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 les sourires d'autrefois. (felou)

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Ilir Sanka
Ilir Sanka

j'ai même vendu mon âme au diable,
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MessageSujet: les sourires d'autrefois. (felou)   les sourires d'autrefois. (felou) Icon_minitimeVen 6 Déc - 10:38

Le chauffage tourne à fond dans la chambre, au point d'en avoir laissé tomber t shirt et pantalon. Couché dans le lit vide, mes yeux fatigués restent fixés en direction de la télévision agitant une émission télé réalité bidon. Lorsque mon corps se relève, une grimace se dessine sur mon visage à la vue du ciel gris présent dehors, en ce dimanche après midi. J'ai l'impression d'être dans un vieux film tragique en noir et blanc. Même les rues sont désertes, c'est à peine si les voitures circulent en ce jour désolant. L'hiver est là, le soleil d'Afrique semble à des années lumière, bien loin dans mon passé, quelque part. Je me souviens seulement de sa caresse trop brûlante dans mon dos. J'reconnais à peine son sable chaud sous mes pieds. Oui, c'est bien loin derrière, tout ça. La jeunesse, les sourires de ma mère, le marché dégueulasse du coin et puis la sécheresse. Un léger sourire hante mes lèvres sous une vague de nostalgie tandis que mes mains fouillent les tiroirs de la pièce. Je l'ai vu, Felipe, ranger ses affaires et puis mettre un album photo quelque part, là dedans, de façon discrète. Et le voilà à présent entre mes doigts un peu curieux, fermé et ruisselant de souvenirs. C'est dans un soupir que mes pas me ramènent jusqu'au salon pour le rejoindre sur le canapé. « Hé, gamin. » Un sourire accompagne ma voix pour la rendre plus joyeuse et agréable. « Tu me montres ? » Mes lèvres se posent contre les siennes, peut-être dans le but de le convaincre plus facilement. J'en ai rien à foutre sur le moment, de paraître envahissant. Il a l'habitude, de toute façon. « J'vais pas me moquer. » Dans un geste délicat, l'album se retrouve posé sur ses jambes tandis que je me recule légèrement pour remettre en place l'engin dans mon boxer. « T'as même pas allumé le sapin. » Une grimace s'empare de mes traits jusqu'à me relever et brancher la guirlande lumineuse. J'ai l'air d'un gamin, là, planté devant l'arbre lumineux. Avant de connaître Felipe, Noël, je connaissais pas vraiment. Ma mère était trop fauchée, de toute façon, pour apprécier cette fête dignement. C'était devenu, au fil des années, un jour comme les autres. Un jour parmi tant d'autres, oui, perdu dans le savane aride. Mais c'est terminé, maintenant, tout ça, la galère et les conneries. D'un soupir, les pensées se retrouvent noyées et mon corps retrouve sa place contre lui, sur le canapé. J'ai l'air d'un chaton, là, à le supplier du regard de m'en montrer un peu plus sur sa vie. Sur tout ce qu'il a bien pu vivre avec moi, sur ses sentiments. Et puis tout le reste.
J'ai envie, oui, de découvrir un peu plus Felipe, cet idiot incapable de faire battre mon cœur normalement.
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Felipe Sabouraud
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MessageSujet: Re: les sourires d'autrefois. (felou)   les sourires d'autrefois. (felou) Icon_minitimeVen 6 Déc - 15:18

Elle est douce, la chaleur, contre sa peau. Douce et caresse, oui, après une longue journée de travail. Il est là, Felipe, les jambes ramenés contre son corps, la carcasse bien étendue sur le canapé, la respiration douce, apaisante. Il est bien, juste là, un petit instant, au creux de leur appartement. Il sent la chaleur qui caresse sa peau et il entend les bruits de pas, là, un peu durs, mais bien présents, contre le parquet de la demeure. Ça fait naître un petit sourire sur ses lèvres, alors qu'il garde ses prunelles fermées. Dans l'air, il y a encore cette odeur de sucre, de chocolat, grâce aux cookies que Louve a fait, quelques heures plus tôt. Ouvrir les yeux, il verrait certainement la neige, là, qui danse et qui tombe, au travers de la fenêtre. Il est bien ; le temps lui semble parfait, l'instant, immortel. Il n'a pas envie d'ouvrir les yeux, comme si le geste, simple, allait tout briser, tout détruire. Il les garde fermés, alors, un peu fort, pour tout graver. Tout graver à ses pensées, ne pas oublier. Il grogne un peu, comme un enfant, malgré le sourire sur ses lèvres, lorsque le canapé s'affaisse, là, à ses côtés. Il ouvre un oeil, un peu, à peine, pour le dévisager. Il le referme lentement, avant de grogner, quand Ilir l'aborde encore. « Hé, gamin. » Le grognement sort de ses lèvres, répond à sa salutation. Il finit par soupirer, au final, se redressant légèrement, se frottant les yeux. « Quoi ? » Le sourire d'Ilir glisse sur ses propres lèvres, un instant. « Tu me montres ? » Il n'a pas le temps de voir, Felipe. Baiser sur ses lèvres, il ferme les yeux un petit moment, l'esprit encore endormi. Il fait un petit bruit, pour montrer son bonheur, avant de lâcher un soupir de bonheur. Puis, il le voit. L'album photo ; ses sourcils se froncent aussitôt. « J'vais pas me moquer. »  Il grogne, Felipe, quand il dépose l'album sur ses cuisses. Il soupire, là, se redresse en l'observant. Hausse d'un sourcil, en le voyant dans son mouvement. Les pensées s'égarent un peu, les yeux restent fixes, même, et il entend la peine les paroles dIlir. « T'as même pas allumé le sapin. » Le vision s'éloigne et la beauté s'efface. Il fronce un peu des sourcils, Felipe, le dévisage alors qu'il allume les lumières. Ses yeux s'attardent sur son dos, ses fesses, ses jambes, avant qu'il ne passe ses mains une main dans ses cheveux. « T'es chiant. » Il lui sourit pourtant, quand il revient se coller. Il sourit et pose un baiser sur ses lèvres, comme ça, pour goûter la petite saveur de cookie manger un peu plus tôt. Il est pénible, Ilir, à l'observer ainsi, les yeux trop bleus, trop grands. Felipe, il l'observe un peu, après le baiser, avant de lever les yeux au ciel, d'ouvrir l'album. Ça le percute de plein fouet, le regard de son père. Son père, là, les deux bébés dans les bras, maman qui pose un baiser sur sa tête, là, les bras enroulés autour de ses épaules. Felipe, il reste comme ça un moment, le souffle bloqué, à fixer. Il finit par cligner des yeux, au bout d'un moment, avant de tourner les yeux vers Ilir, regard rapide. « C'est - » Les mots restent pris entre ses lèvres. Ses prunelles, de nouveau, se posent sur les traits de son père. « C'est papa. » Il souffle tout bas, avant de sourire légèrement.
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Ilir Sanka
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MessageSujet: Re: les sourires d'autrefois. (felou)   les sourires d'autrefois. (felou) Icon_minitimeSam 7 Déc - 23:50

Ses lèvres viennent une nouvelle fois contre les miennes. Et le sourire continue de s'agripper sur mon visage. J'ai même les yeux qui brillent, là, à le regarder comme ça. Ces yeux qui ne cessent de le fixer lorsqu'il est dans la même pièce. L'un de mes bras, amoureux, se pose contre ses épaules. « T'es chiant. » L'insulte brise le silence, en devient même rassurante. Ma joue, quant à elle, vient doucement prendre place contre la sienne. Dans un geste délicat, les photos ne tardent pas à se présenter sous nos yeux. Ou plutôt une, certainement plus importante que les autres. J'ai l'impression de sentir toutes les émotions de Fel, là, juste à travers cette joue collée contre la sienne. Mes doigts caressent instinctivement son épaule même si mon regard, lui, reste bloqué sur le papier. J'me concentre même sur sa respiration, sans oser sortir un seul mot, pour ne pas le brusquer ou autre chose. Le soldat un peu brute est complètement mort, là, attaché à lui. J'suis rien de plus qu'une pauvre guimauve incapable de lui faire le moindre mal. « C'est - » L'espace d'une seconde j'suis persuadé que Felipe va fermer ce foutu album et puis le jeter un peu plus loin. C'est vrai, au fond, de quoi j'me mêle. Mais contre toute attente, le voilà qui continue, d'une voix un peu hésitante et nostalgique, certainement. Le passé, quelle foutue invention. « C'est papa. » Nouveau baiser, contre sa joue. Baiser sucré, accompagné d'un sourire un peu inutile. « Vous êtes beaux, sur cette photo. Tu lui ressembles. » ça sort comme ça, de mes lèvres, un peu comme une évidence. Ça sort sans réfléchir, peut-être pour combler le silence. « En peut-être moins musclé. » Le rire est un peu timide, la promesse de ne pas lâcher de moqueries vient d'être brisée. Alors, dans l'immédiat, mes lèvres rencontrent une nouvelle fois les siennes pour y poser quelques baisers enfantins. Mes doigts se s'échouent délicatement sur ses joues pour maintenir son visage en ma direction. « J'avais dit pas d'moqueries, pardon, ma puce. » Et comme un chiot en manque de caresses, sachant pertinemment qu'il a fait une bêtise, j'continue de le couvrir de le baisers, jusqu'à l'agacer. Mes lèvres naviguent de sa bouche à sa joue, en passant par le front pour finir dans son cou. J'peux pas m'empêcher, au passage, de lâcher quelques rires, encore. « Tu m'pardonnes, hm ? Et on voit la suite ? Parce que j'en ai vraiment envie. » Dans la précipitation, j'en viens même à capturer entre mes dents sa lèvre inférieure pour la mordiller légèrement et chercher un peu plus de son attention. Dire que j'étais le premier idiot à hurler que je n'voulais plus m'attacher. J'ai fait pire, au final, bien pire que ça. Mais tant pis, il est beau Felipe, sous mes doigts, recouvert de mes baisers sucrés. Ses moments là, je donnerais n'importe quoi pour les vivre encore longtemps, avec lui.
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Felipe Sabouraud
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MessageSujet: Re: les sourires d'autrefois. (felou)   les sourires d'autrefois. (felou) Icon_minitimeLun 9 Déc - 20:53

Ils sont flous au fond, là, dans sa tête, les traits de son père. C'est étrange de les revoir de nouveau si vivement, si vivant, après avoir laissé l'album fermé pendant bien des années. Il n'y avait que Louve pour l'ouvrir, au cours des dernières années. Que la petite pour observer les traits oubliées, pour ne pas les effacer de ses pensées. Felipe a le souffle tremblant, à observer ses traits sur la photographie. L'étrange impression de se voir un peu, juste là, alors que ce n'est pas lui. C'est peut-être pour ça qu'il n'a pas observé l'album ; il le voit dans le miroir, souvent, chaque fois. Ses pensées sont un peu bordel alors qu'Ilir pose un baiser là, sur sa joue. Il cligne des yeux, en déserrant ses doigts du rebord. Il ne s'était même pas rendu compte les avoir autant cessé. « Vous êtes beaux, sur cette photo. Tu lui ressembles. » Felipe sourit un peu, passe sa langue sur ses lèvres. Il a envie de lui dire merci, mais il se contente d'hocher la tête. Trop de fierté, trop d'émotions, encore. « En peut-être moins musclé. » Ilir, il lâche un rire, par la même occasion ; un rire léger, un peu caché. Fel a les sourcils froncés, déjà, fin prêt à être insulté. Il tourne les yeux vers lui, le regard un peu noir, prêt à l'attaquer de mots bien saillants, mais Ilir, il pose des baisers, là, sur ses lèvres. Une pluie de baiser à laquelle il ne peut pas se refuser, parce que c'est doux et léger. Il a les sourcils froncés encore pourtant, les yeux ouverts, même, alors qu'il l'attaque de ses baisers, mais il a aussi ce sourire qu'il tente tant bien que mal de ne pas faire sortir. De ne pas montrer. Les doigts d'Ilir sont doux, contre ses joues. L'amoureux, il grogne, pour la forme. Pour dire qu'il est fâché, insulté ; pauvre bébé. « J'avais dit pas d'moqueries, pardon, ma puce. » Les sourcils se froncent un peu plus, sous les derniers mots. Ma puce ? « ma - » Mais Ilir, il coupe sa parole, bien évidemment. Il continue ses baisers et Felipe, il ne peut même pas y résister. Ils font bien pitié, à deux comme ça. Il ne pipe mot, lorsqu'il quitte ses lèvres, vagabondant sur ses traits, allant de joue à cou. Il soupire même, Felipe, un peu moins tendu, un peu amoureux. On dirait un chamalow, sous ses doigts et ses baisers. Fini, la pauvre petite bête enragée qui ne cesse de japper. Et Ilir rit, pour accompagner le coup. Comme si ce n'était pas assez. « Tu m'pardonnes, hm ? Et on voit la suite ? Parce que j'en ai vraiment envie. » Il pourrait se plaindre, Felipe ; il ne le fait pas, pourtant. Ilir est vil, vil et malin, un vrai connard, oui. Il prend sa lèvre, là, parfaitement comme il aime, pour la mordiller légèrement. Il a le souffle tremblant, Felipe, le regard un peu sombre, même. Pas pour la même raison que précédemment, par contre. Elle est un peu enflée, sa langue, lorsqu'il vient à la lâcher. Felipe y passe sa langue, pour y goûter la saveur de ses lèvres. « t'es - » Formidable. À moi. Un idiot. Plein de choses à la fois. Felipe a trop à dire, ne sait que choisir ; il se contente de soupirer, les sourcils un peu froncés, avant de lever les yeux au ciel. « oui bon, on continue. » Il l'observe quelque seconde encore pourtant, avant de tourner ses prunelles vers l'album. Les traits de son père l'observent un petit moment, encore, avant qu'il ne tourne la page pour continuer. On ne voit que Louve bébé, pour les premières pages. Et puis soudain, bébé Felipe, encore une fois. Bébé Felipe un an, le visage emplit de cadeau au chocolat et puis un chapeau d'anniversaire superbe, oui, sur sa tête. « non. non non non » Il a honte, sur le coup, Felipe. Surtout à cause de la côté juste à côté, celle en costume d'halloween, le beau joli bébé licorne. Il ferme brusquement l'album, ou du moins, il tente.

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MessageSujet: Re: les sourires d'autrefois. (felou)   les sourires d'autrefois. (felou) Icon_minitimeMer 18 Déc - 21:28

La moquerie, c'était rien d'autre qu'une excuse pour l'embrasser, au fond. Oui, une excuse parmi tant d'autres, pour l'avoir à mes côtés, un peu plus longtemps. Pour le coller, encore et encore, comme un pot de colle que je suis. Il doit en avoir marre, Felipe, de vivre avec un gamin accroché à sa jambe, sans cesse. Pourtant, dans ces moments là, l'idée même de l'énerver ne me traverse pas la tête. J'ai du passer trop de temps sans affection ou une connerie du genre. Aujourd'hui, j'me retrouve à rattraper le temps perdu avec un pauvre grincheux. Comme si j'voulais reprendre une revanche sur mes sentiments. « oui bon, on continue. » La satisfaction se manifeste sous forme d'un sourire sur mes lèvres. Ma joue retourne contre son épaule pour contempler les photos, en silence. J'ajoute pas de commentaires, par peur, peut-être, de briser ce moment délicat. La famille reconstituée, c'est quelque chose, même le temps de quelques photos. J'observe, de mes grands yeux bleus, à la recherche du moindre sourire. Même les photos de Louve, elles ne passent pas inaperçues sous mon regard émerveillé. J'ris légèrement à voir la bouille de Felipe apparaître dans l'album. Il était déjà mignon, ce con. « non. non non non » J'fronce les sourcils, pose ma main sur le livre pour l'empêcher de le refermer totalement. J'ai envie de le voir, moi, ce gamin déguisé en licorne. J'crois que le rire s'intensifie à le fixer une seconde fois. Je prends même le temps d'attraper l'album pour l'approcher de moi. « T'es mignon. » Sourire, délicat. Mon doigt caresse même la photo, comme pour essayer de garder cette photo gravée dans mes pensées. « ça t'allait bien, vraiment. Au prochain carnaval j'propose que tu remettes ça. En échange, tu choisiras mon déguisement. » à ces mots, le musée miniature de sa vie retrouve sa place sur ses genoux. « Attends. » Et bouge surtout pas. Mais ça, je me retiens de le dire, ça sonne comme une évidence dans mes pensées. Il me faut quelques minutes pour récupérer une enveloppe usée. Une enveloppe qui a bien trop vécu. C'est presque triste de la voir dans un si mauvais état. Ça rappelle surtout enfance et pauvreté, elle aussi victime du temps. Lorsque mon corps retrouve sa place sur le canapé mes doigts commencent à fouiller dans le chiffon de papier. « Pour être à égalité, j'ai des photos moi aussi. C'est pas grand chose à côté de toi mais c'est mieux que rien. » Les étoiles de nostalgie renaissent dans mes pupilles. Les deux photos, perdues entre mes doigts, se mettent en évidence à la vue de Felipe. « Comme tu peux le remarquer, j'avais les cheveux longs mais uniquement parce que ma mère préférait. Regarde. » Mon portrait enfantin, recouvert par une autre photo, plus grande et plus jolie : mes parents. « C'est elle, dans sa robe verte. Elle en portait souvent parce que, comme moi, elle aimait pas le bleu. Je dois tenir ça d'elle. Puis à côté, bah, le soldat, c'est mon père. » Et oui, j'me suis juste contenté de suivre les pas de mon père, dans l'espoir de le retrouver un jour. Idiot.
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Felipe Sabouraud
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MessageSujet: Re: les sourires d'autrefois. (felou)   les sourires d'autrefois. (felou) Icon_minitimeJeu 19 Déc - 20:00

Il a les joues rouges, cette fois. Il a honte, Felipe, face à cette photographie. Et pourtant, il reste comme ça, soupirant un peu brusquement, les sourcils froncés par une fausse colère, lorsqu'Ilir pose sa main sur l'album, pour admirer cette stupide photographie. Felipe, il serre les dents, dévisage le pauvre bébé qu'il a été, celui si adorable qui fait rire son petit ami, son crétin, en cet instant. « T'es mignon. » Le grognement, il est fort. C'est l'ogre qui répond à son compliment, alors que ses joues, pourtant, elles rougissent sous les mots. Felipe garde les sourcils froncés et le menton haut, pourtant. Il dévisage le bébé comme si c'était un duel, comme si l'un d'eux devait gagner le coeur d'Ilir. Quelle connerie. « Oui bon, pas obligé de caresser la photo comme ça, aussi. » Il gromelle ses mots comme une bête et essaie de chasser son doigt, malpoli qu'il est. « ça t'allait bien, vraiment. Au prochain carnaval j'propose que tu remettes ça. En échange, tu choisiras mon déguisement. » Il hausse d'un sourcil, Felipe, à le dévisager. Un carnaval, franchement ? il a envie de lui rire à la gueule, de dire que c'est bien stupide, les carnavals, mais au final, il sait bien que ce connard trouvera le moyen de l'y traîner, alors, il se tait et lève les yeux au ciel, tout bonnement. Juste pour ne pas dire qu'il n'ira pas, et qu'Ilir lui ramène à la gueule, quelques temps plus tard, lorsqu'ils seront ensembles. L'orgueil frappe fort, comme à chaque fois. « Attends. » Felipe, il serre ses doigts contre l'album photo avant de soupirer brusquement, levant les yeux au ciel. Il l'observe pourtant quitter le canapé et puis disparaître dans une pièce, quitte à se briser le cou. Il reste comme ça, le grand curieux, un petit moment, avant de détourner les yeux et de s'enfoncer sur le canapé, les prunelles rivées vers la fenêtre et les larmes de neige qui tombent encore, comme un torrent. On dirait que la tempête a cessé juste assez longtemps pour que tout le monde puisse rentrer à la maison. Il reste comme ça, comme une poupée de chiffon sur le canapé, à observer la danse des flocons. Il sourit doucement, tourne les yeux vers son amoureux, lorsqu'il revient près de lui, avec une lettre fortement usée. Felipe, il se redresse lentement, curieux, pour observer. La tête penchée, là, presque posée sur son épaule. « Pour être à égalité, j'ai des photos moi aussi. C'est pas grand chose à côté de toi mais c'est mieux que rien. » Il a les yeux bien curieux, presque brillant et doux, Felipe, à observer. Sa langue passe sur ses lèvres, ses prunelles observent les traits d'Ilir un instant, avant qu'il ne les tourne vers les photographies. Y'a comme une boule en son ventre, à observer ça. Parce que c'est précieux, c'est un petit bout d'Ilir, mine de rien. Quelque chose qu'il n'a pas vu, encore. Quelque chose d'inconnu. « Comme tu peux le remarquer, j'avais les cheveux longs mais uniquement parce que ma mère préférait. Regarde. » Il sourit, Felipe. Il prend la photographie entre ses doigts, presque voleur, un rire entre les lèvres. Pas arrogant ou alors moqueur, mais juste doux. Surement beaucoup amoureux, aussi. «On dirait un bébé tarzan. » Il ricane, là, avant de tourner les yeux vers lui, un peu moqueur. Puis, il pose ses yeux sur la seconde photographie. « C'est elle, dans sa robe verte. Elle en portait souvent parce que, comme moi, elle aimait pas le bleu. Je dois tenir ça d'elle. Puis à côté, bah, le soldat, c'est mon père. » Silence, un instant. Ça fait un peu étrange, au fond, au creux de son ventre. Voir ça ; elles semblent vieilles et précieuses, les photographies, comme si Ilir les cachait éternellement et les montrait que très rarement. Felipe, il avale un peu de travers, avec difficulté peut-être, en sentant cette émotion particulière. Une belle émotion qui fait étrange, au creux du coeur. Il sourit à Ilir, en levant les yeux vers lui. Et dans ses yeux, y'a quelque chose de beau ; peut-être l'infini d'une chose trop précieuse pour être nommé ou alors pour porter un nom. « tu leur ressemble. » Ça sort comme un murmure ; il tourne de nouveau ses yeux vers la photographie. « T'as les épaules solides, comme lui, et pourtant, t'es doux comme elle. 'fin, j'les ai pas connu mais 'fin...on dirait ça. » Il se racle la gorge, un peu mal-à-l'aise. Il est pas doué, Felipe, pour dire des trucs jolis, faire des compliments.
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MessageSujet: Re: les sourires d'autrefois. (felou)   les sourires d'autrefois. (felou) Icon_minitimeSam 21 Déc - 10:26

Les photos me brûlent les doigts par les souvenirs qu'elles font remonter. Le sourire de Maman, plus beau que tous les autres sourires, aujourd'hui complètement fané. J'ai oublié le timbre de sa voix, la couleur de ses yeux et la douceur de ses caresses contre ma joue. Et je m'en veux, au fond, de tout cela. D'avoir tourné la page pour ne pas mourir étouffé sous les remords incessants. Une boule se forme tout au fond de mon estomac, je la sens remonter jusqu'à ma gorge, bloquant mes mots et mes émotions en un quart de seconde. « On dirait un bébé tarzan. » J'lui souris, le nœud se défait doucement, à ce rire un peu idiot qu'il me donne. À sa remarque qui fait naître quelques étoiles dans mes yeux déjà illuminés par les lumières de noël. Les photographies restent encore à l'air libre, j'ai presque hâte de les ranger pour enfermer le passé dans un tiroir jusqu'ici totalement fermé. Felipe, c'est l'un des premiers à regarder ces débris de ma personne. Par ce simple geste, un peu simpliste, je lui prouve pourtant tout un tas de choses. Je lui montre comme je peux tenir à lui au point de me dévoiler totalement. J'ai pas envie qu'il pense que j'fais ça pour tout le monde. Non, ce petit con, c'est une exception mais ça, il a du le comprendre à la façon que je le regarde. Ça m'étonne, même, qu'il me balance pas à la gueule que j'suis niais, avec son air agacé. « tu leur ressemble. » Pincement au cœur, à cette phrase. Même moi, j'sais pas à qui je ressemble. Avec les années, j'ai fini par me persuader que je ressemblais à rien. Oui, à rien. Ou simplement à un soldat sans racines. Sans début, sans fin. Orphelin. « T'as les épaules solides, comme lui, et pourtant, t'es doux comme elle. 'fin, j'les ai pas connu mais 'fin...on dirait ça. » Je ris, tout bas, à le voir tenter une approche délicate. Les photographies retrouvent leur place précieuse dans l'enveloppe et s'échouent sur la table basse. Sourire aux lèvres, je me penche en avant pour déposer un baiser sur ses lèvres. Un petit baiser pour me donner le courage de lui dire ce que j'ai sur le cœur. J'ai plus l'habitude, moi, d'étaler mes sentiments. Certainement pas pour ça, j'ai toujours été persuadé que je le ferais jamais. Tu parles d'un jamais. Il était aussi bidon que ma promesse de non-attachement. Risible. Je me recule, doucement, le cœur fou. « Tu sais, ma mère, elle aimait mon père. Elle en était folle, y avait que lui dans ses yeux et dans ses paroles. » Pause, j'ai envie de faire demi tour, de ravaler mes mots. C'est con. Bonjour le casse-gueule. « Elle aurait aimé se marier avec lui, sceller leur amour pour l'avoir avec elle même quand il était à la guerre. Elle en rêvait, s'acharnait sur cette idée mais elle a même pas eu le temps de le faire. J'crois que c'est ce qui l'a plus brisée. » Arrête de tourner autour du pot, Ilir, saute dans la gueule du loup. « Quand j'étais gamin, elle a pas arrêté d'me mettre en tête des tas de choses. La première était d'ne pas laisser s'échapper la moindre occasion de prouver à une personne comme on l'aime. Ouais, tu sais pourquoi j'suis aussi niais, maintenant. » Nerveux, le rire. « J'sais pas comment te dire ça, j'suis nul à ce genre de choses. Mais ... » Ma main part sous l'oreiller pour y attraper une petite boîte, dissimulée quelques minutes auparavant. « T'en dirais quoi, toi, si je venais à te demander ta main, là, aujourd'hui, sur ce canapé, au milieu des guirlandes de noël ? » J'ai les doigts qui tremblent comme des fous furieux. Ils parviennent tout de même à ouvrir cette foutue boîte pour y dévoiler l'alliance. J'suis au bord de l'explosion, là, juste en face de lui. J'ai envie de disparaître, loin d'ici. De me cacher et puis plus en revenir, jusqu'à ce qu'il m'oublie.
Putain.
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Felipe Sabouraud
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MessageSujet: Re: les sourires d'autrefois. (felou)   les sourires d'autrefois. (felou) Icon_minitimeMar 24 Déc - 0:21

C'est tout bas ; au premier abord, on dirait qu'il rit de lui, de toi, juste comme ça. Comme s'il avait fait quelque chose d'amusant, Felipe, avec ses compliments un peu tanguant et ses mots hésitants. Il fronce des sourcils, alors, l'amoureux du soldat. Il serre des dents, tout bonnement, parce qu'il ne veut pas, non, aller plus bas. Sa gorge se racle, il observe la l'enveloppe qui se pose sur la table, doucement, tout bonnement. Il a le menton haut, Felipe, à le dévisager et à l'affronter, comme s'il y avait quelque chose, toujours, dont il devait avoir peur. Comme s'il avait peur, au final, de toute cette guimauve au fond de ses tripes, et qu'il voulait pas, non, la montrer. Alors, il a les sourcils un peu froncés, le corps braqué et le regard un peu sombre ; juste ne pas qu'il voit, non, la guimauve qui fond, là, dans son coeur, un peu comme dans un lait au chocolat bien chaud. Un peu trop chaud, assez pour brûler la langue, la marquer. Ça fait grognement entre ses lèvres alors que baiser y est déposé, et pourtant, ça fait tempête en dedans, comme un raz-de-marée qui veut tout bonnement pas être contrôler. Comme une petite cuillère qui se glisse dans la tasse de chocolat et qui agite la guimauve pour qu'elle fond plus vite, là, dans le liquide chaud. Chaud, comme son souffle contre ses lèvres, alors qu'il se recule un peu, les yeux bleus qui frappent fort, là, au creux des siens et dans sa tête; aussi fort que son coeur, dans tous les cas, contre sa poitrine. Felipe renifle un peu, sur le coup, les sourcils un peu froncés. Il fait dur, il fait doux peut-être ; il essaie, en tous cas, de faire quelque chose pour ne pas fondre. Un peu de glace, là, autour de son coeur, pour le refroidir. Il est trop chaud, trop brasier et flamme ; ça en fait presque mal. Presque mal, oui. « Tu sais, ma mère, elle aimait mon père. Elle en était folle, y avait que lui dans ses yeux et dans ses paroles. » Felipe, il a le souffle trop lourd, au creux des poumons. Il ne peut pas se faire petit, alors ça fait soupir, entre ses lèvres, alors que ses sourcils sont froncés. Il écoute sagement, pourtant ; il a l'impression qu'Ilir, il a besoin de raconter. De partager quelques vestiges du passé. Et puis ensuite, ça sera passé. « Elle aurait aimé se marier avec lui, sceller leur amour pour l'avoir avec elle même quand il était à la guerre. Elle en rêvait, s'acharnait sur cette idée mais elle a même pas eu le temps de le faire. J'crois que c'est ce qui l'a plus brisée. »  Ils se froncent toujours plus, les sourcils. Lumière perdue, là, au fond des lumières trop bleus. Il essaie de comprendre, Felipe, ou peut-être qu'il a peur. Il avale de travers, même, bouge un peu, lève le menton et recule légèrement. Il essaie de l'observer plus attentivement, pour capter tout. Il essaie d'ignorer le petit noeud, là, qui semble déjà trop grand, au fond de lui. « Quand j'étais gamin, elle a pas arrêté d'me mettre en tête des tas de choses. La première était d'ne pas laisser s'échapper la moindre occasion de prouver à une personne comme on l'aime. Ouais, tu sais pourquoi j'suis aussi niais, maintenant. » Ça le fait rire, un peu. Un sourire en coin, un sourire qui disparaît, là, comme ça. « t'es aussi niais qu'un bisounours, ouais. » Il se racle la gorge, Felipe, détourne un peu les yeux. Il a peur d'affronter ce qui se trouve, là, dans ceux d'Ilir. Ça semble gros, un peu trop gros peut-être. On dirait que c'est écrit avec des lettres fluorescentes. « J'sais pas comment te dire ça, j'suis nul à ce genre de choses. Mais ... » Il a envie de lui gueuler non. Le coeur, il fait tambour trop fort, là, dans son torse trop petit. Les battements, il ne sait même pas comment il reste, comment ils se contiennent dans un truc si petit. Il a les doigts qui tremblant, le corps entier surement aussi. Sèche, la gorge ; c'est ce qui l'empêcher certainement de s'agiter, de gueuler pour lui dire de cesser. « T'en dirais quoi, toi, si je venais à te demander ta main, là, aujourd'hui, sur ce canapé, au milieu des guirlandes de noël ? » Ça sonne comme une sentence, comme une foutue fatalité à laquelle il ne peut échapper. Felipe, il a le souffle, là, qui s'est coupé. Le coeur qui s'est stoppé. Ses yeux, ils sont grands ouverts, à fixer l'anneau dans la foutue boite, juste là. Un anneau comme eux; ni noir ni blanc. Et putain, ça fout la trouille.
Son coeur, il se propulse de lui-même par en arrière, de quelques pas du moins, pour prendre ses distances, un instant du moins.
Assez pour que ses fesses, elles ne tiennent plus sur le canapé.
Assez pour qu'il en vienne tomber.
Mais ça ne fait pas mal, pourtant; au moins le coeur, il recommence à s'agiter, et puis son souffle a s'agiter. Il fait un peu bête, comme ça, les fesses au sol, le choc encore là, peint sur ses traits. « putain mais je - je comprends pas. » Y'a des questions, là, partout dans sa tête. Des questions si fortes que, un instant, y'a un semblant de larmes, dans ses yeux. « y'a moins d'un mois, c'était le bordel total et maintenant tu - tu demande - » Il agite la main pour désigner la bague, pour désigner le tout, et le coeur bat plus fort. Il ne parvient même pas à le dire. « j'suis un putain de problème ambulant et toi tu veux t'y lier ? tu veux passer ta vie au travers d'mes cris et d'mes crises à la con. » Ça sonne presque comme une accusation, comme s'il le traînait d'idiot, là, avec ses mots. « franchement, t'es vraiment idiot et con et je - putain, je m'y attendais pas. » Il fronce des sourcils, le regard qui descend, là, vague sur le sol. Il observe le vide un instant, avant de lever les yeux, passant ses doigts dans ses cheveux. Il a le regard noir, brusquement. Un peu en colère, peut-être. « ça va pas demander des trucs comme ça, brusquement, sans préavis ! t'imagine si j'étais cardiaque ou je sais pas, en train d'avaler ? j'aurais pu m'étouffer et en crever comme une merde, t'imagine un peu ! » Il est presque adorable, comme ça au sol, les sourcils froncés, les bras qui s'agitent. Il fronce un peu plus des sourcils, avant de le pointer du doigt. « ah non, m'observe pas comme ça ! avec ta putain d'tête de chien battu et tes - argff » Il serre des dents, lève les yeux au ciel, avant de se lever brusquement, le bras appuyé sur le canapé. Il lui lance un regard noir, avant de s'asseoir et puis, suite à un mouvement hésitant, de prendre la boîte, là, avec cette..bague. « elle est - hm.. elle est classe, en fait. » Il lève les yeux vers lui, le regard un peu plus doux, calme. Amoureux aussi. « t'as bien choisi, idiot. elle fait pas trop niaise. » Il la sort, cette foutue bague, de la petite boite, pour la tenir entre ses doigts. Il l'observe, là, sans pour autant la glisser entre ses doigts. Il l'observe, comme si à l'intérieur, entre les lignes fines, y'avait leur destin, là, bien écrit. Il a beau froncé des sourcils, il voit rien de toutes ces conneries. « bon, tu vas me la foutre au doigt ou alors tu veux faire un foutu monologue sentimental, avant ? » Il a ce sourire tremblant, sur ses lèvres, l'acceptation qui brille, là, au creux de ses prunelles.
C'est juste un oui, à sa manière.
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Ilir Sanka
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j'ai même vendu mon âme au diable,
pour ton sourire.

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MessageSujet: Re: les sourires d'autrefois. (felou)   les sourires d'autrefois. (felou) Icon_minitimeLun 30 Déc - 18:37

J'ai le regard qui se fait la malle. Ce con qui commence déjà à défaillir, au point de lâcher celui de Felipe. Une demande en mariage à regarder ailleurs, c'est quoi ce romantisme à deux balles ? J'ai l'air d'un gamin sur le point de faire la pire connerie de sa vie. J'ai les doigts moites et le cœur fou. S'il refuse, je pars. Je change d'identité, je quitte Douvres et je supplie mes supérieurs pour retourner à la guerre. Je change tout sinon je meurs de honte. Je commence déjà à tourner au rouge, d'ailleurs, même si ça se voit pas vraiment, pas au premier coup d’œil. Je n'sais même pas d'où me vient cette idée de lui demander sa main. C'est ringard, de nos jours. Et puis combien de mariage sont voués à l'échec ? Tous, certainement. On est pas différents des autres, on risque pas de se retrouver vieux et con en maisons de retraite, tous les deux avec des drapeaux gay sur les murs. Parce que dans quelques années, être pd, ce sera une fierté, on fera même des maisons de retraite pour eux, pour qu'ils puissent continuer à s'aimer, même en fauteuil roulant. Ahah, magnifique l'avenir selon Ilir.

Sursaut, lorsque l'idiot d'amoureux tombe au sol. Ça sonne mal à mes oreilles, comme un non qui se dessine lentement au bord de ses lèvres. J'suis à deux doigts de remballer mon anneau et le revendre ailleurs, à un petit couple naïf et heureux. Quoi que, on est heureux nous, juste moins naïfs. Ou j'en sais rien. Il me déstabilise, ce con, avec son cul par terre et son regard étrange. J'ai l'impression d'être coupable de tout. Le bouton rouge sur lequel il ne faut pas appuyer et qu'on enclenche pourtant, juste par curiosité, avant de regretter. « putain mais je - je comprends pas. » Raclement de gorge, pour essayer de lui répondre de suite, de le couper mais rien ne vient. J'ai le cerveau qui tourne vite mais dans le vide. « y'a moins d'un mois, c'était le bordel total et maintenant tu - tu demande - » J'savais que j'aurais du prendre le monopole de la conversation, l'empêcher de parler. Parce que je sais que tout ça sonne quelque part la fin de quelque chose. S'il répond non, ce sera mon cœur en morceau, encore. S'il dit oui … je sais même pas. Mais quelle connerie de ne pas savoir lui voler les mots pour les embellir moi même, jusqu'à ce qu'il accepte. Même entre mes doigts, la bague manque de tomber, elle n'est pas en sécurité. J'ai les sentiments qui s'éveillent trop vite, les nerfs qui se tendent en un quart de seconde. Je dois marcher à coup de décharge électrique, une connerie du genre. « j'suis un putain de problème ambulant et toi tu veux t'y lier ? tu veux passer ta vie au travers d'mes cris et d'mes crises à la con. » J'ai le souffle coupé, sur le moment, à l'entendre dire de telles choses. Son amour propre semble plus bas que terre et j'suis sur le cul de le voir comme ça. J'ai même les sourcils qui se froncent, sous le coup de la colère et de tout.

« ça va pas demander des trucs comme ça, brusquement, sans préavis ! t'imagine si j'étais cardiaque ou je sais pas, en train d'avaler ? j'aurais pu m'étouffer et en crever comme une merde, t'imagine un peu ! » J'trouve quand même le courage de rire, attendri par ses mots et ses conneries. C'est du Felipe tout craché, ça donne envie de sourire et de gueuler. Ça fout les nerfs et ça rend idiot d'amour. J'le regarde là, les yeux encore perdus tandis qu'il reprend place sur le canapé. J'ai l'impression que ce gros tas de coussin devient notre radeau, soudainement. Puis qu'il a toute notre existence sur les épaules. Y a des vagues, sans cesse, mais là, ça semble se calmer, légèrement. C'en deviendrait presque une croisière. « t'as bien choisi, idiot. elle fait pas trop niaise. » J'ai le cœur qui bat moins vite, un peu rassuré, peut-être, de pas encore avoir entendu son foutu non. Ce terrible non qui mettrait fin à une partie de mon existence. J'ai l'air d'un rat, à grignoter son âme comme ça mais elle est si belle qu'on en a jamais assez.
Certainement pas moi.

« bon, tu vas me la foutre au doigt ou alors tu veux faire un foutu monologue sentimental, avant ? » Le sentiment à ce moment là est drôle. Une flamme énorme qui remonte le long de mes coudes, jusqu'à mon cerveau, sans oublier de brûler mon cœur, au passage, pour le rendre plus à vif et plus passionné, encore. Mes doigts attrapent nerveusement l'anneau de tout. Je le fixe, quelques secondes, attrape sa main et reste planté, sans faire un mouvement de plus. Un monologue sentimental. Merde. « j'veux plus t'entendre dire que t'es un problème ambulant, Felipe. Putain, tu crois que j'te vois comme ça ? C'est comme ça qu'tu te considères ? Mais arrête, t'es bien plus que ça. On a pas arrêté d'avancer depuis qu'on s'connaît. On a commencé par un toi bourré. J't'aimais déjà même si je passais mon temps à te traiter. Puis on a fait des petits pas, sans jamais reculer. Et regarde, putain, on a un appartement maintenant, les autres savent et puis … j'suis heureux espèce de con. » Long soupir, de soulagement. L'alliance termine lentement sa trajectoire autour de son doigt. Elle est à sa taille. Parfaite. « J'espère que t'avaleras toujours, même après le mariage. » Sourire et enfin le baiser.
Le vrai baiser.
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