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 toi et moi, dans les bois (aristée)

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Dali Lazarre
Dali Lazarre

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MessageSujet: toi et moi, dans les bois (aristée)    toi et moi, dans les bois (aristée)  Icon_minitimeDim 20 Oct - 22:20


La brume du matin caresse encore tes prunelles. Le soleil est bien puéril, là, bien bas encore dans le ciel, alors que, sous ton bonnet de laine et armé de tes bottes d'aventurière, tu marches au travers du champ dénudé pour gagner la forêt. Il y a bien des jours que le sommeil te fait la guerre et rigole, lorsque tes yeux s'ouvrent ; aujourd'hui n'est pas bien différent, Dali. Les prunelles encore collées par le sommeil, tu n'as pu t'empêcher de te lever, tout bonnement, en entendant les jurons de ton frère. Douce mélodie,tu en as ri un peu, l'esprit brumeux, avant de le rejoindre. La disparition de quelques moutons a fait froncés tes sourcils déjà bien plissés, pourtant, et d'un soupir, tu es allée mettre quelques vêtements pour aller aider ton frère, qu'importe ses commentaires face au fait qu'il était fortement capable de le faire seul ; il y a bien longtemps, après tout, que tu n'as pas été dans les bois. Mais le voilà, ton point. Il y a bien trop longtemps. La ville te prend par la gorge et les rues sont l'écho de souvenirs multiples en compagnie d'une blonde quelconque, alors que la forêt, grande et sauvage, un peu brutale, te rappelle des souvenirs bien plus doux. Des souvenirs en compagnie de son frère et du grand-père. Alors tu as bien ta veste, ton bonnet et tes bottes, et alors que tu semblais sur le point de quitter l'endroit, tu as stoppé ton pas. Tu ne sais ni pourquoi, ni sous quelle envie, mais tu as levé les yeux au ciel, un instant, avant de réveiller Aristée, tout bonnement. Un mouvement un peu secousse, contre son épaule, alors qu'il dormait comme un enfant, dans les draps. Quelques paroles un peu pressées, un regard échangé, peut-être un peu trop appuyé, et il a fini par t'accompagner.

Alors vous êtes là. Vous êtes là, tout deux, marchant dans les bois. Les arbres se penchent tendrement pour envelopper vos corps un peu froids, un peu endormis encore, alors que vous avancez au travers d'un silence plutôt apaisant. Il y a de cela quelques minutes déjà que vous marchez comme ça, ayant rejoint enfin les bois. La ville n'est plus visible, de derrière, et la verdure se fait de plus en plus dense. C'est un monde qui naît, là, sous vos yeux, et ton monde surtout, que tu retrouve. Tu peux pas t'empêcher de sourire, oui, d'un fin sourire, alors que tu avances en suivant les pas des deux chiens de berger que vous avez pris, en votre compagnie. Parfois, un peu volages, tes prunelles ne peuvent s'empêcher de valser dans sa direction ; dans la direction d'Aristée. Tout dépendant de ses pas, on dirait qu'il a parfois un peu de mal, et d'autres qu'il est bien à l'aise. Et ça te fait sourire, un peu plus. De le voir lui, un petit de Londres, comme ça, au milieu des bois. T'as jamais réellement aimé ceux de Londres, après tout ; les seuls que tu as bien pu connaitre, c'est pour les avoir rencontrer dans les pubs en compagnie de Lou, et Aristée en fait parti. Soupirant un peu brusquement, tu passe tes doigts contre ta nuque, en levant les yeux au ciel ; les choses sont étranges. Étranges et étrangères, surtout. La présence d'Aristée te semble bien apaisante, alors que pourtant, tu ne supportes pas les hommes. Pas les hommes qui te touchent, et qui osent te prendre pour femme, te considérer comme une femme, et cela malgré les années, les deux-trois ans que tu as bien pu passé à agir en homme. Et pourtant, il est là. Il est là, et tu n'as rien contre ça.

Un fin sourire se dessine sur tes lèvres alors que, le regard bleu ciel, tu tourne tes yeux vers lui, une nouvelle fois. Une grimace prend rapidement forme sur tes fines lèvres lorsque tu croise ton regard  ; tu peux pas t'empêcher de froncer des sourcils, soudain agressée, soudain déstabilisée, et puis de continuer d'avancer. Tu tourne tes yeux vers les chiens, là, devant, et puis tu essaie de te concentrer sur les environs et puis les foutus moutons perdus par ici et par là. « sympa d'aider, en tous cas » que tu balances pourtant, comme ça, à tout va, un peu trop bas. Tu tournes ta tête vers lui, un moment, une seconde peut-être, pour lui adresser un sourire rapide. T'es pas douée, pour faire la conversation. T'es pas douée, pour faire le sociale, parler de tout et de rien, à tout va. C'est Marcus, entre vous deux, qui a hérité de ça. Toi, t'es plutôt calme, plutôt douce, même, étrangement, le silence qui observe, et puis qui se mêle à la conversation, parfois. La pluie et le beau temps, c'est pas fait pour toi. Les mots, tu as bien beau les penser, ils font un peu tâches, en fait, en sortant de ta gorge. Tu soupires tout bas, malgré toi. Un fin nuage de buée se crée, dansant un peu contre tes traits, avant de s'effacer. Tes bras en viennent à se resserrer contre ton corps, tout en marchant. « p'tain, l'hiver approche, on l'sent. » Tu tournes les yeux vers lui, un peu, à peine, encore, les lèvres pincées. Et voilà, tu te la joue miss météo, maintenant. La pensée te fait serrer tes dents et puis baisser les yeux sur tes pas, juste comme ça. Les sourcils froncés, tu continue d'avancer, t'insultant un peu certainement, mentalement, incapable de lui parler normalement. Incapable de lui parler normalement, en fait, depuis quelques temps.

Depuis la fête d'halloween, certainement.
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MessageSujet: Re: toi et moi, dans les bois (aristée)    toi et moi, dans les bois (aristée)  Icon_minitimeVen 25 Oct - 17:47

Elle t’a réveillé. Avec une excuse de merde en plus. Alors forcément, t’as grogné. Un peu. Tu as enfoui un peu plus ton visage dans les draps, comme pour te soustraire à la dure tache de lever tes petites fesses pour t’habiller et sortir. Malheureusement, ça n’a pas marché. Alors t’as emporté les draps avec toi. Les cheveux tout en bataille et les yeux défoncés, tu t’es levé en baillant sous le regard de Dali. Un frisson a parcouru ton corps pratiquement nu lorsque tu as laissé tomber le drap pour t’habiller. Quelle idée de dormir en boxer alors que le froid s’installe aussi ? Toujours peu réveillé, tu as enfilé un jean, un tee-shirt et un gilet avant de suivre ta petite androgyne.  Tu ne sais même pas vraiment pourquoi t’es debout alors que le soleil se lève à peine. Tu te contentes de suivre comme un automate. Tu as encore trop peu dormi cette nuit. T’as mis trop longtemps pour t’envoler au pays des songes. Et là-bas, tu as rêvé de Novalee. De feu et de mort. Tu ne dors plus beaucoup maintenant à vrai dire. Trop peur de fermer les yeux pour voir se dessiner des images affreuses. Pourtant, parfois, le sommeil gagne et, trop épuisé, tu arrives à dormir agréablement. Et c’était ça. Quand Dali t’a réveillé, tu avais réussi à te plonger dans un sommeil agréable. Trop court. 

Et te voilà, la suivant sagement, trop endormi pour l’embêter. Trop fatigué pour même parler. Tu rêves un peu. Ton regard se perd dans les couleurs changeantes des feuilles. Elles tombent. Une à une. L’automne est là. Menaçant avec son hiver prochain. Tu ne remarques même pas les regards que Dali peut te lancer. T’es trop occupé à te noyer dans l’océan de tes pensées. Tu mets quelques minutes à réaliser que la petite princesse s’éloigne. Un peu trop. Alors tu la rattrapes. Maladroitement. Une branche manque de te faire tomber mais tu te rattrapes in extremis, évitant la chute humiliante. Te voilà tout près d’elle maintenant. Un peu derrière quand même. Mais plus près. Elle se tourne vers toi, et cette fois, ton regard vient se plonger dans le sien. Ça n’a pas l’air de lui faire plaisir. Une petite moue s’affiche sur ton visage alors que tu détournes les yeux. Elle a cette façon de toujours mal réagir à ton regard qui, parfois t’amuse, parfois t’agace. Tu aimes en jouer. Mais pas ce matin. Tu aurais préféré qu’elle puisse croiser ton regard sans grimacer comme elle le fait. Alors quand elle souffle doucement « sympa d'aider, en tous cas » tu te contentes d’hausser les épaules. Tu aurais pu lui dire que tu n’avais pas vraiment le choix. Puis que de toute façon, elle t’avait réveillé. Mais tu dis rien. Et voila qu'elle se tourne pour te sourire. Ce petit sourire à la con qui te fait craquer. Alors tu lèves les yeux au ciel quand elle se retourne. Petite casse-pieds. « p'tain, l'hiver approche, on l'sent. ». Tu étouffes un petit rire en la voyant frissonner. Tu n'as pas chaud toi non plus. Un peu moqueur, tu lâches doucement « fallait le dire que tu voulais un câlin...». Ta voix est toute roque à cause du réveil. Il faut dire que c'est la première fois que tu parles sans grogner ce matin. Doucement, tu viens te mettre à ses cotés pour passer ton bras sur ses épaules, l'attirant un peu contre toi. Tu la regardes un instant, les yeux toujours aussi fatigués, mais un léger sourire aux lèvres. C'est fou ce que sa présence peut provoquer chez toi. Elle éloigne un instant la colère, la douleur, la frustration des souvenirs pour ne laisser que ce petit sourire moqueur et cette envie irrépressible pour la prendre dans tes bras pour jouer tendrement avec. Elle est marrante Dali. Elle te change les idées rien qu'avec sa présence. Et ça fait d'elle quelqu'un de magique. Elle est unique Dali. Si jolie derrière son masque de garçon de mauvais poil. « ...tu crois pas qu'on peut attendre que le mouton revienne ... ? » Tu lui souris un peu. Mais mine de rien, tu poses cette question sérieusement. On voit bien que t'es pas un gars fait pour Douvres toi. Trop à l'ouest. T'es pas de la campagne. T'es pas de la ville. T'es de nul part. T'es de l'enfer. « ...on pourrait se faire une cabane ...? »
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Dali Lazarre
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MessageSujet: Re: toi et moi, dans les bois (aristée)    toi et moi, dans les bois (aristée)  Icon_minitimeDim 27 Oct - 0:41


Il rit, cet idiot. Tu as cette impression au fond de tes tripes qu'il se moque de toi, de tes paroles à la miss météo, de ton manque d'intérêt ; c'pas de ta faute, t'es comme ça, tout bonnement. T'es juste toi ; les conversations marrantes, t'es incapable de les faire naître, de les penser et puis de les créer. T'es juste comme ça, à penser à tous plein de choses, à la fois, et à rien trouver. Y'a rien, au fond, d'intéressant. Tu sais pas quoi dire ; tu vas certainement pas lui parler de la fille qui a acheté un cercueil en chêne pour son époux, au boulot, ou encore de Cerbère qui a passé près d'une heure, adossé contre ton comptoir de travail, à te raconter comment un mec était mort, dans la ville voisine. Comment il s'était enlevé la vie dans la forêt, avec un peu de viande rouge et puis des appâts, pour les animaux gourmands. T'es sur que, si t'abordes le sujet, il en viendrait à partir en courant. Le truc, au fond, c'est que tu sais pas réellement parler aux gens. T'as l'habitude des blagues salaces, un peu trop déplacées, venant de Marcus, et puis des trucs macabres dont tu parles tout le temps, avec Cerbère. Des blagues à deux balles, avec les mecs, dans les bars, et puis des conversations de bûcherons, d'homme des bois, avec Rey. Mais les conversations normales ? Tu sais pas, non, c'est quoi. Tu sais rien de tout ça ; t'avais l'habitude, avec Lou, qu'elle parle à tout va. De chaton et puis de pâtisserie, de ses amies et puis de trucs ennuyants. Tu répondais, un peu, parfois, mais ce que tu préfères, au final, c'était le simple son de sa voix. De sa petite voix de gamine, toujours heureuse, toujours en extase, face à ceci ou cela. Ça a jamais été toi  ; c,est jamais toi, encore, qui parle à tout va. Et puis, pour dire quoi ?

Hein, pour lui dire quoi, à Aristée ? Bonjour, j'aime tes yeux. Arrête de me regarder comme ça, j'aime pas ça. Je suis bien, avec toi.

Tu secoue la tête, brusquement. C'est un peu le débarras, le bordel, littéralement, dans tes pensées. T'as pas l'habitude ; tu l'as jamais eu, au fond, l'habitude. De penser comme ça, de qui que ce soit. Il y a eu Lou, autrefois, mais les choses ont disparus, avec le temps. C'était juste un truc constant, au fond. Et puis maintenant, ce pauvre con. Aristée et ses traits délicats, ses blagues un peu chiantes, ses gestes insistants, parfois. Tu sais pas ; tu sais rien. T'arrives à rien, avec ce con. T'as le contrôle sur rien, quand il est là, comme si tes pas, tu voyais pas, non, où ils te mènent.

Tu soupires tout bas, les bras tout contre toi. Le froid est là, il se glisse contre les pores de ta peau, alors que tu avances, toujours, au travers des bois ; enfin, du champ, plutôt. Derrière, la voix d'Aristée se fait entendre. Il est tout chantant, un peu, presque moqueur. C'est pas le moins du monde surprenant. « fallait le dire que tu voulais un câlin... » Tu fronce des sourcils, sans classe, sans grognement, incapable de tourner les yeux vers lui. Y'a un frisson, quelque part, qui t'a pris, en entendant le son de sa voix ; il est allé de tout en bas, à tout en haut. T'aimes pas ça ; putain, tu déteste ça. Tu comprends pas, non, c'est quoi ; tu veux pas comprends. voilà. Tu veux pas. Et puis il ose. Elle ose, la blondinette, passer son bras, comme ça, tout autour de toi. Se presser contre ton corps, te serrer contre lui, pour te réchauffer un peu, surement, qui sait. T'en viens à grogner, cette fois, les sourcils froncés, le regard assassin un peu. « rêve pas, non plus. » Tu l'observes un moment, et il sourit, sagement. Il est presque beau, comme ça ; les traits fins, les yeux bleus, les cheveux blonds. Il est beau, oui, c'en est pathétique. Tu détournes les yeux, tout bonnement, le regard un peu dur, encore. Les pensées tourmentées, oui, surement. « ...tu crois pas qu'on peut attendre que le mouton revienne ... ? » Et puis, voilà. Voilà, il te fait rire, juste comme ça. Tu ris pas réellement, pourtant ; tu l'observe sagement, un instant, pour être certaine, s'il est sérieux ou pas. Et puis, oui. Il est sérieux, ce petit con. T'as un sourire en coin qui se dessine, comme ça, sur tes lèvres. Il est amusant, ce con, avec sa mentalité de gars des villes. «  avec le gps sur son portable, c'est ça ? oui, t'as raison. » Et tu ris, doucement, tout bas. Là, dans ton foulard rouge, fait à la main, tu ricanes, tu te moques de lui.

Il est amusant ; presque attendrissant, même.

Le sourire sur les lèvres, doux, presque calme, tu avances avec lui, là, dans les bois. Juste comme ça. Il est encore tout contre toi, son bras autour de tes épaules, mais tu ne t'en soucie pas. Ou plutôt, ça ne te dérange pas plus que ça. T'es pas réellement à l'aise, mais à quoi bon ? À quoi bon, oui, lui demander de s'éloigner ? Il te réchauffe un peu, gentil comme il est - la vérité, c'est que tu veux tout bonnement pas avouer que t'es bien, comme ça, collée -. « ...on pourrait se faire une cabane ...? » Il est vrai, presque cristallin, cette fois, ton rire. Il monte dans les airs, haut, plus vite que le soleil, éveille les oiseaux qui dorment encore. Leurs battements d'ailes font fracas entre les branches et on dirait la nature, autour, qui chantonne. Tu les observes, là, s'envoler, les yeux brillants. Le rire se calme doucement, laissant place à un sourire un peu amusé, un peu timide, qui sait, et tu l'observes du coin de l'oeil. «  si tu trouves au moins un mouton, okay. » Tu sais pas, non, pourquoi tu viens à accepter. Certainement parce qu'il fait cette tête d'enfant un peu trop émerveillé.

De nouveau, les voilà tournées vers les chiens, tes prunelles un peu ensommeillées. Les bras serrés tout contre toi, t'es là, juste comme ça, contre lui, à avancer. T'en viens même à te presser, à te coller, un peu, pour profiter. Bon sang, tu fais pitié. T'imagines même pas la tête de Marcus, s'il en viendrait à vous voir comme ça. Il doit se poser des questions, pourtant;  ça fait trop longtemps, maintenant, que tu le garde avec vous, Aristée. C'est juste un gars comme ça, pourtant ; un gars que tu connais pas réellement, vu quelques fois, avant. Tes dents se serrent, un moment, et puis voilà, ça arrive. T'en viens à gigoter,  un peu, pour te dégager. Tu lui jette un regard un peu amer, un peu timide, un peu incertain, surement. Tu sais pas quoi faire, au fond, voilà. Et puis tu t'éloignes, comme ça, de quelques pas. Pour rejoindre les chiens ; tu passe tes doigts dans leurs poils, un instant, en te penchant, et puis tu te redresse, les bras contre toi. T'as froid, soudain, mais tu sais pas, non, tu sais pas, putain, quoi faire.

Il fout ton putain de monde à l'envers.
Tu le déteste, peut-être, pour ça.
Peut-être pas assez, pourtant. Pas assez, oui.

C'est surement pour ça, oui, quand tu en viens à soupirer. À soupirer, là, brusquement, et puis à te retourner. Tu continue de marcher, pourtant, à reculons, à talon, oui, tout en l'observant, les yeux figés. « j'comprends pas. » Tu lances ça, brusquement. Comme ça, juste comme ça. Tu l'observe de tes yeux bleus, de tes yeux brumeux. Tu comprends pas, non, ce qui se passe là. Entre lui et toi. « tu joue, ou quoi ? hein ? je comprends - je comprends pas » Tu passe tes doigts dans tes cheveux, et puis tu serre les dents, l'air perdu. Et tu vois pas, non. Tu vois pas, alors que tu perds, dans tes pas. Alors, tes pas, ils se prennent dans une racine, et un peu connement, un peu soudainement, tu tombes comme ça, par en arrière. Les chiens, un peu alarmés, un peu amusés, en viennent à te coller, et puis à te lécher tes traits.

Et toi, tu fais que grimacer.

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MessageSujet: Re: toi et moi, dans les bois (aristée)    toi et moi, dans les bois (aristée)  Icon_minitimeMer 30 Oct - 22:39

T’aimes bien ça. L’avoir contre toi. Tu sais pas vraiment pourquoi. Tu as toujours été plutôt tactile. C’est surement ça. Puis c’est agréable de sentir l’autre. De sentir qu’on est pas seul. De sentir qu’il y a un être là. Juste là.
Dali, elle, elle aime pas ça. Qu’on la touche. Qu’on la prenne dans ses bras. Ou peut-être que c’est juste toi qu’elle aime pas. Elle te regarde avec cet air assassin. Avec son regard dur. Son  regard qui veut dire ‘arrête. Arrête ou j’te bouffe’. Mais t’as pas envie d’arrêter. T’as pas envie de t’éloigner. Alors tu restes. Dali, elle est magique. T’es un autre avec elle. Ou plutôt, t’es celui que tu as cessé d’être depuis longtemps. T’es un enfant. Un peu naïf. Un peu chiant. T’es un enfant qui aime jouer et taquiner. Et ça fait du bien. De plus avoir aussi peur. De plus avoir aussi mal. Dali, c’est un baume. C’est un joli pansement. Celui que vous vouliez quand vous étiez enfant. Celui avec les dessins dessus. Celui qui répare tout. Juste parce qu’il est beau. Toi tu souris. Parce que, finalement, t’es content de t’être levé. T’aimes pas vraiment dormir de toute façon.
 
Quand tu demandes si on ne peut pas attendre que le mouton revienne, tu sens immédiatement que t’as dit une connerie. Parce qu’il y a ce petit moment de flottement. Cet instant où Dali te regarde pour vérifier que tu ne viens pas de faire une blague. Alors tu lui fais un petit sourire. Et alors. Là. Elle sourit. Un sourire en coins. Mais il est beau son sourire. «  avec le gps sur son portable, c'est ça ? oui, t'as raison. » Tu fais une petite moue en l’entendant rire, partagé entre la satisfaction d’avoir réussi à la faire rire et le désagréable sentiment d’être l’objet de ses moqueries. Puis finalement, tu souris toi aussi. « … petite peste va … ». Tu es bien là. C’est tout cet univers. Ce calme incroyable. Son rire. La rosée du matin qui dévie légèrement la lumière du soleil. C’est beau. C’est simple. Tu rêves un peu. Blotti contre elle. Elle qui tente toujours d’avoir l’air d’un garçon. Pourtant, tu ne l’as jamais vu comme ça. Jamais. Contrairement à beaucoup, tu la vois uniquement en fille. Malgré son peu de seins. Malgré ses cheveux courts. Malgré ses tentatives de toujours faire comme si. Pour toi, Dali, c’est une jolie fille un peu perdue. C’est une identité égarée. Comme toi.
 
Un sourire aux lèvres, tu lâches presque brusquement « ...on pourrait se faire une cabane ...? » Ouais. T’as envie de vous construire un univers. Un monde où l’extérieur n’existerait pas. Ça serait elle et toi. Et c’est tout. Elle rigole. De son petit rire cristallin. A cet instant précis, personne ne pourrait la prendre pour un garçon. Avec son petit rire de fille. «  si tu trouves au moins un mouton, okay. » Tu souris. Elle sait comment te motiver au moins. Alors tu acquiesces, la serrant un peu plus pour vous protéger du froid. Tes yeux vagabondent désormais dans les buissons épais des alentours dans l’espoir de trouver une trace de laine blanche. Tu souris un peu niaisement.
 
Puis, sans prévenir, elle s’écarte. Surpris, tu n’oses pas lui demander pourquoi, mais son regard en dit long. Une nouvelle fois, tu as l’impression qu’elle te déteste. Alors tu te retrouves comme un con. T’as perdu ton sourire toi aussi. Tu comprends pas c’est tout. Tu comprends pas ce changement de réaction aussi soudain. Et tu frissonnes. Son départ te fait réaliser à quel point la matinée est fraiche. Et à quel point l’avoir contre toi est agréable. Tu la fixes, un peu paumé. Elle change de réaction si souvent que tu finis par t’y perdre. Tu ne sais plus quelle est la vraie Dali. Laquelle est un masque ? Laquelle est la vraie ? C’est si difficile de s’y retrouver …
Elle avance désormais à quelques mètres devant. Et la voilà qui se retourne pour te faire face, continuant malgré tout à reculer. « j'comprends pas. » Tu clignes des yeux. Toi non plus tu ne comprends pas. Tu ne comprends pas ce qu’elle veut. Tu ne comprends rien. « tu joues, ou quoi ? hein ? je comprends - je comprends pas » Tu restes immobiles un instant. Tu joues ? Mais à quoi ? « hein… ? » C’est vrai que tu joues souvent. A l’emmerder. Mais là. Là, il n’y a rien de tout ça. Comment n’a-t-elle pas pu le voir ? Le comprendre ? « … Je joue p… » Tes yeux s’écarquillent tout seul tandis que la belle tombe lamentablement par terre. Alors tu te précipites vers elle, inquiet. « Dali ?! Ça va ?! » T’es juste à côté d’elle, accroupie à son niveau. Y’a rien. Ce n’est rien. Pourtant, tu ne peux pas t’empêcher de t’inquiéter. « … Tu t’es fait mal … ? » Tu passes doucement les doigts sur sa peau. Presque automatiquement. Mais elle n’a rien. Tu t’inquiètes pour rien comme un idiot. Alors tu lui tends ta main pour l’aider à se relever. Main qu’elle refuse évidemment. Alors tu te retrouves de nouveau comme le dernier des idiots. Gêné, tu passes la main dans tes cheveux. « … De quoi tu parles Dali … ? »
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Dali Lazarre
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MessageSujet: Re: toi et moi, dans les bois (aristée)    toi et moi, dans les bois (aristée)  Icon_minitimeJeu 31 Oct - 16:04


La honte, elle se glisse le long de ta peau, longue ton être et puis lacère ta peau avec joie. Il y a ce sourire, sur ses lèvres, alors que ton corps tombe lamentablement contre le sol, alors que le temps cesse, une minime seconde et que son égo, ta dignité, se font la maille. Et tu es là, Dali. Tu es là, au sol, comme une pauvre âme en peine, avec tes pensées un peu bordéliques et puis tes paroles qui parlent dans le même sens, certainement. Avec ton monde qui n'est plus le même, depuis quelque temps, qui ne cesse de changer et puis de te prendre la gorge, sauvagement, pour te prendre de nouveaux horizons qui te font un peu peur, mine de rien. Pour te montrer, oui, que la terre peut tourner dans l'autre sens, et briser cette routine que tu avais, mine de rien, depuis près de trois années. Et tu es contre le sol ; autant à l'intérieur qu'à l'extérieur, au fond. Tu es au sol, incapable de bouger, la dignité un peu en miette, et l'ambition un peu effacée. Tu te sens un peu vide, dénudée de toute envie de continuer, car tu ne parviens tout bonnement pas à avancer. À faire quelques pas, comme ça, pour aller voir ce qu'il y a là bas. Ce qu'il y a dans les yeux d'Aristée, peut-être. Parce que tu comprends peut-être tout de travers, oui. Parce que dans tes pensées, c'est un dépotoir qui prend place, c'est vide et trop plein, à la fois, et tu ne sais plus où donner de la tête. Avec ses ries, ses blagues, ses sourires et ses yeux. Tu ne sais plus, non, quoi faire. Ton monde te semble un peu trop à l'envers et tu es là, au sol, le souffle un peu trop las, contre les lèvres.

Tu n'as même pas la force de repousser les chiens qui léchouillent tes traits, alors que d'ordinaire, tu es la première à hurler, lorsqu'ils osent le faire. Tu reste là, le corps bien las, les doigts contre leur museau, un peu sans force, pour les retirer sans réellement y mettre de la force. Tu reste la, oui, la mine bien basse, pour ne pas voir la tête d'Aristée, à défaut d'entendre ses foutus mots. Ce con avec ses grands yeux bleus, sa peau de bébé qui vient vers toi, un peu vivement, avec sa voix paniquée. Il fait battre ton coeur, un petit moment, un peu trop fortement, certainement, et tu serre tes doigts, là, contre l'herbe, pour contrôler les cris que tu pourrais lâcher. Les insultes un peu sèches, les sarcasmes inlassables que tu pourrais lui balancer, comme ça, pour qu'il en vienne à s'éloigner. « Dali ?! Ça va ?! » Tu lèves les yeux vers lui, pourtant. Ton regard, il pourrait être assassin. Ça aussi, t'es trop lasse, trop vide, pour le faire. T'es un peu épuisée, au fond ; par le froid qui lacère ta peau, par la fatigue et puis ton coeur un peu lourd, un peu trop bordel, depuis un petit moment. À peine cicatriser qu'il essaie de battre, ce pauvre con, pour un blond. Pour un homme. « … Tu t’es fait mal … ? » Tu serre les dents, la, incapable de supporter son toucher. Ses doigts un peu froids, un peut trop peut-être, oui, sur ta joue. Tu serre les dents, forts, et tu fronce des sourcils, comme toujours, pour ne pas changer. Tu essaie de faire la forte, Dali, alors qu'il y a un rouge délicat, là, qui essaie de se glisser sur tes joues. Et tu ne peux pas dire, non, qu'il vient du froid. Il est trop prononcé, trop apparent. Et tu le détestes, un peu plus fort, oui, pour ça. « ça va. ça va » Ils auraient pu être crachés, les mots, mais ils ne sont que murmurer. Soufflés doucement, là, du bout de tes lèvres. De tes lèvres que tu oses à peine ouvrir, après l'éclat un peu brusque, et la chute lamentable.

Bien évidemment, tu lui fais non, quand il tend les doigts. Parce que t'en as rien à foutre, de son aide, parce que tu es déjà bien assez bas comme ça. Tu as beau tendre les doigts, là, tout joli, presque prince charmant, tu te débrouille par toi-même, te redresser sans son aide, sans l'observer, quand tu n'y arrives pas, tout bonnement. « … De quoi tu parles Dali … ? » Tu lui lances un regard noir, pour avoir aborder de nouveau un pareil sujet. Tu lui en veux, subitement, de parler de tout cela, comme ça, alors que maintenant, tu ne veux plus. Quelques secondes à peine sont passés, et tu ne veux plus. Parce que t'as peur, au final. Parce que, au final, le fait qu'il est pas compris, ça veut dire qu'il y a rien. Que tu te fais des idées un peu bêtes, comme ça, un peu idiotes, peut-être. Tu soupires brusquement, avant de reculer de plusieurs pas. Y'a un des chiens, comme ça, qui se colle tout contre toi. Pour un peu de chaleur, peut-être, à laquelle tu ne peux dire non.

Tu soupire, lamentablement. Tes yeux, au fond, ils peuvent pas s'empêcher de se poser sur lui. Pour le dévisager, pour l'observer. L'admirer, peut-être, qui sait. Tu comprends pas, encore, ce qui est en train de se passer. Un mois, peut-être plus, même, maintenant, qu'il se trouve chez toi. Que tu le garde, parfois, à même tes draps, quand il fait trop froid, sur le canapé. Il était pas ami, avant. Il est pas ça non plus, maintenant. C'est autre chose, autre chose que tu capte pas totalement, ou que tu veux pas, plutôt, capter réellement. « t'étais un connard, avant. » Tu souffle ça comme ça, comme une évidence, peut-être. Tu lève les yeux au ciel, soupirant doucement, passant tes doigts dans tes cheveux, avant de serrer tes bras contre toi. « quand j'te voyais, à londres. pire qu'un connard, même. j'sais pas, dans ta façon d'être, dans la manière dont les gens, ils parlaient de toi, même, et puis là, bam. » Bam, ouais, c'est le mot. « t'es adorable comme un chiot. aussi énervant peut-être. mais pas connard. et puis t'es là. toujours là. dans mes pattes. » Tu soupires un peu plus brusquement, cette fois. Avant de froncer un peu plus des sourcils, et puis de tourner les yeux vers lui, De l'observer, un peu durement, comme pour l'accuser. « t'attends quoi, de moi ? j'ai pas l'impression que t'es un pote. tu m'traites pas comme les autres mecs. y'a quoi, avec toi ? y'a quoi, là, entre nous deux ? parce que j'arrive pas, à capter. je comprends pas. » Ton souffle, il fait givre, au bord de tes lèvres. Tu trembles un peu de froid, et ça se voit. Et puis, au fond, tu parviens pas à réellement trouver les mots, et à dire ce qu'il faut. T'arrives pas à faire le ménage, dans ta tête, pour dire directement ce qu'il y a.

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MessageSujet: Re: toi et moi, dans les bois (aristée)    toi et moi, dans les bois (aristée)  Icon_minitimeJeu 7 Nov - 17:23

Elle est en colère la Dali. Encore. Toujours. Elle te regarde avec ce regard. Cet éternel regard de tueur. C’est pour ça qu’elle te déstabilise autant aussi. Pour ça que tu es si différent avec elle. Elle n’est pas comme les autres. Elle est vraie. Elle ne fait pas semblant. Puis, il y a ces petites expressions des fois. Ces petites rougeurs. Ces petits regards. Tu ne les comprends pas vraiment. Mais tu les aimes bien. « ça va. ça va » Tu lui tends doucement la main. Pour l’aider. Un geste automatique. Mais elle refuse. Parce que c’est une grande fille la Dali. Elle est forte. Elle est indépendante. Et parfois, ça te fait rire. Parce qu’en voulant autant prouver qu’elle est forte, c’est comme si elle criait qu’elle a besoin d’aide. Tu sais pas bien pourquoi tu comprends ça. Tu dois être le seul.
 
« … De quoi tu parles Dali … ? » T’as envie de comprendre. De la comprendre. Elle te fascine. Et te nouveau, tu te prends son regard noir dans la gueule. Comme si elle te reprochait de poser la question. Elle s’éloigne. Elle fuit. Mais toi tu bouges pas. Tu le regardes. T’as envie de comprendre. Elle a l’air d’hésiter. Puis finalement, elle relève les yeux vers toi. Ses jolis yeux. « t'étais un connard, avant. » Tu hausses les sourcils avant de lâcher un petit rire. Malgré toi. Si elle savait. Si elle savait à quel point tu es un connard. Elle te haïrait probablement. Mais tu sais très bien qu’elle ne parle pas de ça. Pas de ce genre de connard. « quand j'te voyais, à londres. pire qu'un connard, même. j'sais pas, dans ta façon d'être, dans la manière dont les gens, ils parlaient de toi, même » Ouais. T’étais un connard. Parce que c’est ce qu’on attendait de toi. C’est ce qu’on voulait que tu sois. Le rôle que la société t’avait attribué. Le joli connard. Tu hausses doucement les épaules. « C’est ce qu’on attendait de moi » T’as détourné un peu la tête. Tu repenses à cette période. Tu faisais semblant. Tout le temps. Ou presque. Il n’y avait qu’avec Niel, Oze et Nova que t’arrivais à être vrai. Et encore, pas tout le temps. Seul Niel a toujours eu le vrai toi. Un peu paumé. Un peu à l’ouest. Un peu violent. Un peu câlin. Le vrai Aristée. L’authentique. « et puis là, bam. t'es adorable comme un chiot. aussi énervant peut-être. mais pas connard. et puis t'es là. toujours là. dans mes pattes. » Adorable. Chiot. C’est la que tu réalises à quel point tu agis différemment avec elle. Tu veux pas lui montrer le mauvais coté de toi. Tu sais pas bien pourquoi. Tu sais juste que tu veux pas. Tu veux pas qu’elle voit à quel point t’es mauvais. Pas adapté. Déglingué. Tu veux pas. Parce que tu veux pas la décevoir. Et ça encore, tu sais pas pourquoi. « J’suis pas un chiot. » Tu es sur le point de rajouter que tu peux partir si elle veut. Mais t’as pas envie toi. Alors tu dis rien.  
 
« t'attends quoi, de moi ? j'ai pas l'impression que t'es un pote. tu m'traites pas comme les autres mecs. y'a quoi, avec toi ? y'a quoi, là, entre nous deux ? parce que j'arrive pas, à capter. je comprends pas. » Tu t’sens perdu brusquement. Cette fois ci, elle te pose des questions auxquelles tu ne sais pas répondre. Tu la regardes, un peu paumé. « Je… Bin… Je sais pas … » T’y as pas vraiment pensé à vrai dire. A ce que tu pouvais ressentir pour elle. Ouais, bien sur, t’as vu que c’était différent. Mais tu t’es pas posé plus de question. Peut-être parce que t’avais pas envie. Pas envie de tout compliquer. Pas envie de replonger encore dans des sentiments étranges qui te bousillent toujours le cœur. Et puis, malgré tout ce que tu peux te dire. Malgré le dénis. Y’a toujours Oze. Là. Quelque part. Pourtant, elle vient mettre le bordel dans ta tête déjà pas très organisée, la Dali. Tu la traites pas comme les autres mecs. Surement parce que tu la traites pas comme un mec justement. Et pas vraiment comme une fille non plus. Tu la traites comme une personne. Sans mettre de barrière de genre. Tu passes nonchalamment la main dans tes cheveux. « … Pourquoi tu t’poses autant de questions … ? je … J’sais pas moi. Je t’aime bien. J’aime bien être avec toi. T’es vraie. T’es pas comme tous les autres. Tu fais pas semblant. » Tu fronces les sourcils. T’aimes pas parler de sentiments. C’est con. Mais tu détestes ça. Peut-être parce qu’ils sont jamais clairs tes sentiments. Peut-être parce que c’est toujours le foutoir. Et voilà qu’elle débarque avec ses putains de questions. Et alors, l’étonnement se transforme en colère. La colère qu’elle vienne tout foutre en l’air avec ses questionnements existentiels. Pourquoi ci ? Pourquoi ça ? « … J’aime pas parler de ça ! Pourquoi tu demandes putain ! Pourquoi tu veux mettre un mot sur notre relation ? Tu veux quoi ? Que j’te dise que j’suis amoureux de toi ou une connerie comme ça ? J’suis pas comme ça moi ! » Tu sers le poing cette fois ci. Tu t’énerves devant elle. Et t’aimes pas ça. C’est juste que ça t’agace. Que tu veux pas que ça foire tout. « J’te traite pas comme les autres mecs parce que j’te traite comme une personne. Pas comme une fille à baiser ou un mec avec qui jouer au football. J’suis pas le connard que tu croyais parce que c’était qu’une étiquette que j’me mettais pour satisfaire les attentes de la putain de société. Parce que le monde aime les étiquettes. Mais j’en ai marre des étiquettes moi tu vois. » Tu te retournes brusquement pour retourner vers la ville. « Puis tu m’emmerdes avec tes questions. »
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Dali Lazarre
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MessageSujet: Re: toi et moi, dans les bois (aristée)    toi et moi, dans les bois (aristée)  Icon_minitimeJeu 7 Nov - 18:04


C'est un dépotoir. Un dépotoir d'idées toutes échouées contre le sol, et il y a le vent, parfois, souvent, qui les souffle au loin. T'arrives pas à retenir les mots idiots, les paroles que t'as pas envie de prononcer, et le tout sort, comme ça, subitement, et surtout, n'importe comment. Tu parles et tu parles, les sourcils froncés et le regard un peu perdu, un peu méchant peut-être, mais tu dis n'importe quoi. Des questions un peu connes qui traînent là et qui ont pas besoin d'être posés, des questions dont tu connais déjà la réponse, quelque part, au fond de toi. Et pourtant, tu parles, les mots sortent et te voilà encore plus en colère, pas contre Ari, cette fois, mais contre toi-même. Parce que t'es stupide, complètement stupide, oui, de te prendre la tête comme ça. La vie, elle a jamais été compliquée comme ça. Surement parce que y'avait toujours Marcus pour facilité les choses, rire un peu des gars qui se moquaient de toi, et puis t'encourager quand l'histoire a commencé, avec Lou. Mais maintenant, il n'y a que toi. Parce que t'arrives pas à comprendre ce qui se passe et que t'oses pas en parler, même pas à ton reflet, dans la glace, le soir. Même pas à tes pensées, enroulée dans les draps, la nuit. T'arrives pas à débuter la conversation et sur le coup, la situation, elle est qu'un terrible bordel, pour toi. Une marre de n'importe quoi que tu comprends tout bonnement pas. Un vrai bordel, pire que l'enfer, qui te bouffe de l'intérieur. T'aimerais pouvoir gueuler, dire à Ari de foutre le camp et puis oublier tout ça. Aller draguer des meufs, pourquoi pas cette Arlène, et puis l'oublier, ce petit con, avec ses yeux bleus et ses cheveux blonds. Mais non. T'y arrives pas, ça, non plus. T'arrives à rien.

T'es incapable de penser correctement, en fait, à cause de lui. Tu subis, tout bonnement, la vague un peu tempête de tes sentiments. Tu serre un peu des doigts, un peu de la mâchoire, aussi, pour essayer de calmer la tempête qui se mouve en toi. Mais ça ne fonctionne pas. Ça ne fonctionne tout bonnement pas. Alors, tu reste là. Tu reste là, sans mouvement, incapable de faire quoique ce soit. T'es paumée, comme une fillette au milieu des bois ; c''est peut-être un peu le cas, en fait. Certainement, même. Mais à quoi bon se poser des questions ? En face de toi, Ari non plus, il ne comprend pas. Vous êtes deux idiots, sur le coup, à ne pas comprendre tes foutus questions à la con. « Je… Bin… Je sais pas … » Oui, toi non plus, tu ne sais pas. Tu ne sais pas pourquoi tu l'agresse comme ça, aussi brusquement, alors qu'au fond, t'aimes ça. T'aimes ça, bordel, l'avoir dans tes pattes, comme un chiot énervant. T'aimes ça, qu'il soit là, toujours à te titiller, à te sortir de tes gonds, pour un oui ou pour un non. Parce qu'il te fait sourire, comme ça, un peu, même si tu cache le sourire derrière tes sourcils froncés, mais il te fait sourire.

Peut-être, au fond, que c'est trop pour toi. Trop de nouvelles choses à la fois. Ta vie, c'est une succession de changement, dernièrement, et Ari, avec ses yeux, il arrange pas les choses. Il vient faire tempête là il y a déjà naufrage. T'as le souffle un peu court, alors que tes pensées s'agitent dans tous les sens, et puis tu te trouve encore plus perdue. Le froid lacère tes doigts, les baigne d'un rouge presque trop vif, sous sa caresse. Et pourtant, tu les laisse là, à se faire encore et surtout frapper par le froid. T'observes Aristée, devant toi, avec tous les questions du monde, dans les yeux, mais tu ne les prononces pas. « … Pourquoi tu t’poses autant de questions … ? je … J’sais pas moi. Je t’aime bien. J’aime bien être avec toi. T’es vraie. T’es pas comme tous les autres. Tu fais pas semblant. » Tu fronces un peu des sourcils, pour cacher les rougeurs sur tes joues en fleur. Ça change pas grand chose, de toute manière ; elles le sont déjà, rouges, à cause du froid qui ne cesse pas. Alors, tu lève le menton, t'avance d'un pas, petit ou grand, pour te rapprocher de lui.

Et puis tu vois  ; la colère, là, qui naît dans ses traits. Tu l,as vu, quelque fois, dans les bars à Londres. L'Aristée d'avant, ou du moins, le mauvais côté. Tu sais comment il est, comment ils sont tous, les gens ; même toi, t'as un monstre, au fond de toi. Une fillette qui pleure pour tout et rien et puis une femme qui lacère et qui cogne sous le premier regard. On est tous fait comme ça. Aristée aussi, il est fait comme ça. Mais là, sur le coup, c'est de ta faute, s'il est en colère. Ou de la sienne,  peut-être. De la votre, en tous cas, certainement. Car vous êtes deux idiots, oui. Deux grands cons.  « … J’aime pas parler de ça ! Pourquoi tu demandes putain ! Pourquoi tu veux mettre un mot sur notre relation ? Tu veux quoi ? Que j’te dise que j’suis amoureux de toi ou une connerie comme ça ? J’suis pas comme ça moi ! » Tu recules d'un pas, les sourcils froncés, le regard noir. Il balance des mots brusquement, un peu trop, dont celui d'amoureux. Il te fait peur, celui-là, c'est celui que t'évite, en fait, depuis près d'un mois. Depuis qu'il se trouve chez toi. T'as peur, au fond, d'être amoureuse. D'être amoureuse de lui et pas d'un autre. De te rendre compte que peut-être, Lou, tu l'aimais plus si fort que ça, au final, quand elle est partie. Mais que t'aimais ton putain de confort, ouais, comme les gens cons. Tu serre les dents, la mâchoire presque douleur, trop même, en détournant les yeux. T'aimerais avoir la force de lui dire quelque chose, de lui dire que vous êtes que des potes, qu'il est comme un frère, pour toi, quelque chose de plus fort, même, pourquoi pas, mais tu ne peux pas. Parce que c'est simplement pas le cas, oui. Aristée, c'est quelque chose que t'as jamais ressenti, encore. Ta confiance, elle se fait la malle, face à un sentiment comme ça. Et les mots, les lettres, elles ne veulent pas s'assembler pour écrire le mot, au creux de tes pensées, et te dire enfin c'est quoi. « J’te traite pas comme les autres mecs parce que j’te traite comme une personne. Pas comme une fille à baiser ou un mec avec qui jouer au football. J’suis pas le connard que tu croyais parce que c’était qu’une étiquette que j’me mettais pour satisfaire les attentes de la putain de société. Parce que le monde aime les étiquettes. Mais j’en ai marre des étiquettes moi tu vois. » Tu baisse les yeux. Parce que t'es conne, un peu, mine de rien. Parce que tu comprends ce qu'il veut dire, et que tu vois, là, enfin, qu'il a les mêmes questions que toi, dans sa tête. Qu'il pense à la même chose, tout le temps. Les étiquettes à la con, des gens, tu comprends. Tu comprends, oui, c'est quoi, pour être souvent vu comme un garçon ou une fille, et non seulement Dali, tout bonnement.

Il y a un sourire tremblant, entre tes lèvres, alors que tu lève enfin les yeux. Et que tu le vois, là, qui commence à s'éloigner furieusement. Comme un con, comme un putain de lâche, oui, alors que les mots, ils sortent enfin. Les mots qui sont coincés depuis des jours, des semaines peut-être, dans vos têtes. « Puis tu m’emmerdes avec tes questions. »  Tu fronce des sourcils, là, encore, toujours, comme à chaque fois. T'as tes bras qui se resserrent un instant autour de toi, et puis les pas qui se font, vers lui, à sa poursuite. « ari - arrête bordel, tu vas où, hein ? tu fuis, comme un con ? bah bravo, très fort ça ! » Tu crache les mots autant pour lui que pour toi, au final. Parce que tu sais pas, au fond, si t'auras la foi de continuer, s'il se retourne. Et pourtant, tu suis ses pas. Tu le suis, juste comme ça. « aristée, merde ! » T'accélère encore, un pas de course, même, peut-être, pour attraper son bras un peu brusquement. C'est fou quand même, à quel point tu serre les doigts, contre son manteau. Tu sens la douleur qui te traverse, à cause du froid et puis de la force, aussi. « tu crois qu'ça va aller mieux, si tu fous l'camp ? que tu pourras revenir et que j'vais pas aborder l'sujet peut-être, hein ? tu t'fous le doigt dans l'oeil » Tu lâche son bras, et puis tu lui donne un coup, peut-être trop brusquement. Ça éveille un truc, en toi. L'envie de le frappe encore, là. Alors tu lui en donne un autre, coup, sur le bras. C'est pas ton poing qui le frappe, juste ton bras, assez pour évacuer un peu la colère, la tempête, en toi. Et tu continue, encore, comme si ça pouvait sortir quelque chose, améliorer les choses. Tu le pousse, sans force, sans vraiment vouloir lui faire mal, le bordel dans la tête. « t'es lâche putain ! » Toi aussi, t'es lâche. Peut-être que tu te parles à toi, aussi. Certainement, même. Ça élève la rage, la détresse, en toi, et puis tu prends tes deux bras, cette fois, et même ton pied, pour le faire tomber. T'entends son dos, bruit sec, qui s'affaisse contre le sol. Tu te laisse tomber avec lui, mollement, dans la chute. Le souffle court, le corps faible, dénudé de force, t'es là, un peu allongée sur lui, à chercher un souffle. Tu l'observes, un peu perdue, trop peut-être, comme la gamine que tu peux bien être, oui, au fond. La petite Dali qui a peur de l'affection des autres. Le regard est un peu long, un peu trop, peut-être, car tu en viens à détourner les yeux, le froid de l'hiver sur les joues, avec autre chose. De la gêne, peut-être. « fous l'camp et j'te casse les jambes. » C'est un murmure au travers de tes lèvres, lèvres que tu pinces, par la suite, sans pour autant te dégager de là.
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MessageSujet: Re: toi et moi, dans les bois (aristée)    toi et moi, dans les bois (aristée)  Icon_minitimeSam 9 Nov - 19:45

Tu fuis ouais. Tu fuis comme un con. Tu fuis comme un lâche. Mais t’as pas envie de faire face. T’as pas envie de te poser des questions. Parce que t’as peur des réponses. T’as peur de te dire qu’il pourrait y avoir quelque chose. T’as peur de t’attacher. De trop t’attacher. Tu veux pas te prendre un mur. Pas encore. Alors tu t’barres. T’as besoin de réfléchir. De penser à ses mots. A votre relation une peu étrange. Finalement, t’as jamais vraiment su ce que c’était le vrai amour. Y’a eu Nova, mais Nova, c’était surtout ta meilleure amie. Il manquait ce petit quelque chose. Ce quelque chose qui était pour Oze. Mais Oze, c’était trop compliqué. Y’a jamais rien eu finalement. Juste de la déception. Juste de l’imagination. Alors finalement, tu sais pas bien ce que c’est l’amour. Puis c’est moche de toute façon. « ari - arrête bordel, tu vas où, hein ? tu fuis, comme un con ? bah bravo, très fort ça ! » Tu sers le poing. Tu sers le poing et tu te forces à continuer à avancer. Fuir. Fuir. Comme un con. « aristée, merde ! » Elle voilà qu’elle t’agrippe. Elle t’agrippe fort. T’arrives pas à comprendre comment un être aussi petit peut avoir autant de force. T’as mal. Un peu. Mais c’est pas vraiment important à vrai dire. Ce qui est important, c’est le geste. Elle te rattrape. Elle ne veut pas que tu partes. Tu ne sais pas bien si c’est quelque chose de bien ou pas. Si, c’est bien. Elle tient à toi. Alors tu t’retournes. Vers elle. Pour la voir. La regarder. Elle et sa colère au fond des yeux. T’as ton cœur si se sert un peu. Putain. Elle a réussi à s’insinuer en toi avec ses mots. A remettre en doute un tas de trucs. Putain de gamine. « t'es lâche putain ! » Tu sers le poing avant de la regarder toi aussi avec un regard noir. Un regard qui ne lui est jamais destiné normalement. T’as envie de lui gueuler ta gueule. Qu’elle ne comprend pas. Parce qu’elle ne peut pas comprendre. Qu’elle n’est pas toi. Qu’elle n’a pas vécu ce que tu as vécu. Puis elle se met à te taper. Encore et encore. Là. Avec ses petits poings. Et tu sais pas vraiment pourquoi, mais étrangement, ça te calme. Peut-être parce que tu la vois avec ses petits bras à s’exprimer maladroitement. Elle a l’air aussi paumé que toi en fait. Alors, tu t’sens un peu moins con. Tu la regardes faire. Tu la regardes frapper. T’as mal au cœur de la voir comme ça. Parce que tu ne sais pas quoi faire. T’es perdu. Tu voudrais la consoler. Lui montrer des jolies choses pour la faire rire. Mais tu sais que c’est inutile. Et puis, t’aurais l’air un peu con aussi. A consoler quelqu’un alors que ton âme pleure sans cesse. Alors que t’es probablement pas mieux qu’elle. Deux putains d’âmes égarées dans un monde inadapté. Enfin. C’est surement vous les inadaptés en fait. Mais c’est plus beau de dire que c’est le monde qu’est anormal. Pas vous.
 
Elle te pousse plus fort. Si fort que tu te ramasses lamentablement. Tu lâches un gémissement de douleur lorsque ton dos vient frapper violemment le sol. Et t’en lâche un autre petit lorsque Dali s’écroule sur toi aussi. Elle a beau être toute fine, ce n’est quand même pas rien.
 
Et là, tu t’laisses aller. Tu pauses ta tête un instant sur le sol. Las. Tu fermes même les yeux quelques secondes. Tu sens l’air frais du matin caresser ton visage. Et tu sens la rosée de l’herbe mouiller tes vêtements. Tu sens ton cœur battre et mourir en même temps. Battre pour la jolie fillette étalée contre toi. Mourir pour tous ces sentiments contradictoires qui t’égarent.  « fous l'camp et j'te casse les jambes. » C’est sa voix qui te force à ouvrir les yeux. A la regarder. T’es calme là. Sous elle. L’avertissement est bien peu utile. Tu ne comptais pas partir. T’as les yeux plongés dans les yeux. Perdus dans les siens. Putain. Et comme un con, tu fais de l’apnée. Comme si t’avais peur de respirer. Comme si t’avais peur de lui voler son oxygène. Sans réfléchir, ta main vient se glisser dans son dos. Doucement. Puis finalement, t’es bien obligé de respirer. Tu sens son souffle contre tes lèvres. Vous avez l’air un peu cons tous les deux. Plantés comme tes idiots pendant de longues secondes. Pourtant, tu bouges pas. Tu cherches pas à te redresser. Ça a presque l’air d’un de ces films romantiques à la con. Et comme si ça ne suffisait pas, tu viens doucement dégager ses cheveux qui tombent sur son visage. Tu les glisses derrière ses oreilles. Comme un vrai petit prince.
 
Tu sais pas pourquoi c’est le premier truc qui finit par sortir. Tout seul. Sans que tu n’aies vraiment donné la permission. « … t’es belle… ». Mais c’est tellement vrai. Elle est belle. Si belle. Tu avales difficilement la salive sans la quitter du regard. Puis doucement, tu murmures doucement. Sincèrement. « … tu me troubles dali. J’me sens différent avec toi. Je … j’ai envie de te faire rire. Et te pas te décevoir aussi. » Tu marques une petite pause avant de finalement ajouter. « … je sais pas ce que c’est. Je sais pas ce que ça veut dire. J’suis pas très doué dans tout ça. » Tu lui souris tendrement avant d’ajouter. « je sais que … c’est pas comme avec les autres. C’est spécial » Peut-être que c’est de l’amour. T’es trop peu qualifié pour le savoir. Et puis, il est un peu tôt pour s’avancer autant. Mais tout ce que tu sais, c’est qu’elle compte. Elle compte énormément. Et la sentir là, tout contre toi, ça te trouble. Ça te trouble plus que tu ne l’aurais imaginé. Et sans que tu réalises vraiment, ton regard vient s’arrêter sur ses lèvres roses. Elles sont belles ses lèvres. Elles ont l’air douces.
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Dali Lazarre
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MessageSujet: Re: toi et moi, dans les bois (aristée)    toi et moi, dans les bois (aristée)  Icon_minitimeMar 12 Nov - 16:39


Tu vois le nuage de givre qui danse entre vos deux têtes, là, quittant tes lèvres pour, il te semble, se poser contre les siennes. Et lui, là, en face de toi, il ne respire pas. On dirait pas, en tous cas, à faire la tête qu'il tire. Peut-être que tu respire un peu plus fort pour vous deux, au final, pour lui souffler de l'air, pour lui permettre de respirer. Que ton coeur, et bah, il bat plus fort pour ça, aussi. Au cas où le sien, il bat plus tellement. Tu sais pas. T'en as rien à foutre. T'es pas en état de penser, là. T'es bloquée, la cervelle complètement gelée, incapable de parvenir à quoique ce soit. T'es une poupée de chignon, ouais, oubliée sur l'objet de tes tourments. T'es là, comme une idiote, échouée sur le corps d'Aristée, pas foutue de te dégager. Tu t'excuse même pas, ou quoique ce soit. P'être que t'attends qu'il parle. Ouais, c'est pas les mecs, d'habitude, qui parlent en premier ? Ou une connerie du genre. Tu sais plus. T'as jamais porter attention à ces choses là, c'est pas toi, très loin d'être toi, même.  C'est un peu le brouillard, en fait, dans ta tête, alors que tu lui givre le visage de son souffle glacé. T'arrive pas à penser, à te faire une idée des mots que tu pourrais lui balancer. Alors, tu bouges pas, tu parles pas. T'attends juste comme ça, quoique ce soit. Avec la chance, ça sera peut-être l'arrivé de la foutue chèvre que vous êtes en train de chercher. Avec de la malchance, peut-être Marcus qui débarque dans le coin, et qui commence à se faire de fausses idées. Enfin, fausses... même toi, pour ça, tu sais pas. Le brouillard, il parvient pas du tout à foutre le camp. Il se sent chez lui, faut croire. Connard.

Et puis, il bouge. Il amorce la danse,  ou qu'importe la connerie que ça peut bien être. Tu sens ses doigts, là, qui se glisse dans ton dos. Juste un peu, pas suffisamment, mais assez pour que tu en vienne à te crisper un peu. La couche de vêtement aide un peu à te calmer, parce que t'es pas habituée. Tu sais pas comment réagir à ça. Les meufs, quand tu glisse tes doigts dans leur dos, comme ça, elles se pressent contre toi, se cambrent contre ta peau. Mais toi ? T'as jamais fait ça. Ou peut-être alors, qu'au lit. Quand les gens, ils voient pas, quand tu le remarque pas. Alors le faire maintenant ? Non, juste non. Tu reste là, alors, sans mouvement, à le fixer les yeux grands. Y'a une petite partie de toi qui a envie de lui prendre son bras et de le tordre, pour qu'il arrête de te toucher comme ça. Et pourtant, tu fous rien. Il le laisse faire. C'est fou à quel point il peut faire froid et pourtant, ça bouille, en dedans. C'est la guerre, au fond de tes entrailles. Encore plus quand cet idiot aux yeux bleus tend les doigts vers ton visage, pour glisser derrière ton oreille l'une de tes mèches de cheveux. Sans mouvement, le souffle un peu léger, la givre moins présente, tu l'observes faire. T'arrives pas totalement à comprendre pourquoi il fait ça, plusieurs fois même, avec chaque oreille, comme pour te voir un peu mieux, comme pour que tu le vois un peu bien. T'espères juste, quelque part, que ton gilet est assez épais pour qu'il ne sente pas ton coeur qui fait tempête, là, caché sous tes seins. Tu prie aussi pour qu'il les sente pas, ouais, tes putain de seins. Ça serait le comble, dans une pareille situation.

Tes lèvres s'pincent alors que tu essaie de respirer comme il se doit, alors que t'essaie de garder pied, pour ne pas tomber, même si c'est déjà arrivé. T'essaie de te calmer, de chercher les bons mots à prononcer, pour ne pas qu'il en vienne à fuir, encore. Tu veux juste comprendre. Ou alors, essayer de comprendre, avec lui. Oui, tu veux juste ça, au final. Juste ça, pour avoir les nuits moins tourmentés et les journées un peu moins ailleurs, dans la lune. T'aimerais bien trouver les mots, pour aborder le sujet, encore, mais Ari...Ari, il le fait de lui-même. Un peu brusquement, peut-être trop, pour toi. « … t’es belle… » Si ton coeur était tempête, c'est l'ouragan qui prend place, maintenant. Tu l'observe sans le quitter des yeux, même si au fond, t'as cette envie de le pousser et puis de filer. T'aimes pas, qu'on te dise ça. Le seul homme qui te l'a dit, c'est pépé, dans la vie. Et puis Rey, mais Rey, il est obsédé. Tourmenté. Sous toi, Aristée, il semble un peu pris, un peu nerveux, qui sait. Vous faites une jolie paire, au final. « … tu me troubles dali. J’me sens différent avec toi. Je … j’ai envie de te faire rire. Et te pas te décevoir aussi. » T'as envie de lui dire de se la fermer. D'arrêter avec ses jolis mots, et puis de se taire, comme il voulait le faire, au départ. Il te fout un peu la trouille, à dire des trucs comme ça. Parce que putain, au fond, t'aimes ça. T'aimes l'entendre parler comme ça, oui. Ça fout une armée de papillon, là, dans tes tripes, et ils veulent pas foutre le camp. C'est pire qu'avoir tes règles, et pourtant, c'est meilleur que manger une glace à la menthe. Paradoxe à la con. « … je sais pas ce que c’est. Je sais pas ce que ça veut dire. J’suis pas très doué dans tout ça. » Tu pourrais rire, sur le coup. Mais tu fais rien. Tu fais rien, non, le souffle presque mort, suspendue à ses lèvres. T'as peur de tout casser, en faisant le moindre mouvement. T'as peur de tout détruite. Aristée, il t'adresse un sourire, comme ceux qu'il fait qu'à toi, bien souvent et toi, tu te contente de serrer la mâchoire, de pincer tes lèvres. Tu retiens les mots, là, qui veulent sortir en bordel. « je sais que … c’est pas comme avec les autres. C’est spécial » Spécial. Pas comme les autres, oui. Toi aussi, tu t'en es rendue compte, et c'est bien pour ça, que t'es comme ça. Perdue, troublée, un peu ailleurs, un peu colère, aussi. Tu comprends rien et ça te fait peur.

Tu trembles, là, contre lui. À l'observer, à voir qu'il observe tes lèvres, même, tu trembles. Parce que c'est nouveau, trop nouveau, et que t'as l'impression d'être une adolescente. Un peu comme les filles que tu embrasse, là, et qu'elles ont pas l'habitude. Tu te sens comme elles, oui. Peut-être pire, même. Car Aristée, tu le connais. Il y a quelque chose, là, qui flotte entre vous deux. Quelque chose qui fait peur et qui ose pas porter le moindre nom. « tu fais chier » Ça sort comme un souffle, entre tes lèvres. Parce que, quelque part, t'as espéré que ça soit pas pareil pour lui, et qu'il te foute un vent. Parce que t'as peur d'aller dans une histoire du genre, totalement inconnue, là où tu connais pas les pas. Ça te fout la trouille, oui. Tu te redresse un peu, les dents serrés, passant une main dans tes cheveux. Tu t'laisse glisser à côté de lui, en fait, trop mal à l'aise pour le sentir sous toi, et tu reste assise comme ça, quelques secondes.

Avant de tourner les yeux vers lui.
Avant de le voir, là, avec sa gueule de merde, ses yeux de merde, et puis son caractère de merde.
T'as envie de lui foutre une baffe, de rire de lui, c'est fou.
Et pourtant.

Et pourtant, tu finis par glisser tes doigts dans ses cheveux, et puis te pencher. Tu serre un peu fort, au premier abord, mais au final, tu finis par relâcher, un peu incertaine, pour caresser ses cheveux, sa nuque. Tu t'allonges, là, un peu maladroite, à ses côtés. Ta main, elle reste là, dans ses cheveux. Tu l'observe le regard un peu dur, un peu perdu, certainement. « spécial,oui. j'déteste ça, je capte pas, et ça me fout les nerfs. ça me donne envie de pleurer, aussi. con, hein ? » Tu ricane un peu, lève les yeux au ciel. T'es un peu fragile, là, face à lui. Une petite fille qui parle tout bas, et qui lui raconte tout ça. « j'ai pas l'habitude, de ça. enfin si, mais pas avec ... avec un gars. c'est pas arrivé, encore. jamais. » T'insistes sur le jamais, en tournant tes prunelles vers lui. Pas pour qu'il se sente important et qu'il est un égo de fou, mais pour qu'il comprenne. « ça sera p'être bien moche, en fait. j'saurais même pas comment t'embrasser ou t'toucher... » Tu grimaces un peu, soupire. Y'a des images, là, dans ta tête. Des images que t'as rêvé, ouais, même si tu veux pas avouer. « mais tant pis, hein. parce que là, tu fais chier, à m'observer comme ça. » Tu souris un peu, le regard pénétrant, le sourire en coin, avant de poser tes lèvres contre les siennes.
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MessageSujet: Re: toi et moi, dans les bois (aristée)    toi et moi, dans les bois (aristée)  Icon_minitimeJeu 14 Nov - 17:32

Tout ça. Ca te paraît tellement con. Tu te sens tellement con. Tu sais même pas pourquoi tu t’exposes comme ça. Pourquoi tu dis des trucs que t’aurais jamais dit avant. Pourquoi ? Pour elle ? Ca paraît tellement dérisoire. « tu fais chier » Tu lâches un petit rire nerveux. La chieuse. Elle va jusqu’à te plaquer au sol pour que tu parles. Pour que tu lui dises des conneries. Et elle te sort que tu la fais chier. T’as envie de te barrer. Te fuir comme elle dit. Parce que c’est plus facile. C’est tellement plus facile de fuir plutôt que d’affronter la réalité et toutes les merdes qui vont avec. Et elle se décale. Elle se laisse aller à coté de toi. Comme si elle te soufflait de le faire. De te barrer. Loin.
Tu soupires, la regardant quelques secondes avant de détourner les yeux. Aujourd’hui, elle est la seule à être là. A être là pour toi. Niel n’a pas cherché plus que ça à se faire pardonner. Et Oze … Tu as peur de le revoir. Tu as peur qu’il brise ce cœur qui fonctionne déjà si mal. Dali, c’est la seule personne à être là. Et tu sais même pas pourquoi. Pourquoi est-ce qu’elle est là alors que vous vous connaissez si mal. Pourquoi est-ce que tu te sens si bien avec elle alors que tu es si mal avec tout le monde ?
 
T’as peur de ressentir quelque chose pour elle. T’as peur parce que ça voudrait dire un nouveau risque d’avoir mal. De souffrir. Et puis, t’as jamais su comment faire tout ça. Quand tu draguais des filles, c’était pour rire. Pour faire comme tout le monde. Tu sortais des phrases à la con et tu souriais. C’était aussi simple que ça. Et puis, tu n’avais même pas à te demander si tu arriverais à les mettre dans ton lit vu que tu étais déjà en couple. C’était juste un jeu. Et là. Là y’a toutes ces questions. Est-ce que tu la veux vraiment ? Elle ? Et puis, pourquoi elle ? Cette petite conne qui aime les filles.
 
T’es perdu dans tes pensées. Tu voudrais effacer tout ça. Tout. Revenir au commencement.. Timidement, tu jettes un regard vers elle. Elle qui te regarde. Et comme un con, tu sens ton cœur battre un peu plus fort. C’est agaçant. Ce pouvoir qu’elle a sur toi. Le même qu’Oze. Celui d’accélérer ton cœur pour un simple regard. C’est déroutant. Terriblement déroutant. Et elle passe sa main dans tes cheveux. Doucement. Tout doucement. Nova faisait ça aussi. Passer la main dans tes cheveux. Ton cœur bat fort. Ton regard est tout dérouté. Tu ne sais pas quoi dire. Tu ne sais pas quoi faire. Alors tu fais rien. Tu la regardes juste. Tu es tourné vers elle. Elle est tourné vers toi. « spécial,oui. j'déteste ça, je capte pas, et ça me fout les nerfs. ça me donne envie de pleurer, aussi. con, hein ? » Tu hausses un peu les épaules. C’est con oui. Probablement. Mais tout à l’air si con autour de toi. Tout ça là. « j'ai pas l'habitude, de ça. enfin si, mais pas avec ... avec un gars. c'est pas arrivé, encore. jamais. » Tu sens ton cœur se tordre un peu. Ça. Comme si vous étiez infoutu de mettre un mot sur ça. Ca rendrait ça plus réel. Trop réel. Tu continues de la regarder sans rien dire. Toi non plus ça ne t’ai jamais arrivé avec une fille. Novalee, ce n’était pas comme ça. C’était une amie. Le sentiment était différent. « ça sera p'être bien moche, en fait. j'saurais même pas comment t'embrasser ou t'toucher... mais tant pis, hein. parce que là, tu fais chier, à m'observer comme ça. » Tu ouvres un peu la bouche pour dire quelque chose. Mais elle te devance. Et doucement, elle pose ses lèvres sur les tiennes. Un baiser tout doux. Tout chaste. Tu clignes un instant des yeux en continuant de la regarder. T’as le cœur qui bat à cent à l’heure.
 
T’as envie. T’as envie de ses lèvres. Et c’est en les goutant un court instant que tu réalises que ça ne suffit pas. Que tu veux plus. Alors tu te redresses. Et tu viens mettre ta main sur sa nuque afin de l’attirer contre toi. Afin de capturer de nouveau ses lèvres. Vraiment cette fois. Tu viens mêler vos souffles doucement. Tu viens glisser ta langue contre la sienne. Inconsciemment, tu bouges pour faciliter vos mouvements. Tu te redresses au dessus d’elle. Elle est désormais sur le dos. Et, comme tout à l’heure, vous voilà l’un sur l’autre. Les places ont juste changé.
Tu ne veux pas arrêter. Tu n’arrives plus à lâcher ses lèvres. Tes baisers se font plus langoureux. Plus passionnés. Tu ne veux pas te détacher. T’aurais trop peur de tout gâcher. De faire disparaître la magie de l’instant. Tu murmures doucement son prénom contre ses lèvres. Tout doucement. « Dali… ». Elle est belle Dali. Elle te fait perdre la tête. Doucement, ta main vient glisser sur sa joue pour descendre dans son cou puis vers son cœur et ses seins. C’est un geste irréfléchi. Un geste naturel. Tu as envie de caresser sa peau. Et de la gouter. Ca fait si longtemps que tu n’as pas coucher avec quelqu’un. Trop peur de te laisser aller avec des garçons. Et infoutu de faire quoi que ce soit avec une fille à cause du fantôme de ta petite amie.
Et là. Ce simple contact. Ca éveille ton désir.
Elle est belle Dali.
Si belle.
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Dali Lazarre
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MessageSujet: Re: toi et moi, dans les bois (aristée)    toi et moi, dans les bois (aristée)  Icon_minitimeJeu 21 Nov - 15:52


T'aurais pas du. C'est ce que tu te dis, en tous cas, dès l'instant où tu sens ses lèvres, là, contre les siennes. Tu fermes les yeux, forts, au point d'en avoir mal, même, pour ne pas penser à tout ce que cela peut bien signifier. Pour ne pas penser que c'est un homme, un garçon, contre tes lèvres. Mais à quoi bon ? À quoi bon ? Le contact a beau être des plus chastes, il y a ton coeur, soudain, qui en a oublier les battements. Qui se perd, là, incapable de faire quoique ce soit par lui-même. Ton coeur qui joue au tambour, tout simplement, perdu au travers de la chamade, et le baiser, chaste, chaste, presque enfantin, qui ne veut pas laisser les papillons s'envoler. Tu aimerais avoir la force de te reculer, de rire, nerveusement peut-être, et puis de dire que c'était une erreur. Après tout, tu as peur. Tu as peur, merde, d'être prise au travers de quelque chose que tu ne contrôles pas. De quelque chose qui s'évade entre tes doigts, sans que tu puisse y faire quoique ce soit. Tu as peur, merde, d'être là, petite soudainement, et puis de l'observer avec les yeux larmoyants. Car il aurait ton coeur, non, entre les doigts ? Ton coeur, putain, que tu ne te sens pas prête à voir, là, entre les mains d'un autre. Peut-être au final ne l'as-tu jamais complètement mis dans les mains de Lou ; tu te contentais d'avoir les siens entre les tiennes, tout bonnement. Mais là, cette fois-ci, c'est différent. Tu ne sais pas pourquoi, ni comment, mais la chose, elle te semble différente. Ça ne sera pas la même histoire. De toute manière, aucune histoire ne se ressemble véritablement.

Le mouvement, il est minime. Un brusque mouvement de recul, là, qui te prend
Pour te sauver de là.
Pour échapper à la peur, ou alors, fuir avec elle.
Aristée, il ne te laisse pas faire. Il ne te laisse pas faire.

Il y a le souffle frais du vent, un instant, entre nos lèvres, et puis les siennes, de nouveau, contre les tiennes. Tes yeux qui papillonnent, un instant, ton coeur qui s'affole, là, et un frisson qui te traverse, à cause de ses doigts, froids, glacés, contre la peau à nu de ta nuque. Il t'embrasse. Il t'embrasse pour de vrai, lui ; ça n'a rien d'innocent, cette fois. Rien d'enfantin. C'est sa chaleur, là, tout entière, contre ton corps, et puis ta tête qui se retrouve en bordel. En bordel, putain, et tu sais plus où donner de la tête. Parce que tu l'embrasse, cette fois, pour de bon. Parce qu'un mec t'embrasse, là, pour de vrai, et que le retour en arrière, il n'existe plus. Y'en a plus, maintenant, de retour en arrière. Tu le sais, oui, à sentir sa chaleur contre ton corps, contre ta langue, et puis à sentir ton dos, là, se glisser contre l'herbe fraîche. Tu mènes plus rien, Dali. T'es prête à ça ? T'es prête, tu crois ? À ne plus rien avoir entre les doigts, à être une fille, tout bonnement, dans les bras d'un gars ? Tu crois en avoir la force, de faire ça, de rester là, contre ses lèvres, dépendante de son souffle, de ses lèvres comme une merde ? Comme une fillette ? Tu crois ?

Tu fais rien, pourtant. Tu veux pas, non, penser à tout ça. Tu te contente de la caresse de ses lèvres, contre les tiennes, de ses baisers qui ne cessent de revenir, là, toujours plus insistants, toujours plus voraces et affamés. Et toi, tu y réponds avec la même intensité. Tu l'remarques peut-être pas, mais il y a une de tes mains, là, qui est allé s'agripper à son chandail, sous son gilet, dans son dos. Tu t'agrippe à lui, Dali. Juste comme ça, tout bonnement. Et lui aussi, faut croire. Ouais, lui aussi. « Dali… » Y'a un frisson, là, qui traverse ton corps en entier  ; t'aimerais bien croire que c'est à cause de la morsure du froid, là, contre ton dos, mais à quoi bon ? À quoi bon, ouais. T'ouvres les yeux, un peu, à peine, le souffle de ses lèvres encore contre les tiennes, pour voir sa main se glisser contre ta joue. Sa main qui s'égare, là, dans ton cou et puis qui va vers ton torse, tes seins. On les a souvent touché, tes seins. Ils sont pas invisibles, pas inconnus des gens ; les filles avec lesquelles t'as bien pu coucher, elles les ont touchés, merde, tes seins. Et pourtant, là, tu figes. Tu figes un peu, à savoir sa main tout près, à savoir que t'as pas mis de bandage, ce matin, encore moins de soutif, et qu'ils nagent, là, dans le vide, sous ton grand gilet. Ton souffle, il s'affole, là, entre tes lèvres, alors que celles d'Aristée les caresse doucement. C'est bête. C'est lamentable, ouais, mais t'as peur. Tu sais pas pourquoi, mais y'a un noeud, là, qui prend place, au creux de ton ventre. Peut-être qu'au fond, t'as peur. Peur de pas être normal ; c'est con, ouais, mais t'es en train de te dire que peut-être, t'as pas des seins normaux. Tu sais pas, au fond, comment ils aiment les seins, les mecs. Tu sais pas comment lui, il aime ça. Après tout, t'en as parler, ouais, bien souvent, avec des amis de ce sujet là. Mais avec lui ? Non. Non.

Alors, t'es là. T'es là, la peur au ventre, ses doigts contre ton gilet. Il doit les sentir, au travers ; les voir, même, peut-être, par leur forme. Ils sont pas cachés, cette fois, ils sont juste là, dévoilés. Et t'as peur. T'as peur, alors, tu sors une connerie, la première bêtise qui te passe par l'esprit. « t'es lourd. » Tu grimace, contre ses lèvres. Ta tête, elle se pose contre l'herbe fraîche, et tu soupires. T'es lamentable. Lamentable, oui. En plus, t'as froid ; ça doit paraître juste un peu, quand même, sous ton gilet. T'es nue, ouais ; dévoilée, là, peut-être pour la première fois, les lèvres rougies, sous ses yeux. Une fille ; tu ressemble à une fille, oui. Tes cheveux ont un peu allongés, mine de rien, avec les semaines, et t'as pas pensé à les couper. Tu ressemble à une fille, merde. T'es une fille. Un fin sourire se glisse sur tes lèvres; tu réalises à quel point t'es pathétique, et puis, ça te tombe sur les nerfs. Tu veux pas, être comme ça. Fille ou gars, qu'importe. T'as ton caractère. T'es toi. Alors, y'a cette petite lumière, dans tes prunelles. Peut-être de la détermination, le courage que t'avais pas, il y a quelques secondes. Et puis, tu tends les doigts vers sa nuque, vers lui, pour le ramener vers toi, car il s'est redressé. « c'est bon, ça va » Que tu souffle, là, à quelques centimètres de ses traits. Tu l'observes, un peu redressée, là, la tête inclinée, pour bien le voir. Tu l'observes, là, un bon moment, avant de tendre le cou, un peu, pour déposer un autre baiser, sur ses lèvres. Léger comme le vent, certainement, quelque chose de petit, oui, mais qui suffit pour dire. Pour dire quoi ? Tu sais pas. Mais pour dire, tout bonnement. Et puis... et puis tu le pousse. La peau de ta main, là, qui glisse, caresse, jusqu'à son épaule, et puis le coup, sans violence, mais brusque, qui le propulse vers l'arrière. T'en profite, au travers d'un rire, pour te relever. Tu l'observes, là, une petite lueur dans les yeux, une lueur de bonheur, oui, avec de la gêne, un peu, ouais, certainement, avant de lui tendre les doigts. « aller viens. on a des moutons à trouver. » T’attrape ses doigts, là, entre les tiens, et puis tu le tire, fort, pour qu'il se lève. Et tu l'observes, encore. Tu souris un peu, léger, avant de tendre les doigts vers ses cheveux, pour y retirer quelques brins d'herbes. Tes dents s'enfoncent dans ta lèvre, un instant, en croisant ses yeux, puis tu siffle les chiens, et tu reprends la marche.

Dans ta poitrine, ton coeur, il est en guerre.
Avec des bombes et un tas de truc qui explose, oui.
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MessageSujet: Re: toi et moi, dans les bois (aristée)    toi et moi, dans les bois (aristée)  Icon_minitimeJeu 28 Nov - 20:30


Ca te trouble un peu tout ça. Cette place qu’a prise Dali dans ton petit cœur maudit. Un peu trop vite. Un peu trop fort. T’as l’impression d’oublier Oze quand t’es avec elle. Et ça. Ca te fait bizarre. Parce qu’il a toujours été là Oze. Quelque part, dans ton cœur. Puis y’a Dali qui s’installe. Qui prend ses aises. C’est bizarre c’est tout.
 
Elles sont douces ses lèvres. Terriblement douces. Vos langues viennent se mêler chaudement, te réchauffant grandement. T’as pas envie de te séparer. T’es trop bien contre elle. Ta main se perd sur son corps. Elle distingue ses formes que t’as jamais vraiment pu voir.  Ses seins qui se dessinent sous tes doigts gelés. Tu pensais qu’elle n’en avait presque pas. Mais finalement, tu les sens. Là. Juste là. Et ça t’excite. « t'es lourd. » Tu ne peux pas retenir un petit grognement tandis que tu t’éloignes un peu.  T’as pas envie d’arrêter. Pas maintenant. Tu fais un peu la moue, te contentant de la regarder. Vraiment. Son visage androgyne. Ses jolies lèvres. Son regard toujours un peu boudeur. Tu soupires un peu, près a se redresser face à son manque de réaction. Puis finalement, elle réagit. Doucement, elle vient glisser ses doigts sur ta nuque. Et elle t’attire de nouveau contre elle. « c'est bon, ça va » Tu souris un peu. Puis un peu plus quand ses lèvres viennent se déposer sur les tiennent. Ca te fait bizarre d’être comme ça. De ressentir ça. Parce que ça a l’air terriblement simple. Mais tu sais pas faire toi, les choses simples. Tu fais une petite moue réprobatrice quand Dali te pousse. Un petit grognement. Un peu comme un jeu. Mais y’a son rire qui résonne, et ça te sort complètement de ton jeu de petit garçon casse pied. Parce que ça te fait sourire comme un idiot. Il est beau son rire. Alors quand elle te tend les doigts, tu les attrapes. Et tu te lèves. « aller viens. on a des moutons à trouver. » Tu te mords un instant la lèvre en la regardant. Et tu sais pas vraiment pourquoi, soudainement, tu la trouves plus féminine. Tu les vois ses courbes. Là. Qui dansent devant toi. « Ouais. Des ptits moutons égarés … » Ton cœur bat un peu fort quand elle retire doucement les brins d’herbe de tes cheveux. C’est pas grand chose pourtant.
 
Tu marches souvent derrière elle. Tu ne peux pas t’empêcher de la regarder. Puis finalement, après plus d’une heure, vous finissez par en trouver un de mouton. Et difficilement, vous finissez par réussir à le ramener à Marcus.
 
Toi, t’es crevé. T’as qu’une envie, c’est de t’allonger sur le lit de Dali pour finir ta nuit. Alors quand vous avez rendu le mouton, tu te diriges automatiquement vers la grange. Sans vraiment faire attention à ce que Dali te suive. Et dans un bruit sourd, tu te laisses tomber sur le matelas. Finalement, Dali, elle t’a suivit. Elle est là, dans l’encadrement de la porte. Doucement, tu lèves les yeux vers elle pour la regarder. Puis un peu timidement, tu viens tapoter la place à coté de toi. « … tu viens… ? » Doucement, tu poses ta tête sur l’oreiller. Tu fermes les yeux un instant. Dans quoi tu t’embarques Ari ?
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Dali Lazarre
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MessageSujet: Re: toi et moi, dans les bois (aristée)    toi et moi, dans les bois (aristée)  Icon_minitimeJeu 5 Déc - 20:34

Tu... tu sais pas quoi faire, quelque part. C'est un peu soudain, un peu trop pour être bien. Même si au fond, c'est bien. C'est tout et si peu, au fond, à la fois. Ton coeur, il bat fort, peut-être un peu trop, oui, au final, au creux de ta poitrine. Assez fort pour que t'es le souffle court et puis le coeur pris dans la gorge, assez fort pour que tu serre les poings, un peu, à te sentir épuisée, alors que tu marches dans les près. Tu stoppe pas, pourtant, non, jamais, ton foutu pas. T'as pas l'envie de t'arrêter, de respirer un peu et puis de devoir t'expliquer. Parce que ta tête, elle est dans un foutu bordel sans pareil, et t'as pas envie de lui parler, à Aristée. T'as pas envie, présentement, de chercher le pourquoi du comment. Tu sens encore le goût de ses lèvres contre les tiennes, pourtant. Tu sens encore le point de son corps, là, insoutenable, qui te tient contre le sol, sans mouvement. Ton coeur, quand tu pense à tout ça, il rate un battement. De joie, de peur, tu sais pas vraiment. Tu te contente de fermer les yeux pour ne pas penser à ça. À la foutue tempête qui est en train de prendre place, là, en dedans. À ta tête, idiote, qui s'emplit de questions, de scénarios bidons. Y'a rien, soudain, entre tes mains. Aucun contrôle, aucune piste, aucun réglement. T'es perdue un peu, comme ça, au milieu du néant. Tu fermes les yeux alors, un petit moment, une petite seconde, qu'importe les émotions. Tu fermes les yeux, inspire un peu l'air, le vent frais, dans tes poumons. Assez pour pouvoir te libérer, assez pour pouvoir te vider, un petit moment, et puis pouvoir continuer à avancer.

Ton esprit, tu le concentre sur le mouton, et non sur cet idiot, là, derrière. Les sentiments, tu les mets de côté, du moins pour un moment, pour avoir le temps de respirer, de ne plus penser. Les recherches, elles ne font qu'avancer, vu comment tu peux bien être appliquée. Le mouton, vous finissez par le trouver. Les chiens sont là, comme des fous, la queue qui ne cessent de s'agiter. Et le mouton, pauvre bébé, il ne cesse de pleurer et puis de courir, pour rester bien encadré. T'as ce petit sourire sur les lèvres, sur le chemin de retour, à le voir s'agiter. À courir comme ça, rapidement, tout en essayant de fuir les chiens. T'as un petit rire, même, au creux de la gorge, mais tu le garde pour toi, celui-là. Tu finis par fermer la clôture, doucement, comme ça, derrière lui, et puis à soupirer doucement. Un soupir qui vient de loin, qui vient de bien creux, certainement. Malgré le soleil qui s'est levé, là, dans le ciel, t'as toujours un peu froid, un peu trop froid, oui. C'est peut-être pour ça au final que tu vas dans la grange à grand pas, pour fuir le froid, pour ne plus sentir sa caresse vulgaire, malsaine, contre ta peau. Pour ne plus avoir cette impression, au fond, d'être toute faite de glace. Le feu dans la cheminée est un peu mort, quand tu arrives au sommet des escaliers, mais tu ne t'en plains pas réellement. Il te suffit d'un instant pour y mettre de nouveau quelques bûches de bois et puis le faire vivre de nouveau, ravivant une grande chaleur, là, tout autour de toi. Petit soupir au creux de tes lèvres, alors qu'Aristée, lui, se laisse tomber sur ton lit.

Tu restes un petit moment comme ça, pourtant, en petit bonhomme. Tu ne bouges pas, non, observant les flammes du foyer, puis tu en viens à te lever, une fois les minutes écoulées. Tes doigts se fraient un chemin dans tes cheveux courts et pourtant entremêlés, puis tu finis par aller dans la chambre, pour aller voir. Ton épaule s'affaisse légèrement contre le cadre de la porte alors que tu l'observes comme il t'observe, un petit moment. Ça prend un certain temps, quelque part, pour que des mots soient échangés. Au final, c'est lui qui en vient à parler. « … tu viens… ? » Il tapote la place à ses côtés, un peu comme un enfant, et toi t'es là, les bras croisé, à l'observer. À te demander si c'est une bonne idée, te glisser là à ses côtés.

Tu finis par soupirer, tout bonnement, sans t'attarder. Ton dos, il quitte le cadre, et puis tes pieds, ils sortent enfin de tes bottes. T'essaie de pas penser, de ne pas te poser des questions trop connes, et puis tu retire ton gilet, juste pour rester en t-shirt. Ton pantalon, il glisse le long de tes cuisses, s'affaisse contre le sol, et tu te glisse, là, sous les draps. Tu t'y enroules pas réellement contre lui, mais avec lui, et c'est suffisant, il te semble, en tous cas. Ton coeur, il bat un peu trop fort, les premières secondes, mais tu fermes les yeux, et puis le sommeil, il vient te chercher.
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