NOM(S) - Raemie. PRÉNOM(S) - Daphne Belladona. AGE ET LIEU DE NAISSANCE - 18 ans à Douvres. NATIONALITÉ - anglaise. STATUT CIVIL - célibataire. ORIENTATION SEXUELLE - hétérosexuelle. MÉTIER - lycéenne.  GROUPE - âme amère. AVATAR - kaya scodelario.

PSEUDO - Olie. PRÉNOM - Steph. ÂGE - 24 ans. T'AS CONNU LE FORUM OÙ - Je sais pas trop... je regardais des forums et je me suis retrouvée ici. COMMENTAIRE(S) -  . POISSON PRÉFÉRÉ - arc-en-ciel. CODE AVATAR -

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Elle tanguait la gitane anglaise. Elle tanguait sur sa falaise et s'égarait dans la fumée brumeuse des landes capricieuses dont le châle dévorait sa silhouette gracile. Elle s'avançait dans l'immensité de l'aube naissante et caressante dont les gouttelettes s'attardaient sur sa sombre chevelure éparse sur ses épaules recouvertes d'un châle discret, rappelant une innocence qui ne correspondait plus à la femme qu'elle était devenue en grandissant, à la garce qui écartait les cuisses comme si c'était le seul moyen pour elle d'enfin vivre et d'exister aux regards de ces ombres chatoyantes qui n'étaient finalement que cela, des ombres, des mirages incolores et sans saveurs. Pour la garce qui par pure provocation viendra baiser les lèvres d'une fille quand jamais le moindre désir ne brûlerait son être de le faire. Catin magnifique, vénéneuse illusion que les hommes pensaient parvenir à saisir et capturer, comme si l'âge ou la situation pouvait avoir une importance dans l'esprit torturé de l'inconsciente destructrice. Mais cela n'en avait aucune. Qu'elle puisse sentir leurs regards appuyés sur ses jambes qui se croisent, se décroisent durant un repas, sur sa manière de mener à ses lèvres le moindre aliment sous une gestuelle presque obscène sous le voile calfeutrant les yeux de ses propres parents qui refusaient d'admettre l'évidence, de comprendre qu'elle ne cherchait jamais qu'à exister enfin. Mais elle n'était qu'invisible à leurs yeux, simple lycéenne qui bientôt vivrait sa vie, exhumerait un avenir aussi flamboyant que décharné. Peut-être pensaient-ils au fond qu'elle ferait un beau mariage avec l'un des garçons vivant en ville, qu'il prendrait soin d'elle et la garderait sur la fine planche de bois qui tremblait déjà.

Ses jambes nues ressentaient la fraicheur envieuse du jour naissant, tandis que le tissu fragile de sa jupe s'attardait à mi-cuisse, charrié par le vent aussi désireux que des doigts égarés d'ébaucher la chair laiteuse de l'inconvenante. Ainsi vêtue, elle ressemblait à ces délicates ingénues encore intacte, mais ses doigts cherchèrent le contact d'une putain blanche qu'elle mena à ses lèvres, faisant crépiter la flamme d'un briquet qu'elle protégea d'une main, menant l’extrémité à s'embraser. Déjà elle poursuivait son avancée sur ce chemin de pierre, les prunelles braquées sur la silhouette qu'elle entrevoyait au loin. Elle LE connaissait. Le reconnaîtrait quoiqu'il puisse se passer tant son palpitant s'ébranlait à sa vue, tant un désir brûlant lui déchirait les entrailles. Malmène-moi. Sa chevelure sombre qui lui brûlait les rétines pour s'en imprégner à chaque seconde trop volage.

U.C

« Si tu sautes, je saute. » murmura-t-elle, ses doigts venant effleurer le dos de la main de son cousin, quand personne ne comprendrait jamais combien elle le protègerait. Jusqu'à quel point elle serait capable de mentir pour le préserver et éviter que l'on comprenne la noirceur de l'être qu'il était. Jusqu'où elle serait capable d'aller pour lui plaire, lui convenir, pour toujours et à jamais. Pousse-moi. Détruit-moi. Marque-moi de ton parfum, de ta violence. Révèle ma souffrance, fait s'évader le poison de mes veines. Laisse-moi lécher le tien de ma langue à m'en étourdir de la brûlure du désir. Laisse-moi pousser le diable du haut de la falaise et regarder son corps disloqué en bas de la falaise parce qu'il voulait te prendre, lui aussi. Jamais. Elle crèverait de le perdre, lui qui se tenait à quelques frêles centimètres de son être, tandis qu'elle portait sa cigarette à ses lèvres pour en tirer une taf, une errance aussi neigeuse que la brume environnante qui étourdissait l'instant. Inclinant son visage légèrement sur le côté, elle se rapprocha encore, comme inconsciente de la proximité du vide, ses lèvres gourmandes s'attardant à quelques frêles millimètres des siennes, quand ses doigts vinrent effleurer son torse, son châle retombant légèrement, dévoilant la blancheur de son épaule, la peau diaphane et miroitante qui désirait le captiver. « Tu n'as même pas à parler. » ajouta-t-elle d'une voix douce.