Ne jamais se fier aux premières impressions. [Swann&Malo]
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Sujet: Ne jamais se fier aux premières impressions. [Swann&Malo] Jeu 10 Oct - 20:21
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Sujet: Re: Ne jamais se fier aux premières impressions. [Swann&Malo] Ven 11 Oct - 6:27
T’as les larmes qui coulent un peu. Juste un peu là sur tes joues d’enfant. T’as l’air un peu conne aussi. Complètement paniquée au milieu de tout ce beau monde friqué. T’as peur. Tu flippes. Tu veux pas qu’il te trouve. Lui qui a tant compté. Mais tout a tellement changé. C'est tout ton univers qui s'est transformé sous tes yeux effarés. C'est tes sentiments. Tes besoins et tes rêves. C'est ce sourire un peu naïf. Désespérément optimiste. Il a tout bousillé. A coups de poings dans la gueule. Il a volé ce petit battement intempestif que tu ressentais parfois en le voyant. Comme ça. Si facilement. Tu as tellement peur aujourd’hui. Petite poupée terrorisée égarée dans une société un peu trop barrée. Un peu trop violente. Tu avais réfléchi à tout pourtant. A ce train que t’attraperait in-extremis pour être sûr qu’il ne puisse pas rentrer dedans à la dernière minute. Tu n’avais pas prévu que tu le raterais aussi ce foutu train. Tu n’avais pas prévu que tu serais coincée à Londres. Petite souris prise au piège. Un piège mortel.
Le cœur battant, tu cherches une autre solution. Tu ne peux pas restée là. Plus maintenant. C'est trop tard. Tu dois partir. Peu importe le prix. Peu importe l'endroit. Ton regard se pose sur une voiture. Tu ne sais pas conduire mais quelqu'un d'autre pourrait le faire. Et alors, tu pourrais partir. Quitter la ville. Aller le plus loin possible. Te cacher. Disparaître. Un homme rentre dans sa voiture. Costume cravate. Là juste près de toi. Il a l’air bien. Intégré. Il a l’air d’être ce genre de mec rangé. C'est ta chance. Ta chance de t'échapper. D'un petit geste de la main, tu essuies tes yeux. Tu dois te calmer. Agir sans précipitation. Ca fait faire que des conneries la précipitation. Alors, doucement, tu sors ton canif. C’est lui qui te l’a offert. Le même que celui avec lequel il l’a tué. Juste là. Juste devant toi. Mais faut pas y penser. Faut pas y penser. Tu dois juste avancer. Grandir. C’est tout. C’est comme ça. C’est bon t’es prête. Prête à débarquée dans la vie de ce pauvre mec qui n’avait rien demandé. Prête à la lui bousiller. Petite égoïste.
Tu avances maintenant. Tu te mêles aux gens pour atteindre la voiture. Une vieille voiture. Un truc qui colle pas vraiment avec son allure. Avec sa petite chemise toute parfaite. Sa petite cravate bien placée. Puis sa petite mallette à deux balles. Sa voiture, elle a l’air un peu merdique. Le genre qui date. Peu importe. C’est pas le confort qui t’importe après tout. Tu t’arrêtes un instant devant la portière. Tu lui jettes un petit coup d’œil. Et brusquement, c’est toute l’image du mec parfait qui s’envole. Il vire tous les accessoires pour coller une clope dans sa bouche. Et toi tu te décides enfin. Tu ouvres la porte, t’engouffrant rapidement avant de la claquer bruyamment. Couteau sorti, tu t’approches de sa gueule d’ange. Ton cœur bat vite. Ton cœur bat fort. Pourtant, c’est une voix presque sur de toi qui sort de ta bouche. Un regard noir qui se pose sur lui tandis que tu viens placer ton couteau juste contre la peau de son cou. « Démarre. J’te f’rais pas d’mal si tu fais c’que j’te dis ok ? ». Il ne met pas bien longtemps à démarrer. Un léger soupir de soulagement s’échappe de tes lèvres. Tu pars. Tu quittes la ville. Enfin. « … Quitte la vile. J’sais pas où t’allais mais quitte la vile. Où tu veux quand que c’est loin. ». Vigilante, tu maintiens toujours ton couteau pas trop loin de lui. Tu ne sais pas bien ce que tu ferais s’il se décidait à faire une connerie. Mais la peur pourrait te faire faire le pire. Tu en es bien consciente. Alors tu espères simplement qu’il sera sage. « … Et jt’en pris … Fais rien de stupide ». T’as probablement pas l’air de la criminelle la plus menaçante. T’as peut-être juste l’air de ce que tu es. Une petite fille effrayée. Pourtant, il n’en reste pas moins que tu es celle qui a l’arme. Discrètement, tu vérifies que ton sac est toujours là. Ton sac contenant un joli paquet de fric. Peut-être que tu lui en donneras un peu quand il t’aura aidé. Pour le remercier. Ça serait la moindre des choses. Après l’avoir menacé au couteau.
Faut que tu te changes aussi. Lennon t’a vu avec ces vêtements. Il faut que t’en mette d’autres. T’avais prévu de faire ça dans les toilettes du train. Peu importe. Tu te débrouilleras. Plus tard. Tu passes doucement la main sur ton visage. Déjà épuisée par la tournure des évènements.
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Sujet: Re: Ne jamais se fier aux premières impressions. [Swann&Malo] Ven 18 Oct - 14:07
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Sujet: Re: Ne jamais se fier aux premières impressions. [Swann&Malo] Dim 20 Oct - 20:25
T’as envie de lui dire d’aller plus vite. De partir. Loin. Loin. De t’emporter à des centaines de kilomètres de ces souvenirs malsains. Tu te cramponnes à ton couteau. Comme s’il était ta bouée de sauvetage. Ton seul moyen de survit dans ce monde hostile. « Je vais à Douvres, tu y trouveras un port si l'Angleterre entière te semble oppressante. » Tu acquiesces, le cœur battant. Oui. C’est une bonne idée. Tu ne sais pas bien où c’est Douvres. Enfin. Tu ne sais pas du tout en fait. Puis brusquement, tu réalises. Tu réalises que tu ne pourras pas partir. Il suffit d’une heure pour que Lennon comprenne ton absence. Et après cette date limite, tu ne pourras plus voyager. Il pourrait te trouver bien trop facilement. Il a trop de contact. Trop de moyens de te retrouver. De te reconnaitre. Malgré toi, une certaine panique te gagne. Tu sais pas quoi faire. T’es perdu. Perdu. T’as envie d’éclater en sanglot. Et si Lennon te trouvait avec ce mec ? Il le tuerait. Il le massacrerait. Et tu veux pas putain. Tu voulais pas foutre quelqu’un d’autre dans la merde. Tu veux pas qu’il finisse comme Ewen. Tu veux pas revoir ça. Rien qu’à ses pensées, tu sens ton cœur déborder. Tu veux disparaitre pour qu’il ne te retrouve jamais. Jamais. Qu’il ne puisse plus jamais faire ce qu’il a fait à celui dont tu étais tombée amoureux.
« Je ne compte rien faire d'autre que de te déposer où tu veux, alors, aide moi à rendre le trajet plus agréable pour nous deux, veux-tu ? » C’est sa voix qui te sort de ta panique intérieur. Tu poses ton regard sur lui. Il fixe ton couteau. Pour te faire comprendre que tu n’en as pas vraiment besoin. Tu doutes un moment, fronçant un peu les sourcils en tentant de juger sa sincérité. Il a l’air sincère. Alors doucement, tu baisses un peu ta garde. « Je…Oui… » Ton cœur bat si fort. Tu fermes un instant les yeux, respirant profondément pour faire partir cette détresse qui te bouffe de l’intérieur. Sans réfléchir plus que ça a tes gestes, tu fermes le canif et le pose à coté de toi. Pas trop loin au cas où. Tu réalises en baissant ta garde que tu étais complètement crispée. Lui accorder un peu de confiance te permet de te détendre un peu. Juste un peu. Assez pour te rendre compte que tous tes muscles étaient bandés. Et tu restes là, immobile quelques secondes. Tu te forces à te calmer afin d’agir sans faire d’erreurs. Mal à l’aise et épuisée moralement, tu passes tes mains sur ton visage, écrasant un instant tes yeux avant de lâcher un long soupire. Tu demeures de longues secondes comme ça. Les yeux clos à écouter. Il reste silencieux l’homme. Tu ne sais pas trop s’il te regarde. Ou ce qu’il pense. Il doit te prendre pour une folle. Une folle que tu es, très probablement. Après une ou deux longues minutes, tu finis pas souffler doucement, comme un peu intimidée. « … C’est loin Douvres … ? »
« Je m'appelle Malo, j'ai des clopes dans ma poche si tu me permets, on pourrait faire disparaître ce mauvais départ. » Il a l’air tellement à l’aise. Ça te déroute un peu il faut dire. « … mmh. » Tu acquiesce sans trop ouvrir la bouche. Tu le regardes. Tu le fixes même. Tu ne dis rien de plus. Tu le regardes c’est tout. Il t’intrigue un peu il faut dire. « … donne. » Tu attends qu’il te tende le paquet et tu ouvres la fenêtre, jetant le paquet entier dehors, commentant simplement par « … C’est pas bien de fumer ». Tu sais pas pourquoi t’as fait ça. T’as pas réfléchi. C’était stupide. Tu vas passer les prochaines heures avec cet homme et la première chose que tu fais est jeter son paquet de cigarettes. Mais tu supportes pas ça. La cigarette. Ta mère fumait tellement. Tellement. C’est comme si tu voyais ses poumons dépérir sous tes yeux. Remontant la vitre, tu poses doucement ta tête dessus, lâchant un large soupire. Puis tu te redresses brusquement, repensant à tes autres vêtements dans le sac. « Faut que j’me change ! » T’as trop peur. C’est pitoyable, mais tu prends toutes les précautions nécessaires. Tu te mords un instant les lèvres avant de récupérer ton sac pour le jeter à l’arrière. Tu te détaches avant de passer difficilement derrière en te glissant entre les deux sièges, te tortillant un peu. Secouant un peu ton canif, tu lâches « … tu r’gardes pas. » Vérifiant dans le rétroviseur que son regard n’est pas sur toi, tu commences à retirer ton tee-shirt et ton pull, te retrouvant dans un petit soutien-gorge noir à dentelle. Seul un beau collier tombe entre tes seins, les ornant d’un cygne en argent. C’est Ewen qui te l’a offert. Tu le gardes précieusement. Tu prends un pull gris large aux couleurs d’une épique de sport de New York avant de l’enfiler. Puis tu te lèves. Un peu maladroitement. Et tu retires ton jean pour enfiler une leggin noir. Seules tes chaussures demeurent. Tu sors ensuite une casquette aux mêmes couleurs que ton pull et l’enfile. Tu mets tous tes vêtements dans le sac avant de te remettre maladroitement devant. Il ne te reste plus qu’une chose à faire. Jeter ton portable. Alors comme pour les cigarettes, tu ouvres la fenêtre et le jette nonchalamment sous le regard de Malo.
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Sujet: Re: Ne jamais se fier aux premières impressions. [Swann&Malo]
Ne jamais se fier aux premières impressions. [Swann&Malo]