NOM(S) -La famille Guivarch, rien de bien fabuleux. Guivarch, ça sonne mal, aussi mal que ses pensées et ses airs angéliques. PRÉNOM(S) - Il en a souvent eu honte, de son horrible prénom. Barnabas, c'est un nom de cheval, de poisseux, d'idiot. Barnabas, c'est pas pour sa grandiose. Mais c'est comme tout, on s'y fait, même quand on en a pas le choix. Et il se dit, parfois, sur le ton de l'humour, que le surnom Babar lui correspond plus qu'il n'y semble. AGE ET LIEU DE NAISSANCE - Les années, il a cessé de les compter. Les rides sur son visage témoignent à sa place, et ses cheveux, parfois gris, qui poussent sur sa tignasse le narguent chaque matin. L'Ignoble les cherche, parfois, devant ce miroir qui ne cesse de se moquer de lui. La cinquantaine est proche, la moitié d'un siècle, déjà. Plus de la moitié d'une vie, un pied dans la tombe. Il semble loin, le premier souffle donné dans un chalet français, lors d'un hivers froid. Son cœur a du s'y geler, en même temps que certains de ses neurones. Toutes les atrocités ont une explication, même les plus folles. NATIONALITÉ - Barnabas, autrefois bien habillé, on pouvait pas s'tromper, non, il avait ce qu'on appelle la classe Anglaise. Mais avec le temps, la beauté s'est effritée, aujourd'hui, on l'distinguerait plus comme un vieil ours polaire. STATUT CIVIL - On a pleuré avec lui, des mois durant, on s'est inquiété pour l'homme à la gamine perdue. Aujourd'hui encore les regards restent parfois compatissant. Tout le monde crache sur cette femme disparue, soudainement, du jour au lendemain. Volatilisée, la jolie mariée Guivarch, qu'une lâche. Certains disent qu'elle bronze au soleil, avec un amant bien plus jeune. S'ils savaient. ORIENTATION SEXUELLE - Les femmes fragiles, les femmes qui crient sous les coups de reins trop fort. Les femmes qui pleurent quand elles se reçoivent un joli poing dans la gueule. Mais surtout la jeunesse et ses airs éternels. Les jolis visages au regard innocent. Les peaux douces, presque vierges de toutes caresses. Les sourires enfantins qui ne comprennent rien à la cruauté qu'elles ont sous les yeux. Barnabas, ce dégueulasse. Cet horrible.  MÉTIER - C'est un magicien, l'Ignoble, capable de donner l'immortalité à qui le veut: taxidermiste oublié.  GROUPE - âme amère. AVATAR - le grand, le dieu, l'incroyable johnny depp.

Barnabas.
Barnabas c'est un peu comme un tableau de Salvador Dali, celui qui joue sur les contrastes, sur les nuances. Celui sur lequel il faut s'attarder pour en voir surgir une autre facette, un autre sens. Les moins courageux ne font que passer devant lui, le regarder du coin de l'oeil pour y découvrir quelque chose de terne.
De terne et sans profondeur.  Le genre de peinture qui semble avoir perdu de sa couleur et se grandiose au fil du temps, trop manipulé par des mains sales. Trop fixé par des regards insistants. Des critiques mal placées. Cette face trop pâle, on la nomme Barnabas, le père de famille aux cheveux longs et en bataille. Celui qui possède trop de frics, certainement et passe son temps à vivre dans une maison de catalogue. Sa voiture fait autant de bruit que ses poumons dévorés par la clope. Ça le rend encore plus banal et inintéressant que la foule de gens qui se précipite chaque matin pour aller au travail. Mais lui, il ne quitte que rarement sa maison, un peu comme s'il avait usé toute son énergie durant sa jeunesse et que ses pieds avaient soudainement posés racines ici-même. À Douvres, dans la maison de ses propres cauchemars. Perdu dans son atelier morbide, il en oublie parfois sa fille, même s'il fait étonnement de son mieux pour s'occuper d'elle. C'est certainement la seule chose qui compte réellement à ses yeux, à ce jour. Son unique repère, son équilibre superficiel. Si on ne s'attarde pas sur Barnabas, on peut prétendre qu'il est sain d'esprit et de corps. Juste un peu paumé par la mort de sa femme.

Si on creuse un peu, c'est là que tout vient plus sombre et effrayant. C'est en donnant quelques coups de poing dans son masque que l'on découvre l'ignoble réalité. Celle que personne ne voudrait un jour rencontrer. Les vices d'un homme seul, obnubilé par l'immortalité. Amoureux des enfants et de la jeunesse perdue. Sous ses ongles se cachent toute une pluie de cruauté. Du sang qui ne partira peut-être jamais, incrusté dans les propres parcelles de son corps. Barnabas, c'est une explosion de colère et de folie. Il ne craint pas, non, la justice et la punition. Il ne craint personne si ce n'est sa propre personne, capable de la pire des choses. L'Ignoble ne contrôle pas les démons obsessionnels qu'il possède en son sein. Ses accès de colère sont animés par un feu qui lui brûle l'âme. Pureté, Immortalité, Beauté, Douceur. C'est un monstre avide de fragilité. Un carnassier dont le goût du sang l'effraie parfois. Barnabas pleure sa cruauté plus grande que lui, recherche une lumière qui lui donnerait la sensation de ne pas être qu'une bête féroce.
Parce qu'il ne sait pas, non, à quel moment les ténèbres ont pris possession de son cœur.
Il ne sait pas quand son regard a changé de lueur.
De toute façon, le résultat reste le même.
C'est une hécatombe de sentiments.

PSEUDO - l'enfant sauvage. PRÉNOM - amandine. ÂGE - 19 \o. T'AS CONNU LE FORUM OÙ - dans mon coeur ->. COMMENTAIRE(S) - C'EST VIDE MAIS CA VEUT DIRE QUE J'AI VAINCU. POISSON PRÉFÉRÉ - nemo, toujours, parce qu'il touche au bateau. CODE AVATAR -

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Barnabas est un petit mélange de tout et de rien. Surtout de rien. De mots que l'on lance à la va-vite. Il est le personnage principal des contes horrifiques que l'on raconte à nos enfants le soir. L'homme à la chevelure autrefois aussi brune que ses yeux possède tout un tas de costume qui diffère selon les bouches, les regards ou même les caractères. C'est une idée qui vit le temps d'un récit et qui se meurt aussitôt. L'attraction des vieilles dames plantées devant leur fenêtre. Le fantasme des groupies des tragédies. Barnabas est une multitude de choses mais au final, on ne connaît rien, non de lui. Tout n'est que suppositions.

rumeur une

On dit de lui que c'est un mauvais mari, qu'il mérite certainement l'absence de sa femme. Pendant qu'elle faisait le ménage, dans leur grande maison de Douvres, lui, il partait ailleurs. Il disparaissait loin d'elle et de sa fille pour gérer un réseau de prostitution. C'est une idée qui lui correspondrait presque, à Barnabas, ça le fait sourire d'entendre de telles choses. Il aurait certainement aimé, oui, posséder les corps d'un groupe de jolies filles pour en faire des objets. L'idée est belle, puisé dans ses pupilles brunes et perverses. Les voisines le regardent du coin de l’œil, le dégoût au bord des lèvres. Elles passent des nuits presque blanches, une arme dans la chambre, à fixer de leur fenêtre trop grande la maison figée des Guivarch. Les vieilles folles doivent l'imaginer kidnappant de jolies filles vierges pour les envoyer à l'autre bout de la planète où elles pourront y périr en silence. Il est beau, ce récit, et aussi détraqué que Barnabas. Il faudrait apprendre à se méfier des bonnes personnes, parfois.

rumeur deux

C'est un fou Barnabas, un fou dont les poings ont souvent cogné le joli visage de sa femme. Elle partait au marché des lunettes de soleil sur les yeux par prétexte de la lumière. Même les jours d'automne la faisaient souffrir. Des âmes généreuses ont voulu lui venir mais elle s'est toujours refusée une main tendue. On raconte souvent, sur la terrasse d'un café que l'homme violent aurait été interné des années durant dans une asile. Ses doigts auraient su creuser le sol à même la terre pour s'en évader pendant une sortie dans le grand jardin de l'institut. Ses bras sont finement taillés et musclés mais il n'aurait jamais trouvé la patience, Barnabas, de se salir les doigts pour une liberté qu'il n'a jamais vraiment connu. On pourrait presque le définir comme un héros à contenir sa folie d'une telle façon. Lorsque l'homme fait ses courses, les commerçants observent, là, sans discrétion la petite Salomé, pour y chercher des bleus certainement. Certains s'imaginent la voir maltraitée mais tout cela n'est qu'illusion. Pure invention d'un cerveau entraîné à déceler la douleur.

rumeur trois

Les plus courageux se rendent parfois chez lui, montent les escaliers interminables jusqu'à sa demeure, le cœur serré. La plupart d'entre eux possèdent entre leurs bras une petite boîte en carton où s'y trouve le cadavre d'un animal. Les mains tremblantes, les clients hésitent mais finissent par toquer et entrer dans l'univers du démon. Le souffle ne cesse de se couper un peu plus à la vue des animaux empaillés tout autour d'eux. Le travail est magnifique, certainement l'un des plus beaux réalisé. Barnabas est un artiste, à manipuler la mort d'une telle façon. Les détails de vie restent encore ancrés sur les corps tendus. Des idiots ont affirmé apercevoir le corps d'une femme, au milieu de cette jungle morbide. Les plus lucides ne cessent de se moquer d'eux pour les renvoyer à leurs rêveries.
Mais si c'était vrai, au fond, cette histoire de femme éternelle ?

rumeur quatre

Barnabas, il regarde pas les petits garçons comme il le faudrait. C'est trop pervers, trop malsain. Des  voisins racontent avoir vu l'enfant Cerbère se rendre chez lui plusieurs après-midi. Il y passait du temps, beaucoup de temps, bien trop. Le taxidermiste n'est pas un homme de confiance, et les autres s'indignaient de le voir accueillir un innocent dans l'entre du diable. Il s'est déjà murmuré une étrange rumeur dénonçant Barnabas et le petit Du maurier dans une histoire de viol. Pourtant, petit ou grand n'en a jamais rien dit. C'est un silence, infranchissable qui quitte leurs lèvres. L'homme ne nie pas. N'avoue pas, non plus. L'enfant d'autrefois, quant à lui, n'en parle pas. C'est une histoire parmi tant d'autres qui ne sera jamais, oh non, jamais, élucidée. Ce serait trop facile.

Le passé de Barnabas, c'est une multitude d'histoires sans fin. Seul lui sait la vérité. Seules ses pensées pourraient un jour la dévoiler. Mais, l'Ignoble, il se terre au silence, sourit face à toutes ces comptines si joliment racontées autour de lui. Il aimerait y participer, parfois, les entendre à vive voix et non pas dans de simples chuchotements. Jusqu'ici, personne n'a jamais vraiment su démêler le vrai du faux. Même le torturer ne suffirait pas à le faire avouer. C'est son histoire, sa gloire.
De toute façon, il lui reste toute une éternité à vivre. Une éternité, pour vous faire part de ses actes.