NOM(S) - Profondes sont les racines de cette terre, profondes sont les racines du nom Ferach. Il fait référence à la Bretagne, au mysticisme d'Arthur et de ses Chevaliers. PRÉNOM(S) - Cian. Rien d'autre que Cian. Dans la mythologie, Cian était le fils de Diancecht, et il signifie le « Lointain ». AGE ET LIEU DE NAISSANCE - Elle est née ici, sur la Terre des Brumes, sur l'île dont les mystères semblent infinis. Elle fait partie de la Terre, et sa naissance eu lieu à Glastonburry. Les âges ne l'ont guère marqués, de par sa jeunesse; ses vingts pâles printemps sont bien trop courts. NATIONALITÉ - Britannique. STATUT CIVIL - célibataire. ORIENTATION SEXUELLE - hétérosexuelle. MÉTIER - longtemps, elle a cherché, sans trouver, puis, ses mains ont trouvé la Terre, et depuis, elles ne la quittent plus. Jardinière, fleuriste, autant de noms pour ne cibler qu'une seule chose.  GROUPE - éphémère inifini. AVATAR - esther heersch.

Cian, Cian comme le cyan de la mer.
Comme les cieux étoilés. Comme l'aurore boréale dans le ciel de l’arctique.
Mais Cian, jamais ne voie.
Son rire est comme le chant des sirènes; on souhaite que jamais il ne s'arrête, car lorsqu'il n'est plus, on le cherche dans le creux de son sourire. Il enchante les forêts, fait frissonner la terre, et le vent chante dans son sillage. Mais il est rare, son rire. A la vérité, elle ne rit plus. Rarement. Et le ciel pleure. La pluie s'abat sur son coeur comme sur le monde. Elle est silencieuse, Cian. Elle est perspicace, Cian.
Elle ne voit pas le regard des gens; elle le sent. Chaque refus est comme une dague entortillée dans sa chair, puis arrachée violemment. Mais elle ne dit rien; leur pitié l'irrite, et la Colère n'est jamais loin. L'orage gronde toujours dans son coeur. Elle est en colère constante contre le monde.
Mais, Cian, c'est une battante. Aveugle, elle imagine des mondes ou les merveilles ne sont pas pillées par des hommes avides de trésor; ou les légendes sont réelles, et parfois, elle reste face à la mer, un étrange sourire flottant sur ses lèvres, l'ombre d'un rire au creux de sa bouche.
Cian, elle est bizarre.
La vérité. Ah, la Vérité. Ce que tout homme recherche une fois dans sa vie; il y a ceux qui la cherchent, et ceux qui la fuient. Elle la fuit. La vérité, c'est que Cian, elle est brisée. Mais elle refuse de le dire, de l’énoncer. Non, ce serait lui donner raison à cette foutue Vérité. Alors, elle fuit.
Comment croire à la lumière, lorsque tout ce que l'on voit n'est que ténèbres?

PSEUDO - middle ages. PRÉNOM - laurine. ÂGE - 21 ans. T'AS CONNU LE FORUM OÙ - bazzart. COMMENTAIRE(S) - c'est une ode à la poésie, et à la douceur, votre bébé. POISSON PRÉFÉRÉ - la baleine. CODE AVATAR -

Code:

<pris>esther heersch</pris> <ppn>♒ cian ferach</ppn>

La Terre des Brumes.
La légende raconte que c'est là, dans les confins d'une île retirée, que repose le corps du plus célèbre Roi d'Angleterre. C'est ici, aux bordures de l'océan et des jetées, que reposerai la dépouille du Grand Roi de Bretagne, Lucius Artorius Castus, plus communément connu sous le nom d'Arthur Pendragon. C'est ici que débutent les légendes, sur cette Terre de Brume; ainsi fut-elle nommée il y a longtemps par Ambrosius - Merlin - et personne depuis, n'a jugé idiot de réfuter ce surnom. Car les Brumes sont capricieuses; elles s'enroulent en de larges volutes, s'emparant de la Vie, et, parfois, d'Humains.

Jamais personne ne sut pourquoi; on ne put jamais savoir quel gène le lui avait transmis, qui était responsable. Car c'est bien de ceci qu'il s'agissait: trouver un responsable. Quand il devint clair que la réponse ne serait jamais trouvée, ils avaient accusé Dieu, la Mauvaise Fortune, la Morrigu. Qu'importait son Nom, à cette ignoble créature qui lui avait ôté la vue dès ses premiers jours en ce monde, ici, sur la Terre que foulaient autrefois ses ancêtres.
Cian ne verrait jamais le monde comme les autres.
Le monde ne la verrait jamais comme les autres.

« Cian Ferach ?» Elle lève la tête, ses lunettes de soleil oscillant sur son nez fin. « on n'a pas besoin de vous. » sa mâchoire se crispe, ses poings se ferment. Partout, c'est pareil. Partout, elle sent soit la pitié, soit le mépris de ces êtres. Elle se lève, la tête haute, refusant de lui donner ne serait-ce qu'une once de sa déception. Ce n'est pas la première fois. Quittant les lieux, elle trébuche, manque de tomber ; seuls ses réflexes hors du commun lui permettent de ne pas s'étaler sur le sol de marbre. Il étouffe un rire, et ses joues se teintent d'un rouge coléreux. Elle quitte les lieux avant de perdre tout contrôle sur la Colère. Elle avait son putain de diplôme, mais personne ne voulait d'elle. L'aveugle erre sur le chemin tracé par ceux dont les yeux sont vifs. Amère, les lèvres pincées, elle quitte la ville le soir même. Son infirmité n'est pas seulement un handicap; c'est une immense frontière, un gouffre infranchissable. Elle est aveugle, mais elle voit leurs regards damnés; elle aimerait tous les donner en pâture aux Chiens des Enfers.
Maudits humains.
Le train file; elle a décidé qu'elle s'arrêterait lorsqu'il serait au terminus. Qu'importe les noms; elle ne trouve rien dans ces villes. Ce sont eux, les aveugles. Puis, Douvres.
Le jour se lève à peine, lorsqu'elle descend du train. L'air embrumé d'iode, le parfum des falaises, le cri d'une mouette, le feulement discret d'un renard. Elle soupire, avance: elle marche dans le Jardin des Hespérides, les délicieuses pommes d'or attirant son regard. Ses mains effleurent les arbres, blancs de marbre, le long des allées. Le Jardin cède la place au Labyrinthe. Elle n'aime pas les villes. Ils sont le Labyrinthe de Dédale, et elle s'y perd toujours. Demander de l'aide, ça non. Pourquoi? Encore sentir ce pieux regard sur elle? Pour que la Colère s'enflamme encore? Par Zeus, non. Alors elle avance, incertaine, le pas trébuchant, craignant à tout moment de tomber sur quelque monstre mythologique.
Que ce soit dans son esprit ou dans la vie réelle, les monstres existent bel et bien. Cian ne voit qu'eux.
Ceux dont le coeur est souillé, ceux dont l'âme est pervertie.