I like the sea: we understand one another. It is always yearning, sighing for something it cannot have; and so am I. ▲ greta garbo
NOM(S) -Allez, Lattimer, c'est juste un verre. Tu le connais pas ce con qui a son bras autour de tes épaules mais tu voudrais l'agripper par le t-shirt, lui enfoncer les doigts dans le gosier jusqu'à ce qu'il dégueule ses conneries sur le marbre et lui hurler que non, que c'est jamais juste un verre, que toi t'as appris que le verre était toujours à moitié plein ou à moitié vide et qu'à moitié c'était pas assez, c'était trop, c'était jamais ce qu'il fallait quand il le fallait. Tu voudrais lui dire que ça, ce minuscule shot de rien du tout, c'est rien face à ton dernier anniversaire, celui où la mère t'a forcé à t'asseoir avec Elle, parmi les cadavres de bouteilles. T'étais resté comme un con parce que c'était la première fois qu'Elle avait reconnu quel jour était ton anniversaire mais quand Elle s'était servi deux verres et en avait fait glisser un dans ta direction, t'avais entrouvert les lèvres pour décliner, un sentiment de malaise naissant dans ton bas ventre. Elle t'avait arrêté d'un air courroucé si familier que la protestation était mort-née. "T'es presque un homme maintenant Logan." Et à ta plus grande honte, ça avait suffi. Si le premier verre t'a foutu les larmes aux yeux, tu avais pu sentir sa déception (comment avait-Elle pu mettre au monde un gamin pareil, semblaient dire ses soupirs) alors tu avais accepté le second, le troisième et puis tu avais perdu le compte après. Tout ce dont tu te rappelles, c'est la lueur presque cruelle dans ses yeux alors qu'Elle te resservait encore et encore et puis après... plus rien.
Tu t'étais réveillé en sueur, allongé sur le sol froid de la salle de bain, la tête sur les genoux d'Elsie et tu avais compris, compris qu'Elle t'avait abandonné à ton sort, une fois le caprice passé, une fois que tu l'ennuyais de nouveau et que comme à son habitude, ta soeur avait ramassé les morceaux et tenté vainement de te recoller. Le visage enfoui contre son ventre, tu y avais caché des larmes amères qui venaient chasser le goût de bile dans ta bouche alors que tout ce que tu savais lui dire c'était "pardon, pardon". Pardon d'avoir été con, pardon d'avoir voulu y croire, pardon d'avoir douté qu'Elle aurait pu t'aimer autrement, ne serait-ce qu'une fois. Et depuis, tu n'avais plus touché à une seule goutte. (Mais la tentation était là, si belle, si immonde, faisant trembler tes mains. L'appel irrésistible d'une sirène à un marin en perdition.)
Alors son Lattimer, il pouvait se le garder, lui qui te connaissait à peine mais qui voulait faire croire aux copains, mais surtout aux filles qu'il avait réussi à amadouer l'enfant terrible, le seul môme Lattimer sans attaches. "Sans façon." Tu pourrais en rester là mais l'insolence te gagne et tu écrases ton mégot dans le verre qu'il te tend, avant de lui sourire et tout dans ton attitude lui fait comprendre le non-dit qui pèse entre vous. C'était ça ou ta gueule, petit con. Peut-être que tu vas aller la trouver sa copine ce soir et voir si elle veut changer son train-train, tiens. (T'es un Lattimer et en tant que tel, t'as jamais su comment retenir tes coups, t'as jamais appris quand il était temps de baisser les bras et c'est pas ce soir que tu vas commencer).
Contrairement au reste de ta fratrie, tu aurais pu être Autre, tu aurais pu t'en sortir toi de ces falaises blanches où tout se meurt, où vous expiez tous à petit feu (et tu fumes, tu fumes les minutes, onze minutes par bâton, qu'il te reste avec un zèle outrageux parce que ta vie sera toujours trop longue, parce que c'est onze minutes de trop) mais tu n'avais pas ta place, pas avec lui, lui qui t'avait jeté comme un chien galeux. Alors tu as menti, à tous et à toutes, touchant du pouce la liasse de billets enfoncée profondément dans ta poche, que sa femme t'avait refilé pour te faire dégager, les poings serrés, le coeur en vrac et le visage orageux. (De nouveaux habits pour les petits qui grandissaient toujours trop vite, trois mois de facture, deux mois de courses.) Il était plus facile de dire que ce n'était qu'un pauvre con, une outre à vin dont les poches étaient si vides qu'elles en étaient trouées, qu'il avait voulu te taxer toi, que d'admettre que sa maison avait tout l'air d'un palace, sorti tout droit d'un conte de fée avec sa bimbo, ses 2.0 enfants parfaits et leur chien. Une vie ordinaire dans un monde ordinaire qui touche à sa fin et où tu n'aurais jamais eu ta place de toute façon.
PRÉNOM(S) -Logan. Juste Logan., tu craches d'un ton las aux vagues qui viennent inlassablement se mourir sous tes pieds. Le baton de nicotine s'efface lentement entre tes doigts pour ne devenir que cendres (ashes to ashes, dust to dust, tu songes, souviens-toi que tu n'es que poussière Logan et que tu retourneras à la poussière) alors que la bise épouse ton visage d'une froide caresse. (Blond. Noir. Blond. Noir. Blond. Le vent joue dans tes cheveux en bataille, colorant ta vision d'éphémères éclats de lumière que tu ne saurais atteindre sans accepter la chute.) Juste Logan. Le surnom qui a bercé ton enfance, lorsque venait l'heure de la présentation face à la classe (toujours les mêmes têtes pourtant et ce depuis la petite section, rien de nouveau à signaler) et que tu te tenais là, dos au tableau, les mains dans les poches malgré l'exaspération de l'instituteur, lorgnant tes camarades de classe sous une mèche blonde rebelle, le regard noir. Et puis en grandissant et en rencontrant l'Absent, le point d'interrogation de tes nuits blanches, tu as finalement accepté que tu ne serais jamais "juste logan", pas ici. Alors tu t'es accaparé ce prénom par défaut ("little hollow" t'informait le bouquin de prénoms que tu avais emprunté - volé - dans une librairie), et tu y as adossé ce Lattimer dont tu avais tenté pourtant de te défaire.
Logan Lattimer. Un nom difficile à porter mais encore plus difficile à oublier. Toi avec ton sourire en coin, la cigarette aux lèvres, la moue presque boudeuse, qui ne réchauffe qu'à peine des draps étrangers pour mieux les quitter, toi qui te pares d'autres prénoms si besoin est — tu es camille, tristan, finley, jimi et tant d'autres. Variations à l'infini avec une seule constante, toutes ces filles qui te courent après, elles n'ont pas besoin de Logan, elles ne veulent pas Logan, elles veulent le gamin Lattimer à la langue bien pendue, celui aux mille et un visages, celui qui les laissera vivre l'instant d'une nuit ou deux, un fantasme éhonté, sans jugement et qui reprendra son chemin au petit matin, sans regarder en arrière, elles veulent un vagabond mais certaines, certaines malgré les règles que tu parsèmes en baisers sur leurs corps alanguis, ont le culot de s'amouracher et à elles, tu leur laisses ton prénom qu'elles écorchent d'idolâtrie (ne savent-elles pas que même la plus pieuse des prières ne saurait atteindre ton coeur de pierre?). Et pour elles, tu n'es rien d'autre que Logan, le garçon perdu. (Et tu n'as pas le coeur à leur dire que tu ne cherches pas à être sauvé. Y'a plus rien à sauver.)
Toi, qui pendant si longtemps, t'étais demandé pourquoi Silas et Elsie avaient eu droit à deux prénoms et pas toi, pourquoi toi t'étais juste Logan et puis un jour, la réponse t'était apparue claire comme le jour. T'étais juste Logan parce qu'elle n'avait pas pu supporter de poser ses yeux plus longtemps sur toi, parce que t'avais trop pleuré à la naissance (mais t'avais pas hurlé, t'as jamais hurlé malgré l'envie) et parce que même ses bras n'avaient rien pu y changer et qu'elle s'était tout bonnement lassée et t'avait rejeté comme l'on se défait d'un jouet dont la nouveauté s'est estompée. T'étais juste Logan parce que tu ne serais jamais assez pour la retenir alors deux syllabes, plutôt amères, c'était bien suffisant pour un rejeton comme toi.
Logan, un prénom si court, qui se perd dans le vent, un prénom qui n'appartient à personne, juste à ces falaises blanches et à l'écume de tes jours.
AGE ET LIEU DE NAISSANCE - Dix sept ans. Bientôt dix huit. Tu décomptes les jours, les heures à grand coups de marqueur rouge sur les petites annonces du journal. Dix huit ans et tu pourras enfin quitter le lycée, ce foutu lycée où tu perds ton temps, alors que tu pourrais être ailleurs, faire autre chose, quelque chose qui te rapportera plus qu'un diplôme miteux, quelque chose qui assurera que les petits auront toujours de quoi manger, des vêtements propres (vraiment propres), un toit sur la tête, de l'eau chaude à foison, de l'électricité et du gaz sans devoir retourner toutes les poches et compter (recompter, rerecompter, toujours vérifier une fois, deux fois, trois fois jusqu'à avoir envie de pleurer parce que le compte n'est jamais bon) le moindre centime. En attendant, c'est long dix sept ans et en repensant à toutes ces années à errer, le coeur en écharpe dans les rues de Douvres, t'as l'impression que le temps file trop vite entre tes doigts, que dix huit ans n'arrivera jamais assez vite et toujours trop tôt. Alors en attendant, tu cumules les petits boulots qu'on te refile plus par pitié qu'autre chose et tu serres les dents, tu ravales ta fierté parce que cette liasse de billets passée sous la table, c'est une semaine de courses et deux sorties. C'est une petite ville Douvres, à la taille de tes ambitions et de tes rêves échoués sur les falaises blanches. T'es né ici, tu mourras ici et si en apparence, ça parait te convenir, t'as pas le coeur à dire à Elsie que chaque nuit, dans tes rêves, tu sautes. NATIONALITÉ - T'es anglais. Sans pour cents. A voix basse, tu l'appelles La Mère Patrie, puisque t'es le fils de personne. (On t’a si souvent parlé de l’amour d’une mère. Et pour toi, cet amour, c’est un bouquet de couleurs chatoyantes qui éclôt sur ta peau (toujours coquelicots, parfois violettes, gentianes printanières, mélancoliques capucines, perfides chrysanthèmes). Ce matin, tu as passé un peu trop de temps à compter les pétales, torse nu, debout devant le miroir, les mains tremblantes. Elle t’aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout.) STATUT CIVIL - Si officieusement, ton corps n'appartient qu'à la plus offrante, officiellement tu es à celles aux yeux aguicheurs, aux cuisses écartées dans lesquelles tu viens mourir chaque jour, aux sourires un peu brisés sur lesquels tu te coupes, aux délusionnées, aux mortes avant l'heure, celles qui ont déjà la corde autour du cou et oscillent dans le vent. ORIENTATION SEXUELLE -"Les filles, oh les filles, elles me rendent marteau. Oh les filles, oh les filles, moi je les aime trop." Le vinyle grésille. Allongé sur le sol, une cigarettes aux lèvres, tu fais dérouler la liste de tes contacts sur ton téléphone (un cadeau qui t'a coûté une crampe à la mâchoire). Que des noms de filles, tous classés, avant d'en sélectionner un du bout des doigts. Elle décroche à la première sonnerie, l'air un peu trop essoufflée. Tu te demandes si ton sourire en coin s'entend et puis tu décides que tu t'en fiches. Heureusement pour elle, elle ne se fait pas prier. Les difficiles, tu les dédaignes. Toi courir après quelqu'un? Plutôt crever la bouche ouverte. MÉTIER - Lycéen remarquable par son absence. Faute de présence, insolence née. Pourfendeur de petites annonces. Collectionneur de coeurs exsangues. GROUPE - Amant aimant. (La mer est ton hégémonie, ton talon d'achilles, l'éternelle amante de tes nuits blanches. Et dans tes draps si froids, tu brûles pour elle. Tu es l'enfant des vagues et bientôt, tu lui reviendras.) AVATAR - tim borrmann.
Le chant de l'âme
(ante bellum) T'es trop jeune pour comprendre encore que ta soeur, elle a pas toutes les réponses, qu'elle porte déjà le poids du monde sur ses épaules et que ta petite quenotte et tes grands yeux bleus levés vers elle, en attente, attente d'Elle, attente de réponses impossibles, (toujours en attente, tu fais que ça attendre), ça pèse encore plus lourd sur elle. Alors haut comme trois pommes, t'es égoïste et tu demandes. Et t'as que ce sale mot à la bouche (pourquoi, pourquoi, pourquoi). Et elle ment, par amour. Encore. Encore. Et encore mais ça, tu le sais pas encore. (Et quand tu le sauras enfin, quand tu te tiendras sur ce porche, à l'instant de tous les possibles, où l'histoire s'écrit encore - sans toi-, les mains crispées par la colère, tu te demanderas si l'amour, c'est pas ça, mentir, jour après jour.) Et puis tu grandis et tu ne demandes plus, tu n'attends plus. Sacrifiant sur l'autel de l'instantané, pur produit de la génération Y, tu vois, tu veux, tu prends. T'as les mains avides et brûlantes. Tu veux plus, toujours plus. T'as le coeur en berne et le corps exsangue, alangui par l'ivresse d'un amour délicat, fragile. Et toujours tu les quittes, un pied déjà dehors alors que tes lèvres parcourent seulement leur cou. Elles disent toutes oui, tournent toutes la tête dans un soupir empreint de désir et signent toutes de ce fait ta fuite précipitée. Comment rester alors que tu n'es qu'un corps, que des bras dont elles ne sont que visiteuses? Certaines s'y essaient, trop tard, marquant de rouge ta chair, hardi exploratrices d'une peau déjà colonisée. Ces rêveuses, loin de courber de nouveau l'échine sous toi, cherchent avec précipitation ta bouche et n'y trouvent que cendres. Sans le savoir, elles arrivent après la Guerre. (C'est Hiroshima sous ta peau.) (odi et amo) Cupide. La liasse de billets dans ta paume moite semble peser lourd et tu te demandes si c'est tes oreilles qui sifflent lorsque tu la glisse dans la poche de ton jean dont la fermeture est encore défaite. Les cheveux en bataille, les lèvres bordées de passion, le dos contant mille et une morts, tes yeux restent désespérément secs. C'est la première fois (de celles qui comptent, mais pas tant que ça). Et tu voudrais dire que c'est la dernière mais tu mentirais effrontément, tu sais que tu reviendras. Ca ne peut pas être la dernière parce que tu ne peux pas te permettre de cracher sur un revenu régulier, parce que quelques heures entre ses draps, entre des mains qui ont plus vécues que toi, rapportent bien plus que quelques jours minables à quémander des petits boulots par ci par là. Alors, opportuniste des premières heures, tu acceptes et tu tais la honte fendillant ton sourire en coin lorsque tu glisses un à un les billets dans la boite collective, tu ravales ton dégoût lorsque tu croises le regard de sa propre fille qui te croise toujours au petit matin, l'air débraillé et la démarche hagarde, les yeux hantés. (Tu ressors toujours de la douche, la peau tiraillée, rouge sang, le fantôme de son odeur ancré au plus profond. Ca ne part pas, ça ne part pas.Ecce omnis, qui dicit vulgo proverbium, in te assumet illud dicens: Sicut mater, ita et filia ejus.) (cito maturum cito putridum) Menteur né, tu ne fais que tisser des histoires sous tes paumes, charmant ton auditoire avec tes pommettes saillantes et tes yeux bleu-verts. Si ton rire paraît franc, son écho résonne faux et ne fait que masquer la tempête colérique qui gronde dans tes veines. (T'as comme un goût ferreux dans la bouche, une odeur de sel et d'océan qui s'accroche à ta chair.) (ex nihilo nihil fit) Si tu répugnes à faire acte de présence à l'école, les menus travaux que tu trouves à droite et à gauche ont forgés ton corps avant l'heure. Monts et vallées formant tes mains se recouvrent peu à peu de cornes dont tu es diablement fier alors que tes épaules s'élargissent enfin pour supporter plus de poids et décharger un peu plus celles de ta soeur. Si tu dois n'être que poussière qui retournera à la poussière un jour ou l'autre, ton corps de pécheur, lui, chantera tes louages pour toute éternité. (ulula cum lupis, cum quibus esse cupis.) Enfant sauvage, adolescent (adulescent) en perdition, tu as l'arrogance des ignorés, des laissés pour compte, des semeurs de disette et les poings peints par d'autres d'un rouge si vif que tes yeux ne voient plus que ça lorsque tu t'allonges et sur l'écran noir de tes nuits blanches, tout ce que tu vois, toi c'est ce rouge vermillon, preuve vitale, excuse sanglante qui gorge la terre. Paradoxal pantin de bois, tour à tour, tu parais autant charmer que révulser et tes lèvres se retroussent de plus en plus sur un sourire carnassier.
(Hey little red riding hood, you sure are looking good, you're everything a big bad wolf could want.)
Sous l'océan
PSEUDO - ikaros. PRÉNOM - maël. ÂGE - vingt trois piges. T'AS CONNU LE FORUM OÙ - bazzart. COMMENTAIRE(S) - je suis amoureux, je crois. POISSON PRÉFÉRÉ - le fugu CODE AVATAR -
All of us have in our veins the exact same percentage of salt in our blood that exists in the ocean, and, therefore, we have salt in our blood, in our sweat, in our tears. We are tied to the ocean. And when we go back to the sea - whether it is to sail or to watch it - we are going back from whence we came. ▲ john f. kennedy
▲ Tu te tiens là, assis sur ce canapé ridicule, le dos droit, la chemise propre, les mains plaquées contre tes cuisses pour en cacher le tremblement, la bouche sèche malgré le thé qu'elle te propose et que tu oses à peine toucher. Les biscuits secs sur la petite table te font de l'oeil depuis quelques minutes déjà mais tu tentes de les ignorer tant bien que mal, tendant et détendant ton ventre pour dissimuler les gargouillements qui se font pressentir et t'affligent par vagues. Question après question, tu te sens envahi, diminué alors que son sourire ne fait que se crisper. Les minutes passent, tiquent entre vous lorsque tu prends enfin ton courage à deux mains pour demander la question qui brûle tes lèvres depuis que tu as sonné à la porte, débarquant avec fracas dans leur vie si bien rangée. « Dites, excusez-moi, mais quand est-ce que votre mari rentre? » Le vouvoiement si peu familier te fait trébucher sur tes mots mais ta gêne ne suffit pas à dissimuler la soudaine pitié qui parcourt son visage, le visage las d'une mère (et le manque et l'envie te crèvent le coeur). « Il ne devrait plus tarder. » Comme une machine bien huilée, tu entends la clef tourner dans la serrure, le chien s'éveiller d'une sieste bien méritée et se presser pour aller accueillir son maître, les deux enfants parfaits entrer à toute vitesse sous le rire amusé du père. Il l'ignore encore mais vous, les Lattimer, vous payez toujours vos dettes. « Chérie, je-, il s'interrompt, le souffle coupé de te voir là, jurant avec le décor. Alors avant même qu'il ne puisse reprendre ses esprits, avant que sa femme ne retrouve sa contenance, tu souris. « Bonjour papa. » Frappée en plein coeur, le sourire de sa femme disparait en lisant la culpabilité sur les traits de son époux. Elle se lève prestement, perd toute contenance et le gifle violemment avant de quitter la pièce, de chaudes larmes roulant sur ses joues qu'elle s'efforce pourtant d'essuyer, jetant quelques mots d'adieu dans ta direction. « Excuse-moi, Logan. » Laissant tomber son porte-document au sol, le père darde des yeux fatigués vers toi. Entre vous se dissimulent ta première visite, celle où tu n'as jamais franchi la porte, lorsque les décorations de Noël présidaient encore dans leur jardin, celle où tu étais devenu un sale petit secret coûtant trop cher et dont on ne saurait se débarrasser assez vite. Tu aurais pu t'éloigner à tout jamais et ne jamais revenir mais malheureusement pour lui, sitôt la porte fermée, tu avais entendu sa femme s'enquérir. « Qui était-ce? » Et sa réponse, terriblement cruelle dans sa justesse. « Une erreur. »
Ton sourire s'efface lentement et tu te lèves, constatant enfin que tu es aussi grand que lui. Il s'attend à ce que tu demandes plus d'argent très certainement mais tu n'es pas là pour ça et il le devine alors que tu t'avances si près que tu distingues chaque cheveu poivre et sel dans sa crinière pour souffler quelques petits mots. « Maintenant nous sommes quittes. » Et tu t'en vas, le coeur lourd mais le pas plus léger. Il ne la mérite pas, elle mérite mieux. L'équation a toujours été simple.
Tu rentres à Douvres. Là où tout a commencé et où tout finira.
And they tell me that I can’t keep the ocean in my ribs, but I do. That dangerous things live there. That there have been stories of barracuda monsters, octopuses with 15 tentacle, testicle thingies, whales that will swallow you, and sharks that can’t wait to taste a human. But despite all of this the manatees and mermaids are enough to keep the waves in my veins, so I’m swimming. I got the touch of beautiful women in my shivers even though I don’t know the meaning of love I know the feeling of fingers and that's enough to get me by For now. In the wind there are words I have a hard time catching, but I’m trying my best to grab ‘em and keep ‘em in my pocket so when I get home I’ll have more poems to write and stories to tell because everyday is a new chance to look at the same things differently. To stand with no umbrella in the rain because the rain is just the sky wanting to touch you. Listen to the birds and crickets chirping away because everything with sound has a song to sing and anything that breathes has something to say So listen. Just because this thing called reality tells you that you can’t breathe stars, snuggle with clouds, french kiss raindrops, or grow flowers in your hands You can! People told me that I couldn’t do a lot of things and I believed them for a while but I’m doing them now. I’m practicing hugs and handshakes because that’s what saves people. I never believed that refraining from cursing or saying your prayers would get you any closer to heaven or any further from hell. Don’t be afraid to pull the bricks from your feet and skip to your next location because the greatest distance, I swear, is still the one within you. Give the finger to self-reservation and begin to be the thing that you always wanted to be but was too afraid to do. Keep sonnets in your sinews, rest in your lover’s whispers, snuggle with change until it becomes your constant, learn to look at yourself in the mirror at any time of the day and smile finding that the definition of beauty is in your own reflection. Because in the end who is to say what is true? Who is to tell you who you should love? Who is to tell you who you should be? Who is to tell you what is real and what to believe? When reality was only created to make another category that would define a certain group of people as crazy. I know what I feel and I’m beginning to understand who I am. I’m just a (boy) who keeps the ocean in my ribs and the waves in my veins despite all of the terrible things that people say it contains, but I think at the end of the day we are all just swimming. ▲ lacey roop
D. La belle D. Elle a le sourire enjôleur et on dit qu'elle a les cuisses faciles mais ce n'est pas ça qui arrête ton regard sur elle. Non, toi tu es un des (mal)chanceux qui a le plaisir de l'apercevoir en train de prendre son petit-déjeuner, la moue irascible, alors que tu tentes tant bien que mal de boutonner ton jean et c'est cette rencontre là qui signifie le commencement de la fin. Quelques secondes de silence à se dévisager suffisent et ton ventre décide de faire acte de présence. Le désir fugace s'envole, remplacé par de la gêne. Une gêne qui devient honte lorsqu'elle retrousse sa lippe et t'envoie d'un mouvement sec de la main, un petit pain. Tes oreilles bourdonnent et tu crois qu'elle entrouvre les lèvres pour suivre son mépris apparent d'une remarque cinglante mais tu n'entends rien et tu vois rouge. Des années de privation te retiennent de lui jeter la nourriture au visage mais tu t'approches, à pas mesurés, pour reposer la miche sur la table avant de lui lancer un regard noir. « On t'a jamais dit de pas jouer avec la nourriture? » Et puis sans attendre une réplique, qui serait, tu le sais, des plus piquantes, tu t'éloignes, malgré la faim qui taraude ton estomac. A vendre ton corps, il ne te reste désormais plus que ta fierté et tu préférerais souffrir de crampes, plutôt que de te coucher pour une vulgaire petite bourgeoise qui ne connait pas ce que c'est que la faim. Une chose est sûre, l'argent de sa mère te donne l'impression d'être brandi au fer rouge mais après avoir rencontré la fille, tu vas t'assurer qu'à ta prochaine visite, la vieille en ait pour son argent, foi de Lattimer.
◊
Elle ne te regarde pas. T'as un goût de cendre dans la bouche. L'argent te brûle les doigts.
C'est une belle journée, tu vas te coucher.
◊
La porte de la cuisine est fermée. Tes doigts tremblent contre le bois. Respirer n'a jamais été aussi difficile. Un énième rejet. Un qui compte. Tu ne comprends pas. Tu ne cherches plus à comprendre.
◊
C'est un bras étranger autour de ses épaules et son regard défiant. C'est ton coeur qui rate un battement et qui se révolte dans ta cage thoracique. C'est un copain qui te tend un verre, l'air hésitant mais bienveillant.
◊
Sa peau a un goût d'océan. Tu te noies.
Dernière édition par Logan Lattimer le Ven 24 Jan - 19:42, édité 19 fois
Felipe Sabouraud
TU PRENDS MON ÂME.
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Feuille de personnage ♒ âge: 19 ans ♒ profession : peintre en bâtiment ♒ le choix du coeur: chocolat au lait ; confettis de bonbons azurés.
Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Sam 14 Déc - 13:29
LE FRÈRE fel connaissant la famille depuis l'enfance et étant sorti un moment avec elsie, je te réserve un lien bienvenue et superbe choix de tête
Barnabas Guivarch
NONE OF US ARE SAINTS.
♒ messages : 74
Feuille de personnage ♒ âge: IIMMORTEL. ♒ profession : TAXIDERMISTE. ♒ le choix du coeur: SANS FACON.
Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Sam 14 Déc - 13:37
oh oui, le frère. bienvenue
Jasmin Dahl
♒ messages : 57
Feuille de personnage ♒ âge: Vingt ans, puis le néant. ♒ profession : ♒ le choix du coeur: Il n'a jamais aimé d'autre personne que lui.
Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Sam 14 Déc - 15:57
Ton avatar est divin, bienvenue
Elsie Lattimer
♒ messages : 385
Feuille de personnage ♒ âge: 18 ans ♒ profession : serveuse dans un bar ♒ le choix du coeur: le coeur ne choisit rien
Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Sam 14 Déc - 16:09
Oui, le frère Bienvenue ici, tu peux pas savoir comment je suis contente
Cerbère du Maurier
ATTENTION CHIEN MÉCHANT
alors, ô ma beauté! dites à la vermine qui vous mangera de baisers, que j'ai gardé la forme et l'essence divine de mes amours décomposés !
♒ messages : 331
♒ Age : 28
Feuille de personnage ♒ âge: on ne le sait pas réellement, certains lui donne la trentaine et d'autres à peine vingt ans. ♒ profession : fossoyeur, croque-mort, gardien du cimetière, fournisseur de poison, de corde aux noeuds coulants et tout autre objets contondants pour vous faire rejoindre les morts. ♒ le choix du coeur: enterré quelque part sous une tombe sûrement
Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Dim 15 Déc - 0:17
joli choix de scéna, bienvenue ici, belle chose
Hanna Guivarch
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Feuille de personnage ♒ âge: VINGT ET UN ♒ profession : GITANE. ANARCHISTE. ÉPINE. ♒ le choix du coeur: SOUFFLE LE VENT CONTRE SON COEUR D'ENFANT.
Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Dim 15 Déc - 0:23
CE DÉBUT. QUE POUR LE PRÉNOM EN PLUS réserve moi un lien
Noe Pandore
♒ messages : 77
Feuille de personnage ♒ âge: dix-neuf ans. ♒ profession : allégorie océanique. ♒ le choix du coeur: l'Océan
Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Dim 15 Déc - 5:58
ok, les citations sont bien choisies. le tim, n'en parlons pas. et alors, ton début prometteur. j'ai hâte de lire la suite, vraiment. (et bon choix de scénario, aussi haha) bienvenue ici ! (mel qui se dédouble pour quémander des liens haha)
Logan Lattimer
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Feuille de personnage ♒ âge: 18 ans. ♒ profession : lycéen buissonnier écumant les petits boulots ♒ le choix du coeur: the sea is my lover
Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Dim 15 Déc - 6:02
fel - (fel c'est pas le faux copain/le meilleur ami d'elsie?) sinon ça sera avec grand plaisir et merci bien!
barnabas - j'commence à me demander ce qu'ils veulent dire ces "LE FRÈRE"/"Oh oui, le frère" merci!
jasmin - le tien n'est pas mal non plus (mais ravi que tu approuves) merci!
elsie - merci! en espérant ne pas décevoir
cerbère - joli prénom merci hein!
hanna - t'es pas déjà passée toi? sinon pas de souci, ma belle, je vais tenter d'y réfléchir en finissant ma fiche (tu peux blamer l'inspiration que me donne ce fabuleux scénario parce que c'était loin d'être prévu de faire aussi long juste pour le prénom - et c'est pas fini encore )
noe - j'aime bien qu'on me fasse des points par points comme toi alors bonjour la pression maintenant mais j'espère sincèrement que tu aimeras le reste. Merci! (ah je me disais bien aussi... )
Hanna Guivarch
♒ messages : 108
Feuille de personnage ♒ âge: VINGT ET UN ♒ profession : GITANE. ANARCHISTE. ÉPINE. ♒ le choix du coeur: SOUFFLE LE VENT CONTRE SON COEUR D'ENFANT.
Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Dim 15 Déc - 12:40
comment vous m'accusez c'pas de ma faute si je suis passée avec un autre compte sur la fiche en tous cas, continue comme ça, on aime ça ( pour fel, ils ont rompus maintenant il s'est enfin décidé à bouger un peu et s'assumer )
Logan Lattimer
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Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Lun 16 Déc - 12:52
tu vois des accusations où, toi? (viens m'aimer de plus près avec ta petite hanna tiens ) haha bon vous excuserez la longueur alors... (parce que là, rien qu'à voir les deux premiers, même moi j'ai peur ) (ah bah enfiiiiin. maintenant y'a plus qu'à l'empêcher de faire marcher arrière, des fois qu'il aurait l'idée de retourner dans le placard )
Felipe Sabouraud
TU PRENDS MON ÂME.
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Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Lun 16 Déc - 13:10
omg t'es en feu le placard, il a été échangé pour un appartement en compagnie de son connard domestique
Elsie Lattimer
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Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Mar 17 Déc - 15:34
Oh, je suis fan du début
Logan Lattimer
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Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Mer 18 Déc - 3:49
fel - tout feu tout flamme "connard domestique"? ça me parait charmant tout ça
elsie - ravi d'entendre ça (mais faut pas lire tant que j'ai pas fini les partiiiies )
Invité
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Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Mer 18 Déc - 17:58
bienvenue à toi bonhomme
Elsie Lattimer
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Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Jeu 19 Déc - 16:57
Ah mais t'inquiète pas je relirais tout une fois que t'auras fini
Logan Lattimer
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Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Jeu 19 Déc - 22:54
merci daev!
tu... tu vas relire? t'as bien du courage, elsie
Felipe Sabouraud
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Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Lun 6 Jan - 14:02
un petit signe de vie ? ça serait apprécié
Logan Lattimer
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Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Mer 8 Jan - 10:24
préseeeent! désolé, les fêtes ont été plus dingues que prévu >< en tout cas j'oublie pas mon p'tit logan et je posterais la suite et fin de la fiche demain ou après demain au plus tard
Elsie Lattimer
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Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Jeu 9 Jan - 15:12
Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Mar 14 Jan - 16:26
<3 Oh hello Beau Logan.
Rien que pour savoir ce que tu comptes faire avec cette jolie fiche. (a) On voit que tu te connectes quand même, donc voila -> depuis le 8 janvier le délais, techniquement, avec un délais de deux semaines tu as jusqu'au 22 avant d'être déplacé au large~
Ça t'irait ?
Logan Lattimer
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Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Mer 15 Jan - 22:33
miam, du poivre et sel. oh my, j'suis un boulet, mille pardons à elsie pour la fausse joie. sinon c'est plus que parfait, merci monsieur
Benjamin Noodle
NOOOON, PAS LA VAAAGGUUUEEE D:
Shit.
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Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Jeu 16 Jan - 0:17
parfait ! si tu as besoin de d'avantage hésite pas ^^
Felipe Sabouraud
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Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan) Jeu 23 Jan - 21:09
besoin d'un peu plus de temps, peut-être ? ça sera le dernier délai, par contre
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Sujet: Re: one by one i drowned all of the people i had been (logan)
one by one i drowned all of the people i had been (logan)