant de couper son jambon. « il croit que je suis à l’hôtel au chaud, donc ça va. avec les draps et le chien, ça va, je vis bien. » Elle se pince un peu les lèvres, Hanna, pour cacher le petit mensonge. Il commence à faire froid, très très froid. Même le chien, il a le poil et le corps froid. Dans un mois, ça n'ira pas. Il fera trop froid. « si tu as du mal à te nourrir, tu peux venir ici quand tu veux. grand-père dira rien si tu mange avec nous le midi, et puis si à l'avenir tu prends la clé sous le paillasson, ça me dérange pas que tu passe. » Elle cligne des yeux, tout d'abord, Hanna. Le bout de jambon, il reste sur sa langue en petits morceaux. Ils font un peu surprise, les mots. Belle surprise, oui.
C'est peut-être bien pour ça qu'elle lui adresse ce sourire, une fois le jambon disparut. Que ses yeux, ils brillent plus fort que les étoiles et les pluies de comètes réunies. « vraiment ? » petit souffle, là, entre ses lèvres. Elle y passe la langue, y goûte la saveur de la framboise et du jambon, un peu. « awwwwn. » Ça sort comme ça, tout bonnement. Hanna, elle a envie de sourire, et puis de sauter, mais elle a trop de dignité. Hanna, elle est touchée ; les gens comme ça, parfois, on dirait qu'ils ont cessés d'exister. La vie, ce n'est pas que de se méfier. Il faut savoir ouvrir les bras, et laisser les gens entrés. Ou dans les cas, ne pas les pousser à sortir, quand ils sont rentrés par infraction. Hanna, elle a ce sourire, sur les lèvres. Et puis cette envie de se lever ; cette envie qu'elle suit, pour aller le prendre dans ses bras. Elle le serre quelques instant à peine, Hanna, joue contre joue, avant de retourner à son assiette, une fois chose faite. « te plains pas si j'suis trop souvent dans les parages, en tous cas. » Elle lève les yeux vers lui, toujours brillants, avant de retourner à son assiette. Il est un peu comme il se l'imaginait, au fond, le garçon aux moutons ; mieux peut-être, vu sa proposition. Prenant un morceau de jambon entre ses doigts, elle le donne au chien, qui s'est couché sur ses pieds. « dis » Elle l'observe un peu, prend une bouchée de son toast, avant de continuer. « pas de vêtements féminins ? t'es gay ? non mais peut-être que tu vois, t'es joli et gentil, donc voilà » Elle fronce un peu des sourcils, l'observe attentivement, avant d'ouvrir un peu la bouche. « sauf si tu appelles ton copain grand-père, mais c'est...'fin, chacun ses goûts. ou alors ! » Elle tend la fourchette vers lui, l'esprit pensant. « les filles préfèrent les mauvais garçons, ici aussi? » Sourire amusé, sur le coin des lèvres. Elle se moque un peu de lui, peut-être. Elle sourit comme une gamine, avant de continuer à manger.
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Sujet: Re: la petite voleuse (marcus) Lun 9 Déc - 18:19
Y'a le petit bruit de mastique. C'est tout ce que l'on entend, Hanna qui fait bien comme Marcus a dit et qui ne s'étouffe. Il l'observe longuement, un peu malgré elle. Il profite qu'elle ait le nez dans l'assiette pour observer ses manières de petites filles, et aussi un peu pour rire intérieurement de sa gloutonnerie. Marcus, il en voit pas souvent des filles qui osent manger de la sorte devant lui, il en voit pas des filles comme ça, qui se fichent ce dont elle peuvent avoir l'air. Marcus, il aime bien voir que ça existe encore, des filles qui ne cherchent pas spécialement à bien paraître. Ca le fait sourire tranquillement, puis il commence à manger son assiette en s'amusant à mâcher au rythme de bruits de mastique d'Hanna, comme si c'était un jeu alors que dans sa tête, il vient seulement d'en inventer les règles. Marcus, il redevient un peu le petit garçon qui aime embêter les filles, d'ailleurs il espère quelque part qu'elle s'en rendra compte et répondra d'une grimace. C'est pas sympa venant de lui de se moquer autant, Marcus il devrait pas oublier qu'aujourd'hui il est hôte.
Puis vient le moment où ce bruit-là, il devient un peu gênant, voir même dérangeant parce que Marcus, il n'apprécie pas les longs silences quand il n'est pas seul. Lui, il aime quand ça parle, ça crie, ça rit. Pas quand on se regarde en train de manger sans aucune interaction. Alors de lui-même, il se permet de poser quelques questions, il fait le curieux, le fouineur. Il cherche à comprendre comment elle est de la même façon qu'il le fait avec tout le monde. Marcus, il veut tout savoir et même que si elle ne veut pas, il sait qu'il lui répondra que lui expliquer comment en être arrivé là, c'est la moindre des choses pour son infiltration. Alors il l'interroge, sur comment elle vit, parce qu'après tout, morte de froid et de faim. Elle l'inquiète. « On a un petit chauffage dans la caravane, il est faible mais ça va. et puis j'ai plein de draps, aussi. l'argent, je l'ai tout pris pour la chambre de mon père, à l’hôpital, et ses traitements. Même celle de côté, au cas où j'voudrais faire des études. » Il écoute, se dit qu'il n'aurait pas dû poser de questions sur ses soucis s'il n'était pas capable d'offrir de solution. « il croit que je suis à l’hôtel au chaud, donc ça va. avec les draps et le chien, ça va, je vis bien. » Ouais, trop de " ça va ". A se demander lequel des deux elle cherche à en persuader. Marcus, il réfléchit. Il pense que si Madeleine, elle était là à écouter Hanna, elle trouverait tout un tas de solution pour lui porter secours. C'est pourquoi Marcus, il se demande ce que ferait précisément Madeleine à sa place. Il cherche dans sa tête, parce qu'évidement maintenant qu'il sait, il ne peut pas laisser Hanna comme ça. Et si ça tournait mal un jour qu'elle s'infiltre comme ça chez les gens. Marcus, il ne dit rien en premier lieu. Il l'observe qui en train de nourrir le chien. Il a envie de lui dire que ça ne va pas, de le mettre en garde qu'avec le vent, l'hiver ici peut être vraiment difficile. Mais il n'ose pas la contredire, il ne le sait pas encore, il ne la connait mais, y'a la certitude là, que s'il brise tout ce qu'elle essaie de se faire croire, ça va la fâcher plus que l'aider.
Et la proposition vient d'elle même. Spontanément. Bien, il y'a un peu de méfiance qui résonne dans la tête de Marcus, notamment la voix de Dali qui le traite d'idiot pour avoir offert le couvert à une étrangère entrée par effraction. Dali, qui le frappe parce qu'il fait trop confiance aux gens au lieu de justement se méfier. Oui, y'a sa voix qui gueule là au coin de sa tête mais il ne l'écoute pas. On verra au moment venu qu'il se dit et que de toute façon, vaut mieux qu'il l'invite lui plutôt qu'elle ne s'invite elle même. Et puis, Marcus il a pas le coeur à s'en inquiéter de tout ça quand il voit le visage d'Hanna qui s'allume soudainement. « vraiment ? » Il sourit sans prendre la parole pour répondre, un simple hochement de tête suffit tandis qu'elle s'émeut, que ses yeux brillent et que lui, et bien il plonge les doigts dans son assiette pour manger ce qu'il reste. « awwwwn. » Il manque de s'étouffer en écoutant ce son qu'il n'aurait jamais pensé entendre un jour. Il est ahuri par la sur-réaction que sa proposition provoque. C'est bon, elle est juste invitée à venir manger ici. Il ne l’emmène pas à Disneyland non plus. Il est peut-être plus surpris quand elle en vient à le prendre dans ses bras. C'est un geste spontané ça aussi, Marcus, il en est un déstabilisé de son étreinte. Le manque d'habitude. C'est pas tous les jours qu'une fille qui n'est pas Dali lui fait un câlin. Il rougit et le cache rapidement, le nez dans l'assiette pendant qu'Hanna retourne s'asseoir. « te plains pas si j'suis trop souvent dans les parages, en tous cas. » Voilà qui veut dire qu'elle accepte alors. Quoique, il n’avait pas vraiment eu besoin de ça pour le savoir. « je vois pas de quoi je me plaindrais va, t'inquiète. quoique, ne fais pas de bêtise. comme casser un carreau par exemple. » Oui c'est certain, il va encore lui la leçon avec ça pendant longtemps, parce que Marcus, il aime taquiner et énerver les gens. Puis il rit intérieurement quand Hanna lui fait le regard noir de celle qui n'aime pas les leçons.
« dis » Il redresse la tête, la regarde, tout ouïe. Il attend juste qu'elle finisse de manger. « pas de vêtements féminins ? t'es gay ? non mais peut-être que tu vois, t'es joli et gentil, donc voilà » Il comprend pas vraiment la question. Surtout, il comprend pas comme elle peut faire le lien entre le fait qu'il n'y a pas de vêtements féminin chez lui et une prétendue homosexualité. Là, les raisonnements d'Hanna le font planter. Cela ne l'empêche tout de même pas de rire. « sauf si tu appelles ton copain grand-père, mais c'est...'fin, chacun ses goûts. ou alors ! » Et il se marre, quelques secondes avant de reprendre son sérieux. C'est pas bien de se moquer de quelqu'un qui vous fait un compliment, Marcus il devrait être heureux, parce que la dernière femme à lui avoir dit qu'il était joli, c'était certainement mami. « tu sais, je pense que si je portais des vêtements féminin, là j'aurais l'air gay mais c'est pas le cas. enfin, j'ai pas compris ton raisonnement. mais non, je suis pas gay. mais ma sœur l'est, d'ailleurs c'est peut-être ça la raison pour laquelle y'a de vêtement de fille ici. » dit-il en levant les yeux au ciel comme s'il s'interrogeait. C'est une mimique, Marcus il voit pas de lien de cause à effet. Il se marre juste pendant qu'elle réfléchit. « les filles préfèrent les mauvais garçons, ici aussi? » Et là, il s'arrête de rire. C'est assez naturel, suffisamment pour que ça ne paraisse pas suspect parce que la dernière question d'Hanna, elle fait mal un peu. Comme une piqûre de rappel que lui, on ne voudra pas de lui. Aucune idiote. Malgré tout, il ne perd pas son sourire et répond, le ton un peu plus bas, qui sonne comme une regret, une dure vérité. « Oui, ici aussi. » Il regarde ailleurs sans trop savoir quoi ajouter, Marcus, il a pas envie de parler des filles, d'expliquer à Hanna qu'il n'en veut pas, qu'il n'en veut plus. Il a pas envie de lui expliquer le mal qu'il pense des femmes, elle pourrait le prendre pour elle. Il ne le veut pas, il veut pas être méchant juste que y'a des sujets que Marcus, il évite. Pas de sa faute si Hanna met le doigt dessus. « mais toi, c'est pas difficile avec tous ces voyages de rencontrer du monde ? Quoique, ce serait pas évident de rencontrer quelqu'un puis partir comme ça. » Oui, il est curieux du même genre qu'elle même s'il compatie un peu que ça doit être chiant, de devoir toujours quitter les gens qu'on rencontre. « C'est comment la vie de nomade ? Bien ? Difficile ? T'as jamais pensé à t'installer juste pour voir ? » Des questions, celle-ci, il imagine bien qu'on a déjà du la lui poser plusieurs fois mais son imagination ne fournit pas la réponse. Le temps a passé, le repas il est terminé. Marcus, il débarrasse la table en ne laissant dessus que ce qu'Hanna pourrait encore engloutir. « J'ai du travail aujourd'hui. Tu veux venir avec moi ? Après, on verra si on peut te passer des couvertures et je te ramènerais. » annonce t-il, comme si c'était naturel, convenu comme ça entre les deux dès le début.
Hanna Guivarch
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Feuille de personnage ♒ âge: VINGT ET UN ♒ profession : GITANE. ANARCHISTE. ÉPINE. ♒ le choix du coeur: SOUFFLE LE VENT CONTRE SON COEUR D'ENFANT.
Sujet: Re: la petite voleuse (marcus) Dim 15 Déc - 0:20
Il y a l'odeur du pain grillé, là, dans les airs. Une fine odeur qui caresse les narines et qui cajole l'intérieur presque tendrement, là, du bout des doigts. Quelque chose qui, au fond, fait sourire tout bas. Tout bas, comme ça, avec le coeur qui bat doucement, à l'intérieur de soi. Hanna, elle est bien, avec l'odeur du pain brillé, et puis des oeufs et du gras. Une belle odeur de repas qui ne la quitte pas, qui glisse là, contre elle, et qui pétille sous les craquements de bois, venant du salon. On dirait presque une chanson. C'est doux, bon. Ça parle de la saison, aussi, un petit peu, juste comme ça. Hanna, elle a cet air de souris, sur les traits, alors qu'elle sourit joliment. Elle parle comme ça, à dire une tonne de mots qu'elle ne contrôle tout bonnement pas, car elle est comme ça. Elle parle, les yeux grands ouverts, ouverts face au monde, oui, et puis plein d'interrogations, aussi. Elle a les sourcils froncés un peu, pour ne pas faire trop idiote, pour montrer que la réponse, et bien, elle l'entend. Et pourtant, elle ressemble un peu à un enfant, une gamine un peu trop grande, aussi. Une princesse bien capricieuse, oui, qui s'était perdue dans le bois, il était une fois, et qui s'est réfugier dans la cabane de bois du berger. L'histoire, elle est presque jolie, comme ça ; un peu comme les livres d'autrefois, quand elle n'avait que quelques dents. Ça sonne un peu comme une histoire pour enfant, au final, tout ça. C'est doux, joli à la fois. Rafraîchissant.
Et puis, il y a le rire de Marcus, au travers tout ça. Il est joli, juste comme ça, léger. Ses mots aussi, ils font sourire Hanna. Elle l'observe comme ça, la tête un peu penchée sur le côté, le regard malin, comme un enfant sournois. Elle rit, Hanna, tout bas, quand il parle de lui avec des vêtements de femme, sur soi. Elle voit la scène, un instant, dans sa tête, et l'amusement ne part pas. Elle rit un peu, oui, Hanna, avant de continuer ses questions, juste comme ça. À propos des mauvais garçons, cette fois. Elle les connait bien, ceux là, la gitane ; ils sont toujours ceux à la voir en premier, sur la plage, quand il fait chaud. Ils l'observent comme des bêtes prêt à dévorer, voulant la petite gitane, avant qu'elle n'en vienne à s'envoler. Elle rit non, fait un doigt, détourne la tête, tout bonnement. Elle a bien essayer, une fois, il y a longtemps, juste pour faire le contraire de ce que papa pouvait bien dire. L'histoire, elle s'est terminée un peu brusquement. Avec des larmes, aussi, au travers de ses yeux d'adolescente encore, à l'épaule.
Aussi brusquement que le rire de Marcus, oui. Hanna, elle pince ses lèvres, un instant, le regard perçant. Elle l'observe, là, attentivement. Elle attend un mot, un regard, qu'importe, pour comprendre ce qui se passe. Hanna, elle lui adresse un léger sourire, quand elle croise son regard. Ça sent un peu la tristesse, soudain, dans les airs; les restants d'une histoire un peu amère. Quelque chose qui fait mal mais qui, malheureusement, ne s'efface pas. Quelque chose qui ne s'efface pas. « Oui, ici aussi. » Les poumons trop pleins, elle soupire doucement, Hanna. Trop d'air, là. Elle sent la tension, au bout de ses doigts. Le lourd poids d'une quelconque histoire qu'elle ne veut pas connaitre. Hanna, elle l'observe un moment, les sourcils bien froncés, les lèvres pincées, avant de retourner à son assiette. Elle prend quelques bouchées, pique sa fourchette un peu trop fort, dans son assiette. Y'a un petit noeud, là, au creux de son ventre ; peut-être est-ce le noeud au fond de Marcus, au fond. Elle ne sait pas, Hanna, mais elle ne l'apprécie pas. Lourd et embêtant, elle n'en veut pas. « mais toi, c'est pas difficile avec tous ces voyages de rencontrer du monde ? Quoique, ce serait pas évident de rencontrer quelqu'un puis partir comme ça. » Elle cligne un peu des yeux, comme ça, avant de finement les froncer. Elle lève le menton, lentement, pour l'observer attentivement. Hanna, elle pince un peu ses lèvres en déposant ses ustensiles, fronce un petit peu plus des sourcils, pour trouver les mots. « C'est comment la vie de nomade ? Bien ? Difficile ? T'as jamais pensé à t'installer juste pour voir ? » Elle rit un peu, au final, face à tout ça. Il l'observe un peu comme un enfant, avec tous ses questions.
Hanna, elle l'observe comme ça un instant, en riant un petit moment, Et puis, elle se racle la gorge, bien décidé à lui répondre. Douce, elle pose sa langue sur ses lèvres, un instant, avant de poser ses coudes sur la table, de nouveau, le corps un peu penché par l'avant. « ça va. j'ai jamais - j'ai jamais été amoureuse, mais j'ai eu des amours de vacances, disons. on peut dire que ma vie se résume à ça, en fait. » Elle sourit un peu plus, et hausse des épaules, tout bonnement. C'est comme ça, justement. Juste comme ça. « mes parents ont souvent parlés du grand amour, et tout ça. mon père était prêtre, tu sais ? il a quitté la profession pour suivre ma mère, qui était gitane. c'est une jolie histoire, quand on l'entend pas trop souvent, j'imagine. » Doux, son sourire, comme ça. Elle retire ses coudes de la table, pour continuer à manger, vu son état d'être affamé. « sinon je sais pas. j'ai connu que ça, depuis ma naissance. j'ai pas connu la vie stable, la vie de sédentaire. tu trouve mon mode de vie étrange, et moi, c'est le vôtre que j,ai du mal à comprendre. pourquoi rester au même endroit quand le monde est grand et libre ? pourquoi y mettre des frontières, aussi. c'est un peu bête. » Elle mord sa joue, un instant, Hanna, avant de baisser les yeux au creux de son assiette. Elle pourrait parler comme ça des heures durant, débattre et essayer de lui faire comprendre tout ça, sa vie, et ce qu'ils peuvent bien faire, mais elle n'a pas envie de lui faire peur. Avec ses idées de grandeur et de monde meilleur.
Alors, elle retourne à son assiette, sagement. Elle mange un peu lentement, partage avec le chien, souvent. Elle lui donne de petits bouts, comme ça, comme s'il était un enfant. Hanna, elle lève un peu les yeux, quand il commence à ramasser. « J'ai du travail aujourd'hui. Tu veux venir avec moi ? Après, on verra si on peut te passer des couvertures et je te ramènerais. » Elle lève les yeux vers lui, là, un peu brusquement. Les étoiles, elles semblent brûlées, en dedans. Elle sourit, douce, Hanna, avant d'essuyer sa bouche du revers de la main, tout bonnement. « ouais, ça me va. tu dois faire quoi ? t'as besoin d'aide ou je sais pas ? » Elle se lève un peu brusquement, Hanna. La chaise, elle grince contre le sol, affole son coeur, une petite seconde. Il suffit d'un regard vers en bas, pourtant, pour voir que ce n'est pas la première fois; le bois est usé, finement lignés par les mouvements passés de chaise. Ça l'a fait sourire, un instant, avant qu'elle ne prenne l'assiette pour la poser contre le comptoir, sagement. « j'aime la maison, elle est vieille. » Ses yeux se lèvent vers le plafond, les armoires, pour tout voir. « on la sent respirer, j'ai l'impression. craquer aussi, un peu, doucement. comme si elle parlait et nous protégeait. c'est comme si elle nous gardait dans ses bras, face à l'hiver. ça me rappelle une cabane de bois, en écosse, quand j'étais petite. elle était abandonnée dans le bois, seule et un peu poussiéreuse aussi. je me cachais souvent là, mon père détestait ça. » Elle finit par baisser les yeux, Hanna, et puis elle croise son regard. Ça l'a sort de ses pensées, un peu brusquement, et elle racle sa gorge, les joues un peu roses, sur le coup. « pardon. on fait quoi, alors ? » Elle lui sourit doucement, prête à la tâche.
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Sujet: Re: la petite voleuse (marcus) Jeu 26 Déc - 21:44
On note à peine le changement de sujet dans les paroles de Marcus. C'est qu'il est mal à l'aise le petit maintenant et qu'il ne voit pas d'autre issue. Non, Marcus il aime pas parler des filles, des garçons d'ici, de sa vie amoureuse inexistante puis y'a aussi quelque part qu'il ne veut pas qu'elle sache ses petits secrets, qu'elle devine comment il est et surtout comment il est considéré en ville. Ca fait beaucoup de bien quand quelqu'un vous voit comme une personne normale et non pas un simple weirdo. Alors Marcus, sentant la conversation venir l'oriente d'une tout autre façon et s'en va ailleurs. Plutôt que parler de lui, il préfèrerait l'entendre parler d'elle. Il a l'impression, qu'il n'a été que le centre de l'attention depuis son arrivée à elle.
Y'a le silence un peu pendant qu'Hanna elle réfléchit. Il attend, patiemment, s'occupe à l'observer pour le coup, essaie d'enregistrer ses manières d'enfants. « ça va. j'ai jamais - j'ai jamais été amoureuse, mais j'ai eu des amours de vacances, disons. on peut dire que ma vie se résume à ça, en fait. » Il écoute. Il imagine comment c'est, des histoires terminées sans même avoir eu le temps de commencer. Y'en a qui s'en accommode parait-il. « mes parents ont souvent parlés du grand amour, et tout ça. mon père était prêtre, tu sais ? il a quitté la profession pour suivre ma mère, qui était gitane. c'est une jolie histoire, quand on l'entend pas trop souvent, j'imagine. » Un petit sourire. L'histoire a l'air mignonne, il imagine mais ne demande pas à ce qu'elle lui sit contée, Hanna elle a du l'entendre et la raconter trop de fois maintenant. « sinon je sais pas. j'ai connu que ça, depuis ma naissance. j'ai pas connu la vie stable, la vie de sédentaire. tu trouve mon mode de vie étrange, et moi, c'est le vôtre que j,ai du mal à comprendre. pourquoi rester au même endroit quand le monde est grand et libre ? pourquoi y mettre des frontières, aussi. c'est un peu bête. » Marcus, il a envie de lui dire que sa question a du sens. D'ailleurs, il se pose lui-même la question, pourquoi rester quand il pourrait embarquer tout le monde en voiture et tracer la route. La réponse est simple : ici c'est la maison. « et bien, je dirais que c'est simple. on est comme des arbres, c'est ici que sont nos racines. pour ma famille, elles sont vraiment ancrées et on le vivrait mal si on devait être amener à partir. après, je t'avoue que tu as bien de la chance d'être aussi libre. ça te fait beaucoup de chose à raconter et à vivre. » Répond t-il avec le sourire en attendant qu'elle poursuive, mais non, elle se tait. Pourquoi ? Il se le demande, Marcus il aime bien l'entendre raconter. Il a envie de lui demander, mais elle mange, autant ne pas la déranger.
Et ça traîne un moment comme ça, le silence. Juste Hanna, le chien et lui. Le temps file et un coup dans les airs, sur l'horloge de la cuisine lui indique que peut-être, il serait temps d'arrêter de paresser et commencer à travailler, de plus, la petite lui a donné une tâche en plus à faire avec la porte. Il serait temps de commencer. Cependant, il ne se voit pas la mettre dehors, encore moins l'envoyer chez elle sous la pluie. Marcus, il n'est pas si rustre alors simplement, il lui propose de lui tenir compagnie durant l'après midi, le temps qu'il s'occupe des moutons. Et après, il la ramènera. . « ouais, ça me va. tu dois faire quoi ? t'as besoin d'aide ou je sais pas ? » De l'aide ? Pas vraiment. Il fait non de la tête. . « non non, juste si tu en as envie, tu peux me tenir compagnie. je peux pas te ramener maintenant et tu vas pas rentrer sous la pluie, sinon ça aura servi à rien de te sécher ici. » Il a l'oeil rieur mais ne se moque pas. Il fait juste remarquer. Il sort de la cuisine. Enfin, il reste devant, dans le couloir pour mettre son manteau quand il l'entend qui se lève avec le bruit de la chaise, ça lui fait plus rien ce genre de bruit strident même si comme à chaque fois que quelqu'un le fait, il se dit qu'il serait peut-être bien de réparer ça. « j'aime la maison, elle est vieille. » Il se retourne vers elle, ne dit rien. « on la sent respirer, j'ai l'impression. craquer aussi, un peu, doucement. comme si elle parlait et nous protégeait. c'est comme si elle nous gardait dans ses bras, face à l'hiver. ça me rappelle une cabane de bois, en écosse, quand j'étais petite. elle était abandonnée dans le bois, seule et un peu poussiéreuse aussi. je me cachais souvent là, mon père détestait ça. » Il l'écoute son histoire encore tout en caressant les vieilles boiseries de la maison. Il l'aime bien son compliment, c'est rare. « c'est comme une mamie qui s'occupe de ses petits enfants. » ajoute t-il avant de marcher jusqu'au placard pour en ressortir un vieux manteau ainsi qu'une vielle paire de botte. EN observant Hanna, il se dit que ça fera l'affaire pour qu'elle l'accompagne. « pardon. on fait quoi, alors ? » demande t-elle alors qu'il lui tend les habits. « et bien, tu vas enfiler ça pour pas t'enrhumer d'abord. puis on ira s'occuper des moutons. » répond t-il comme s'il s'agissait de l'occupation la plus amusante au monde. Il l'observe, trop petite dans le manteau et se retient de rire. « l'essentiel c'est que tu n'aies pas froid. » rit-il avant d'ouvrir la porte et la laisser sortir avant lui. « promis, je te ramène avant la nuit. »