Feuille de personnage ♒ âge: 19 ans ♒ profession : peintre en bâtiment ♒ le choix du coeur: chocolat au lait ; confettis de bonbons azurés.
Sujet: Tu peux pas t'en aller comme ça. (ilir) Lun 18 Nov - 22:08
Il contrôle plus rien, rien du tout, non, Felipe. Tout glisse entre ses doigts, comme les flocons, là, qui tombent. Il peut rien attraper, Felipe, entre ses doigts. Il a beau tenter, les sourcils froncés, l'âme entière dévouée, il peut pas, non, y arriver. Parce que c'est comme ça, maintenant; le coeur ouvert, le contrôle, il l'a perdu en pleine mer. Peut-être dans les draps, lors de leur première fois. Peut-être sur la mer, ou alors ailleurs, à Dublin, oui. Il ne sait pas. Ça a fait chaos, en tous cas, dans sa tête. Un chaos trop grand pour être supporter, pour être ignorer. Il a essayer d'avancer, mais ça n'a pas fonctionné. Alors, il a reculer, brusquement, vivement, sans penser. Il a fait l'enfant, s'est glissé sous les draps, sans le moindre mouvement, et il a cru qu'attendre, que comprendre, ça pouvait aider les choses. Pauvre con. Il a foutu le bordel, oui, avec ses questions, ses pensées trop bien rangées. Il a essayer de comprendre, l'idiot, ce que c'était qu'aimer. Il a essayer de voir si c'était bien ça, aimer. S'il était pas en train de se planter. S'il était pas en train de se planter. Et tout ça, hein, pour quoi ? Pour avoir les doigts abandonnés, le coeur presque déserté. Le souffle, trop lourd, bloqué. Il est incapable de respirer, Felipe. Les doigts sur le volant, serré, il est incapable de respirer. Parce qu'il veut pas, maintenant, envisager la possibilité. Il a beau y avoir penser pendant quelques heures, quelques jours, à se demander si c'était vrai, si c'était ça, vraiment, qu'il voulait, il veut même pas y penser, maintenant. Il veut pas, non, imaginer sa vie sans son connard attitré. Le temps a passé rapidement, depuis le premier baiser échangé, peut-être trop, qui sait, peut-être oui, mais regretter ? Reculer ? Non. Il ne veut pas ; il l'a réaliser, ça, en pensant comme un con, là, seul. Il l'a réaliser, putain, en sentant le trou grandissant, là, au creux de sa poitrine d'enfant. Parce qu'il le veut. Parce qu'il veut, putain, changer, pour ce putain d'enfoiré. Il veut l'aimer et puis faire le con, parfois, crier et puis l'embrasser, sur le bord de la chaussée. Il faisait pas ça, le Felipe d'il y a quelques mois, mais il était pas amoureux comme ça, non plus. Il était vide, ouais, au final, en dedans. Vide. Felipe, il a pas envie, non, d'être vide comme ça, de nouveau. C'est surement pour cela qu'il conduit vite comme ça; il entend le bruit des boites, fragiles, putain, qui se balancent en arrière. Il entend les verres qui se cassent, un peu, mais à quoi bon s'en faire ? Les verres, ils peuvent se casser. Leur couple, non. Leur amour, non. Il ne veut pas, Felipe, redevenir le cond d'avant. Ça lui semble être un étranger, un étranger qu'il n'est pas certain d'apprécier. Il lui semble, oui, qu'il en est presque venu à s'aimer, avec Ilir, là, pour le tourmenter, l'embrasser. Il s'est aimé, au travers des yeux de son immigré. Le camion s'arrête brusquement, là, au milieu du stationnement, un peu trop prêt du terrain. Il sent le véhicule trainé un peu, glisser contre le sol presque gelé, entend deux trois trucs se casser. Il n'y porte pas attention, pourtant, Felipe. Il claque la porte, le bonnet de travers, sur la tête, et puis il va vers la porte de l'appartement, là, qu'il connait si bien. Il cherche sa clé, vite, le coeur qui bat rapidement, mais ne la trouve pas. Il lève les yeux au ciel, tremblant, haletant, presque larmoyant, et jure fort. « p'tain...» Il abandonne, au final, pour la clé, et puis il cogne. Il se met à cogner de toutes ses forces, contre la porte, comme son coeur le fait, là, contre son torse. Il cogne, encore, encore. Il cogne, putain, pour atteindre son coeur. Pour se faire comprendre. « ouvre p'tain ! j'ai vu ta moto, ilir ! aller, s'te plait, fais pas chier. j'ai des trucs à t'dire. j'sais - j'sais que j'ai attendu, que j'aurais du - je, désolé. ouvre p'tain, tu vas comprendre, si tu m'laisse expliquer. » Il a froid à ses doigts, à cogner comme ça. Il a froid, ouais, la peau qui se met à fendre, un peu, sous tout ça. Mais il s'en fiche, de tout ça. Il veut juste pas que son coeur, lui aussi, il finisse comme ça.
Ilir Sanka
j'ai même vendu mon âme au diable,
pour ton sourire.
♒ messages : 195
Feuille de personnage ♒ âge: 24 ans. ♒ profession : éducateur sportif. ♒ le choix du coeur: super connard.
Sujet: Re: Tu peux pas t'en aller comme ça. (ilir) Mar 19 Nov - 14:32
La rage qui revient, la rage qui s'insinue dans les veines, comme un doux poison. Le téléphone se retrouve explosé par terre, victime d'une colère tourmentée. Le coeur s'emballe, là, sous ma cage thoracique, un peu comme sur le champs de bataille. C'est une adrénaline qui fait mal aux organes et empêche de respirer correctement. Les insultes quittent mes lèvres sans vouloir se contrôler, elles sont haine et s'écrasent sur les murs de la pièce trop petite pour contenir l'animal que je deviens. J'ai les poings serrés, inutilement, dans le vide. Et le cerveau, cet idiot, n'a cesse de se faire des films, de s'imaginer tout un tas de scénarios bidons. Felipe dans les draps d'un autre. La lampe rencontre le portable, les morceaux de verres se diffusent sur le plancher. Réaction violente du corps. Les démons de ma jalousie me dévorent et j'les laisse faire, comme le pauvre con que je peux incarner. La bouteille de whisky se présente à moi, l'envie d'en prendre quelques gorgées me monte à la tête. Terrible tentation que celle de boire pour oublier. Je tourne les yeux, me pose devant la télé. Les émissions débiles ne suffisent pas à me faire l'oublier l'absence de l'autre idiot. Pourtant, mon esprit m'ordonne de faire quelque chose, d'occuper mes pensées pour oublier tout le reste. La volonté se fait la malle lorsque son prénom résonne encore une fois dans ma tête. Mon crâne semble se fendre pour laisser s'échapper tout un tas de sentiments à son égard. J'ai besoin d'extérioriser tout ça. Qui sait, de prendre la moto et rouler un peu trop vite sur une ligne droite. Puis me casser la gueule sur le givre et crier sur les urgences qui arriveront trop vite. J'ai l'âme qui se brise: une partie veut s'ensiler et l'autre se libérer. J'ai l'air d'un fou furieux à fixer ce portable qui couine difficilement au sol. Le coup de pied part, l'envoie se faire foutre contre le mur, un peu plus loin. Je ne donne pas un simple coup de semelle à un appareil, non c'est toute notre histoire qui s'en va s'écraser contre le béton.
Je regarde les débris de mes conneries, à la recherche de réponse. Pourquoi t'es pas là, espèce de connard ? Qu'est-ce que j'ai fait pour nous séparer encore ? Putain, Felipe. Le maso que je suis s'imagine tout un tas d'images idiotes. La jalousie est en train de me détruire. Elle est maladive, pathologique, on peut plus rien pour moi. Même des électrochocs seraient pas foutu de la corriger. Plongé dans ma psychose c'est à peine si je l'entends de l'autre côté de la porte. Mais sa voix résonne et ne fait que rendre les choses encore plus difficiles qu'elles ne le sont déjà. Je lui ai pourtant déjà dit que j'voulais plus le voir. J'ai versé tout un tas de mots pour lui démontrer ma colère. « ouvre p'tain ! j'ai vu ta moto, ilir ! aller, s'te plait, fais pas chier. j'ai des trucs à t'dire. j'sais - j'sais que j'ai attendu, que j'aurais du - je, désolé. ouvre p'tain, tu vas comprendre, si tu m'laisse expliquer. » Un rire presque dément traverse mes lèvres, j'ai la gorge nouée et le coeur qui se calme un peu à l'entendre. Pourtant, mes nerfs se semblent pas prêts à se relâcher. J'suis au bord de l'explosion alors, mes pas se dirigent vers l'entrée. J'reste planté là, à l'écouter, impuissant face à ma triste colère. « Dégage Felipe, dégage. J'veux plus te voir, c'est terminé. C'est trop tard, fallait y penser avant à tout ça. » On laisse pas tomber un soldat comme ça, sans représailles. On sait tous qu'ils ont un grain, qu'ils vous en feront baver dés qu'ils en auront l'occasion. « Tu t'fatigues pour rien. On a plus rien à s'dire, okay ? Lâche l'affaire. C'est mieux comme ça. » Ma voix est étrangement sereine, à la limite de tranquillité. J'ai l'impression qu'on est en train d'échanger les rôles. J'deviens l'idiot incapable d'entretenir une conversation avec l'autre. J'deviens l'idiot, tout court. Mais on mettra ça sur le dos de l'amour, c'est plus facile.
Felipe Sabouraud
TU PRENDS MON ÂME.
♒ messages : 595
Feuille de personnage ♒ âge: 19 ans ♒ profession : peintre en bâtiment ♒ le choix du coeur: chocolat au lait ; confettis de bonbons azurés.
Sujet: Re: Tu peux pas t'en aller comme ça. (ilir) Mar 19 Nov - 15:56
Y'a le silence. Lourd, insupportable, le silence qui veut pas fuir, qui plane et qui lacère son coeur, vivement, doucement, sans la moindre gêne. Felipe, il reste là, comme ça, incapable d'amorcer le moindre mouvement. Il a les explications, au bord des lèvres, les vingt milles raisons qu'il pourrait lui balancer, comme ça, pour lui expliquer. Mais à quoi bon ? Rien. Il a pas envie, Felipe, de lui balancer vingt milles raisons, de lui raconter sa vie et puis d'espérer que ça lui suffisse. Il a pas le droit, non, de faire ça. C'est lamentable. Ça change rien, les excuses, au fait qu'il a un peu brisé son coeur, avec ses conneries. Qu'il a joué au con, là, à se terrer dans son coin avec sa stupide crise existentielle, sa remise en question bien conne. Il reste là, alors, sans mouvement, les doigts gelés. Il reste là, devant cette foutue porte, il lui semble que ça fait longtemps, si longtemps que le silence dure, et puis que son coeur bat fort, fort, à lui en faire mal. Il reste là, putain, et il attend. Il attend, là, comme ça, le front contre le bois, les yeux fermés, à écouter les bruits de pas. Il a envie de le supplier, encore, de nouveau, fort. Il a envie de chouiner, comme un bébé, pour tout et pour rien, juste pour qu'il l'ouvre, cette putain de porte. Il a envie de l'insulter, aussi, pour qu'il réagisse, vienne même le frapper, s'il le faut, pourquoi pas, juste pour le voir en fasse de lui, oui. Et puis, il parle. Il parle, Ilir, et il lui fait mal, là, encore plus. « Dégage Felipe, dégage. J'veux plus te voir, c'est terminé. C'est trop tard, fallait y penser avant à tout ça. » Il se pince les lèvres, le pauvre con, fort, et puis il a cette envie, forte, de plaisir. Il en a marre, de tout ça. De sa connerie qu'il a pris vingt ans, au fond, à voir, et qui lui retombe dessus, subitement, sans qu'il puisse y faire quoique ce soit. Sauf supporter, au fond. Sauf supporter ses erreurs à la con. « Tu t'fatigues pour rien. On a plus rien à s'dire, okay ? Lâche l'affaire. C'est mieux comme ça. » Ça fait mal. Les choses, là, dites comme ça. Ça lui fait mal. Felipe, il sourit un peu, pitoyable, avant de se laisser tomber contre la porte. Il reste là, en petit bonhomme, et puis il attend. « ah... ? » Il soupire, passe ses doigts dans ses cheveux. Ça fait mal. Il en veut pas, de ça. Il en veut pas, de ces mots là. Mais il les mérite, après tout. Il les mérite, oui, ces foutus mots, parce qu'il a agi en conséquence. « T'as p'être raison, oui. fallait penser, avant de faire tout ça... mais t'sais, penser et moi...on est p'être trop lié, ouais. on est revenu de Dublin et... et t'vois, j'étais vraiment heureux. p'tain, c'était...j'étais bien, ilir. avec toi, là bas. et puis on est revenu et ... » Il soupire. Le voilà en train de s'expliquer. Se chercher des excuses, comme un connard. « j'ai paniqué. y'a des trucs qui sont arrivés et moi j'pensais qu'à toi, et j'me suis senti... j'sais pas, traitre ? » Il sourit, un peu, avant de regarder la neige, là, qui tombe. « et puis j'ai pensé à nous et tout c'qui est arrivé, d'puis que t'es là, dans ma vie. trop d'choses, ouais, dans ma vie. et j'ai encore plus paniqué... » Il ricane, un peu, passe ses doigts dans ses cheveux, avant d'emprisonner sa tête dans ses cheveux. « j'ai paniqué, en fait. j'ai pas d'excuses. j'ai vu l'importance que t'avais pris et j'ai paniqué comme un lâche, c'est tout. j'ai eu peur. j'ai flippé. » Silence. Il trouve plus quoi dire, sur le coup. De toute manière, peut-être qu'Ilir, il l'écoute plus, maintenant. Alors, il finit par soupirer, de nouveau, et puis il se lève. Il se lève, lentement, et puis fait quelques pas, retire la neige, sur ses vêtements. Il tourne les yeux vers la porte, un instant, avant de baisser la tête. « j'suis désolé. 'fin, ça s'rait arrivé à un moment ou à un autre, parce que j'suis con, hein ? j'aurais bien fait ma crise, à un moment. » Il serre ses clés, dans ses doigts. Ceux de l'appartement, de la voiture. De sa vie. « juste... merci ? ouais, merci. les choses vont mieux, maintenant. j'ai enfin agi pour arranger les choses, les dettes, les problèmes d'ma mère, tout ça...et j'crois pas que j'aurais eu les couilles d'le faire, en fait, sans toi. j'aurais été longtemps dans cette putain de connerie, j'crois, à faire l'aveugle et puis à sortir avec Elsie. P'être même que j'l'aurais marié, et trompé avec des mecs dans des motels, des trucs minables, quoi. donc... j'imagine que j'te dois beaucoup. ouais, j'te dois beaucoup, Ilir. tu m'as fait du bien ; tu m'fais du bien, et même si ça m'a fait peur, à quel point tu pourrais être important, au retour de Dublin bah là... là, je l'accepte. et j't'aime. » Il rit, encore, les larmes aux yeux, par sa propre connerie. Il essuie ses yeux, lamentables, et puis rit. « ouais, j't'aime. je- j 'vais y aller. je - j'suis désolé. bye. » Il serre les clés, encore ses doigts, reste là deux secondes, l'espoir à l'âme, les yeux fixés vers la porte, avant de les baisser, et puis de rebrousser chemin.
Ilir Sanka
j'ai même vendu mon âme au diable,
pour ton sourire.
♒ messages : 195
Feuille de personnage ♒ âge: 24 ans. ♒ profession : éducateur sportif. ♒ le choix du coeur: super connard.
Sujet: Re: Tu peux pas t'en aller comme ça. (ilir) Jeu 21 Nov - 7:03
C'est presque dégueulasse de le laisser comme un pauvre clébard devant la porte d'entrée. Encore plus dégueulasse de ne pas avoir la force de le laisser entrer. J'entends mon coeur me murmurer d'arrêter mes conneries mais le cerveau n'en fait qu'à sa tête. Il contrôle mes mains, mes pensées, chaque parcelle de mon corps un peu mort à cet instant. Je suis brûlé par la jalousie et fracassé par une fierté mal placée. « T'as p'être raison, oui. fallait penser, avant de faire tout ça... mais t'sais, penser et moi...on est p'être trop lié, ouais. on est revenu de Dublin et... et t'vois, j'étais vraiment heureux. p'tain, c'était...j'étais bien, ilir. avec toi, là bas. et puis on est revenu et ... » Dublin. Je ferme les yeux, pour accuser le coup, pour ne pas penser à ces jours loin de tout le monde. C'était ce dont on avait besoin, pourtant. On était deux nouveaux nés là-bas. Deux nouveaux nés qui redécouvrent le monde à leur façon. J'ai l'impression qu'en fait, notre bulle n'avait même pas accouché de nous et qu'elle vient soudainement d'avorter. Tout ça, c'était de la pure illusion, peut-être, au fond. Oui, un truc qui nous fait saliver pour mieux nous envoyer en l'air. Mais non, j'ai encore de l'espoir, là, au fond de l'âme, de l'espoir qui se débat au milieu des idées noires. Ça le rend faible et pourtant encore plus violent. Il frappe contre mes côtes, contre mon corps. C'en est presque douloureux, cette guerre interne. Ma main se resserre nerveusement sur la poignée mais la clé reste orpheline dans sa serrure. Les mots de Felipe continuent de dévaler, à se frayer un chemin sous la porte pour venir me rejoindre. J'les gobe, comme un pauvre idiot. Je les gobe et les accepte, sans y mettre des barrières. C'est tout ce dont j'ai toujours été capable depuis le début : le croire. Et sur le moment, je m'en veux presque de ne pas savoir remettre sa parole en doute. J'aimerais douter, parfois, mais la confiance instaurée est peut-être trop grande. Les mauvais scénarios se font même la malle au fur et à mesure que son monologue brise le silence. « ouais, j't'aime. je- j 'vais y aller. je - j'suis désolé. Bye. » à travers la porte, j'entends ses pas, il fait pas du bluff, il part bien. Il m'laisse comme ça, tout seul. Je peux l'imaginer de dos et soudainement, mes mains s'agitent pour ouvrir ce foutu bouclier de bois. Mes pieds, nus, se perdent dans la neige. J'ai toujours détesté le froid et sur le moment, j'ai l'impression de me recevoir des lames dans les orteils. Je grimace et marque une pause, au milieu de ce sentier blanc. C'est fou ce que je peux avoir l'air d'un con. J'ai envie de lui mettre une tarte pour me faire faire des conneries pareilles. Un noir dans la neige, mais il a vu ça où lui ? Mes pieds connaissent que le sable. Ah putain, il est bien vrai, ce cliché, pour une fois. À bout de nerf je le pointe du doigt, comme pour l'obliger à se retourner et me racle la gorge.
« Reviens ! » Mais la voix, elle se casse. Prise deux. « REVIENS ESPECE DE CONNARD. » Oui, c'est mieux, comme ça, il risque de comprendre, au moins, que j'parle à lui et personne d'autre. Des cons comme lui, y en a pas deux. « Tu crois quoi ? Que j'vais te laisser partir comme ça, après ton monologue digne d'un film à l'eau de rose, hein ? Tu l'as fait exprès j'suis sûr, ouais, hein, de me balancer tout ça à la gueule pour que j'culpabilise et te rattrape. T'es un putain de - ... » Mes paroles se mélangent, mon timbre est dégueulasse, partagé entre la guimauve et la colère. La langue natale se mêle même à la danse, dans quelques mots. J'dois avoir l'air d'un malade mental. Sur le coup, j'me sens obligé d'avancer encore un peu. « Faut croire que ça a marché, j'suis une foutue pédale qui marche aux belles paroles, j'sais et. Merde. Merde. MERDE. » Pause, allez, on s'calme, on s'calme. Je prends une longue inspiration, retrouve un semblant d'équilibre. « Vaut mieux pour toi qu'tu fasses demi tour maintenant pour m'aider à rentrer chez moi. » Et puis m'embrasser, aussi, oui, pourquoi pas. Surtout m'embrasser, en fait. « J'ai dit des conneries tout à l'heure. J'l'ai toujours … ton bracelet. » La révélation enrobe un je t'aime, elle fait presque fausse note au milieu de mes cris. Tant pis, elle est quand même là.
Felipe Sabouraud
TU PRENDS MON ÂME.
♒ messages : 595
Feuille de personnage ♒ âge: 19 ans ♒ profession : peintre en bâtiment ♒ le choix du coeur: chocolat au lait ; confettis de bonbons azurés.
Sujet: Re: Tu peux pas t'en aller comme ça. (ilir) Ven 22 Nov - 0:52
Il marche à petits pas, comme s'il ne voulait pas. Chaque pas, c'est un bout de son coeur, là, qui s'évade contre le sol pour ne pas revenir. Il n'observe pas derrière, pourtant, Felipe ; ça ferait trop mal. Il a trop merdé, oui, dernièrement, pour avoir le coeur lourd. Il a été con ; un connard, oui, le pire de tous, certainement. Il a cru, naif, que le silence pouvait être supportable et qu'un souffle baiser, d'un simple cadeau merveilleux pouvait tout arranger. Felipe, il n'est pas fait pour être amoureux ; pas encore, tout au moins. Il est fait pour être gaffeur, puis, et puis marcher sur les oeufs. Être un peu con, un peu trop, ouais, et puis tout foirer, pour ne pas changer. Mais il est nu, fragile, comme de la glace, là, qui fond sous la chaleur de l'été. Il se sent à nu, brusquement, après avoir autant parler ; comme s'il y avait toujours un noeud, à sa gorge, mais que le souffle et les mots avaient décidés de sortir par ailleurs. Il se sent un peu plus léger, même, pour avoir autant dit, brusquement, et pour lui avoir ouvert son coeur comme ça. Il entend son propre rire, au creux de ses entrailles, face à l'acte larmoyant qu'il vient de faire, face à son coeur, à vif, qu'il vient de dévoiler, mais à quoi bon s'en faire. Tant qu'à être amoureux, fou d'amour comme ça, autant le montrer, autant oser la folie jusqu'à la fin, si ça lui permet de le garder. Mais la fin... la fin. Elle lui semble pr;es, soudain. Beaucoup trop près, oui. Felipe, il a envie de fermer les yeux, pour ne pas la voir, pour ne pas l'affronter. Il a envie de rebrousser chemin et puis de poser ses lèvres contre celles d'Ilir, de défoncer la porte, s'il le faut, pour lui faire comprendre qu'il est là, putain, à l'aimer, et qu'il ne peut pas, non, le lui refuser. Il ne peut pas cracher comme ça sur leur amour. Felipe, il est faible, un peu, sur le coup. Son coeur, il bat lentement, trop lourd de douleur pour aller lentement. Alors, Felipe, il est enfermé dans son petit monde. Un soupir se fraie un chemin entre ses lèvres, alors qu'il cherche la clé de la voiture, quand il arrive à côté. Mais tout ce qu'il trouve, c'est le cri du coeur. Du coeur d'Ilir, oui. « Reviens ! » C'est un petit cri, au début, et Felipe, il cligne des yeux, pas certain d'avoir bien compris. Il observe ses doigts, les clés, la peur au ventre, incapable de se retourner, de peur d'avoir rêver. Heureusement, Ilir sait bien l'insulter. « REVIENS ESPECE DE CONNARD. » Sur le coup, il en vient à froncer des sourcils, et puis à se retourner. Il essaie de le cacher, Felipe, mais au fond, on le voit bien ; il tremble, il a envie de rire, de sourire et puis de pleurer, au même temps. Il a envie de courir et puis de le frapper, de l'embrasser, de chouiner. Pourtant, il ne bouge pas, avec sa fierté. Il reste là, les yeux embuées, un peu noyées, à l'observer. Il serre les clés de ses doigts gelés.« Tu crois quoi ? Que j'vais te laisser partir comme ça, après ton monologue digne d'un film à l'eau de rose, hein ? Tu l'as fait exprès j'suis sûr, ouais, hein, de me balancer tout ça à la gueule pour que j'culpabilise et te rattrape. T'es un putain de - ... » Il baisse les yeux, un peu, sourit, tout bas, heureux. Heureux, oui ; d'être insulté comme ça, jamais au monde il en a été aussi heureux. Parce que c'est Ilir, et qu'avec lui, soudainement, les injures semblent être les plus doux mots du monde. Les plus doux de tous, ouais. Il rit même un peu, lève les yeux au ciel, quand il entend des mots qu'il ne comprend pas. Il observe Ilir, là, les pieds nus, dans le froid. Ilir qui crie des choses qu'il ne comprend pas, et il le trouve beau, tout bonnement. Beau de colère. Son coeur rate un battement, quand il en vient à s'avancer. Felipe, lui, a les pieds figés. Il a peur de tout briser, rien qu'à bouger. « Faut croire que ça a marché, j'suis une foutue pédale qui marche aux belles paroles, j'sais et. Merde. Merde. MERDE. » Il est beau, en colère. Felipe, il a juste envie de le faire taire; de poser ses doigts contre les siens, et puis de voler tout son souffle, dans ses poumons, pour qu'il soit dépendant à jamais du sien. Il a envie de l'accrocher à ses lèvres et puis à son âme, mais ça, jamais il le dira. Jamais. « Vaut mieux pour toi qu'tu fasses demi tour maintenant pour m'aider à rentrer chez moi. » Il sourit, Felipe, passe ses doigts dans ses cheveux, le souffle tremblant. Il est incapable de dire quoique ce soit. « J'ai dit des conneries tout à l'heure. J'l'ai toujours … ton bracelet. » Ça lui suffit, ça. Pour ôter la peur, pour lui donner le courage de marcher. Alors... alors, il le fait. Il avance comme une fusée, brusquement, se balance vers lui, percute son torse à en avoir le souffle qui se coupe, l'encercle de ses bras, pour qu'il ne s'évade pas, et puis l'embrasse, brusquement passionné. Pour lui vider son souffle, comme il se l'ait promis, et puis l'avoir contre lui, toujours, toujours. « j't'aime. j't'aime. j't'aime, bordel. » Qu'il murmure, là, inlassable, à la chaîne, entre ses lèvres, le souffle court, entre de légers baisers, comme s'il ne pouvait pas se détacher. Il le serre un peu plus fort, dans ses bras, en vient même à le soulever un peu, même si ça fait mal aux bras, pour ne pas qu'il soit dans la neige. « t'es fou bordel, tu vas choper un truc. » Il le garde comme ça, contre lui, le remonte un peu, pour qu'il s'accroche bien fort, et puis rebrousse chemin vers l'appartement. Quand ils y arrivent, il n'a toujours pas envie de le lâcher ; c'est surement pour ça, au fond, qu'il ne le fait pas. Il reste comme ça, le souffle un peu court, encore, à l'observer dans les yeux. Il le fixe, là, un moment, pose un baiser sur ses lèvres, encore, au final, avant de se détacher. Il fouille dans ses poches, renifle un peu, à cause des larmes, de tout ça « je - » Il lève les yeux vers lui, inspire un coup, avant de sortir les clés, de prendre sa main, et puis d'y en mettre deux. « la porte d'entrée et le casier postal. c'est...- c'est petit, comme appartement. louve va être là parce que j'peux pas la foutre à la porte, tu vois mais - mais si tu veux, c'est à nous deux. » Il sourit un peu, puis fronce des sourcils, pour ne pas avoir l'air gêné, ou quoique ce soit. Il lève un peu le menton, et puis l'observe durement. « 'fin non. t'as pas le choix. il est à nous deux. » Ses dents s'enfoncent dans sa joue, alors que ses doigts tremblent.
Ilir Sanka
j'ai même vendu mon âme au diable,
pour ton sourire.
♒ messages : 195
Feuille de personnage ♒ âge: 24 ans. ♒ profession : éducateur sportif. ♒ le choix du coeur: super connard.
Sujet: Re: Tu peux pas t'en aller comme ça. (ilir) Dim 24 Nov - 10:47
Mes pupilles se perdent contre sa silhouette, s'accrochent à sa nuque. Même de dos, comme ça, j'ai l'impression de le perdre, soudainement et mon cœur joue aux montagnes russes. Je peux le sentir aller et venir dans ma cage thoracique, se calmer, parfois, pour reprendre son souffle et repartir de plus belle. La douleur aux pieds semble si peu à côté de celle de l'âme. Oui, elle n'est rien, même pas un centième de ce que mon cerveau peut endurer. Alors, comme un idiot, je reste planté là, incapable de courir pour le rattraper par le col et l'embrasser dignement. J'attends, qu'il fasse un pas, un signe, un rien du tout capable de me donner la force d'y croire à nouveau. Une partie de mon être fait rage à l'idée de le laisser partir si facilement. C'est vrai quoi, baisser les bras, c'est moche. On peut même pas appeler ça une bataille. Les espoirs sont-ils si fragiles ? Nouveau battement de cœur fébrile lorsque son regard plonge dans le mien. Le sourire ne prend même pas place sur mes lèvres, encore hésitant. Peut-être qu'il se retourne pour me mettre une claque. Ça m'étonnerait même pas de Felipe, le maître des faux espoirs. Un peu tremblant, un soupire de soulagement quitte mes lèvres lorsque son corps rencontre le mien. Mes bras l'enlacent fermement, à la recherche de sa présence. . « j't'aime. j't'aime. j't'aime, bordel. » J'suis à deux doigts d'étouffer contre lui mais sur le moment, c'est fou c'que je peux en avoir rien à foutre. J'cherche ses lèvres plutôt que l'oxygène. Mes doigts resserrent le tissu de sa veste, le froissent. Encore sous le choc des scènes précédentes, j'ai du mal à réaliser qu'il est bien là. « t'es fou bordel, tu vas choper un truc. » J'ai envie de lui dire de se la fermer,. J'm'en balance tellement de choper une pneumonie par sa faute. J'préfère qu'on m'ampute des pieds que le laisser m'échapper, quitte à passer pour le plus niais des connards. Tremblant de froid, j'me retrouve incapable d'ajouter quoi que ce soit, seules mes lèvres semblent encore apte à bouger contre les siennes. Le reste du corps se contente de le suivre faiblement jusqu'à l'appartement. J'en viens à grogner lorsque ses bras quittent ma peau glacée. Un faible silence se dessine entre nous. Un silence léger, presque agréable. Juste le temps pour moi d'admirer les traits de son visage et les débris de larmes qu'il contient.
« la porte d'entrée et le casier postal. c'est...- c'est petit, comme appartement. louve va être là parce que j'peux pas la foutre à la porte, tu vois mais - mais si tu veux, c'est à nous deux. » Je fronce les sourcils, me remémore ses phrases pour être sûr de bien comprendre. J'ai pas envie d'être à côté de la plaque, encore, de faire un faux pas ou une connerie du genre. Je le fixe, attrape les clés, sans cesser de les fixer. C'est peut-être une illusion tout ça. Mais non, lorsque je baisse les yeux, le téléphone est encore par terre, bien explosé, victime de mes accès de colère bidon. J'me sens même con face à ça et aimerais soudainement les effacer. Fel devrait pas voir ça, il devrait même pas être au courant. Qui voudrait d'un type jaloux au point de casser ses propres affaires ? Nouveau soupir, un peu tremblant, un peu honteux. Je relève pourtant les yeux vers lui, croise à nouveau son regard. « 'fin non. t'as pas le choix. il est à nous deux. » Le Nous revient, panse les blessures et dissimule les peurs. Les restes de colère décident tout de même de s'échapper. « Putain Fel, tu m'refais ça, mais j'te tue. J'te jure, j'te tue. J'ai pété mon téléphone, j'en pouvais plus. J'croyais que j'allais devoir retourner Douvres pour toi. » Le rire est amer mais aussi beaucoup plus léger que les autres. Mes doigts, gelés, attrapent les siens, s'y lient faiblement. « On peut bien vivre dans un cagibi, j'm'en fous. » Et mon cœur s'emballe, ce niais. J'ai même des papillons dans le bide sur le moment. C'est tellement débile tout ça. Débile et plus vrai que jamais. Mon visage approche du sien, lui offre de nouveaux baisers. « J'tiens à toi, plus que tout, tu sais ? Tu m'as fait flipper. » Je tremble encore, comme une feuille morte, j'ai la réaction d'une gamine. Faut dire que Felipe est le seul connard capable de me faire sourire sur cette terre. Il est le seul, tout court, dans ma vie. Les autres ne sont plus que poussière. « Tu m'feras la visite de notre chez nous, j'espère ? » ça s'rait quand même plus pratique de savoir où on va avancer, maintenant.
Felipe Sabouraud
TU PRENDS MON ÂME.
♒ messages : 595
Feuille de personnage ♒ âge: 19 ans ♒ profession : peintre en bâtiment ♒ le choix du coeur: chocolat au lait ; confettis de bonbons azurés.
Sujet: Re: Tu peux pas t'en aller comme ça. (ilir) Dim 24 Nov - 21:18
Il y a un silence, là, qui prend place. On dirait que ça lui prend les tripes par l'intérieur et que ça le retourne tout entier, assez pour le bouleverser, assez pour le laisser là, le souffle court, le corps entier en train de trembler. Il a envie de le supplier, Felipe, soudain. De lui hurler dessus s'il le faut, pour qu'il dise quelque chose, pour qu'il l'embrasse et puis commence ses putains de boite. Mais Ilir, il ne bouge pas. Il reste là, observant les clés, entre ses doigts. Peut-être que c'est trop tôt, au final. Peut-être que Felipe a tout ruiné, avec son silence radio, et qu'Ilir, il n'a plus envie de ça. Peut-être qu'il a peur, soudain, comme lui a eu peur. Chacun son tour, après tout. Chacun son tour. Felipe baisse les yeux, un peu. Il voit le portable, là, au sol, complètement éclaté. Il a l'impression que son coeur se trouve juste à côté. Il a envie d'hurler, de lui demander pourquoi il a fait ça, alors que les fautes, elles viennent toutes de lui. Felipe, il se tait, le coeur petit, le mal de coeur qui le prend, là, par les tripes, sans jamais partir. Il tremble comme un enfant, pose ses yeux sur son visage, là. Sur le visage d'Ilir, sur ses yeux grands ouverts, le bleu qui y nage, se mèle à un certain vert. Il sourit un peu, faiblement peut-être, trop con oui, face à ça. C'est un confort, cette couleur. Un confort qu'il avait oublié, au creux de son coeur. « Putain Fel, tu m'refais ça, mais j'te tue. J'te jure, j'te tue. J'ai pété mon téléphone, j'en pouvais plus. J'croyais que j'allais devoir retourner Douvres pour toi. » Il fronce des sourcils, Felipe, sous les menaces. Il sent son coeur qui se serre et puis la douleur d'Ilir qui le gifle, sous le rire. Il se sent mal ; sa bêtise, elle lui revient en pleine gueule. Il n'a pensé qu'à lui. Qu'à lui, et voilà le résultat. Quand Ilir prend ses doigts, il ne sait pas lequel des deux serre le plus fort ; il a mal, en tous cas. Ses doigts crient presque de douleur, mais il ne le lâche pas. Pas maintenant. Plus jamais. « On peut bien vivre dans un cagibi, j'm'en fous. » Felipe hausse d'un sourcil. « Un quoi ? » Question bête ; ça colle bien avec la personne. Ilir ne l'écoute pas ; Ilir s'approche, baise ses lèvres, tendrement. Felipe, il grogne, tout bas. Fronce les sourcils, quand il se stoppe, après si peu de temps. « J'tiens à toi, plus que tout, tu sais ? Tu m'as fait flipper. » Ça fait boom, dans son coeur, dans sa tête. Dans son corps tout entier, ça fait boom. Ça le traverse et Felipe, il ne peut que subir. Qu'observer ses prunelles, là, face à lui, un peu incrédule, et puis le croire, tout bonnement. Parce que c'est beau, ça, à croire. C'est beau, putain, et y'a rien de mieux, sur terre. Rien de mieux. « ...pardon.. » Il souffle tout bas, avant de reprendre ses lèvres, légèrement. Il baiserait son cou, son corps tout entier, là, de légers baisers, si ça pouvait effacer la foutue douleur qu'il lui a fait endurer. Ça sonne trop romantique, pourtant, un brin niais, même. Felipe, il se pince les lèvres, recule un peu ses traits, pour l'observer. Pour l'aimer. « Tu m'feras la visite de notre chez nous, j'espère ? » Le voilà enfin, le sourcil haussé. Les traits qui en viennent à se froncer, le regard qui se fait noir, un peu tendre, tout de même. « ... t'es bête de d'mander ça, franchement. » Il lève les yeux au ciel, passe ses doigts dans ses cheveux. Felipe a les nerfs à vif, et puis un rire un peu vide, trop plein d'émotion, peut-être, qui s'évade. « Ouais, ouais tu vas l'visiter, l'appartement. Tu vas y dormir et puis y vivre, merde. » Il lui sourit, un peu rapide, un peu timide, avant de glisser ses doigts contre sa nuque et puis de l'embrasser. De baiser ses lèvres un peu brusquement, pour ne pas oublier. Pour ne pas être leur goût, contre les siennes. Felipe reste comme ça, malgré le baiser terminé ; il reste là, comme ça, front posé contre le sien, respiration un peu coupé. « j't'aime. » Il a besoin de le dire, pour les semaines passées, pour les moments où il a eu envie de lui écrire. Il lève les yeux vers lui, même s'il est trop prêt, certainement. « Je t'aime, tu sais ? Comme un fou, comme un dément. Je t'aime pour tout - tout c'que tu peux bien être, putain. Ça s'dit pas, des trucs fort comme ça. » Et puis il l'embrasse, de nouveau, fort, en fermant les yeux forts, aussi. Il l'embrasse avec tout son coeur, tout son âme, pour qu'il comprenne, le temps d'un moment. Assez pour avoir le souffle coupé, pour le sentir contre ses lèvres, dans sa bouche, encore, une fois le baiser coupé.
Ilir Sanka
j'ai même vendu mon âme au diable,
pour ton sourire.
♒ messages : 195
Feuille de personnage ♒ âge: 24 ans. ♒ profession : éducateur sportif. ♒ le choix du coeur: super connard.
Sujet: Re: Tu peux pas t'en aller comme ça. (ilir) Mer 27 Nov - 14:27
J'pensais pas, non, que ce serait aussi beau et agréable de le retrouver. J'étais persuadé que je serais incapable de lui pardonner. Que la porte, et bien, elle resterait fermée et que plus jamais nos corps se retrouveraient. Mais une fois ses mots écoutes, la rancune s'est autodétruite et je me suis retrouvé comme un con à lui courir après. Felipe est peut-être le bon, au fond, celui qu'on aime le plus que les autres dans toute une vie. Et même si l'histoire finit par se casser, je ne retrouverais certainement jamais ce sentiment si fort. J'ai beau me remémorer les hommes que j'ai pu aimer dans ma vie, mes sentiments n'ont jamais su atteindre un tel niveau. C'est presque le nirvana, là. Une véritable folie dont les psychologues ne pourraient même pas me défaire. Mes lèvres tremblent tellement qu'elles peinent à l'embrasser correctement. Il doit pas prendre son pied, Felipe, avec mes baisers enfantins mais tant pis, on a tout le temps, maintenant, pour rattraper ce moment pathétique. J'ai un petit bout d'éternité qui m'attend pour l'embrasser et fusionner avec lui. « ...pardon.. » Le sourire prend place sur mes lèvres mais il est à peine visible. J'ai déjà oublié ces derniers jours d'enfer. J'lui en veux déjà plus. Putain, c'est tellement facile pour lui que j'aimerais parfois lui mettre des bâtons dans les roues mais j'en suis tout simplement incapable. Quand je le vois, c'est un peu la fin de tout, un vrai légume sur pattes. Le militaire se fait la malle. Le mec au cœur de pierre, il existe plus. Je deviens un véritable flan. L'être aimé peut bien m'écraser comme il le désire à présent. Je le resserre un peu plus contre moi, dévore son cou de baisers. « ... t'es bête de d'mander ça, franchement. » J'ris légèrement, il s'en rend compte que maintenant, que j'suis bête ? Avant de le rencontrer j'étais rien de plus qu'un gars avec une bite à la place du cerveau. Je pensais qu'au parfum des prochaines capotes que j'allais bien pouvoir acheter. Mais maintenant, y a quelque chose de plus, oui. L'amour, sûr, mais une certaine maturité, aussi. Pourtant, la bêtise elle n'est jamais bien loin, surtout dans ces moments. « Ouais, ouais tu vas l'visiter, l'appartement. Tu vas y dormir et puis y vivre, merde. » J'hésite à lui demander de répéter, naïvement. J'arrive pas à y croire, non, que nous avons, quelque part à Douvres, notre chez nous. J'ai l'impression d'être sur un petit nuage. Et ce petit nuage de fumée, j'ai peur qu'il se volatilise sous un coup de vent. J'sais pas vraiment si je saurais réellement m'en remettre. Ce doit être une erreur de lui mettre ma vie entre les bras mais qu'importe, je n'ai que lui, de toute façon. Je ne veux plus que de lui.
« j't'aime » ça fait du bien de l'entendre sans cesse après cette coupure. J'ai eu des doutes, pendant ces quelques jours, au point de penser que tout ce qu'il avait pu me dire n'était que du faux. Et entendre Felipe le répéter encore et encore réconforte le cœur un peu craquelé ces derniers temps. J'ai l'âme brisée mais elle ne perd pas de son affection. Je peux m'empêcher de réceptionner ses baisers et caresser du bout des doigts sa peau si pâle. Presque aussi blanche que la neige, certainement à cause de la lumière. « Je t'aime, tu sais ? Comme un fou, comme un dément. Je t'aime pour tout - tout c'que tu peux bien être, putain. Ça s'dit pas, des trucs fort comme ça. » J'ai l'air d'un gamin, là, à le regarder avec mes airs d'innocents. Je l'embrasse, à nouveau, déjà, avide de sa douceur. Inlassable de ses lèvres. L'une de mes mains remonte et caresse sa nuque. « Tu m'as manqué … putain. Arrête de dire des trucs comme ça. Arrête. T'es fou. » Mais la vérité, c'est certainement que ces arrête sont des 'tu peux continuer, ça me touche à crever'. Seulement voilà, ce serait trop idiot de le lui dire directement. Non, la fierté ne s'en remettrait jamais. Alors, soudain, mon cœur s'emballe et mes lèvres se posent une ultime fois sur les siennes. Je me pends à lui comme une bouée de sauvetage. Comme après des années sans avoir eu de nouvelles. J'veux même pas imaginer si cela arriverait pour de vrai : une coupure trop longue. Les retrouvailles seraient si enflammées qu'elles brûleraient la foret amazonienne. « j'suis tellement content de te revoir. » Mais ça, il a certainement du le remarquer à la façon dont je m'accroche à lui. À cette façon que j'ai de vouloir le dévorer entièrement. « Mais on va s'calmer, là, parce que je vais finir par plus savoir me contrôler, plus bas. On va voir si mon portable est mort ensuite on ira voir l'appartement. » Mes mains se posent sur son torse tandis que je le recule doucement et jette un coup d'oeil à mon entrejambe déjà légèrement tendue. Parce qu'il y a des choses qui ne changeront jamais.
Felipe Sabouraud
TU PRENDS MON ÂME.
♒ messages : 595
Feuille de personnage ♒ âge: 19 ans ♒ profession : peintre en bâtiment ♒ le choix du coeur: chocolat au lait ; confettis de bonbons azurés.
Sujet: Re: Tu peux pas t'en aller comme ça. (ilir) Dim 1 Déc - 21:53
C'est comme...c'est comme respirer de nouveau. Sortir de l'eau et puis sentir l'air, enfin, soudain, qui nous percute brusquement. Sentir l'air et la vie qui nous appartient de nouveau. C'est ça, oui, au fond, les lèvres d'Ilir contre les siennes. C'est comme la vie qui reprend son cours, la garantie que ça va, maintenant. Ça va. Tu peux te calmer, Felipe, tout va bien. Il a le coeur en tempête, oui, là, dans ses bras, contre ses lèvres, et pourtant, il lui semble que jamais il n'a été des plus calme, depuis les derniers jours. Il est calme, son pauvre coeur, il a de nouveau retrouvé son point de repère. Il est là, si doux, si calme, le Felipe si souvent en tempête, au creux de ses bras. Il garde ses sourcils froncés, ses mots un peu empoisonnés, oui, mais il se fait doux, pourtant, de peur de tout casser. De tout faire tomber ce qui lui semble être un petit nid de fragilité. Il ne les pose pas, ses doigts, contre la peau brulante d'Ilir. Il baise ses lèvres avec férocité, pour le goûter, pour le sentir, mais il le touche à peine, de peur de le voir partir en fumée. Ça lui semble fragile, soudain, leur nuage de bonheur. Ça lui semble fragile, si fragile, oui. Il frissonne, les yeux fermés, à sentir les doigts d'Ilir contre la peau de sa nuque. « Tu m'as manqué … putain. Arrête de dire des trucs comme ça. Arrête. T'es fou. » Il mord ses lèvres, une seconde à peine, avant de lui adresser un sourire petit, franc, tremblant. Il l'observe, là, aucune réplique idiote, cette fois, au bord des lèvres. Il l'observe peut-être avec des étoiles dans les yeux, vives, apparentes, là, au fond de ses prunelles. Il lui montre, cette fois, tout ce qu'il y a là, pour lui, pour eux. Une pluie d'étoile filante, oui, que l'on ne voit que rarement. C'est beau, c'est beau et ça passe rapidement, mais au fond, c'est toujours là, toujours là, autour de soi, en soi. Comme son amour... leur amour. Ilir, il doit le voir. Il doit bien le voir, oui, au vu du baiser, de l'amour qu'il pose sur ses lèvres et de cette force qu'il use, là, pour serrer son coeur contre le sien. Il doit l'avoir vu, cette pluie d'étoile éphémère, car il lui donne son souffle et encore plus, il lui semble, de par ses lèvres. « j'suis tellement content de te revoir. » Felipe, il sourit encore, cette fois. Il l'observe, là, les yeux grands, et puis penche la tête, un peu. Il pose un baiser contre son épaule, juste là, au dessus de sa clavicule. Il inspire un peu, doucement, sent son odeur, celle de la sueur, de son coeur, et ferme les yeux. Ça lui a manqué, tout ça. Cette odeur qui commençait à quitter sa peau, ses vêtements et puis ses draps. Ça lui manquait, à lui aussi, tout ça. Il reste comme ça, quelques secondes, les mots au creux de la gorge. Il reste comme ça, juste comme ça, avant de souffler doucement. « moi aussi... moi aussi. » Ça lui arrache un nouveau souffle, là, au creux de ses lèvres. Un souffle qui fait du bien ; un peu comme l'air d'un papillon peut envoyer, là, en passant rapidement, contre les traits. Un peu comme ça, oui. Comme ça. « Mais on va s'calmer, là, parce que je vais finir par plus savoir me contrôler, plus bas. On va voir si mon portable est mort ensuite on ira voir l'appartement. » Il sourit, un peu, beaucoup, lâche un rire, même, avant de s'éloigner d'un pas, et d'observer tout en bas. Ça fout un noeud à sa gorge, de le voir tendu comme ça. Felipe, il lui jete un regard rapidement, fixe ses yeux, calme la bête, là, en dedans, qui a juste une envie, au fond, celle de se coller contre lui. « hm... » Ses dents s'enfoncent dans sa lèvre, un moment, un instant, un soupir. Il passe ses doigts dans ses cheveux, pour se calmer, pour respirer, avant de l'observer. « oh et puis on s'en fiche de ton portable. » Ça sort en fracas, avec autant de violence que ses lèvres, là, qui se plaquent de nouveau contre les siennes. Il peut pas s'en empêcher ; il a ce besoin, au fond, de le sentir, de le goûter. De le sentir, là, contre lui. C'est surement pour ça, oui, qu'il s'accroche à lui comme ça, son torse contre le sien, craqué, et puis une jambe entre les siennes, pour le sentir grandir. « j't'en achèterais un autre. » Qu'il murmure de sa voix cassée, là, entre deux baiser enflammés. « on prendra un contrat conjoint ou une connerie du genre pour avoir un rabais. » Et puis encore, comme ça, pour lié une certaine promesse. Pour lui dire, quelque part, que c'est fini, maintenant. Que c'est eux, juste eux, à jamais.
Ilir Sanka
j'ai même vendu mon âme au diable,
pour ton sourire.
♒ messages : 195
Feuille de personnage ♒ âge: 24 ans. ♒ profession : éducateur sportif. ♒ le choix du coeur: super connard.
Sujet: Re: Tu peux pas t'en aller comme ça. (ilir) Lun 9 Déc - 19:55
Ça résonne en moi, dans mon être tout entier. Les battements de mon cœur sont comme une mélodie. Les notes de musique sont belles, soudainement. Elles retrouvent de leur vitalité après des jours sans rien. Des moments à pleurer des larmes brûlantes, si brûlantes qu'elles laissaient une traînée rouge derrière elles, assassines. Mais aujourd'hui, ce sont les lèvres de Felipe qui se posent sur ma peau et non pas ces foutues gouttes d'eau. C'est un baume, de sentir sa présence contre la mienne. La bestialité se meurt entre ses doigts. Mes démons se font la malle, s'épuisent dans l'océan de leur jalousie. Je peux voir les cadavres émerger de l'eau, le visage détruit par leurs propres grimaces. L'espace d'une seconde, la présence de l'être aimé se dérobe. Une petite éternité qui suffit à faire briller mes yeux. Ses deux idiots bleus qui le regardent avec un peu plus d'intensité, comme pour lire à même son âme. Mais ça se passe comme ça, Ilir, non, on dévore pas les sentiments des autres aussi facilement. Alors, Felipe, il peut bien respirer loin de moi, je ne peux rien y faire si ce n'est l'admirer de mon amour un peu détruit. Faut dire qu'il s'en est pris plein la gueule ces derniers jours, il lui faudra peut-être du temps pour s'en remettre. C'est toujours une question de temps, après tout. Le poissonnier qui s'éloigne pour faire le point. Pour quitter mes bras et prendre du temps. t.e.m.p.s Cinq lettres qui s'allongent inlassablement entre nos sourires idiots. Le voilà qui nous fait languir et aimer un fantôme. Il panse les blessures, parfois, mais les ravive souvent, aussi. Son regard m'échappe et le mien suit sa trajectoire. Le téléphone agonise toujours au sol. Stupidité. Je me mords l'intérieur de la joue, plaque mon dos contre le mur. Sur le moment, j'ai presque envie de me mêler à la tapisserie dégueulasse. J'attends comme un idiot une quelconque réaction de sa part. Une réflexion dégueulasse, encore capable de me faire sortir de mes gonds. J'ai les nerfs tendus, un rien et le démon ravale ses bulles d'oxygène. Alors, doucement, je baisse les yeux et ferment les paupières. C'est le moment ou jamais pour prendre sur soi même.
« oh et puis on s'en fiche de ton portable. » J'relève un peu la tête, cherche son regard, une quelconque lueur de colère. N'importe quoi fera l'affaire. Son parfum revient à mes narines. L'infime distance qui nous sépare est grignotée. J'ai son souffle contre le mien. Un mélange de fumée invisible qui s'épouse et s'embrasse comme de vieux amants fous l'un de l'autre. Toujours tendu, sa jambe ne fait qu'empirer les choses. Je crame de faiblesse et de passion à le sentir si proche de moi. Ses lèvres rencontrent les miennes et les questions s'échouent contre sa langue. L'acidité de nos salives les dévorent en quelques mouvements. « j't'en achèterais un autre. » Il continue, ce con, dans la même optique, comme pour me prouver la futilité de mes gestes. Mes mains s'attachent à ce qu'elles peuvent. J'laisse mes doigts prendre possession de son manteau, le déformer sous l'emprise de ma présence. Le tissu se retrouve soudainement froissé, là, sous mes phalanges humides. Froissé d'amour, c'est presque romantique. « on prendra un contrat conjoint ou une connerie du genre pour avoir un rabais. » Le sourire niais sur les lèvres, le genre de sourire qu'un enfant peut offrir à n'importe qui. Le sourire du soldat émerveillé. J'ai le cœur qui s'éclate encore, là, sous mes côtes, je l'entends battre à m'empêcher de respirer correctement. Impatient, mon corps reprend les choses en main, enterre l'organe vital pour ne plus l'entendre réciter ses poèmes dénués de sens. Le dos de Felipe épouse la porte de bois. Ça fait un sale bruit sur le moment, mais un bruit que l'on a envie d'entendre, celui qui prouve qu'il est bien là. Que tout ça, ce n'est pas que vent. « c'est bon, j'vais te voir tous les jours maintenant. J'vais plus avoir besoin de te harceler de messages. » Cette pensée suffit à faire briller mes yeux. Et mes doigts, toujours aussi brûlants et excités s'empressent de déboutonner sa veste pour la laisser tomber par terre. La fièvre monte d'un cran, mon bassin rencontre le sien. Mes baisers se font plus longs, plus langoureux, j'lui dévore presque les amygdales. « Putain … Fel, j'ai cru qu'j'allais plus jamais manger d'poissons. On baigne dans les déclarations là. Tu vas m'demander en mariage, aussi ? » Poisson = Felipe, logique. Et le poisson, sur le coup, il est pas l'seul à frétiller, non. Y a qu'à voir cette manie que j'ai de le bloquer en abusant de mon poids contre le sien. Son pull est déjà à moitié soulevé par mes doigts qui en profitent pour caresser sa peau, à nouveau. La magie s'est envolée à l'apparition de mon érection. Mais ça fait parti du jeu, au fond, ce besoin de la chair presque obsessionnel. Ça lui apprendra, à être si beau.
Felipe Sabouraud
TU PRENDS MON ÂME.
♒ messages : 595
Feuille de personnage ♒ âge: 19 ans ♒ profession : peintre en bâtiment ♒ le choix du coeur: chocolat au lait ; confettis de bonbons azurés.
Sujet: Re: Tu peux pas t'en aller comme ça. (ilir) Lun 9 Déc - 22:18
Il y a un feu qui ne veut pas s'éteindre ; il brûle fort, assez pour consumer la moindre de ses pensées, assez pour détruire la moindre réserve. Sa peau lui semble si loin, entre la sienne, dans ses souvenirs. Ses baisers, malgré ceux échangés au cours des dernières minutes, sont encore là à lui manquer. Il ne peut s'en empêcher, Felipe. S'accrocher à lui comme s'il n'y avait que ça, dans la vie. Comme s'il n'y avait que ça ayant le moindre sens, au final. Ses baisers et ses touchés, tout bonnement, pour le faire vivre. Il ne prête pas au sourire qui orne les lèvres d'Ilir. Il continue à l'embrasser, incapable de se passer de ses lèvres. Il y a son souffle, entre ses lèvres; le seul qu'il puisse bien acheter, le simple qu'il puisse bien respirer. L'air n'est pas comme le souffle d'ilir. Alors Felipe, il l'embrasse encore, le dos arqué, le dos bien collé contre le sien, pour éternellement le touché. Il ne veut pas son touché, que ses lèvres, son amour et ses baisers. Il veut combler les semaines qu'il a laissé vide, les remplir complètement et effacer les mauvais souvenirs, les doutes qu'il a bien pu créé chez Ilir, par sa foutue connerie. Il veut lui faire comprendre, oui, qu'il est là, avec lui. Qu'il est là et qu'il ne partira pas. Qu'il est là, maintenant. Juste là, à poser des baisers sur ses lèvres. Ilir semble le comprendre et le ressentir également, de part la manière dont il touche son corps, qu'il inverse les positions. Son souffle se meurt, un petit instant, alors que son dos percute la porte un peu trop fort. Il quitte ses lèvres une maigre seconde, lève les yeux au ciel, un gémissement au creux de la gorge. Felipe, il prend un moment de pause pour respirer, puis il cherche de nouveau ses lèvres, pour l'embrasser. L'embrasser à avoir le souffle coupé. Mais Ilir, lui, il a cette petite envie de discuter. « c'est bon, j'vais te voir tous les jours maintenant. J'vais plus avoir besoin de te harceler de messages. » Ses yeux brillent, à cet enfoiré. Felipe, il a envie de lui dire qu'il les veut encore, ses messages stupides. Qu'il veut encore les lire, toujours, parce qu'ils sont idiots, mais qu'ils font naître un sourire, sur ses lèvres. Il ne le dit pas, pourtant. Trop bête, trop con. Trop bête et con, oui. Il pose des baisers sur ses lèvres, alors ; il massacre ses lèvres encore, juste pour qu'elles restent gonflées des jours durant, que les gens voient et comprennent qu'il est à lui. Il a le souffle coupé, saccadé, Felipe, alors qu'Ilir lui retire sa veste, avant de fracasser son bassin contre le sien un peu brusquement. Y'a aucune douleur, pourtant ; c'est comme foutre de l'essence sur le feu. Il s'enflamme d'un coup sec un peu trop vivement. Il gémit contre ses lèvres, incapable de stopper leurs pénibles baisers. « Putain … Fel, j'ai cru qu'j'allais plus jamais manger d'poissons. On baigne dans les déclarations là. Tu vas m'demander en mariage, aussi ? » Les baisers sont brisés et un rire vient à s'élever. Le rire, il est mélangé à un petit souffle, de par les doigts froids d'ilir, là, contre ses côtes. Ses doigts qui caressent sa peau et soulèvent son pull. Felipe, il appuie sa tête contre la porte, pour l'observer. Ses yeux sont petits, et puis brillant aussi. « j'ai pas d'fric pour une alliance. » Il dit ça comme ça, en glissant ses doigts jusqu'à l'attaque de son pantalon, malgré leur corps trop collé, trop serré. Il le défait un peu rapidement, malgré l'excitation et les doigts tremblants. « mais si tu t'décolle un peu, j'peux foutre une espèce d'anneau encore de ton doigt l'plus long » Il dit comme ça, envahi par l'excitation. Et puis il avance d'un pas, pour le faire reculer. Ses genoux, ils tombent contre le sol un peu brusquement. Un peu comme le pantalon et le boxer, au final. Et puis Felipe, il la met, l'anneau autour du long doigt ; ou plutôt, il prend tout, là, dans sa bouche.
Ilir Sanka
j'ai même vendu mon âme au diable,
pour ton sourire.
♒ messages : 195
Feuille de personnage ♒ âge: 24 ans. ♒ profession : éducateur sportif. ♒ le choix du coeur: super connard.
Sujet: Re: Tu peux pas t'en aller comme ça. (ilir) Jeu 19 Déc - 22:10
J'ai les mains moites et le cœur soulagé. Il bat mieux, sous ma cage thoracique. Encore un peu timide, peut-être. Qu'importe, je le sens revivre, doucement. Le regard de Felipe me donne de la force. J'ai le sourire qui va et vient sur mes lèvres. J'me perds dans ses pupilles sans gênes. Je rattrape le temps perdu, celui qu'il a pu me prendre à m'ignorer comme ça. Des morceaux de moi sont éparpillés ça et là. Je les récupère de mes lèvres gonflés de ses baisers. J'ai même les oreilles qui brûlent, sur le moment. Si j'avais pas la peau si foncée on pourrait les voir rouges, comme deux femmes restées trop longtemps au soleil. En le regardant je sais ce qui a pu lui traverser la tête et j'apprends à lui pardonner chacun de ses silences. Il les collectionne mais c'est pas grave. Moi j'ai toute une marre à baisers pour lui faire comprendre que j'en ai plus rien à foutre de tout ça. J'me sens plus fort que jamais pour traverser encore les obstacles. Artifice d'étoiles au fond de mes prunelles. Mes ongles s'enfoncent dans ses affaires, aimeraient les voir se déchirer pour y faire apparaître sa peau, par magie. « j'ai pas d'fric pour une alliance. » J'ai envie de lui souffler un 'c'est ça, parle' et des tas d'autres paroles. J'ai envie de lui dire, d'une voix claire 'moi j'veux tout un univers avec toi. J'suis niais et puis je t'aime. L'alliance, elle peut se trouver. Et mon téléphone, explosé par terre, c'était un peu tout. Nos messages, j'les lis comme un con quand je me fais chier. Je pense souvent à plaquer le boulot pour venir te rejoindre, tu vois, parce que moi j'suis bête et amoureux. Et puis j'veux t'épouser, oui, pourquoi pas.' mais même dans ma tête ça sonne mal alors je me tais et puis j'encaisse, doucement. De toute façon, ses baisers valent mieux que tout le reste. Je me colle à lui, violent, possessif. Mes mains cherchent sa peau, réclament un peu plus de sa présence, à croire que c'est jamais suffisant. Jamais. « mais si tu t'décolle un peu, j'peux foutre une espèce d'anneau encore de ton doigt l'plus long » ça se passe vite, soudain. Le visage de Felipe disparaît plus bas, en même temps que mes vêtements. L'air ambiant caresse ma peau dans un frisson brusquement détruit par ses lèvres contre mon entrejambe. Petit souffle, entre mes lèvres, je lui lâche quelques grammes de mon âme sous forme d'air brûlant. C'est en baissant la tête que j'me rends compte que mon cœur a disparu. Ce connard à genoux a certainement du me le reprendre, à m'sucer trop fort peut-être. « Putain. » Mes doigts descendent contre sa chevelure, s'accrochent à sa racine, fermement, comme pour suivre ses mouvements un peu plus bas. La fièvre monte et mon corps tremblant d'excitation remonte celui de fel contre le mien. J'm'empresse de virer ses affaires pour me coller à lui fermement. Mon bassin rencontre le sien, chair épouse chair. Mes baisers reviennent l'envahir pendant que mes doigts, curieux, descendent le long de sa colonne vertébrale et se perdent entre ses fesses. J'avance d'un pas un peu brusque pour le faire reculer contre la porte d'entrée qui le réceptionne dans un bruit sourd. J'ai l'impression d'extérioriser ma colère des derniers jours dans un mélange de passion incontrôlable. Mes lèvres s'aventurent contre sa peau nue, rencontrent son torse, y déposer de nombreux baisers. Doucement, les rôles s'échangent, lorsque mes genoux s'écrasent au sol. Ma bouche, tremblante embrasse à plusieurs reprises le bas de son ventre jusqu'à atterrir à l'endroit désiré. Mes yeux bleus et brillants lui jettent un ultime regard. Mes poumons brûlent, je peine à respirer et pourtant, amoureux, je prends soin à lui rendre son doux plaisir. Au final, rien n'a changé depuis l'Irlande, non, tout semble même encore mieux. Les sensations se décuplent et les sentiments se réveillent, plus acharnés que jamais.
Felipe Sabouraud
TU PRENDS MON ÂME.
♒ messages : 595
Feuille de personnage ♒ âge: 19 ans ♒ profession : peintre en bâtiment ♒ le choix du coeur: chocolat au lait ; confettis de bonbons azurés.
Sujet: Re: Tu peux pas t'en aller comme ça. (ilir) Lun 23 Déc - 22:25
C'est une pluie de sentiments, une avalanche de sensations. Ça fait feu d'artifice au fond des tripes, un bonheur que l'on retrouve après quelques temps, là, perdu au travers de la neige. Chaleur au creux du ventre, étincelles les prunelles et foutue bordel, dans la tête. Il prend tout, Felipe, du bout des lèvres comme du bout des doigts. Il touche, Felipe, pour prendre son âme, son coeur et puis son corps, à la fois. Il la sent plus, contre sa peau, sa présence permanente. Il la sent plus son odeur, celle qui lui appartient, contre ses draps et ses vêtements. Fièvre au fond du coeur, au creux de l'âme, il prend tout là, tout ce qu'il peut bien toucher, pour de nouveau le marquer, se l'approprier. Y'a la tempête qui le prend de plein fouet, qui les prend tout entier, pour ne pas laisser la moindre miette. La tempête, puissante, qui projette les vêtements au loin et colle sournoisement leur peau mièvre. Les mots, ils restent au creux de la gorge, se transforment en baisers enflammés et caresses légères. La tempête, elle bouleverse tout, en dedans de soi. Elle brise tout ce qui n'a pas sa place, avec cette amour. Brise les doutes et les peurs, les tremblements et les pensées trop idiotes pour une pareille heure. Elle fracasse les portes et casse les fenêtres, brise en confettis les milles problèmes et les cris, là, ceux d'avant que l'on oublie déjà. Et au final, c'est tant mieux comme ça. Si mieux, au fond, comme ça. Le mal qui cogne fort mais qui disparaît aussi brusquement, qui claque contre les portes et les fenêtres, qui brisent les barrières pour tout faire, là, au creux du coeur. Le mieux qui part et le bon qui prend place, qui reste là, à sa place, sa véritable place. Parce que c'est comme ça, au final. Les cris, les claques, les pleurs, ils ont besoin d'être là. D'être brusques et sauvages, de raisonner au travers des marrés et de tout casser, pour mieux réparer, mieux cicatriser, qu'importe les marques qui sont là et qui n'en viennent pas à partir. Parce qu'au final, c'est encore plus beau avec les douleur du passé, les douleurs qui deviennent presque tendre, après tout ça, une fois la tempête finit et le sable déposé contre le sol. Les questions, elles ont fuit brusquement, elles ne sont plus là, dans leur coeur et dans leurs doigts. Les étoiles, ils ont quittés les cieux, ils se sont posés dans leur yeux. La tempête, elle s'est stoppée. Qu'importe que l'eau soit agité, qu'ils soient là, tout deux perdus dans les eaux. Ils serrent le doigt l'un de l'autre, un instant, un moment, assez pour respirer, qu'importe l'eau qui en vient à s'infiltrer, là, au travers de leur gorge abîmée. Ils sont là. Juste là. Felipe enfonce ses doigts dans sa peau foncée, à cet instant. Soupir tremblant au creux des lèvres, il libère quelques grammes d'amour au bord des siennes, pour qu'il puisse y goûter, qu'il puisse voir, là, qu'importe leur deux corps en ébullition. La tempête, elle s'est stoppée, et qu'importe, oui, les autres qui pourront arriver. Ça va, maintenant. Ça va ; ils sont préparés, ils ont tout deux réalisé que le coeur, chez l'un ou l'autre, il a été capturé, mais il ne souhaite pas être libéré.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Tu peux pas t'en aller comme ça. (ilir)