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 les amours imaginaires. (felipe)

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Ilir Sanka
Ilir Sanka

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MessageSujet: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeMer 29 Jan - 20:09

Elle était un peu conne cette idée de me proposer. Encore plus conne sachant la personne pour qui je l'avais décidé. J'ai peut-être voulu me mettre à sa place, essayer de comprendre, oui, ce doit être certainement ça. À moins que ce ne soit son regard inquiet, capable de transpercer n'importe quoi par ses pupilles brillantes. Le père Sabouraud, complètement à la masse, les doigts et la tenue pleine de peinture, son portable entre les doigts, tenu fébrilement par ses phalanges tremblantes. Un gamin malade, c'est une bonne excuse pour louper le boulot, après tout, non ? Ça avait pourtant l'air réel, sorti de sa bouche pulpeuse, entre ses dents du bonheur ratées.
Qu'importe la véritable raison de mes actes, mes pieds claquent sur le sol, se traînent lourdement, par manque d'envie. Pourtant, un peu idiot, je continue d'avancer dans les longs couloirs du bâtiment, pianotant au passage à l'être aimé quelques sms idiots. Mon regard finit par se relever vers lui, encore un peu brillant par les derniers mots inscrits à l'écran. « Je vous conduis où, exactement ? » Ce serait une bonne idée de savoir avant d'engager quoi que ce soit. Le ton que j'entreprends est froid, en contraste avec mon regard. Je prends le temps d'observer ses traits, délicatement, sans arrière pensées. Et soudain, comme dans un élan de regret, ma voix résonne à nouveau dans le silence du bâtiment tandis que la sortie s'offre à nous. « C'est pas grave, au moins, pour votre gosse ? » Ma main se pose sur la lourde porte que je prends le temps d'ouvrir et lui tenir afin de le laisser passer en premier (habitude débile de pédé, certainement). Sourire aux lèvres, j'ai presque l'air sympathique à son égard. Qui l'aurait cru, à y voir nos premières conversations laborieuses dans les nerfs tendus et les désaccords. Sabouraud et Sanka, ça sonnait faux et colérique, pourtant, aujourd'hui, ça paraît plein de compassion et d'entraide. Peut-être un moment de calme avant une nouvelle tempête.
Ou le simple début d'un calme constant.
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Felipe Sabouraud
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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeMer 29 Jan - 20:37

C'est la soeur qui passe un appel, sans surprise. La mère est trop occupée, de toute manière. La mère, malgré son travail à la maison, son bureau qu'il a travaillé et fait pour elle, n'a pas de temps, non, pour Liberty. Felipe ne peut s'empêcher de serrer les dents, forts, lorsqu'il entend les inquiétudes de sa soeur, face à la fièvre de la petite. Elle n'a que huit mois, bon sang. Huit mois, et déjà, la mère ne s'en occupe plus. Il se retient de l'appeler pour hurler, pour l'insulter et lui demander son problème; l'inquiétude face à l'état de son bébé est plus grand. Trop grand, peut-être. Le peintre s'inquiète, cet idiot, pour le seul trésor qu'il peut bien avoir, dans ce monde de merde. Il ne prête même pas attention au soldat qui accepte de l'emmener à l’hôpital. Le coeur palpite trop fort, les questions bourdonnent, dans sa tête. Il a les mains moites, cet idiot. Il a envie d'appeler la soeur, de lui poser des questions à la tonne, mais le portable soit être éteint, à cause de l'hopital et des multiples machines qui s'y trouvent. Monde de merde ; technologie de merde. « Je vous conduis où, exactement ? »  Felipe sort de sa bulle, lève les yeux vers lui. Il marche depuis un moment en observant son portable, danger public. Son coeur rate un battement sous les lumières, là, dans les pupilles du soldat Sanka. Felipe se racle la gorge et fronce des sourcils, le dévisagent. « À l’hôpital, ma soeur se trouve là bas avec la petite. » La petite. Son coeur s'affole et ses yeux retombent sur le portable. Pourquoi sa soeur ne lui envoie pas de message ? C'est si long que ça, dans la salle d'attente ? Est-elle déjà passée ? On ne laisse pas un bébé malade attendre, bon sang ! « C'est pas grave, au moins, pour votre gosse ? » Une plainte glisse hors de ses lèvres et Felipe grimace, lui lance un regard de chien blessé, sans réellement s'en rendre compte. « Je sais pas. » Il dit ça en passant la porte. Son coeur est sur le point de claquer, vu comment il panique. « Ça peut pas être grave, non ? » Il tourne ses yeux vers lui, rendu dehors. Il attend sans vraiment en avoir envie, ne connait pas la voiture de l'autre. Felipe ne tient pas en place. Pourquoi Liberty est malade, bon sang. « Non non, ça doit pas être grave. » Il secoue la tête, idiot, pour essayer de se convaincre. Il a déjà les pires films qui se font, dans sa tête.

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Ilir Sanka
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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeMer 29 Jan - 21:09

L'inquiétude est lourde, plus forte que tout, je la sens devenir plus grande à chaque fois qu'il bat des paupières. J'en ai presque le cœur qui en vient à se pincer, à le voir aussi démuni face à la situation.  « À l’hôpital, ma soeur se trouve là bas avec la petite. » Même sa voix ne résonne plus comme avant. Lorsqu'elle suintait l'insolence et la violence. Mes mains se perdent dans la poche de mon pantalon pour y attraper les clés de la voiture. Je me dépêche à les trouver et accélère le pas vers la voiture. J'ai pas envie de le faire attendre alors qu'il est au bord de la crise de nerfs. Personne ne voudrait avoir à attendre dans ce genre de situation, de toute façon. Ce serait trop difficile, trop impossible, n'importe qui finirait par craquer.  « Ça peut pas être grave, non ? » Pincement de lèvres. J'en sais rien, j'ai jamais eu de gosses, j'ai même jamais vraiment eu  à m'occuper de qui que ce soit. C'est ça, la vie d'égoïste sans famille. « Non non, ça doit pas être grave. » La porte de la voiture s'ouvre et mon corps s'installe côté conducteur. Le moteur brise le silence en premier. Pourtant, mon regard bleuté finit par se tourner vers les yeux du Sabouraud, une fois installé à mes côtés. « ça ira, elle est à l'hôpital de toute façon, entre de bonnes mains. Les gamins font souvent des grosses fièvres, fin, ça arrive j'crois, j'sais pas. » Je fronce les sourcils, désespéré par mes propres mots. C'est pas possible d'être aussi nul. « ça va aller, okay ? Dans même pas dix minutes vous serez avec elle. Elle ira déjà mieux rien qu'à être dans vos bras. Si vous vous faites un sang d'encre, elle le sentira. » Sourire, sur les lèvres, compatissant au maximum. La voiture quitte le parking et dévale les rues, presque trop vite mais qu'importe, sait-on jamais qu'une minute change le court des choses. Pendant le chemin, ma main se perd dans la portière pour y attraper un paquet de chewing-gum et lui lancer. « Tenez, ça vous calmera de mâcher. » à ce moment là, le bâtiment se dessine dans le paysage et le véhicule se stoppe sur une place proche de l'entrée pour ne pas le faire courir sur une trop longue distance. C'est difficile de faire des efforts sous le stress, je m'en voudrais qu'il en vienne à faire un arrêt cardiaque avant de retrouver sa gamine.
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Felipe Sabouraud
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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeMer 29 Jan - 21:25

On dirait un homme en plein désert, lorsqu'il arrive à la voiture. Felipe serre la poignée si fort qu'il en a mal aux doigts, la tire fort et prend place, simplement. Son coeur bat vite, si vite. Ça fait mal. Il tend les yeux vers le portable, encore. Pas de messages, pas d'appels. Et s'il appelait, lui ? Peut-être qu'en composant le numéro de l'hôpital, il aurait des confirmations ou quelque chose comme ça, non ? Oui, peut-être bien que oui. Il est en train d'envisager la possibilité quand le Soldat Sanka, qu'importe son prénom, vient à parler. « ça ira, elle est à l'hôpital de toute façon, entre de bonnes mains. Les gamins font souvent des grosses fièvres, fin, ça arrive j'crois, j'sais pas. » Felipe hoche de la tête, après lui avoir lancer un regard. Liberty a déjà fait de la fièvre, c'est vrai. C'était bien avant, elle s'en sortait bien, comme une grande. Elle a toujours été superbe, magnifique. Alors pourquoi pas cette fois-ci ? En plus, elle fait partie de ces bébés miracles qui ne pleurent même pas. Elle sourit déjà, l'appelle déjà pa. Un ange. « ça va aller, okay ? Dans même pas dix minutes vous serez avec elle. Elle ira déjà mieux rien qu'à être dans vos bras. Si vous vous faites un sang d'encre, elle le sentira. » Felipe pince ses lèvres. Le voilà, idiot, en train d'imaginer sa pauvre puce l'appelant encore et encore, se débattant dans les bras de la soeur, du docteur, en voyant son père. Pourquoi est-il allé travailler, aujourd'hui ? Liberty a besoin de papa. Père indigne. Il a le coeur empli de remords alors que la voiture avance à toute vitesse, sursaute comme un idiot, quand le soldat lui donne du chewing gum. « Tenez, ça vous calmera de mâcher. » Felipe papillonne des yeux et ouvre le paquet, prend un morceau, marmonne. « Merci, désolé. » Il ne s'excuse jamais, pourtant. Mais là ? Là, il est incapable de penser correctement. Il a les pensées tournées vers sa fille, sa princesse, son trésor. La voiture a à peine le temps de s'arrêter qu'il part à toute vitesse, claquant la porte derrière lui. Si vite qu'il oublie son portable, là, sur son siège. Felipe cherche à l'intérieur du bâtiment, les yeux grands et le coeur qui claque trop fort, sa petite princesse. « Felipe ! » Le cri de la soeur capte son attention, assise là, dans la salle d'attente. Felipe voit sa petite aux yeux bleus, fatigués, et à la toux facile. Oh non, pas une grippe. Il panique encore plus et accélère le pas, tend les bras pour l'avoir contre lui. La petite fait de même, et Felipe la serre dans ses bras, la fait sauter doucement, tout en déposant un baiser sur son crane.


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Ilir Sanka
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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeMer 29 Jan - 21:50

Il manquait plus que ça, tiens, qu'il s'en aille comme ça, dans la précipitation, abandonnant son portable sur le siège passager. Mon regard se pose sur l'appareil, quelques minutes, en pleine hésitation, peut-être. Le lui ramener ? Attendre demain, qu'il revienne au boulot ? Ou n'importe quand ? L'idée est là, me traverse l'esprit. Ce serait plus rapide, oui. Pourtant, l'appareil est entre mes doigts et mon corps hors du véhicule. J'ai quelques injures au bord des lèvres, à cause de l'agacement et du retard pris pour rentrer à la maison. Je sais très bien qu'il n'hésitera pas, le conjoint, à appeler plusieurs fois, jusqu'à saturer un peu ma messagerie. Je le connais mais je prends le risque d'affronter des cris un peu débiles et infondés de sa part. J'espère, au fond, qu'il comprendra la situation et parviendra à me croire. Mais ça fait des années, maintenant, que la confiance est détruire, entre nous, à cause d'une histoire d'une nuit avec un autre militaire. C'était une chose débile, suite à un ennui. Une erreur qui me collera à la peau jusqu'à la fin. Un soupir quitte mes poumons lorsque mon regard cherche le peintre dans la foule. Ils sont nombreux, à attendre, un peu désespérés et fatigués. Je fronce les sourcils, avec cette lourde envie de faire demi tour jusqu'à ce que le Sabouraud caresse mes pupilles. Une tempête magnétique prend forme au fond de mon ventre, étrange, alors que je me dirige d'un pas lent vers lui. Il est là, les yeux brillants, la gamine entre les bras. On a l'impression qu'il respire à nouveau, c'est beau à voir. J'ose à peine m'approcher de lui, pour ne pas briser ce moment mais la sœur -si j'ai bien suivi- pose ses grands yeux sur moi en apercevant mon insistance. « Euh … vous avez oublié votre téléphone. J'ai pensé que vous en auriez besoin. » La distance reste grande, entre nous. Je finis tout de même par tendre le bras et faire quelques pas en sa direction. « J'espère que ça ira. » Oui, c'est sincère, suffit de le lire dans mes yeux. Et alors que je me prépare à partir, une nouvelle question s'impose à mon esprit, évidente. « Pour le retour ? Vous allez faire comment ? Sinon, je peux attendre dans la voiture, pour vous ramener. » Ilir Sanka, le père de la solidarité pour les Sabouraud, on aura tout vu.
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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeMer 29 Jan - 22:06

Elle a les yeux grands, la petite, dans les bras de son père. Ses mains, armées de leur maigre force, agrippent à lui. Ça lui permet de respirer un peu, à Felipe. Elle a de la force, elle a assez de force pour s'accrocher ainsi à lui, donc ça va, non ? Il sourit, les yeux brillants, en la dévisageant. Elle est si belle, sa petite ange. Si belle, si parfaite. Il est captivé, attentif à ses moindres mouvements, aux moindres tâches, là, contre sa peau douce et parfaite, qu'il ne voit pas l'autre arriver. C'est un coup de coude venant de la soeur qui le ramène à la réalité. Felipe lève les yeux, tombe sur ceux du soldat. Trop heureux d'avoir sa fille dans ses bras, il sourit, simplement. On en oublie la bête qu'il peut bien être, généralement. On en oublie la diva qu'il peut faire, souvent. « Euh … vous avez oublié votre téléphone. J'ai pensé que vous en auriez besoin. » La petite bien calée contre son bras, contre son torse, Felipe tend la main et prend la portable. Il le remercie d'un hochement de tête en rangeant le tout dans sa poche, avant de porter ses yeux vers la petite. Elle toussote un peu. « J'espère que ça ira. » Felipe tourne les yeux vers lui de nouveau. Le stresse a redescendu, depuis. Il lui adresse un sourire gêné, peut-être, avant d'hocher de la tête de nouveau. « oui, merci. moi aussi. » Il souffle les mots, comme si la respiration lui manquait. Pauvre papa, il ne faut pas lui faire de telles craintes, tout de même. « Pour le retour ? Vous allez faire comment ? Sinon, je peux attendre dans la voiture, pour vous ramener. » Felipe, il hausse d'un sourcil, sous ses mots. Certes, il apprécie le fait qu'il soit là, qu'il l'ait mené ici, mais il ne comprend pas pourquoi il voudrait rester. Il le dévisage, là, attentif à lui, à ses traits, à son être, peut-être bien pour une fois. La soeur lève les yeux au ciel et soupire, avant de prendre la parole à sa place. « Mais non ; restez avec lui ici. Je dois retourner travailler et quelqu'un soit surveiller cet idiot pendant qu'il s'inquiète. » Regard indigné, là, de la part du père. Il dévisage sa soeur qui se contente de claquer un baiser sur sa joue, de prendre son sac et de quitter l'endroit, simplement.
Felipe tombe de nouveau sur les yeux du soldat. Il l'observe un instant avant de racler sa gorge et de baisser ses yeux vers la petite qui gazouille et prononce des « pa » adorables, tout en toussotant encore. « Elle s'appelle Liberty. » Qu'il dit, comme ça, simplement. Parce qu'il ne sait pas faire la conversation, parce qu'il ne sait pas dire merci, non plus. Pourtant, dans ses yeux bleus, on le voit, là, le merci. Felipe sourit un peu et prend place, sur un banc. Il y a une place à côté de libre, pour le soldat.
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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeMer 29 Jan - 22:56

J'ai l'air d'un idiot, soudain, à encaisser le regard du père, face à ma proposition. C'est vrai, c'est débile, au fond. Pourquoi l'attendre et le ramener ? J'en viens à jouer nerveusement avec mes clés, perdue entre mes doigts moites. « Mais non ; restez avec lui ici. Je dois retourner travailler et quelqu'un soit surveiller cet idiot pendant qu'il s'inquiète. » Heureusement, la sœur au joli sourire en vient à me sauver de cet horrible moment de solitude. J'me sentais déjà honteux, planté là, à regarder la parfaite petite famille. C'est un sourire, un peu faible et moyennement sincère qui prend place sur mes lèvres. J'hésite encore, un instant, à rester réellement mais l'idée de le laisser rentrer à pieds par ce mauvais temps en devient horrible, dans mes pensées. « Elle s'appelle Liberty. » Je soupire, de soulagement, à le voir plus coopératif et m'approche presque timidement jusqu'à eux. Je prends place, juste à côté de lui et laisse un temps de silence s'imposer entre nous. Juste de quoi regarder la malade et son père. Elle a les mêmes yeux. Elle est belle, oui, la petite Sabouraud, plus que je ne l'aurais pensé. « Oh, Liberty ... » Je marque une pause, pour préparer mes phrases à l'avance, ne pas avoir l'air ridicule, face à lui. C'est débile, au fond, de faire attention à mes mots pour cet idiot. On s'en fout, putain. « Moi, c'est Ilir, ça signifie liberté, aussi. On a un point en commun, tous les deux. » Pas vraiment à l'aise avec à tout ça, je prends tout le même le temps de lui faire une petite grimace, comme ça, pour essayer de prendre contact, ou j'sais pas. « Elle vous ressemble. » J'ai un sourire un peu idiot, sur le moment, avec une pointe d'admiration peut-être, ou une connerie dans ce genre là. Il est de ces hommes parfaits, capable de monter une famille et de s'occuper de sa gosse. Moi, j'ai quoi ? Un coiffeur hystérique et une infidélité à mon actif. C'est un monde entier qui nous sépare. Alors que le malaise commence à s'installer, une nouvelle voix résonne à côté de nous. « C'est à vous. » nous désigne une infirmière au regard fatigué. À nous, pour le plus grand soulagement du père, certainement. Ma main se pose dans le dos de Sabouraud, certainement pour lui donner du courage, rien de plus. C'est peut-être trop mais qu'importe, les soldats sont tactiles, de toute façon. « Je vous attends. » Et je ne compte pas bouger de cette chaise, même s'il faut attendre des heures. Je lui ai dit, que je l'attendrais.
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Felipe Sabouraud
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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeJeu 30 Jan - 13:40

Il y a un noeud, dans son ventre. Il n'est pas en rapport avec la petite, celui-là, mais plutôt avec l'homme, le soldat qui prend place, là, juste à côté de lui. Felipe observe Liberty et en même temps, lance des regards en coin à l'homme, un peu déboussolé, un peu perturbé, peut-être. Il ne souhaite pas mettre un nom sur la chose, et c'est bien pour cela qu'il se contente de sourire à la petite, en jouant avec ses petits doigts. Elle gazouille un peu, joyeuse malgré la fièvre, sans émettre la moindre larme, le moindre pleure. « Oh, Liberty ... » Felipe se fige un peu et tourne les yeux vers lui, le dévisage en silence. Il attend la suite, comme toute bonne personne le ferait. Il ne dévisage pas ses traits, pas ses yeux. Il ne fait rien de tout cela. « Moi, c'est Ilir, ça signifie liberté, aussi. On a un point en commun, tous les deux. » Il fronce un peu des sourcils, face à tout ça. Il observe l'homme avec un peu plus d'attention, la tête penchée sur le côté, alors qu'il essaie de distraire la petite. Elle gigote dans ses bras, face à la grimace, gazouillant un peu plus. « Elle vous ressemble. » Felipe tourne ses yeux vers la petite. Oui, elle lui ressemble. La mère s'en plaint souvent, d'ailleurs. Elle aurait aimé que la petite lui ressemble un peu plus. Elle doit être de ces idiotes qui pensent que l'enfant n'est pas à elle, par ce simple fait. Felipe a le regard vague, un peu perdu et les pensées qui font bordel, dans sa tête. Il s'attarde de nouveau sur les traits de l'autre, un instant, infime, avant qu'une voix ne résonne. « C'est à vous. » Son corps se tend et il se lève un peu rapidement, pour suivre l'infirmier. Il ne comprend pas ses regards - ne veut pas les comprendre, plutôt -. Il grimace malgré lui, sous le toucher de ses doigts, le long de son dos. Il essaie de ne pas s'y attarder - c'est trop tard - et lui adresse un sourire en coin. « Je vous attends. » Pourquoi ? Felipe a envie de lui demander. De lui poser des tonnes de questions. Il ne comprend pas réellement, et les pensées s'additionnent, dans sa tête. « Hm je - merci. » Il hoche de la tête un peu durement, avant de disparaître de sa vue. Cet idiot, il écoute à peine, alors que le docteur s'occupe de la petite, lui trouve ce qu'elle peut bien avoir, Il pense à ce soldat. Ilir. À Ilir qui attend peut-être encore, Ilir qui s'est inquiété bien plus que sa femme. Il pense à ses... traits. Même s'il ne veut pas se l'avouer, il pense à ses traits. Il aurait préféré ne pas s'y attarder. C'est peut-être bien pour cela que, une fois le rendez-vous fini, il a les traits un peu durs, lorsqu'il le rejoint. « L'air climatisé. Elle a attrapé froid. » Il ne sait même pas pourquoi il lui dit. La mère, à la maison, elle ne demandera même pas. C'est le pire, dans tout cas.
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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeJeu 30 Jan - 16:11

Sa silhouette disparaît dans les couloirs et mon regard se perd sur le téléphone surchargé de sms. Une grimace se dessine sur mon visage à la lecture de certains, un peu secs. Pourtant, je ne trouve pas bon de l'appeler pour être rassurant, non, je le laisse dans l'ignorance, certainement fatigué par ce jeu. Une partie de mon être ne cesse de me murmurer quelques pensées réelles. C'est vrai, au fond, je suis certainement fou de faire ça pour un inconnu. Surtout en sachant les aspects négatifs que cela aura sur ma vie amoureuse. C'en est presque déroutant, encore plus lorsque je me relève brusquement à son retour. J'ai la gorge nouée, peut-être inquiet, au fond, à l'idée du diagnostic. « L'air climatisé. Elle a attrapé froid. » Un soupir quitte mes lèvres légers. Mon regard rencontre la porte de sortie et revient sur la silhouette du père encore un peu paumé. J'ai le cœur un peu léger lorsque je prends soin à enlever ma lourde veste pour aller la lui mettre sur les épaules. Certains regards se posent peut-être sur nous, qu'importe, j'ai pas envie qu'il chope la crève, à son tour, ce serait con, pour sa gamine. Il pourrait même pas s'en occuper correctement. Ouais, une question de gamine, c'est ça. Mes grands yeux bleus s'accrochent aux siens, pendant un moment, peut-être trop long. « Je vous ramène chez vous. Vous me guiderez. Sauf s'il faut passer à la pharmacie avant ? J'sais pas. » Nouveau sourire, à la petite, tandis que mes pieds claquent au sol pour y traîner ma vieille carcasse jusqu'à la voiture. Dans ma poche, le portable vibre une nouvelle fois alors que je me décide à lui répondre par un sms plein d'excuses et d'idioties en rapport avec l'amour, ou quelque chose qui y ressemble. « Vous serez plus à l'aise sur la banquette arrière, je crois. » J'attends pas sa réponse et lui ouvre déjà la porte arrière, comme ça, presque galant, sans le vouloir. Je le laisse grimper et m'installe à mon tour dans l'engin. Ma gorge se racle, brise sèchement le silence, comme pour essayer de trouver un point rassurant. Seulement voilà, le malaise grandit un peu plus, à chaque seconde, au fond de mon ventre. Je le sens venir jusqu'à ma gorge, se propager dans mes veines, mourir au creux de mon coude. De temps à autre, ce sont mes yeux qui s'attaquent au peintre, par le rétroviseur. Ils sont incontrôlables, à se diriger vers lui sans cesse. C'est bien un truc des pds, ça, trouver ces connards d'hétéro bien mieux que les autres hommes.
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Felipe Sabouraud
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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeJeu 30 Jan - 16:42

Ne pas le regarder, ne pas le dévisager. Felipe a le regard dur, et pourtant, le coeur qui claque, là, à l'intérieur. Felipe baisse les yeux vers la petite pour ne pas affronter les yeux trop bleus et inquiets du métis. Il ne veut pas s'attarder sur une pareille chose. Il ne veut pas laisser des pensées malsaines se glisser dans sa tête. Il est marié. Marié, et père de famille. Regarder un homme et être chamboulé par ses yeux n'a pas sa place, dans un pareil cas. Être attiré, tenté, encore moins. Felipe avale de travers, puis fronce des sourcils. Il a le coeur qui rate un battement lorsque l'autre passe sa veste sur ses épaules, mais les cris, les commentaires, eux, restent coincé entre ses lèvres. « Je vous ramène chez vous. Vous me guiderez. Sauf s'il faut passer à la pharmacie avant ? J'sais pas. » Il sourit, le soldat. Un sourire un peu trop grand pour la petite, simplement. « Non ça va. On a déjà les trucs, à la maison. » il se tait, ensuite, et puis le suit simplement. Il le suit, les sourcils froncés, tout en le dévisageant. Il l'observe alors qu'il envoie un sms à quelqu'un, a les questions qui fusent, dans ses pensées, et pourtant le silence au bord des lèvres. « Vous serez plus à l'aise sur la banquette arrière, je crois. » Felipe ouvre la bouche pour se plaindre, mais le corps est las et la porte, déjà ouverte. Il se contente d'un regard pourtant ses pensées, et peut-être même certaines qu'il ne veut pas s'avouer, avant de prendre place à l'arrière. Les mots sont rares, entre ses lèvres. Il parle rarement, essaie de regarder ses prunelles sur la petite, alors qu'ils roulent au travers de la ville. Pourtant, ses prunelles tournent vers lui, souvent, au travers du rétroviseur. Il l'observe sans le vouloir. Le pêcher vit toujours, là, bien présent, à l'intérieur de lui. Lorsque la voiture cesse tout mouvement, il prend pourtant la peine de poser sa main sur son épaule, le souffle court, un instant, face à la proximité de son visage. « Hm... merci, Ilir. » Felipe se racle la gorge, détourne la tête et retire ses doigts, avant de quitter enfin.

***

Il fait froid, ce soir. Un peu frisquet, juste assez pour sentir un frisson, là, contre sa peau. Felipe resserre son gilet autour de lui, avant de rentrer à l'intérieur de la base militaire. Il y a des pièces à finir, pour demain. Malgré le nombre d'employé, malgré les heures passées, ces idiots n'ont pas finis. Ils sont tous occupés, ce soir. Alors, le voilà présent, la nuit presque tombée déjà, pour venir peindre. Ses doigts sont gelés contre les clés, pour rentrer dans le bâtiment en question. Il ne peut s'empêcher de jurer, nuage de vapeur au travers des lèvres. Il n'a pas envie, ce soir. Quoique, d'un côté, il vaut peut-être mieux être ici qu'en compagnie de la femme qui, encore une fois, n'a pu s'empêcher de faire une crise. Felipe, grimace, en y pensant. Il grimace et, retroussant ses manches, commence à réparer son matériel, pour faire la peinture.
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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeJeu 30 Jan - 17:17

Une simple lampe allumée sur le bureau et la nuit déjà tombée. La journée est passée vite, trop vite, tellement que je n'ai même pas eu le temps de terminer ces fichus dossiers de fin d'année. C'est toujours la même chose, les mêmes commentaires, les mêmes notes, les mêmes idioties. Mettre des étiquettes sur de futurs soldats qui les garderont toute leur vie. J'ai toujours détesté cette idée là, ce doit être pour ça, d'ailleurs, je regarde par la fenêtre tous les quart d'heures, dans un soupir dépité. J'ai presque envie de la casser pour m'en aller et finir aux bras du coiffeur surexcité. Le nez plongé entre les lignes, j'ai les yeux qui piquent et la fatigue qui se fait sentir. Pas physique mais mentale. C'est un peu comme si mes neurones se mettaient à griller à chaque nouvelle page. Absorbé par mon travail, je finis par relever la tête lorsqu'un bruit résonne dans les couloirs. Je fronce les sourcils, persuadé de m'être trompé jusqu'à entendre d'autres mouvements. Sourcils froncés, c'est sur la défensive que je me précipite à la source même de cette intrusion. Violent, prêt à frapper, certainement, mon corps se glisse dans la pièce et mon cœur rate un battement. « Putain ! » Main sur le torse, respiration courte. « Un peu plus et je vous sautais dessus. Je pensais à une effraction. » Je reste là, à le regarder, plein de menaces dans les pupilles. « Qu'est-ce que vous faîtes là ? C'est pas une heure pour travailler. » C'est surtout pas le moment de venir me déranger. J'ai besoin de concentration et je sais d'avance que cela sera impossible avec sa présence juste à côté. Parce que chaque jour je ne cesse de le regarder, du coin de l'oeil, à chaque croisement, tel un psychopathe. J'en viendrais à reconnaître sa silhouette entre mille si on venait à me le demander. Je recule d'un pas, sans me détacher les traits de son visage. J'attends, calmement, une réponse de sa part. Un quelque chose susceptible de me faire rester ici plus longtemps, qui sait.
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Felipe Sabouraud
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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeJeu 30 Jan - 18:03

Les gallons de peinture, ils sont tous là. Felipe les observe, vêtu de sa tenue de peinture, avant de soupirer lourdement. Il n'y a pas les pinceaux. Ces idiots ont du les laisser quelque part dans la cuisine au bout du couloir, là où se trouve les lavabos. Grognement entre ses lèvres, craquements d'os, alors qu'il passe ses doigts dans ses cheveux, avant de se mettre à marcher. Il n'a pas de temps à perdre, avec tout ça. Il se promet de faire une coupure dans leur chèque, pour avoir fait les cons et avoir retarder le travail. Ce n'est pas à lui de faire ça, de finir le sale travail. Il a une équipe, des employés pour faire le boulot, non ? Bordel de merde.
Il marche un peu fort, au travers du couloir, à cause de la colère et des nerfs, aussi. Enfouis dans ses pensées, il n'entend pas la porte ouvrir, voit seulement Ilir, le soldat de l'autre jour, apparaître brusquement. Son coeur saute du tremplin. « Putain ! » Felipe lui lance un regard noir, le coeur qui essaie de se calmer, face à un tel sursaut. Il essaie de ne le cacher, mais ses pupilles prouvent la peur qu'il a bien pu avoir. « Un peu plus et je vous sautais dessus. Je pensais à une effraction. » Felipe le dévisage franchement, sur le coup. Une effraction, franchement ? L'endroit est armé du pire système d'alarme de la ville, presque. Le maire de la ville doit en être jaloux. « Franchement... » Qu'il soupire comme ça, tout bas, épuisé par sa journée déjà. Felipe passe ses doigts contre sa nuque, le corps déjà plein de courbatures. « Qu'est-ce que vous faîtes là ? C'est pas une heure pour travailler. » Oh ça, il le sait parfaitement. Le peintre lui fait d'ailleurs comprendre d'un regard noir, avant secouer la tête. Il n'a pas envie de l'observer. Il n'a pas envie d'être seul avec lui, dans un pareil endroit. Les idées fusent, dans sa tête, comme les pensées malsaines. Il aurait pu lui sauter dessus... « Tu diras ça aux idiots qui ont pas terminé le boulot. » Felipe lui adresse un sourire rapide, en coin, avant de reprendre le pas. Il espère quelque part que le soldat ne le suivra pas ; il le sent, son foutu regard, dans son dos. Foutu tapette. « J'vais essayer de pas faire trop de bruits, t'inquiètes pas » qu'il lui dit comme ça, avant de pousser la porte de la cuisine.
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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeDim 2 Fév - 15:08

Les battements de cœur se calment, quelques secondes, le temps que la peur puisse se dissiper. Pourtant, il suffit d'un rien pour les faire naître à nouveau, plus violents, plus vifs. J'ai l'impression d'avoir une épine dans le torse, c'est désagréable, incompréhensible. Et tout devient plus puissant à chaque coup de pupilles lancé vers Felipe. C'est qu'il est beau, ce foutu peindre, beau à se damner. Si ce n'était pas l'un de ces hétéros, je lui aurais très certainement sauté dessus à la première seconde. Mais là, il n'est pas juste une question de baise rapide et démentielle, il s'agit aussi de tout le reste. Imagine si je venais à tenter de lui toucher l'oiseau et qu'il en vienne a me mettre un coup de bec avant de se barrer et ne jamais terminer le boulot ? Ce serait la merde, la pire des merdes, et encore, il n'y aurait pas de mots pour décrire l'ampleur des dégâts. Ce doit être la principale raison pour laquelle je repousse au plus profond de mon être mes pulsions bestiales à son égard. « Tu diras ça aux idiots qui ont pas terminé le boulot. » Le son de sa voix + son sourire = chaleur inconditionnelle. Une partie de moi est même en train de me crier qu'il m'allume. Ouais, c'est peut-être ça au fond, et s'il m'allumait ? Et si j'me faisais des films. Des films, y a de grandes chances. Il a un gosse, une bague au doigt, une sœur, certainement une grande bagnole terriblement moche pour trimballer sa petite famille (la grande voiture, il doit la prévoir pour les prochains gosses).
Autres gosses rime avec avenir. L'idée de se taper un militaire doit être loin, à des années lumières même. Soupir. Lâche l'affaire, Ilir.
« J'vais essayer de pas faire trop de bruits, t'inquiètes pas » J'dois certainement le regarder avec un sourire idiot pendant quelques minutes, jusqu'à le voir ouvrir les portes de la cuisine. « Oh mais non, te dérange pas. » Mes pas claquent au sol, le suivent à la trace. C'était certainement le moment de reculer et retourner sagement au bureau mais la lune semble vouloir me guider à lui. Je peux la voir, perchée dans le ciel, à travers cette fenêtre mal nettoyée. « Tu veux que je t'aide ? Ça doit pas être bien difficile, non ? Au pire, tu me montreras. » Le vouvoiement se fait la malle, comme ça, d'une seconde à l'autre. Mon regard rebondit contre lui, une nouvelle fois, alors que j'attrape les pinceaux encore humide, au bord de l'évier. « Allez, montre moi, ce sera toujours plus intéressant que mes papiers. » Regard brillant, d'un gamin en pleine découverte, finalement, le vrai Ilir n'est jamais bien loin, éveillé à la moindre nouveauté.
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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeDim 2 Fév - 17:00

Son corps entier se tend lorsque derrière, les pas résonnent. Felipe a les nerfs à vif, le coeur qui bat trop vite. Il a cette envie de se retourner et de le plaquer contre un mur brusquement, de lui dire d'arrêter son petit jeu, avant qu'il ne soit trop tard. Trop tard pour quoi ? Pour lui. Pour eux. Pour le monde entier, qui sait. Felipe serre les dents et prend les pinceaux, en silence. « Oh mais non, te dérange pas. » Oui, il se dérange. Il est dérangé. Felipe a envie de lui hurler, pourtant, il se contente d'inspirer, d'expirer. Il ferme les yeux et joue avec les poils du pinceau, silencieux. L'autre continue ; bien évidemment qu'il ne s'arrête pas. « Tu veux que je t'aide ? Ça doit pas être bien difficile, non ? Au pire, tu me montreras. » Sursaut violent alors qu'il prend les pinceaux, les arrache presque de ses doigts. Felipe ouvre les yeux et le dévisage, la machoire serrée. Il a envie de lui cracher au visage, de le pousser. Il a envie d'hurler pour ne pas entendre ses propres pensées malsaines et ses envies indécentes. On ne pense pas à ça, pour un autre homme. On ne pense pas à des saletés de la sortes. Les doigts tremblent pourtant, et le coeur bat trop fort. Felipe grogne, pour tout répondre. Il n'est bon qu'à ça. Ouvrir la bouche, il dirait des trucs qu'il pense, des trucs qu'il pense bien trop fort, et ça, il ne faut pas. « Allez, montre moi, ce sera toujours plus intéressant que mes papiers. » Allez, montre moi. Il put l'indécence, avec ses yeux qui brillent fort, trop fort. Felipe tourne les yeux vers lui, l'observe en silence, comme ça, presque trop intense. Grimace sur ses traits ; il détourne les yeux, avant de se brûler. Il essaie de ne pas penser à cette brûlure déjà présente, pourtant, contre la surface de son coeur. « Oui bon, arrête de faire cette tête, c'est ok. » Il grogne, encore, Il grogne comme une bête, détourne les yeux et prend les pinceaux restants, avant de rebrousser chemin en vitesse, retournant à la salle qu'il faut peindre. Dans sa poitrine, son coeur claque certainement bien plus rapidement que ses bottes contre le plancher. Le corps est tendu, les pinceaux tombent contre le sol et il soupire brusquement. « fais chier, merde. » Qu'il marmonne entre ses lèvres, sans remarquer que l'autre a suivi. Felipe passe sa main sur son jeans, contre son entrejambe, pour replacer sa queue qui a gonflé, sous l'échange de regard trop long.


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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeDim 2 Fév - 21:20

Les pinceaux quittent mes doigts, brusquement, comme ça, sans préavis. Je dois avoir l'air surpris sur le moment, à le regarder les yeux grands ouverts, dans un silence idiot. Mes pupilles plongent dans les siennes, comme pour essayer de comprendre. S'il veut finir son boulot seul, il n'a qu'à le dire. Je me fiche bien, moi, qu'il bosse une grande partie de la nuit, tout seul, ici. Je n'en ai rien à faire de le savoir fatigué et à peine capable de s'occuper de sa gamine. Vexé, je suis à deux doigts de lui balancer toutes mes pensées à travers la gueule. « Oui bon, arrête de faire cette tête, c'est ok. » Le soupir est agacé, presque agressif, pour me protéger de ses grognements insupportables, sûrement. Les cris toujours coincés dans la gorge, je le laisse partir avant de le suivre, quelques secondes après seulement. J'suis prêt, à lui envoyer toute ma colère et ma frustration au visage. « fais chier, merde. » J'passe ma tête, d'abord, pour apercevoir la salle, laissant ensuite mon corps la rejoindre. Mon cœur rate un battement à la vue de ses doigts, au mauvais endroit. Un battement de cils et les idées naissent déjà. Des plans malsains prennent place, dévorent le semblant de lucidité qu'il pouvait bien me rester jusqu'ici. Mon regard dégringole contre son entrejambe, même à travers le jean, on peut la voir maintenant. C'est alors que je dévore la distance qui nous sépare en un quart de secondes. Je le plaque, là, contre le mur prêt à être peint. Qu'importe les pinceaux et les sceaux, l'une de mes mains attrapent la sienne, pour lui arracher ce qu'il peut bien tenir et le laisser tomber par terre. Brûlant, mon souffle s'efface contre sa joue tandis que mes lèvres partent s'échouer contre les siennes. J'suis si collé à lui sur le moment que je dois être en train de l'écraser contre ce mur glacé. Sourire aux lèvres, je recule légèrement ma tête, sans pour autant me décoller de lui. L'une de mes jambes se perd entre les siennes, comme pour le sentir un peu plus proche au fil des secondes. Il est tendu, Felipe, j'peux sentir ses muscles devenir de la pierre, sous sa peau brûlante que je m'efforce de ne pas embrasser, à nouveau. « c'est pas si compliqué que ça, la peinture, finalement. » Il est fin, le sourire sur mes lèvres, à peine visible, dévoré par mon regard brillant et les battements de mon cœur trop rapide. Si proche de lui, c'est à peine si je peux respirer, sur le moment. J'm'arrête presque de vivre, le temps de sa réaction, certainement mauvaise. Dans le doute, mes doigts s'attachent à ses poignets, délicats mais puissants.
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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeDim 2 Fév - 23:21

Il a cette grimace sur ses traits, cette tension immense, là, entre ses doigts. Felipe serre les dents, ferme les yeux, en essayant de faire la chose plus confortable. Il aimerait faire disparaître cette foutue érection, cette preuve obscène face à son attirance pour l'autre homme. Il n'a aucun droit, bon sang, de lui faire ressentir ça. Il n'a aucun droit d'éveiller de pareilles choses en lui alors que Felipe, depuis des années, essaie d'oublier et de se construire une famille. Sourcils froncés, il essaie d'oublier, de ne pas penser à cette tension qui hante son corps en entier quand soudain, le corps du soldat le percute. Son souffle brûle et meurt vivement alors que son dos s'enfonce contre le mur trop brusquement, un grognement entre ses lèvres, mélangé de colère et d'excitation, face au choc et à la pression, là, contre son érection. Felipe a la prunelle noire, un feu qui y brûle, pourtant. Il lui crie des yeux de le faire et de ne pas le faire, à la fois. Les pinceaux chutent contre le sol alors que les lèvres charnues du métis écrasent les siennes, les prennent d'assaut sans qu'il ne puisse faire quoique ce soit, sauf les mordre, les mordre et les embrasser encore plus fort, avec la force d'un damné qui touche à un joyau, à la lumière pour la première fois depuis des années. Il se fait violence, Felipe, pour ne pas chercher ses lèvres, quand Ilir se recule. Sa langue, rapide, passe sur ses lèvres alors qu'il l'observe dans les yeux, la flamme y luisant avec bien trop de forces. Il a envie de le démolir pour avoir tout réduit à néant, pour avoir éveillé la bête qu'il tient en cage depuis des années, à l'intérieur de lui. Il le déteste, pour être ce qu'il est, pour l'attirer autant. Il essaie un mouvement ; le souffle stoppe brusquement, de par la jambe qui est là, entre les siennes, si près de son sexe. Il grogne, comme une bête. Comme la bête qu'il est. Et l'autre... l'autre, il sourit. « c'est pas si compliqué que ça, la peinture, finalement. » Felipe serre les dents ; on voit la colère, le désir et la peur aussi, dans ses prunelles azurées. Les yeux d'Ilir brillent bien trop fort pour lui permettre de penser correctement. Felipe pense à le frapper, à fuir, à hurler les insultes, mais le tout reste sans mouvement et il fixe ses yeux, simplement. « Putain d'connard. » Qu'il grogne, là, en sentant ses doigts contre ses poignets, pour l'empêcher de faire le moindre mouvement. Bête enragée, il parvient à en déloger un rapidement pour le poser contre la nuque de l'autre, le ramener contre ses lèvres et les torturer, encore. Les corps, au travers du baiser enflammé, danse et le dos d'Ilir percute le mur aussi, à son tour. Felipe l'écrase avec la force de sa colère et celle de son envie. « J'te hais, j'te hais. » Qu'il grogne, là, contre ses lèvres. Et pourtant, les mots sont prononcés avec une telle passion, le corps se presse contre l'autre, s'y niche et s'y frictionne avec tant d'envie qu'on en vient à croire, à entendre le contraire, au travers des mots.
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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeJeu 6 Fév - 21:10

Le temps d'un baiser, le monde cesse de tourner. Tout s'arrête, seules les lèvres remuent, à la recherche d'autres. Les corps s'enflamment et les murs en sont témoins. Ils garderont cette image gravée en eux, à tout jamais. Jusqu'à la fin des temps, ils auront ça dans les tripes : le père Sabouraud pendu aux lèvres d'Ilir l'être volage. Sa femme peut bien dormir sur ses deux oreilles, elle est déjà en train de perdre son mari le peintre. Et le copain, un peu trop possessif, certainement trop fade, peut bien s'inquiéter de son avenir, il n'y changera plus rien, à présent. Parce que sans le savoir, sans être au courant de quoi que ce soit, je suis déjà en train de tomber accro au goût que laissent ses lèvres sur les miennes. « Putain d'connard. » La colère est là, plus forte que jamais, j'en profite pour lui donner un sourire provocateur. J'lui dis comme ça, par mon regard détestable : vazy vire moi, j'attends que ça. Sois en capable.
Mais il ne le fera, ça peut se voir, à la façon dont sa bouche tremble et son corps se tortille. J'en ai déjà connu comme lui, avant. Fin non pas comme, juste ressemblant. Ce serait con de le mettre dans le même sac alors qu'il est plus beau que les autres. Ça suffit à lui donner une place un peu plus importante même si j'ai toujours eu des goûts de chiottes.

Bam. Mes yeux se ferment, accusent le coup de mon dos contre le mur. C'est pas grave, je le sens à peine et puis la fièvre grimpe. J'ai le thermomètre interne qui va exploser, les poumons qui crament et l'coeur qui flanche. « J'te hais, j'te hais. » Mes bras se perdent dans son dos et mes mains descendent jusqu'à ses fesses pour le rapprocher un peu plus contre moi. « Oui c'est ça. » y a de la moquerie dans mes paroles, j'le prends pas au sérieux, à quoi bon le prendre au sérieux ? Il est aussi crédible que moi lorsque j'essaie de me convaincre que je n'suis pas un pauvre niais. Pressé et brute, je plonge l'une de mes mains dans son boxer pour atteindre brutalement son entrejambe. Une branlette sur son lieu de travail, quoi de mieux, au fond ? Comme ça, demain, il s'en souviendra. Et puis dans les jours à venir aussi. Felipe baignera dans le liquide visqueux de ses pêchers. « Laisse toi aller, c'est bon. J'me fous de ta virilité. T'es l'une de ces folles, t'as rien à me prouver, ça peut arriver à tout l'monde. » Je me pince la lèvre inférieure, plonge mon regard provocateur dans le sien tout en accentuant mes mouvements dans son boxer. J'crois, qu'au fond, je cherche juste à le foutre hors de lui, quitte à perdre cette partie de jambes en l'air qui commence plus que bien. C'est une vengeance débile à tous ces pseudos homophobes, capables de traiter les pédés en public pour mieux s'faire mettre une fois la nuit tombée. Qu'importe si Felipe m'en retourne une, la nuit n'en sera que plus torride, j'en suis certain (ou presque).
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Felipe Sabouraud
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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeLun 10 Fév - 22:49

Il a le feu dans les tripes, la folie dans l'âme, à être là. Il voit Ilir comme un démon, la tentation même qui danse, là, qui se presse contre sa peau avec l'indécence même, dans ses prunelles. Felipe, il a envie de lui mordre ses lèvres, de croquer sa peau pour le marquer, le faire gémir et lui retirer ce sale sourire, là, sur ses traits d'idiot. Il a envie de faire disparaitre cette expression, sur ses traits qu'il connait trop bien. Il a envie d'effacer cette lueur, là, dans ses yeux trop bleus, trop verts, trop tout. Felipe a ce grognement, entre ses lèvres. Ce grognement infini et qui vient de profond, des tripes, de ses envies trop présentes, certainement. Il a envie de poser ses lèvres contre sa peau pour ne plus les retirer, pour se faire taire, et croire un instant qu'il n'y a rien. Qu'il ne ressent rien, face à tout ça. « Oui c'est ça. » Il y a le rire, dans sa voix. Une lueur, là, dans ses yeux. Le peintre, il ne peut s'empêcher de froncer des sourcils un peu plus fort, d'appuyer un peu plus son corps contre le sien, le plaquant de nouveau brusquement contre le mur. Felipe a envie de le faire taire si fort, mais si fort. Et pourtant, même s'il y parviendrait, il entend, là, dans sa voix, une voix encore plus forte, une voix cachée dans un placard qui, depuis des années, des lunes, il fait taire. Sa voix.
Le corps se cambre en entier, alors que le soldat plonge ses doigts dans son pantalon, dans son boxer, et agrippe son sexe. Felipe a le souffle chaud entre les lèvres et le front qui se pose là, un instant, contre son épaule. Ses jambes tremblent ; les doigts sont putrides, usés par le travail, si différents de ceux d'une femme. Felipe, il a les dents serrés et il se force à relever la tête pour l'observer. Juste à temps, oui, pour les mots qui claquent. Les mots qu'il ne voulait pas entendre. « Laisse toi aller, c'est bon. J'me fous de ta virilité. T'es l'une de ces folles, t'as rien à me prouver, ça peut arriver à tout l'monde. » Il serre les dents, Felipe. Il n'a pas envie, non, d'être une folle. Il ne veut pas ; il a peur de perdre sa fille. Felipe, il a le regard noir, là, plaquant l'autre un peu plus fort, contre le mur. Il serre les dents à cause de sa main contre son entre-jambe, essaie de ne pas penser à ça, de ne pas s'y concentrer, alors qu'il l'observe la pupille haineuse. « La ferme et branle moi, connard. On est pas en thérapie. » Il prend ses lèvres, là, brusquement. Il les prend contre les siennes et il les mord, fend celle du bas d'une morsure discrète. Il est là, le goût de fer contre ses lèvres, au travers du baiser, alors qu'il l'embrasse encore, tout en ouvrant son pantalon. Il l'ouvre et y plonge ses doigts à son tour, baisse le pantalon, le caleçon, presse son bassin fort, là, contre le sien. Il a ce gémissement, ce grognement trop fort, au travers de ses lèvres, contre les siennes, sous le contact.
Son corps danse contre le sien, alors que les pensées hurlent, dans sa tête. Il danse, danse à la recherche de sa chaleur, de sa douceur. Felipe, il garde les yeux fermés, qu'importe cette envie idiote de voir les siens. « Tu m'prends la tête depuis des semaines, t'es - » Les mots se perdent, là, contre ses lèvres. Felipe, il finit par s'éloigner un peu, le temps d'envoyer valser son t-shirt et celui du soldat, par la même occasion. Il veut toucher. Tout toucher.
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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeMar 18 Fév - 15:57

Les conneries sortent de ma bouche, presque naturellement, certainement à cause de l'excitation plus forte que jamais. C'est comme un feu qui reprend soudainement, là, au fond des tripes. Avide d'oxygène, il attendait le bon moment pour s'élever et tout cramer sur son passage. Je le sens, prendre en otage mes organes et les rendre cendres. Alors, une fois au bord des lèvres, les mots ne ressemblent plus à rien, ils ne sont plus qu'un tas de conneries et de provocations futiles. « La ferme et branle moi, connard. On est pas en thérapie. » Rire indélicat, on se croirait presque en mission, lorsque les militaires n'en peuvent plus au point de se sauter les uns sur les autres. Ils gueulent et deviennent violents pendant que les pédales de mon genre ne font que prendre leur pied. Je souris, encore et ramène ses lèvres contre les miennes tout en continuant mes vas et viens un peu plus bas. Les affaires tombent au fil des secondes, comme ça, sous ses gestes brutes et indécis. J'ai presque l'air de ne rien faire face à tout ça. J'suis certainement sur le cul, encore plus que lui, au fond. Je me revois quelques semaines en arrière dans cet hôpital. J'ai l'impression de me retrouver face à quelqu'un d'autre. Un nouveau visage, une nouvelle âme, un quelque chose d'essentiel à sa survie, peut-être. « Tu m'prends la tête depuis des semaines, t'es - » L'un de mes bras se collent à lui pour le ramener contre moi et réduire à néant la distance qui nous séparait jusqu'ici. « Tais-toi. » Oui, tais-toi, arrête de parler, viens pas tout gâcher. Nouveau baiser, plus fort, plus violent, le goût de ses lèvres est bien plus agréables que d'autres. Le problème c'est que tout cela ne me suffit pas, non, il m'en faut plus, toujours plus. Je prends alors une longue inspiration et inverse les rôles, à nouveau, bête furieuse. Mon souffle brûlant se mélange au sien, contre ses lèvres. Je le regarde, quelques secondes et finit par me baisser, déposant au passage des baisers sur sa peau. Dernier regard pour le mettre en confiance jusqu'à ce que je ne m'occupe de son entrejambe de mes lèvres brûlantes. C'était p't'être pas une simple erreur, finalement, l'infidélité d'autrefois. Je la sens revenir, au galop, cette terrible nature, chassée de son propre corps. Le désir est si fort que mes doigts se perdent contre ses fesses. J'y laisse des traces d'ongles, certainement, à les contenir entre mes mains. J'pourrais très bien m'arrêter là, ne pas tenter plus que cette caresse humide mais je brûle les étapes, comme toujours. Pressé, l'une de mes mains se perd entre ses fesses pour laisser délicatement l'un de mes doigts faire le chemin en lui. C'est peut-être trop d'un coup, j'en sais rien, j'sais plus grand chose à vrai dire. J'ai les pensées qui s'éparpillent et le cœur au bord de l'explosion. J'essaie de ne pas lui laisser le temps de réagir, par peur qu'il gueule et s'en aille.
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Felipe Sabouraud
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TU PRENDS MON ÂME.

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♒ le choix du coeur: chocolat au lait ; confettis de bonbons azurés.


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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeJeu 20 Fév - 16:56

Elle est forte, la pression. Elle est forte, oui, dans sa tête tout comme dans ses tripes, dans son coeur et dans son sexe, tout en bas. Il y a des idées, des pensées qui essaient de se frayer un chemin dans sa tête, sans réellement y parvenir. Il est prisonnier, au travers de tout ça. Impulsif, le voilà au service de son corps, de la chair qu'il réclame et des yeux qui sont là, brumeux de plaisirs, de désirs, juste en face de lui. Felipe a cette envie de l'insulter, de le mordre et de le faire payer pour ce feu ardent qui danse au fond de ses tripes. Il a cette envie de le repousser et de le frapper, pour lui faire subir ça, mais l'envie de son corps, de ses lèvres, de tout, est bien plus forte. Il geint, soumis à ses propres sentiments, lorsqu'il le presse contre son corps un peu plus fort, pour toucher sa peau, pour la sentir complètement contre la sienne, enfin. Il sent, contre ses propres muscles, ceux bien solides du soldat. Il sent sa sueur qui glisse contre sa peau ; il a envie d'y glisser ses lèvres, de baiser son torse pour le goûter tout entier. « Tais-toi. » Le grognement finit en gémissement, se perd contre ses lèvres d'Ilir. L'un de ses bras fait piège, à passer autour de son cou pour le serrer contre lui, pour le toucher, simplement. Felipe a le feu, dans les tripes. Le feu ne fait que grandir, sans pouvoir s'éteindre. Il grogne comme une bête, insupportable, alors que le soldat inverse leur position. Il grogne et se laisse faire, effleure ses lèvres avec envie, sans pour autant les embrasser, alors que l'autre l'observe. Il essaie de ne pas trop s'y attarder, de ne pas trop se perdre dans ses yeux, simplement. Il a peur d'y voir certaine chose, dont le reflet de son propre visage, peut-être. Ses yeux se lèvent au ciel et un soupir tremblant s'évade, alors que le soldat se baisse et que les baisers se perdent, contre sa peau et bien plus bas, encore. « Merde. » Le mot finit en soupir, alors que les lèvres charnues de l'autre épouse son sexe. Il ne peut s'empêcher de tendre ses hanches vers l'avant, mimant l'acte presque brusquement, presque tendrement, alors que les gémissements, mêlés aux souffles cassés, se perdent contre les murs de l'endroit. Il a les pensées perdues, embués par le plaisir, alors qu'un inconnu se fraie un chemin, là, entre ses fesses, au creux de son corps. Les sourcils se froncent et le corps se tend un instant, alors qu'il serre les dents, un peu. Pourtant, la caresse buccale calme la tempête ; il ne crie pas, se contente de gémir et de bouger encore, pour chercher un contact, pour cherche le toucher de l'autre. Il se garde de prononcer quelques mots, ne voulant pas avouer que ce n'est pas la première fois, au final, qu'un doigt, qu'une chose s'aventure là, à la cherche d'un plaisir caché. Et elle continue, la danse. Elle continue, la folie. Il ne pense pas, Felipe, et se perd au travers des sensations, des élans de plaisir. Il se perd, oui, contre son corps, le temps que les lumières sont éteintes et que les gens, tout autour, dorment et ne prêtent pas attention à eux.

**
*

Il a encore les cris de sa femme, dans sa tête. Ils résonnent malgré le silence qui règne dans la demeure depuis bien des jours. Ils résonnent, terrible écho qu'il supporte avec tant de difficulté. Felipe ne sait pas depuis combien de jour elle n'est plus là, à la maison. Elle s'est installée chez sa mère pour quelque chose, pour remettre ses idées en place et s'impliquer comme il se doit, dans son travail. Il sait bien, au final, le peintre, qu'elle attend son arrivé et ses mots d'amour emplis de vide, pour revenir à la maison. La vérité, c'est qu'il n'a pas la force de s'en occuper. Il n'a pas la force de s'occuper d'elle, depuis que la petite est venue au monde. Liberty est, après tout, la seule raison pour laquelle il a chercher l'amour dans les bras d'une femme, de sa femme, sans réellement le trouver. Felipe est seul dans le lit, le soir, et quand il ferme les yeux, il pense aux prunelles du soldat et sa peau, contre la sienne. La petite se met à pleurer, souvent, pour cacher ses pensées.

Ce soir pourtant, il n'est pas seul, à la maison. La petite est en compagnie de sa soeur, et il est dans un bar, sans en avoir réellement envie. C'est certainement pour cela que, depuis près de deux heures maintenant, il boit les verres les uns après les autres, sans parvenir à se stopper. Il boit, encore et encore, pour flouter ses pensées et s'empêcher d'y avoir accès. Il boit, pour ne pas penser à Ilir, juste à côté, qui rit avec quelques peintres et quelques soldats. Ses prunelles se tournent vers lui pourtant, souvent, parfois, vivement, et ses yeux brillent de quelque chose qu'il ne contrôle pas. Il essaie de ne pas s'y attarder. C'est certainement pour ça, oui qu'il se lève sur ses jambes, l'esprit tanguant, pour quitter l'endroit. « Bon les gars j'fous le camp. Faites pas trop de conneries, protégez vous et aimez vous, et blabla. » Il rit un peu, une lueur particulière, dans ses yeux. Ils se tournent en direction d'Ilir, un instant, avant de faire un signe de la main aux autres, et de quitter l'endroit en essayant de ne pas tomber.
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Ilir Sanka
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j'ai même vendu mon âme au diable,
pour ton sourire.

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MessageSujet: Re: les amours imaginaires. (felipe)   les amours imaginaires. (felipe) Icon_minitimeSam 1 Mar - 18:55

Ils sont forts, les rires, à résonner dans le bar, juste au dessus de nos têtes. En levant les yeux au plafond, j'ai parfois l'impression de les voir former un nuage de fumée colorée, trop plein de joie et de bonheur. Les verres d'alcool défilent, mon regard se pose sur eux, les voit défiler. Je m'attarde particulièrement sur ceux de Felipe, installé à deux chaises de moi à peine. J'ai vu ses yeux changer au fil de la soirée pour les avoir observé de temps en temps, presque timide et un peu blessé. Depuis la nuit dernière, tout est terminé. C'est le blanc, le gros vide, le rien, l'ailleurs, la distance. Felipe me fuit, qu'importe la situation. Quelque chose semble s'être cassé. Cette chose que j'avais cru voir naître à l'hôpital. Ce semblant d'affection peut-être, pas spécialement folle mais juste naissante, comme ça. Une nouvelle amitié. Et maintenant, comme un idiot, j'ai juste l'impression d'avoir tout foiré. Que ce soit envers lui ou envers moi. Je suis en couple, après tout. Lui aussi. C'était pas à faire, lui sauter dessus, telle une bête sauvage. J'attrape encore une fois son regard mais son corps se relève. Je me pince la lèvre.

« Bon les gars j'fous le camp. Faites pas trop de conneries, protégez vous et aimez vous, et blabla. »
Putain.
Il fait chier.
Ce connard m'emmerde.
Je suis ses moindres mouvements. Ils sont saccadés et dangereux. Felipe ne peut pas rentrer comme ça. Tout le monde le sait mais personne se lève. Les autres sont trop occupés à rire, de toute façon. Ils sont là, les yeux explosés, alcool à la main, à le saluer comme si de rien n'était. Et pour l'énième fois, je me redresse, attrapant mes clés, saluant les gars pour la soirée. Je vais encore finir à raccompagner l'alcoolique d'une nuit. Foutu Sam. Un soupir quitte mes lèvres alors que je quitte le bar, à mon tour, pour passer un bras sous le sien et le retenir fermement. « T'as vu ton état ? J'te ramène, c'est bon. » C'est une obligation. L'idée même qu'il puisse refuser n'est pas inscrite dans mes pensées. Felipe suivra et fermera sa grande gueule. Du moins, c'est ce que j'ose espérer en plongeant mes deux grands yeux bleus dans les siens. Je le supplie par ce regard d'une seule chose : fais pas le con et complique pas tout.
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