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 ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir)

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Felipe Sabouraud
Felipe Sabouraud

TU PRENDS MON ÂME.

ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir) Tumblr_moxo8yHT5W1r7m9kyo2_500
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Feuille de personnage
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♒ profession : peintre en bâtiment
♒ le choix du coeur: chocolat au lait ; confettis de bonbons azurés.


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MessageSujet: ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir)   ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir) Icon_minitimeMer 6 Nov - 12:44

Ses prunelles s'ouvrent lentement, agressées par les lueurs du soleil, là, vives, au travers des rideaux. Felipe grogne, non sans enfouir son visage au travers des draps, avant de lever un oeil en direction du réveil matin, sur la table de chevet. 14H. Ses sourcils se froncent, au grand adulte, alors qu'il bouge encore dans les draps, en soupirant. Il est tard, trop pour être au lit. Tard, pour tout ce qu'ils ont à voir. Felipe fronce un peu plus des sourcils, les yeux encore dans le brouillard, et puis passe ses doigts dans ses cheveux sauvages, de par les événements passés. Il baille un coup, peut-être deux, bouge encore un peu, pour se réveiller, et puis grogne, là, soupire un peu, peut-être, en sentant les doigts robustes d'Ilir se presser contre sa taille, et puis le serrer contre lui. Felipe lui jette un regard noir, peut-être trop noir, un peu amoureux surement, même s'il niera, même s'il ne voit pas. C'est à cause de lui, tout ça. De lui, oui, s'ils sont encore au lit, alors qu'il y a tout un monde inconnu, là, dehors, tant de choses à découvrir. Felipe tend un peu le cou, pour jeter un coup d'oeil par la fenêtre, observer les bâtiments qui l'émerveillent, un instant. Il a envie d'aller dehors, de vagabonder dans cette ville qu'il ne connait pas, de puis d'acheter des présents bien cons, pour les gens qu'il aime. Mais Ilir, il dort comme une marmotte, et puis il resserre ses doigts, encore, contre sa taille. Il glisse ses jambes contre ses siennes, grogne à cause de ses pieds froids, malgré les draps, et soupire doucement, le souffle chaud, contre son cou. Felipe retient un grognement, un regard amoureux et puis des doigts baladeurs, et fronce des sourcils. Non ; ils sont au lit depuis trop longtemps. Trop longtemps, oui.

Alors, il bouge brusquement. Il gigote dans les draps, un peu, Fel, et puis il lui fait face, au bel endormi. Sourcils froncés, l'esprit un peu dans les brumes, encore, mais l'idée bien fixe dans ses pensées, il l'observe un moment, avant de glisser ses doigts contre sa joue, d'abord tendrement, avant de se trouver niais, et puis de lui foutre une légère claque. « ilir, debout. » Son murmure est presque adorable, doux contraste avec la baffe donnée, mais il n'en relève pas. Il se contente de le fixer, de le voir gigoter un peu, à son tour, les sourcils froncés, dans le sommeil, et puis resserrer ses doigts, encore, contre sa peau. Felipe fronce des sourcils, trouve une raison de rougir, malgré l'absence de regard sur lui, là, dans leur chambre d’hôtel, alors que son entrejambe se presse contre le sien, plus réveillé que son propriétaire. « ilir bordel, espèce de connard » Il marmonne, les sourcils froncés, essaie de se dégager, tout en essayant de ne pas être exciter. Il jure, le poissonnier, là, tout bas, marmonne de ses choses, oui, sans gêne, tout en continuant à se dégager, et puis, s'échoue. Le bruit fait fracas, bordel dans la pièce, et contre le sol, le dos douloureux, Fel jure encore, plus fort cette fois. « espèce de -  » Il se lève, là, brusquement, le dos douleur, pour voir son copain, toujours allongé, toujours endormi, au travers des draps.

Y'a une tempête qui s'éveille, dans sa tête. Felipe, il redevient une sale bête, brusquement. Il serre des dents, là, planté là, avant de tirer sur les draps, brusquement, pour les ôter du lit. Il entend à peine la plainte de son petit ami, l'ignore sans gêne, avant de monter sur le lit, froid et sans draps, maintenant, et puis de se mettre au dessus de lui, là, avec la flamme dans les yeux et les sourcils froncés. « j'suis pas v'nu ici pour dormir et passer l'reste du temps à coucher avec toi, Ilir. » Il l'observe, là, avec sa rage de gamin qui veut aller découvrir le monde. Il reste comme ça un petit moment, oui, avant de soupirer doucement, un peu brusquement, et de lever les yeux au ciel. Parce qu'Ilir est dans les brumes, encore, et qu'il se frotte les yeux, qu'il est nu, bordel, et qu'il comprend rien du tout à ce qu'il lui balance. Il est presque adorable, quoi, ce con. Le poissonnier, il grogne avant de soupirer, et puis de se laisser tomber contre ton torse. « t'es pas possible. » qu'il murmure, tout bas, un peu las, un peu confortable, aussi, contre son torse, malgré l'absence des draps. Il se demande même, une seconde, ils sont où, avant de se rappeler sa scène. Autant se taire. « j'veux visiter Dublin, moi ... avec toi, si possible. » Il l'observe, là, mais l'autre, le grand con, il est toujours ailleurs, l'esprit dans les brumes, et Felipe, il a beau être presque tendre, pour quelque seconde, il est surtout impatient, alors, il fronce des sourcils, encore. Il fronce des sourcils, avant de plonger sur son épaule, au creux de son cou, et puis de mordre, sans ménage, pour le réveiller une fois pour toute. Il l'écoute pas, non, la plainte que lâche Ilir. Il se contente de se lever, de lui claquer le torse, pour qu'il bouge, et puis de quitter le lit. « tu t'lèves sinon la baise, c'fini pour le reste du voyage, connard. » C'est un doux mensonge, ouais, parce qu'il aurait pas la force de résister, mais autant mentir, pour le faire bouger un peu.
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Ilir Sanka
Ilir Sanka

j'ai même vendu mon âme au diable,
pour ton sourire.

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MessageSujet: Re: ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir)   ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir) Icon_minitimeVen 8 Nov - 14:16

La voix de Felipe résonne dans la pièce, elle claque sur les murs et prend place dans mon cerveau embrumé. Y a comme une tempête, là, dans mes pensées embrouillées. La lumière filtre à travers mes paupières et m'empêchent d'ouvrir correctement les yeux. Son corps gigote sous mes doigts, tente de quitter mon emprise. Perdu dans les débris de mon sommeil, je m'obstine à vouloir le retenir contre moi, un peu plus. J'ai même mes ongles qui s'enfoncent doucement dans sa peau. Sa peau douce et encore brûlante de la nuit passée. J'sais très bien qu'il a des envies de découverte. Qu'autour de nous, la ville toute entière nous attend. Ne rêve plus que de nous ouvrir les bras. Ça fait si longtemps que j'attendais ce moment, qu'au fond, quitter cette chambre en est presque difficile. Une fois la porte claquée derrière nous, le regard des gens qui se mêlera au nôtre, ce sera alors la fin de notre bulle. Elle a mit trop de temps à se construire pour prendre le risque de la laisser mourir si connement. Le lit, il ne risque pas de nous faire voler en éclats, lui. La caresse de ses doigts sur ma joue me décroche un frisson, suivit par une grimace lorsque la douceur devient rage. Mes jambes se perdent contre les siennes, demandent un peu plus de chaleur. J'ai l'air d'un gamin capricieux à ne pas vouloir le lâcher malgré les insultes amères. J'sens la colère venir en lui, grandir au fil des secondes. Les yeux fermés, je reste aveugle à la scène qui se déroule sous les même draps que les miens. À un moment, j'crois même qu'un sourire se dessine sur mes lèvres. Le corps de Felipe qui s'échoue au sol tord mes lèvres dans une surprise retenue. Un rire reste coincé dans ma gorge séchée par la nuit. Alors, provocateur, ma main attrape un morceau de drap et recouvre entièrement mon visage. Le sommeil revient déjà embrumé mes pensées. Il m'enveloppe dans son cocon apaisant.
Parce que la nuit, non, elle n'a pas été reposante.
L'air de la chambre doit même en témoigner.

« espèce de - » Instinctivement, mes doigts se resserrent sur le tissu. Comme si je pouvais prévoir à l'avance ses gestes, ses réactions un peu brusques. La morsure du froid me décroche un frisson, quelques gémissements aussi. Le volcan s'éveille doucement, j'peux sentir la lave caresser mes veines, sans jamais s'extérioriser. Étalé comme un vieux chiffon, le corps de Felipe m'empêche de respirer correctement, fait naître un nouveau frisson, différent du précédent. Non, celui la, il pue l'amour et le désir, il pue toute cette foule de sentiments qui dort contre mon âme et s'éveille au moindre toucher. « j'suis pas v'nu ici pour dormir et passer l'reste du temps à coucher avec toi, Ilir. » La phrase éveille mes paupières qui se décident enfin à laisser mes iris bleutés découvrir le visage de Felipe. La lumière, agressive, m'empêche de le voir correctement. Y a tout un voile posé sur mes pupilles sombres. C'est à peine si je parviens à décrocher un mot. « j'veux visiter Dublin, moi ... avec toi, si possible. » Mes bras encerclent déjà son corps, le retiennent fermement contre moi. J'ai parfois l'impression que mon corps tout entier n'est fait que pour ça : l'enlacer. Mais Felipe, lui, il ne veut pas de ça. Il ne veut pas de câlins sous les draps et de baisers brûlants à longueur de journée. Non, le gamin, il veut partir et puis se fondre dans la foule. On a tous eu cette passe, au fond, cette envie de vouloir le monde à ses pieds. Ou une infime partie de celui-ci. J'ai l'air des poumons qui me brûlent, une part de culpabilité qui prend place et se retrouve encore plus douloureuse lorsque ses dents se referment sur ma peau. « tu t'lèves sinon la baise, c'fini pour le reste du voyage, connard. » L'une de mes mains remontent le long de sa colonne vertébrale, se perd dans sa nuque et y caresse le cordon de son collier. Je le fixe, comme ça, quelques minutes, prend une longue inspiration et dépose un baiser contre sa joue. « T'es chiant Fel, on a l'temps. On est là depuis hier à peine. J'voulais profiter de la chambre. »
Profiter de la chambre, oui, bien sûr.

Mon corps rejoint le sien, brusquement, le plaque au mur tandis que mes lèvres se perdent dans son cou, y dévorent chaque parcelle de sa peau. Les voisins doivent avoir les yeux explosés, à dormir sur un fond de lit qui craque. Mon bassin se colle volontairement au sien, l'empêche de respirer correctement. Je l'embrasse comme un sauvage, comme un idiot d'amoureux, comme l'homme le plus jaloux de son existence. Pendu à ses lèvres, j'lui laisse un aperçu de toutes ces conneries que je peux ressentir à l'instant présent : du bonheur, une paix intérieure. Surtout du bonheur, oui, même si je n'ai toujours pas quitté cette foutue chambre. C'est un pas à faire, un pas comme un autre. « Pardon, on sort. » Alors, doucement, le regard provocateur et brûlant, je me recule de lui, observe son visage fin et me dirige vers la salle de bains. « J'veux bien faire un truc mais à une condition : on mange avant. Et pas un vieux fast food. De la bonne bouffe, okay ? » L'eau de la douche s'agite soudainement contre mon corps. Elle est brûlante, mais pas assez pour me faire oublier ses lèvres. « T'as prévu d'aller où ?» Ma voix est forte, à vouloir se frayer un chemin entre les gouttes d'eau. Un peu rouillée, aussi.
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Felipe Sabouraud
Felipe Sabouraud

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MessageSujet: Re: ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir)   ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir) Icon_minitimeVen 8 Nov - 16:45

C'est une bête, là, assoiffée d'attention et puis d'amour, un peu violence aussi, mais plutôt brusque. Un peu à l'image de leur amour, finalement, plein de maladresse et pourtant, impulsif comme une bête en cage depuis trop longtemps. Felipe grogne pour la peine, comme à chaque fois. Il fronce des sourcils, pour afficher une mine de garçon pas content, et pourtant.  Et pourtant, c'est mare de soupirs qui prend place entre ses lèvres, alors qu'il lève ses prunelles vers le plafond. C'est une rougeur qui naît sur ses joues alors que ses doigts se posent contre son dos. Ils sont nombreux, les jurons, beaucoup trop peut-être oui, alors qu'il le garde contre lui, les baisers brûlant contre la peau de son cou, mais Felipe ne les prononce pas. Il ne crie pas, pour une fois. Il est bien, juste comme ça, un peu comme deux grands adolescents, ceux qu'ils n'ont pas réellement été, et il profite. Il sourit, même, un tout petit peu, au travers des souffles brûlants, lorsque son amant, son poison, se glisse contre son basin pour enflammer son être. « t'es pas possible. » Qu'il dit avec un peu de rage, avec un rire, aussi, avant de se faire taire d'un baiser enragé, un peu trop appuyé, comme s'il avait peur, quelque part, qu'ils ne puissent pas le continuer, ou alors recommencer. Il y a un petit soupir, un petit souffle bien léger, là, entre ses lèvres, alors qu'il serre la peau de son dos entre ses doigts, un petit moment, pour profiter de l'instant.

Il y a encore, dans ses pensées, les diverses images de l'horizon, et puis des endroits qui les entourent, et pourtant, il est bien, Felipe, juste là, contre Ilir, contre le mur, à partager un simple baiser. Il y répond, à son baiser, parce qu'il sait, peut-être au fond, ce qu'Ilir essaie de lui faire ressentir. Son bonheur, là, un peu enfant peut-être, d'être ici, avec lui, loin des gens, loin du monde qui les tourmente et qui traîne sur ses épaules. Felipe, il a laissé son fardeau à l'aéroport, et de son baiser, Ilir, il lui montre le bonheur qu'il en ressent. Il l'emmène un peu loin, dans les airs, un peu ailleurs, aussi, qui sait, et il sourit, contre sa bouche en coeur. « Pardon, on sort. » Felipe peut pas s'empêcher d'hausser d'un sourcil, et puis de le dévisager, avant de rire, tout bonnement, légèrement. Parce qu'Ilir, il est beau, comme ça, les yeux brillant, la folie un peu à l'âme, et l'amour qui déborde de tout part. Il est beau, oui, peut-être trop pour son coeur qui ne supporte pas, qui bat bien trop fort, pour lui, mais à quoi bon. Felipe reste là, comme ça, un petit moment, le dos contre le mur. Il soupire doucement, les lèvres gonflées par leur baiser, et puis il l'observe s'effacer, quitter pour aller dans la salle de bain. Il a le regard bas, un moment, pour observer ce qui est sien, et puis sourit, un peu, malin. « J'veux bien faire un truc mais à une condition : on mange avant. Et pas un vieux fast food. De la bonne bouffe, okay ? » Il fronce des sourcils, encore, sur le coup. Un peu agressé, un peu comme toujours, au fond, à faire l'enfant agaçant. « tu m'prends pour qui ? L'fast food, j'en mange que bourré. » Il marmonne un peu, comme ça, en se décollant du mur, pour la forme plus qu'autre chose, surement, avant de commencer à sortir des vêtements, pour eux d'eux. C'est un peu con, si bien qu'il en vient à stopper son mouvement, un moment, avant de continuer, les sourcils bien froncés, et puis de prendre tout ce qu'il faut, pour Ilir et pour lui. « T'as prévu d'aller où ?» Felipe hausse des épaules, la pile de vêtements à la main, avant de se rendre compte qu'il ne voit rien. « j'sais pas. partout ? » Quand on est jeune, on fait pas de plan. C'est un peu con, mais qui a dit qu'il l'était pas ?

Felipe se mord la joue, un peu, avant d'aller dans la salle de bain, à son tour, et puis de balancer les vêtements au sol, là, en petit bordel, et puis de se glisser avant lui, sous l'eau. Les sourcils froncés, il le dévisage, croise la lueur, dans ses prunelles sauvages. « non, pense y même pas, obsédé.» Obsédé, oui, c'est pour ça qu'il a les prunelles baisées, une maigre seconde, avant de prendre le savon, et puis de se laver. « t'approches pas ! » Il tend le bras, là, pour se protéger, parce qu'il a beau l'aimer, il a envie de visiter, et puis de sortir. De voir aussi, ce que c'est, que d'être amoureux dans les rues, sans se soucier du regard des gens. Car ils ne le connaissent pas. Felipe sourit, un peu, un peu plus calme, oui, avant de s'avancer un peu, opposé à ses paroles, et puis de lui voler un baiser. « tu prends tout l'eau. pousse-toi, gros bêta. » Et puis il le pousse, là, hors du jet d'eau, pour se rincer rapidement, et puis sortir, un peu rapidement, pour échapper à ses bras, Il manque de glisser contre le carrelage froid, lâche un rire, pourtant, amusé par le moment. Y'a des étoiles dans ses yeux bleus, c'est presque beau, mais le moment, il est léger et bien court ; il hausse d'un sourcil, le petit, en voyant le regard louchant d'Ilir, et puis s'essuie en vitesse et met ses vêtements. « pourquoi pas la prison ? et le château ? » Il enfile sa veste, passe une main dans ses cheveux mouillés, avant de quitter la pièce. « 'fin, on en parlera au resto, 'kay ? tu m'as donné faim, connard. »  Il soupire, brusquement, et puis se laisse tomber sur le lit, bien assis. Et attend, les doigts pendus à son propre cou, jouant avec le collier donné il y a quelques jours, quelques semaines, une éternité.  
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Ilir Sanka
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MessageSujet: Re: ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir)   ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir) Icon_minitimeVen 8 Nov - 22:57

L'eau tombe sur mon visage, efface la fatigue accumulée, le voyage, la nuit agitée, les caresses de Felipe. Elles emportent tout, un peu comme des larmes qui coulent sur mon visage et prennent avec elles les sentiments pour renaître vierge de toute sensation. J'peux ainsi les revivre, à l'infini, toujours avec lui et ses grands yeux bleus. Lui dont les pas tapent au sol, délicats et pourtant audible. À moins que la chaleur de sa présence ne soit perceptible à travers ce torrent d'eau. Mon regard se tourne vers sa silhouette, un instant. Le timbre un peu brute de sa voix vient jusqu'à mes tympans, réconfortant. « j'sais pas. Partout ? » Faible sourire, là, sur mes lèvres idiotes, sur mon cœur qui bat comme un imbécile après un marathon. Le marathon de sa vie. Mais y a pas de marathon aujourd'hui, y a même pas d'vie. Juste des sourires en coin et des baisers volés. On s'croirait presque dans un bonheur parfait. Un bonheur parfait et pourtant fragile. Alors, le mieux à faire serait d'en profiter et de ne pas penser au reste. Oui, c'est ça, vivre chaque seconde de ces vacances loin de Douvres et faire le vide. Oublier que le monde tourne encore, parfois, tout autour de nos corps liés d'une étreinte délicate.
Il est temps d'ouvrir les yeux et de profiter.
D'apprécier chaque seconde qui défile entre nos doigts.
Filons, oui, partout.

La température monte d'un cran à le voir pénétrer sous la douche. L'envie se fait forte, brûlante, j'ai l'air d'une bête sauvage. D'un carnassier qui traque sa proie, le cœur bloqué dans la gorge. Un souffle trop fort et elle détale. Un souffle trop fort et elle se défend. J'dois certainement l'avoir, ce souffle trop fort, au creux de mes narines. Parce que Felipe, il n'hésite pas à m'envoyer balader. Il ne perd pas son temps et me repousse de son regard trop sombre pour ses iris si clairs. « non, pense y même pas, obsédé.» Un rire se mélange à sa phrase, le genre de rire qui provient du plus profond de l'âme. Un rire sincère, impétueux, qu'on peut caresser du bout des doigts, il est partout, à posséder mon corps jusqu'ici un peu perdu et laissé à l'abandon. Mais aujourd'hui, j'ai plus vraiment de honte, non, à trouver un équilibre dans les yeux de Felipe. Ce doit être pour ça, d'ailleurs, que je m'approche de lui, pour me retenir à ce mur presque indispensable. J'ai envie de le caresser, de m'y griffer, une nouvelle fois. Mais son bras, et puis sa main toute entière me dégage de là. « t'approches pas ! » J'ai pas le temps de répliquer que ses lèvres viennent déjà se poser aux miennes. Et je lui souris, en le laissant s'éloigner. Mon corps rencontre le carrelage froid tandis que mon visage se met à trembler sous une grimace indélicate. « Bouge, il fait froid.» J'tends tout de même la main, pour recevoir un peu de chaleur de cette eau qui pleure des larmes brûlantes. Un soupir de soulagement quitte mes lèvres lorsqu'il délaisse la douche. Je me surprends même à me dépêcher, à y mettre de l'énergie et enfin, oui, couper le torrent chaud d'un geste rapide de la main. Je me regarde à peine dans la glace, attrape les affaires posées et les enfile. « pourquoi pas la prison ? et le château ? » Du dentifrice dans la bouche, j'lance des mots qui ne ressemblent à rien, une espèce de langue incompréhensible, en plus de mon accent déjà trop fort. Enfin dans la bataille, quelque chose d'audible quitte mes lèvres. Un quelque chose qui ressemble de près ou de loin à des phrases. « Ouais, ça m'paraît bien, j'ai vu des trucs sur la prison. Puis on pourrait aussi aller au Guiness Storehouse, toi qui aime bien boire, ils offrent une pinte de Guiness dans l'billet. Quoi que t'es p't'être trop jeune, t'auras droit au billet enfant. » Le rire, moqueur, accompagne mes paroles tandis que je le rejoins dans la chambre.

« 'fin, on en parlera au resto, 'kay ? tu m'as donné faim, connard. » Je lui tends ma main, doucement, paume vers le plafond. « Bah alors ? Tu te lèves oui ? Dublin va pas nous attendre une éternité. » Mes doigts viennent se lier de force aux siens pour le relever un peu brusquement et le tirer jusqu'à la porte de la chambre. Le couloir semble soudainement grand, tout autour de nous, comme une ouverture au monde. Et tout au bout de celui-ci, une expérience magique. Peut-être l'une des rares que nous pourrons vivre à deux. La première. La dernière. Ou bien une parmi tant d'autres. Les pas sont lents, jusqu'à cette porte vitrée. Plus la lumière du jour nous caresse, plus mes doigts se referment sur celle de Felipe, comme pour nous donner la force de vivre tous les deux cette nouveauté. C'est presque rassurant de voir comme les gens ne nous accordent pas plus d'attention qu'aux autres. Parce qu'ici, il n'est pas question de Felipe, pédé refoulé. Il n'est pas question de la famille Sabouraud ou du soldat un peu con, sorti de l'ombre, soudainement, pendu aux lèvres du poissonnier. Non, on est juste deux touristes comme les autres, deux amoureux qui se tiennent la main. Les préjugés, ils s'retrouvent à la poubelle, les regards, ils sont posés vers les bâtiments de la ville, bien plus beaux et impressionnants que deux types qui s'aiment. Lorsque l'air pénètre dans mes poumons, c'est un peu comme revivre. Mes yeux se posent là où ils peuvent, même au ciel, un peu sombre, au dessus de nous. J'ai un sourire qui naît, là, sur mes lèvres, sans même que je ne puisse m'en rendre compte, à mon insu. « Voilà, on y est. » On est dans la ville, qui grouille, au milieu des mecs en cravates. Des touristes qui prennent en photo tout et n'importe quoi. On s'trouve en plein milieu de Dublin et la circulation est bien plus différente que celle de Douvres. Y a comme un air de vie, un vrai.
Un peu comme celui de Felipe, à c'moment là. Il reprend des couleurs.
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Felipe Sabouraud
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MessageSujet: Re: ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir)   ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir) Icon_minitimeMar 12 Nov - 15:13

Il fronce des sourcils, un peu, beaucoup, oui, certainement, le grand Felipe. Il grogne et serre les dents, un peu, il retient son sourire amusé, oui, son petit coeur en fleur, pour qu'ilir ne voit pas, non, qu'il est heureux. Qu'il est heureux, oui, au travers de la douche avec lui, du levé un peu chiant et puis des répliques barbantes. Parce que le coeur, et bien, il bat bien, soudainement. Il hésite pas, depuis qu'ils sont ici, qu'ils sont ensemble, à battre un peu plus fort ou alors plus doucement. Le coeur, il danse d'un côté et de l'autre, va au gré du vent, des sentiments, sans la moindre attache. Il n'écoute pas, non, brusquement, la bête, la tête, et puis ça fait du bien. Ça fait du bien, oui, d'être juste comme ça, assis sur un lit d’hôtel défait, qui sent l'amour, qui sent la sueur et le sexe, et puis d'attendre son connard de petit ami. Felipe, il a les sourcils froncés, oui, à le dévisager là, la main tendue, comme ça, face à lui. Il ne bouge pas, un moment, une éternité peut-être, juste assis comme ça, à attendre peut-être. Peut-être qu'il l'admire, oui, en silence, sans faire le moindre bruit, juste comme ça, avec sa gueule de mec en raid, de mec qui fait la gueule pour tout et pour rien. Peut-être qu'il se dit qu'il est beau, et puis qu'il fixe la petite marque de pâte à dent qui traîne, là, sur le bord de ses lèvres. Peut-être qu'il a envie de poser un baiser sur ses lèvres pour y goûter, pour l'effacer. Ou alors il a envie de laisser le temps en place, aussi, pour que les gens, dans la vie, ils pensent qu'ils se sont amusés. Qu'ils sont ça, oui, de vrais pédés sans classe, incapable de se cacher, tant leur amour est fort. C'est peut-être, au fond.

Peut-être qu'il est juste dans la lune, aussi, le poissonnier. Qui sait.
Peut-être qu'il a envie de chocolat, brusquement, de chocolat au lait, oui, et d'un peu de barbe à papa bleu, avec ça. Bleu comme les yeux d'Ilir.
Le soldat qui ne cesse de le conquérir, un peu plus chaque fois.

Le froncement, il disparaît un peu, au gré du temps. Un sourire prend force, et puis l'arrogant pétille, dans les prunelles bleus. Felipe, il sort de ses rêves, et puis il observe Ilir, devant. Il attend. Joue avec ses nerfs, certainement. Il l'observe, un peu agaçant, un peu chiant, le grand noir, là, qui met de la lumière, pourtant, dans son coeur. « Bah alors ? Tu te lèves oui ? Dublin va pas nous attendre une éternité. » Il sourit un peu plus, sur le coup, quand Ilir chope ses doigts, et puis le soulève du matelas. C'est presque aussi bien que lorsqu'il y étend, qu'il pense. Parce qu'ils sont là, main dans la main, pédé et con, dans les couloirs. Son coeur fait un peu tempête, dans sa poitrine, alors qu'il marche en vitesse dans les couloirs, alors qu'il croise les regards, mais il essaie de ne pas y penser, Felipe. Il serre les doigts d'Ilir, un peu plus fort, un peu plus oui, et puis il le suit, sagement, aveuglément. «  ça va, cours pas. c'quoi, t'as envie de chier ? » Il se plaint quand même, pour rester dans l'ambiance, pour rester chiant un peu, comme à chaque fois, mais il y a ce sourire, sur ses lèvres. Un sourire amoureux, ouais.

Et puis, et puis, ils arrivent à l'extérieur. Felipe sent l'air, pollué et dense, qui prend place en lui. C'est pas comme Douvres, un peu plus urbain, peut-être, un peu plus pourri, et pourtant. Pourtant, il a des étoiles dans les yeux, à observer tout autour. Parce que c'est ailleurs, ici. C'est pas chez lui. Parce qu'il en rêve, Fel, depuis des années. Il a abordé le sujet, oui, souvent avec les potes, mais jamais approfondit. Il a toujours eu cette petite rage, depuis la mort de papa, de pas aller ailleurs, de voir ce qu'il y a, au delà du port, au delà de Londres, oui, ailleurs. Et puis maintenant... maintenant... « Voilà, on y est. » Oui, ils y sont. Felipe lève les yeux au ciel, petit sourire en coin sur les lèvres. «  on y est depuis hier, idiot. » Il a beau être un peu brusque, un peu bête, con peut-être, il sourit, lorsqu'Ilir touche les yeux vers lui. Il enfonce son coude dans ses côtes, avant d'observer à droite, à gauche, et puis d'commencer à marcher. «  aller, j'ai vu un restaurant plutôt bien, quand on a passé en taxi, hier soir. » Il est con, il est menteur, mais à quoi bon. Il avouera pas, non, qu'il a cherché des heures, oui, sur internet, les restaurants avoisinant l’hôtel, et puis des trucs à faire. Il dira pas, non, qu'il a cherché un truc sympa, juste en se fiant aux goûts d'Ilir. Felipe, il est pas romantique comme ça. Juste un peu obsessif, juste un peu compulsif. Et un petit peu romantique, oui, certainement.

Il a la gorge un peu serrée, les sourcils froncés, sur le coup, Felipe. Il stoppe son pas, un moment, pour observer le restaurant, le devanture, l'apparence. Il fait son chiant. Puis, il se tourne vers Ilir. «  te plains pas si t'aimes pas, hein. » Sinon, il va gueuler. Sinon, il va être triste, et encore plus chiant. Felipe, il veut qu'il aime, en fait, ce putain de restaurant. Il a envie de lui faire un peu plaisir, oui. C'est un peu con, un peu pédé, pas du tout lui, pour changer, mais qu'importe. Qui le sait ? Personne, pas même Ilir. Ou du moins, il aime le penser. Il fait l'idiot, à ne pas voir le sourire de son petit ami, lorsqu'ils prennent place, enfin, à une table sur le bord de la fenêtre. Il fait l'idiot, oui, la tête posée sur la paume de sa main, à mater les passants et puis à jouer el mec qui s'ennuie déjà.
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Ilir Sanka
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MessageSujet: Re: ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir)   ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir) Icon_minitimeMer 27 Nov - 16:06

Les plaintes de Felipe semblent soudainement une simple poussière sur la terre entière. C'est à peine si je peux les entendre et les comprendre. Mon cerveau ne les écoute plus, trop concentré à regarder tout autour de lui et découvrir ce que la ville nous réserve. Tout semble marcher à cent à l'heure, ici, bien loin de Douvres dont seule la mer danse encore un peu. Sinon, tout est mort, sans vie. Une musique sans paroles, pleine de fausses notes. Elle semble si petite et insignifiante, à côté de Dublin, la petite ville, qu'on ne voudrait jamais y retourner. Mes doigts se resserrent un peu plus sur ceux de Fel jusqu'à ce que les rôles ne s'inversent. Cette fois, c'est lui qui prend les choses en main. Lui qui dévale les rues comme s'il était ici depuis une éternité. Moi, je ne reconnais pas le moindre trottoir. Dans le taxi, j'étais déjà peut-être en train de l'observer à lui, au point d'en oublier les alentours. Il avait les yeux presque brillants, toujours avec cette même retenue. Un peu comme une peur d'être montré du doigt. Faudrait qu'il comprenne, un jour, Felipe, qu'il ne sera jamais coupable d'être heureux à certains tournants de sa vie. On l'est tous, à un moment ou un autre, contre notre gré, souvent. Mais qu'importe, il suffit de profiter de ces rares passages. D'effacer toutes les pensées négatives et puis sourire, comme au premier jour, comme si on ne l'avait jamais fait. C'est certainement ce que je suis en train de faire, avec lui, à Dublin, j'apprends à vivre un bonheur oublié.

« aller, j'ai vu un restaurant plutôt bien, quand on a passé en taxi, hier soir. » Mes pas suivent les siens, dociles, je l'écoute, fronce un peu les sourcils. J'le trouve doué, Felipe, de se souvenir aussi facilement du chemin, des restaurants qu'il a pu bien voir. Pour éviter de le contrarier, je lui pose pas plus de questions, regarde encore les alentours, le cœur léger. C'est pas le moment, non, de lui envoyer des pics et puis de le vexer. Alors, silencieux, heureux, j'entre dans ce fameux restaurant et laisse un sourire hanter mes lèvres. « te plains pas si t'aimes pas, hein. » Je lâche enfin ses doigts et balaye les environs. Le sourire, il se fait plus grand, plus idiot. On est à Dublin, dans un foutu resto épicé perdu dans le gruyère Irlandais. J'ai toujours du mal à réaliser que nous sommes ici, et puis qu'enfin, nous pensons à nous. Et pas aux autres, pas à tous ces regards futiles et pourtant parfois trop blessants. Ils étaient en train de nous détruire, de toute façon, là-bas. S'évader restait la seule solution. Et même si Felipe fait la gueule, y a comme une ambiance légère et agréable au dessus de nos têtes, bien moins lourde que celle qui nous côtoie au quotidien. « tu sais bien que j'aime tout. » et puis même si ça me plairait pas, je prendrais pas la peine de le lui dire, à Felipe, oh non, ce serait trop dégueulasse.

Posé sur la chaise, les premières minutes se déroulent dans le silence, presque inutiles. Mon regard se pose sur le serveur qui nous apporte le menu en nous offrant un sourire digne d'une pub de dentifrice. Mes yeux caressent les mots imprimés et rallongent un peu plus ce moment de rien entre nous. Fel semble trop occupé, de toute façon, à observer le dehors pour nous apporter une quelconque attention de plus. L'un de mes pieds, sous la nappe, part se perdre contre le sien pour tenter de reporter son regard vers moi. « Tire pas la gueule, on ira visiter. » J'ai l'air un peu brute dans mes paroles, comme ça. J'ai juste pas la concentration nécessaire pour employer le timbre doux de l'amant aimant. « Elle est pour moi cette addition, en plus, prends c'que tu veux. » L'estomac crie famine, me ramène au sujet principal de notre arrivée ici. Les intitulés des menus s'enfoncent dans ma tête, commencent déjà à me nourrir à la simple vu de leur composition. J'ai l'air d'une bête affamée, là, qui n'a pas mangé depuis des jours. Faut dire que passer une journée au lit est plus fatiguant qu'on ne le croit. La voix du serveur résonne à nouveau dans mes tympans, me fait légèrement sursauter. Mon regard désigne soudainement Felipe tandis que l'autre joue avec son stylo en main. « Commencez par lui, c'est le plus chiant et difficile. » Le sourire sur mes lèvres semble plus fier qu'il ne le voudrait tandis que je retourne sagement à mon occupation pour ne pas faire face au regard noir de Felipe. Même mon pied, affectueux, retrouve sa place sous ma chaise. C'est terminé le moment délicat et amoureux. Le gamin doit déjà être en train de me détester intérieurement, comme il sait si bien le faire.
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Felipe Sabouraud
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MessageSujet: Re: ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir)   ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir) Icon_minitimeDim 1 Déc - 21:15

Il ferme les yeux pour ne pas croiser le regard curieux des passants. Il garde ses doigts dans ses cheveux, presque agrippés fermement, comme pour tenir quelque chose, là, entre ses mains. Pour avoir le contrôle. Il y a son coeur, si petit, si grand, trop crispé surement, qui bat de nouveau et toujours, armé du même ressort, incapable de se contenir. Il l'entend dans sa tête et le sent dans sa gorge, il le sent assez fort pour avoir cette envie de fermer les yeux, éteindre les bruits et puis attendre un petit moment, un instant, que le silence vienne et que tout se calme. Felipe panique un peu, peut-être, au fond. Le pauvre garçon, celui aux poissons, le voilà, juste là, en train de chercher la perfection. Il a les sourcils froncés, le pauvre idiot, les yeux fermés. Il essaie de se calmer, mais ça ne fait qu'empirer ; petite tempête, là, dans son ventre. Tempête de nerfs, comme des fils de fer qui le lacèrent. Comme une mer chimère qui ne trouve pas son repère. Alors, il ne bouge pas, Felipe. Il ne bouge pas et il grogne, les dents serrées. Il sursaute un peu, le garçon, lorsque le serveur se ramène, pose le menu sur la table, les salue gentiment. Felipe ne lui adresse qu'un regard, tourne de nouveau les yeux vers la fenêtre, vivement. Il a peur de croiser le regard d'Ilir, subitement. Où est le fier ? Où est le grand ? Il a peur, qui sait, peut-être un peu. Peur de croiser son regard, de voir que l'endroit ne lui plait pas, qu'il en a trop fait, pour une fois.

Felipe, il a peur d'être niais.
Felipe, il a peur d'avoir fait un pas de travers. Alors... alors, il en fait deux-trois de plus, pour couvrir. Juste au cas. Oui, juste au cas. Autant mettre les deux pieds dans le plat, au lieu d'un seul. Autant le faire, oui, vivement, tout bonnement.

Il grogne comme un chien enragé, comme un enfant effrayé, quand Ilir vient le toucher de son pied. Il sent son coeur qui claque, cogne, massacre contre son torse, sa gorge, sa poitrine, mais il ne tourne pas les yeux vers lui, avant un petit moment. Il reste là, les yeux vers les passants, à faire l'enfant. Il reste là, comme ça, un petit moment. Ilir, il fait encore la danse du pied, sous la table. Il le caresse et puis tâche son pantalon, laisse glisser sa crasse jusqu'à son âme et son coeur, l'imbibe complètement. Felipe fronce un peu des sourcils, tourne les yeux vers lui, menaçant, menacé. « Tire pas la gueule, on ira visiter. » Il pince les lèvres, le petit prince, là, au milieu de son caprice. Il grogne tout bas, fronce un peu plus des sourcils, sans un mot, le jugeant sagement. Silencieusement. Il a envie de crier, un peu, parce qu'Ilir, il ne semble pas voir. Ilir, il ne sourit pas comme il se l'était imaginé, dans ses pensées, quand il a vu le restaurant. Et Felipe, tout bonnement, il fait la gueule, naturellement. « Elle est pour moi cette addition, en plus, prends c'que tu veux. » Il fronce un peu plus des sourcils, cette fois. Il a envie de crier fort, de le secouer brusquement. De lui ouvrir les yeux avec les doigts et puis de claquer un baiser sur ses lèvres, pourquoi pas. Ce qu'il est bête. Ce qu'il est bête, putain, son connard. « ta gueule oui. je t'invite, j'ai dit. » Il marmonne tout bas, peut-être pas assez fort, certainement, tout en secouant la tête de bord en bord. Ils sont pathétiques, un peu, à ne pas voir les actions de l'autre. Ils sont adorables, un peu, à mettre les pieds dans le plat, à hurler et puis s'embrasser, passionné.

C'est peut-être ça, au fond, un début d'amour. L'amour, le vrai, celui qui claque et qui craque, celui qui fait un peu mal, un peu trop, pour faire plein de bien, parfois, après.
C'est peut-être ça, ce qu'ils ont là.

Felipe reprend son calme, un petit moment, quand le serveur revient. Il l'observe pourtant d'un regard dur, d'un regard fort, comme s'il attendait le moindre mouvement. Un mouvement brusque, un mouvement violent. Comme si cet idiot allait lui voler son connard. Comme si c'était possible, bon sang. « Commencez par lui, c'est le plus chiant et difficile. » Sanglant, son regard, quand il le tourne vers son amant. Il plisse des yeux, un moment, lève le menton, durement, doucement. Ses coudes prennent place sur la table  - manque de respect - et il s'y appuie avant de sourire  -grimacer, oui - et de tourner les yeux vers le serveur qui, visiblement, ne comprend pas. « vous croyez que ça va prendre combien de temps le faire cramer sur le grill ? j'prends ma viande médium. » Il sourit au serveur, le pauvre innocent, le regard noir. Le pauvre ne comprend rien, et Felipe, le pauvre vil, le sournois, c'est à son tour, maintenant, de jouer du pied. Il enlève son soulier, assez discrètement, et puis le pose, là, juste là, à l'endroit désiré. Celui qu'il a caressé toute la soirée. « vous avez des sauces particulières ? ...des crèmes blanches ? » Il penche la tête sur le côté, observe le serveur, encore, le pied juste là, dansant, caresse. Sourire presque malin, là, sur ses lèvres, alors qu'il écoute attentivement les réponses du serveur qui, voyant un échappatoire, lui décrit une bonne partie du menu sagement. « Ah! oui, celle-là. j'vais prendre ça. » qu'il finit par dire, au bout d'un moment, une éternité surement, et cela sans cesser la danse de ses orteils. Il tourne les yeux vers Ilir, le sourire sur les lèvres, encore. « et toi ? » Qu'il fait démon, l'enfant.
 
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MessageSujet: Re: ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir)   ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir) Icon_minitimeJeu 19 Déc - 17:58

Il semble bien loin, le temps des secrets. Comme si, soudainement, nous avions loupé plusieurs étapes pour nous rendre directement à cet instant presque glorieux de notre vie. Les cris de Felipe se sont certainement envolés pendant le voyage. Ou quelque chose comme ça. Une connerie capable de rendre chaque instant loin de la réalité plus magique les uns des autres. Des petites parcelles de mon âme parviennent même à s'allumer, là, tout au fond de moi. La lanterne revit légèrement, elle, éteinte depuis trop longtemps maintenant. Résurrection. J'ai le regard de l'amoureux un peu idiot, qui ne vit plus que pour intercepter le sourire de l'être aimé. Les étoiles dans mes yeux me trahissent à chaque fois. Lorsque je crie. Lorsque j'explose mon portable. Lorsque je le vois dans les pupilles d'un autre. Mes élans de haine sont toujours fondés par le même sentiment brûlant qui me bouffe le cœur. J'aimerais parfois, moi, mettre une pause à tout ça. Appuyer sur le frein et cesser de penser à lui. Ça m'fatiguerait moins de plus l'avoir dans ma tête le soir, avant de dormir, dans mon lit vide de lui.
Qu'est-ce que t'es en train de foutre ?
Arrête de mettre si longtemps à répondre à mes messages.
Prends le dernier bus de la soirée et viens me voir.
(le corps s'agite sous les draps.)
J'ai fait quelque chose qu'il fallait pas ?
Son corps à côté de moi, c'est quelque chose de réconfortant. Ce doit être pour ça que j'y resterais bien une petite éternité, sur la terre Irlandaise.

Le regard du serveur croise le mien. Sourire aux lèvres, j'attends que Felipe fasse commande. C'est son moment de vedette, à lui. J'aperçois ses pupilles sombres et mes doigts se resserrent un peu plus sur le menu. J'ai envie de rire mais les cordes vocales restent paralysées durant son temps de parole. Enfoncé dans ma chaise, je cherche le peu de politesse présente en moi pour m'en servir en ce moment de calme. J'veux pas que Felipe se dirs qu'il a un mec incapable de passer un repas dans un restaurant. J'crois même que j'ai envie d'être l'idiot parfait à ses yeux. Celui qui mange pas la bouche ouverte, dont les coudes sont pas posés sur la table. Changer pour lui, c'est une technique de drague un peu bidon mais j'ai encore sans cesse l'impression de devoir prouver quelque chose. Peut-être pas pour Felipe, mais pour moi seulement. Ouais, ce doit être une obsession un peu conne que je me suis incrusté dans les neurones. 'T'as été plaqué tant de fois, Ilir, à cause de ton boulot et de tes pensées malsaines. Tu vaux pas grand chose alors sois parfait et ça ira ; Felipe, il est comme les autres, au fond. Sois irréprochable sinon j'ferais en sorte qu'il t'envoie plus bas que terre.'
échos d'un cœur usé.

« vous croyez que ça va prendre combien de temps le faire cramer sur le grill ? j'prends ma viande médium. » Léger, le rire, un peu perdu dans la contemplation de son visage. Ses traits qui m'ont rendu esclave de ses insultes. Le grand militaire, à genoux devant le petit poissonnier. Ahah. C'qu'ils se foutraient de ma gueule, à la base. Et ma mère aussi, elle me ferait une réflexion un peu moqueuse, pleine d'admiration, tout de même. Elle était la première à connaître les effets néfastes de l'amour. À croire que je tiens un peu -trop- d'elle. Mon regard s'échappe du sien lorsque mon genoux rencontre violemment la table. Bam. C'est d'une discrétion à en faire peur. Je me redresse vivement et passe ma main sous la planche de bois pour tenter d'y faire fuir son pied. Mais le voilà plus résistant que mes pauvres doigts. « vous avez des sauces particulières ? ...des crèmes blanches ? » Mouvement de sourcils, juste de quoi paraître sévère. Échec. Le serveur m'accorde un regard interrogateur. J'tente pourtant de dissimuler les sentiments qui me tiraillent. Mes doigts se resserrent contre ses orteils recouverts d'une chaussette. J'ai la chaleur facile, à ce niveau là du corps. Connard qui abuse de ma faiblesse, je me pince la lèvre et recule légèrement. Merde, de cet angle, n'importe qui peut apercevoir le manège des pédales ; retour sous la nappe. « Ah! oui, celle-là. j'vais prendre ça. » Dans la foulée, je parviens tout de même à adresser un sourire sincère au serveur trop concentré à écrire la commande pour se soucier de mon entrejambe perturbée. « et toi ? » Et moi ? Et moi j'ai la double ration de sauce blanche, petit con. La gorge nouée, la bouche déformée par un sourire j'parviens quand même à lui balancer le nom d'un plat un peu hasard. Les menus se retrouvent enlevés de la table et le serveur de dos, petit soulagement.

« T'es vraiment trop con. J'ai commandé un truc que j'aime même pas avec tes conneries ! » Mes doigts s'empressent contre son pied pour y faire quelques chatouilles désagréables et y enlever le morceau de tissu le recouvrant. Je prends aussi soin de me baisser pour y attraper son unique chaussure et la faire glisser un peu plus loin, sous l'autre table. Un sourire provocateur s'empare de mes lèvres. « Compte pas sur moi pour t'aider à te justifier. » Vengeance d'une vengeance : maturité à son minimum. Mon corps se penche légèrement sur la table pour attraper sa nuque et ramener son visage contre le mien. Baiser romantique, au dessus d'une table bien faite. Les regards se figent sur nous, un instant. « Si tu veux pas qu'on termine le repas aux toilettes, tu ferais mieux de récupérer ta chaussure et virer ton pied. » Murmure.
Et les violons, ils sont où ?
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Felipe Sabouraud
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MessageSujet: Re: ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir)   ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir) Icon_minitimeLun 30 Déc - 17:25

Il a des étoiles dans les yeux, Felipe, à le dévisager. Des étoiles qui brillent et qui scintillent, qui claquent dans les airs et qui cassent tout, autour. Il a jamais été des plus délicats, de toute manière, Felipe. Il dit des mots tendres au travers des insultes et attaque à coup de baisers après la torture. Il est maladroit, comme un enfant, parce qu'il ne sait pas réellement comment faire. Comme présentement, certainement. Comment présentement, avec ses doigts de pied juste là, posé contre son entrejambe. Il a ce sourire enfantin sur ses lèvres, et cette lueur d'amour aussi. Parce que pour cet idiot, la scène est romantique ; comme dans les films à la con que Louve, elle regarde tous le temps. Les films un peu bêtes et trop clichés où au final, l'histoire finit au travers des larmes, avant de trouver l'amour unique et la déclaration bidon. Une touche d'humour et le tour est joué ; là voilà, pour leur film, cette scène d'humour. Et Felipe, il s'en donne à coeur joie, car il s'amuse, à l'instant. Il ne pense pas, non, à ces histoires d'argent, de maman et de maison. Il ne pense qu'aux traits d'Ilir qui sont un peu rouges, malgré son teint déjà prononcé, et la tension qui monte, encore, toujours, sous son pied. Il a le regard espiègle, Felipe, et puis ce sourire de travers sur les lèvres, alors qu'Ilir, il parvient tant bien que mal à faire sa demande. Ses prunelles, elles ne se tournent pas vers le serveur, alors qu'il s'en va ; Felipe, il ne voit que les traits en face de lui, ceux qu'il fait changer, danser, avec son simple touché. Il sourit, alors, ouvre un peu plus les yeux, pour aborder un regard d'enfant. Pour jouer, un bref instant, à l'innocent. C'est bien trop tentant.

Il retient tant bien que mal un rire, pourtant, quand Ilir, sourcils froncés, en vient à s'exclamer, presque scandalisé. Comme si cet idiot n'était pas là à apprécier. « T'es vraiment trop con. J'ai commandé un truc que j'aime même pas avec tes conneries ! » Il a cette moue sur ses lèvres, le poissonnier, pour faire le fier, le grand. Il essaie du moins, quelques instants de garder son expression, mais les chatouillis ne font pas, contre la paume de son pied. Sourcils froncés, le regard presque scandalisé, il tente un moment de le dégager. « Tu fous quoi ?! » Ilir ne répond pas, pourtant ; douce caresse, il lui retire sa chaussette rapidement, et le voilà nu de pied, maintenant. « Putain, j'vais me geler les pieds, rends moi le ! » Il grogne, Felipe, le suit des yeux doucement, un peu amusé pourtant, alors qu'il prend la chaussure aussi, et l'envoie loin, simplement. Il a cette envie de jurer, Felipe, et pourtant, sourire amusé sur ses lèvres, il se tait simplement. « Compte pas sur moi pour t'aider à te justifier. » Le sourire grandit, sur ses lèvres, alors qu'il se redresse un peu contre son banc. « Grand con. » Il sourit encore, pourtant, en vient même à se redresser un peu, en voyant son mouvement. Pour un baiser un peu appuyé, un baiser presque comme dans les contes de fée. Il ne se gêne pas, un peu barbare, pour mordre l'une de ses lèvres, au passage. « Si tu veux pas qu'on termine le repas aux toilettes, tu ferais mieux de récupérer ta chaussure et virer ton pied. » Felipe ricane, tout bas. Il observe ses traits de trop près, avant de se poser sur sa chaise, encore.

Ses yeux brillent encore, comme des étoiles.
Ilir devrait faire attention, il pourrait s'en prendre un météore en pleine gueule, avec le temps.

La magie se casse pourtant, en moins d'un instant. Felipe observe, là, s'égare sur les gens, dans les environs. Les regards un peu perdus qui, trop curieux, se posent contre eux. Les sourcils se froncent et le corps, aussi, se braque. Il ne supporte pas ; il n'est pas encore prêt, peut-être, pour tout ça. Alors il les observe comme une bête un peu, l'espace d'un instant, le corps trop tendu pour parvenir à penser correctement. Ses dents s'enfoncent dans sa joue, alors qu'il les tue, de ses yeux bleus. Un soupir le traverse et son corps, lourd, s'affaisse un brin. « Tu fais chier, franchement. mon pied » Il tourne les yeux vers lui, peut-être cacher derrière un bouclier, les traits un peu trop figés et la moue, là, sur ses lèvres. Felipe, il penche un peu la tête sur le côté. « Va falloir le réchauffer. » Alors le pied, il se tend encore, de nouveau, se glisse sous les pans de son pantalon, un instant. Il l'observe, là, le pied froid contre sa cheville. Ses orteils sont déjà gelés, ayant presque fait un voyage en alaska. « Tu voudrais pas qu'j'le perde, hein ? » Sa voix, elle est basse depuis quelques phrases, déjà. Par secret, par manque d'envie d'attirer l'attention des gens, aussi. C'est con un peu, mine de rien, en sachant qu'il a démarré pareille situation. Le pied, un instant encore, de nouveau, il retourne contre la partie tendue de son corps. « Tu veux pas aller me le chercher ? Remake à la cendrillon. » Il sourit, là, presque démon. Doux, vil démon.
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Ilir Sanka
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MessageSujet: Re: ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir)   ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir) Icon_minitimeMar 21 Jan - 12:06

Ses traits se crispent et le sourire disparaît, doucement, sur ses lèvres rouges. Je le fixe, sans le lâcher une seule seconde. Je n'ai pas à bouger la tête pour comprendre les regards qui ne cessent de nous dévisager. Les murmures et les pensées viennent me dévorer jusqu'ici. En temps normal, je n'aurais très certainement pas fait attention à ça. Non, je me serais contenté de rire un peu avant d'attraper la main de mon rencard et tirer un trait sur toute cette merde. Mais cette fois, ce n'est pas un simple rendez-vous pour une histoire perdue d'avance et une nuit sous les draps. Je me trouve face à Felipe, ce connard de Felipe, capable de me faire faire tout et n'importe quoi, surtout n'importe quoi. Le contact de son pieds disparaît même contre mon entrejambe, j'en viens à l'oublier pour me concentrer sur ses pupilles sombres. Mes mains se perdent sagement sous la table, l'une d'entre elle se pose contre ses orteils dans un profond soupir. J'ai presque envie de lui demander si ça va mais je sais qu'il le prendrait mal. J'peux aussi attraper le serveur pour annuler la commande. J'ai envie de tout annuler, soudainement, d'attraper la main de Fel et quitter ce restaurant, lui dire, comme ça, à voix basse : c'est bon on se casse. J'en ai rien à faire de manger un fast food dans un coin de rue désert.
Je m'en fous, tant qu'on est tous les deux.

C'est vrai, au fond, je vis pas pour les autres. Je ne me promène pas main dans la main avec Felipe pour l'afficher à la vue moqueuse des autres. Si ça tiendrait qu'à moi, je le garderais seulement entre mes bras. On irait même vivre au fin fond de la foret pour vivre à poil tout le long de l'année. Personne serait là pour nous juger et alors, on serait peut-être parfaitement heureux. Fin non, on trouverait moyen de s'engueuler pour des conneries, parce qu'on est comme ça : un peu explosif. Combien de fois j'ai eu envie de le détruire, combien de fois je me suis arraché les cheveux face à ses cris. Sourire, le pire, c'est que je regrette rien et que j'aime chaque chose qu'il peut me donner. S'il entendrait mes pensées, à ce moment là, Felipe serait fou. Fou de rage face à toute cette niaiserie. « Grand con. » mais c'est toi qui me rends comme ça, Fel. Toi et toi seul, avec tes yeux brillants et ton sourire rare, toujours sur la réserve. C'est dur d'aimer quelqu'un à ce point, parfois, de ne pas savoir lui trouver des défauts ou bien l'aimer encore plus à chaque imperfection. C'est difficile sachant que tout peut basculer d'une seconde à l'autre. J'ai presque la sensation de me trahir moi-même à m'attacher à lui comme ça. Je m'étais fait la promesse idiote de ne plus recommencer. De ne plus essayer.
Il a tout envoyé à la poubelle, ce connard.

Son pied frotte à nouveau contre mon entrejambe, à l'endroit si fragile qu'une vague de chaleur me prend au bas du ventre. « Tu fais chier, franchement. mon pied » Je me mords l'intérieur de la joue, comme pour dissimuler ce qu'il peut faire naître en moi, à ce moment là. On est au restaurant, merde, de la tenue. « Va falloir le réchauffer. » Non non, te fatigue pas, j'vais ramper chercher ta chaussure, j'vais me tordre comme un serpent et te la mettre au pied. « Tu veux pas aller me le chercher ? Remake à la cendrillon. » Je lui souris, pose ma main contre mon pantalon pour essayer de calmer la tension naissante. Alors que le serveur danse entre les assiettes, à la cuisine, mon corps se penche lourdement vers l'autre table et y attrape la fameuse chaussure. Un visage tourné en ma direction me décroche un sourire gêné. J'rejoins rapidement ma chaise et lui attrape le pied. « T'es mieux que Cendrillon, tu sais. » Réplique niaise, pour le faire enrager, peut-être, qu'importe, je caresse la peau de sa cheville et enfile la chaussure avec application. « sois sage maintenant, t'es vraiment pas sortable. » J'arbore un air faussement sévère et redresse mon torse pour laisser le serveur déposer les premières assiettes sur la table. « Notre premier vrai repas en amoureux, ça va, pas trop ému ? » Des deux, j'ai certainement les yeux les plus brillants et le sourire le plus idiot. Je pue l'amour à des kilomètres à la ronde. Ma main se referme sur la fourchette et attrape un rien du plat commandé. « Si on fait comme dans les films romantique, normalement, je dois te faire goûter à mon plat et inversement. Tiens. » Je lui tends le morceau de verre, sourire aux lèvres, sans prendre le temps de lui préciser de la dose élevée de piment dans mon assiette. Espérons seulement qu'il supporte. « Ouvre la bouche. »
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Felipe Sabouraud
Felipe Sabouraud

TU PRENDS MON ÂME.

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MessageSujet: Re: ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir)   ce n'est pas sous les draps que se trouve le monde (ilir) Icon_minitimeDim 26 Jan - 17:27

C'est beau l'amour. C'est con, l'amour. Ça rend con, oui, tout bonnement juste comme ça, juste comme ça au milieu d'un restaurant, à faire l'enfant et à sourire simplement, face à l'autre. Felipe, il ne se rend pas compte de ce sourire qui traîne, danse sur ses lèvres. Il ne se rend pas compte de tout cela, parce qu'il est heureux et que ses pensées, bien trop nombreuses la plupart du temps, elles soient loin, présentement. Il ne pense pas aux problèmes qui se trouvent à la maison, à maman qui a peut-être beaucoup trop soif, à la soeur qui gère tant bien que mal. Il a du bien, oui, à penser à de pareilles choses, ces choses qui emplissent si souvent sa tête, normalement. Il n'y a qu'Ilir, pour l'instant. Ce con qui joue avec ses chaussures, ce con qui est là, avec ses yeux emplis de couleur et son coeur grand comme tout, comme lui, qui le serre et le tient au chaud. Felipe, il a cette mine un peu niaise qui lui colle à la gueule alors qu'il l'observe, malgré l'air de défi qui danse contre ses traits. Il l'observe, comme ça. Avec son air de môme, avec ce sourire un peu con, sur les lèvres. Il sourit un peu, simplement comme ça, en l'observant, parce qu'Ilir, et bien, il est beau. Il est beau avec ses yeux, son air un peu concentré pour se contrôler, pour contrôler ses envies ici, au bout milieu du restaurant. Il a cette envie quelque part, le poissonnier, de lui dire de laisser tomber et puis de prendre ses doigts, de l’entraîner de nouveau à l’hôtel sous les draps. Il a raison, après tout ; ils ont la semaine, pour faire le tour de l'endroit. Ils sont bien, sous les draps. Sous les draps, ils peuvent en construire des tonnes, de monde. Des trucs beaux et d'autres un peu moins, mais qu'importe ; des trucs à eux, simplement.

Le sourire, il se fait un peu plus grand, sur ses lèvres, quand Ilir, il va chercher la chaussure. C'est bête et particulièrement con, ça lui donne envie de rire et puis de le traiter de crétin, mais Fel, il se contente de le regarder, encore. Putain, il s'est jamais senti aussi observateur de sa vie qu'avec ce mec, dans les parages. Ses yeux sur lui, on dirait que c'est son monde qui se crée. C'est con et pitoyable, ça lui fait sourire des sourcils un peu, beaucoup en fait, mais il n'y prête pas grand attention. Ou du moins, il essaie, Felipe. Il essaie pour ne pas passer pour une brute encore, ou un imbécile. On fait bien pitié parfois, à essayer de cacher la vérité, sa nature, mais pour une semaine, un petit voyage au calme, il n'y a pas de mal. Il n'a pas envie d'être Felipe l'insupportable, Felipe le râleur, mais juste Felipe en compagnie d'Ilir, son amoureux un peu bête, un peu connard. Son connard à lui, oui.

Ricanement entre ses lèvres, en voyant la tête d'Ilir, alors qu'une personne l'observe au travers de sa manoeuvre. Felipe lui adresse un signe de tête bien sérieux, ainsi qu'un léger du pouce. Il retient le rire et tourne ses prunelles vers son amoureux à la peau doré, lorsqu'il lui parle. Felipe reprend son sérieux, petit prince qu'il peut bien être. « T'es mieux que Cendrillon, tu sais. » Il hausse d'un sourcil, simplement, tout en le dévisageant. Quelque chose lui dit qu'Ilir est certainement en train de l'imaginer avec la robe, dans une sens. Ça le fait grimacer. « Connard. » Murmure contre les lèvres, empli de tendresse. Il se sent presque prince, comme dans son dedans, alors qu'il lui met la chaussure au pied avec soin. Frisson le long de l'échine, sous le contact de ses doigts ; flash de la nuit dernière, dans sa tête. « sois sage maintenant, t'es vraiment pas sortable. » Il tire la langue un instant, bien rapidement, le poissonnier, avant de tourner ses yeux vers le serveur et puis, gentiment, presque gentleman, le remercier pour les assiettes. Il observe le plat qu'il ne connait même d'un drôle d'oeil, sent déjà les poils de son nez qui sont en train de fondre, à cause du piment fort. « Notre premier vrai repas en amoureux, ça va, pas trop ému ? » Il lève les yeux vers lui, fin sourire sur les lèvres. Il est beau, cet idiot. Il est beau à avoir les yeux qui brillent comme des lanternes et puis ce sourire d'ange, sur les lèvres. Felipe ne lui dit pas, pourtant. Il se contente de rouler des yeux, fin sourire sur les lèvres. « T'es niais, tu l'sais, ça ? » Bien évidemment qu'il le sait. Suffit de le voir aller. Même sa propre ombre doit le trouver niais. Enfin, on s'en fiche. Felipe, il l'aime comme ça. Il l'aime, son niais. « Si on fait comme dans les films romantique, normalement, je dois te faire goûter à mon plat et inversement. Tiens. » Ça le fait rire, sur le coup. Un rire léger alors que l'autre idiot, il prend vraiment sa fourchette pour la lui tendre, juste comme ça. Felipe l'observe avec la moquerie dans les yeux, si bien mélangée avec l'amour qu'il peut lui porter. « Ouvre la bouche. » Il manque les violons. Il a envie de le lui dire, mais Felipe, il se tait. Il se contente de soupirer un peu trop fort, pour faire celui qui n'a pas envie, et puis de tendre le cou pour prendre une bouchée de son repas. Il ouvre la bouche et prend une bouchée, essaie de ne pas avoir les yeux embués par tout le piment qui peut bien se trouver là-dedans. « P'tain, c'est fort son truc. » Il tousse un peu, prend son verre d'eau et le boit presque au complet, pour essayer de faire passer le piment, contre sa langue.

Il pourrait se plaindre, encore.
Faire la gueule, encore.

Il ne le fait pas, pourtant. Felipe lève les yeux vers lui, de nouveau, et puis il tombe sur ses prunelles qui brillent encore, et son sourire. Il ne peut s'empêcher de secouer la tête, simplement, avant remplir sa propre cuillère pour la lui tendre. Il trouve ça niais, mais au fond, il a ce sourire caché derrière ses lèvres. C'est bien, quand même. Assez bien, même.
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