Feuille de personnage ♒ âge: Vingt ans, puis le néant. ♒ profession : ♒ le choix du coeur: Il n'a jamais aimé d'autre personne que lui.
Sujet: Nous sommes de ceux. Lun 13 Jan - 11:43
Les falaises tremblent ce soir. Peut-être qu'elles ont peur des cris elles aussi ou elles s’inquiètent de l'avenir qui se retrouve à peine. C'est beau les retrouvailles, mais c'est aussi un tas d'émotions qui s'entrechoquent et finissent par exploser d'un côté ou de l'autre. Ça devient rapidement un joyeux bordel rempli de reproches capables de tout déchirer sur leur passage. Même si les falaises s’inquiètent, Jasmin ne pense pas aux conséquences des cris qui résonnent au creux des falaises. Il est trop optimiste peut-être, trop la tête dans ses nuages qu'il a façonné du bout des doigts mais il se dit que c'est normal, qu'après tout un couple sans engueulades est bien plus inquiétant à côté d'eux. Un verre se brise au sol, signe de la tension qui monte entre l'étoile et l'oiseau. Sil ne comprends pas, il ne peut pas comprendre pourquoi Jasmin a décidé de le fuir plutôt que d'affronter les problèmes à ses côtés et les reproches sur son départ, l'oiseau-fleur ne peut plus les entendre, lui qui est d'ordinaire si calme se laisse doucement gagner par la colère. Il a brisé le verre Jasmin, mais maintenant c'est sa voix qui manque de biser à chaque mot. Même Sil qui a une voix capable de mettre en confiance le plus méfiant des hommes a pris un ton plus dur, à l'égal de celle de Jasmin.
- Arrête de vouloir tout comprendre Sil, tu ne peux pas. Je suis parti, je me suis excusé des centaines de fois mais maintenant je suis là, c'est ce qui compte non ? Dis moi que le plus important c'est que l'on soit à nouveau ensemble, pas ces quatre années..
Sil Wazo
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Sujet: Re: Nous sommes de ceux. Sam 25 Jan - 16:00
Il avait cette hésitation dans les débuts, en tendant la main vers ce Jasmin 2.0, quatre ans de plus, ne sachant plus ce qui l'attendait sous son épiderme. N'anticipant plus naturellement le contact. Et puis c'est revenu. Les regards qui prévoient les sourires de l'autre, les rires-bombes, explosifs. Reparti comme en 40. Reparti comme si ça s'était jamais arrêté. Doucement aussi, Sil a recommencé à vivre, comme Jasmin. À se rappeler du mode d'emploi. Se lever le matin, embrasser Jasmin toute la journée, manger trois fois par jour, faire des rêves la nuit.
Et puis la chute. Les montagnes russes. Tantôt les rires et les baisers, tantôt les reproches, les questions, les pics de colère, tout ça de plus en plus présent. Et aux gros nuages noirs de ramener leur carcasse au dessus de chez eux, à nouveau. Les mots qui font mal, les mots coups de couteau, les mots au ton interrogatif, les mots qui essaient de comprendre, les mots criés, les insultes, pas encore les coups, c'est tout. Jasmin s'y met, à faire trembler les murs de la maison, les ossements des morts, endormis dans le cimetière d'à côté : - Arrête de vouloir tout comprendre Sil, tu ne peux pas. Je suis parti, je me suis excusé des centaines de fois mais maintenant je suis là, c'est ce qui compte non ? Dis moi que le plus important c'est que l'on soit à nouveau ensemble, pas ces quatre années.. Tempête dans la poitrine de Sil. Colère, tonnerre. Ça gronde. Ça grimpe la fureur. Sur ses joues les larmes sèchement durement, quand il fronde le visage il sent les traces qu'elles y ont laissé. - Ah ça c'est beau et c'est important d'être ensembles, c'est sur ! Ensembles, toujours, alors pourquoi pas cette fois ? Ces quatre années, pourquoi pas ensembles ? J'aurais bien voulu mourir avec toi, au lieu de ça, j'suis mort tout seul, pendant quatre ans ! Il patauge dans ses mots, Sil, il reste à côté de la plaque, à côté de ce qu'il voudrait vraiment dire et qui fourmille dans son cœur trop gros, calé entre ses deux poumons rapetissés. Oh, Sil, il ... étouffe. Là avec cette fleur qui pendant vingt ans l'a envahi, envahi de vie, d'amour, et pendant quatre ans l'a oublié. Et maintenant ce sont les questions qui prennent trop de place. Celles-là auxquelles Jasmin ne (p)veut pas répondre. - J'm'en vais. Tu me suis pas. T'as pas intérêt. Je te dis pas quand je reviens - mais moi ça me prendra pas quatre ans. Tu vas voir. Tu vas voir c'que ça fait.
Il claque la porte.
Débile. T'espère qu'il te suivra.
Jasmin Dahl
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Sujet: Re: Nous sommes de ceux. Dim 2 Fév - 9:54
Le vacarme assourdissant de l'océan se fait entendre depuis la petite maisonnée qui jonche dangereusement les falaises. Tout n'est que colère, le vent, la mer, Jasmin et puis maintenant Sil. Leur relation est immortelle, presque magique, mais le ton des deux âmes sœurs augmente progressivement à grand coup de reproches assassinant et de refus d'entendre la vérité. Il tremble un peu sous les paroles Jasmin, la douleur lui oppresse le cœur qui menace d'exploser, une fois de plus. De ses yeux à son menton, tout n'est qu'inondation de larmes qui lui creusent le visage un peu plus à chaque sanglot. Il ne cherche plus à les cacher Jasmin, c'est un mélange de colère et de peine, c'est trop fort pour être retenu. Le pressentiment que ce concours de mots blessants va mal finir l'accable, pourtant il n'y pense pas, il ne pense plus du tout, trop blessé pour ça.
- Ah ça c'est beau et c'est important d'être ensembles, c'est sur ! Ensembles, toujours, alors pourquoi pas cette fois ? Ces quatre années, pourquoi pas ensembles ? J'aurais bien voulu mourir avec toi, au lieu de ça, j'suis mort tout seul, pendant quatre ans !
Boum. Coup de couteau en plein cœur. Il ne comprends pas, personne ne peut comprendre les jours solitaires où Jasmin se trainait tel un vieux loup blessé avec l'unique but de survivre en attendant que le temps passe un peu sur leur histoire. Il entrouvre les lèvres un instant pour rétorquer, puis il les referme immédiatement après. C'est le ciel qui lui tombe sur la tête, le loup qui sommeille en lui se transforme en chiot vulnérable incapable d'attaquer qui que ce soit. Il est faible, faible d'amour, les anges doivent bien rire en le voyant, ça fait peur à voir.
- J'm'en vais. Tu me suis pas. T'as pas intérêt. Je te dis pas quand je reviens - mais moi ça me prendra pas quatre ans. Tu vas voir. Tu vas voir c'que ça fait.
Je m'en vais, il ne retient que ça. Il part, il le laisse seul dans ce monde qui ne peut tourner qu'à deux. Voilà que l'étoile s'éloigne, sans un mot, sans un regard en arrière et Jasmin il est planté là, dans cette pièce tout à coup ternie, vide de vie, vide d'amour. Là colère ne cesse de gronder, il se détester pour ce départ et il déteste son amour de lui infliger une telle douleur. Son premier réflexe est impulsif, celui d'écraser son poing contre le premier mur à sa portée. Ça fait un bruit de douleur, mais c'est toujours moins fort que l'absence de Sil et ça le défoule. Quelques secondes d'hésitation puis il se décide enfin à ne pas le laisser s'enfuir si facilement. Il tremble encore un peu sous ce froid qui lui mord la peau violacée par endroits, vestiges d'une vie solitaire. Sa respiration s'accorde à son rythme cardiaque -rapide- et le voilà en train de courir avec tout son désespoir derrière son amour qui s'envole. Jasmin l'oiseau, le grand, le fort se transforme en un gamin terrorisé à l'idée de le perdre. Ça ne peut pas se terminer sur quelques mots de trop, c'est impossible. Au bout de quelques secondes qui paraissent être une éternité, il saisit son bras, ça lui fait la même sensation que la première fois qu'il a pu toucher Sil, un coup de foudre. Il tente de rester digne face à lui, de cacher sa douleur pour soulager celle de son ange, mais il a du mal et les larmes amères coulent encore sur ses joues.
- Pars pas Sil, me laisse pas seul... Je suis pas aussi fort que toi, je sais pas faire ça moi...
Il ferme les yeux pour calmer ses sanglots et prier pour qu'il ne tente pas de repartir, encore.
- J'ai juste voulu te protéger, te laisser une chance de reprendre une vie normale, une vie sans trafic, sans mon côté bancale... Tu n'es pas le seul à être mort pendant ces quatre ans...
Le seul souvenir de ces quatre années lui provoquent un long frisson. Il réalise qu'il serre trop fort le bras de Sil, ça doit être douloureux alors il le lâche, il lui laisse le choix de lui pardonner ou de partir pour de bon, sans se retourner. Ça causerait la mort de Jasmin à coup sûr, mais il n'y pense même pas, seul le bonheur de Sil compte.
Sil Wazo
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Sujet: Re: Nous sommes de ceux. Dim 16 Fév - 10:19
Le vent l'agresse, cherche à le déstabiliser, Sil se retrouve à essayer de se battre contre ce qui est trop fort pour lui. C'est comme l'amour pour Jasmin, sa fleur préférée pour toujours malgré la mort malgré la vie. Il peut pas s'éloigner de lui. De l'amour, de Jasmin. À peine au grand air, à quelques pas de Jasmin qu'il suffoque, qu'il le cherche avec ses yeux du cœur. Mais Jasmin n'est pas là, il a dû obéir à Sil.
Ou (pour)suivre son amant.
- Pars pas Sil, me laisse pas seul... Je suis pas aussi fort que toi, je sais pas faire ça moi... Jasmin le tient fermement contre le vent, fermement avec amour. Et malgré le remue-ménage de l'océan, ses cris de protestations, sa voix résonne très fort dans les oreilles de Sil. Sil soulagé qui revit pour la millième fois, après quelques secondes sans son amour. Mais maintenant qu'il est là, il le rejette. Tente de reprendre son bras. S'éloigne de son regard. Jasmin reprend les mots, il a toujours été doué là-dessus, sauf quand il était pas là. - J'ai juste voulu te protéger, te laisser une chance de reprendre une vie normale, une vie sans trafic, sans mon côté bancale... Tu n'es pas le seul à être mort pendant ces quatre ans... Sur cette durée il lui rend son bras, il lui offre sa liberté. Il a un drôle d'air, Jasmin, une bizarre émotion plaquée sur la face, et les yeux qui transpirent un peu trop. Là-dessus le ciel se met à pleurer. Joie. Les yeux de Sil, mouillés par la pluie et peut-être autre chose, ne voient que Jasmin, la fleur éclipse le reste. Jasmin, il a une tête d'invitation, invitation au voyage. Voyage solitaire. Le départ de Sil. Il a ce regard qui tremble, cet air qui dit au revoir en silence, ces yeux d'adieux qui pleurent déjà de voir Sil partir. Sil, qui bascule. Partir, partir, il l'a dit, il le ferait ? Oui. Non. Oui, mais comment ? Les yeux dans ceux de Jasmin, noyés, il se pose la question, comment il a fait, lui, pour s'en aller, tout seul, par quelle force, quelle détermination, quelle maturité. - T'es con ! Il crie parmi le vent. - Tu crois vraiment que j'partirais ? Que j'en suis capable ? Et là il rit, ou il pleure, ou les deux. Mais il crie c'est sûr, pour se faire entendre, dans tous les étranges sens du terme. - J'aurais voulu que tu sois jamais parti. Ou jamais revenu ! J'vis plus ! Toujours, je me demande si tu vas disparaître encore et c'est tout, j'vis plus. Y a rien qui puisse justifier un état comme ça, c'est horrible tu comprends. Et comment on met les pendules à l'heure maintenant ? Les pièces du puzzle au bon endroit ?
Pas en partant. Sûr.
Jasmin Dahl
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Sujet: Re: Nous sommes de ceux. Ven 21 Fév - 18:30
Demain tout ira mieux, demain tout finira par s'arranger. C'est le rêve d'idéal de Jasmin, que tout s'arrange, que le passé soit englouti dans des sables mouvants pour ne jamais refaire surface. La vérité c'est que Jasmin il a peur, peur de lui, des moments où il n'a plus la force de lever le matin,, quand la personne qui compte le plus à ses yeux a besoin de lui mais qu'il est incapable de réagir, quand la haine de lui-même le consume jour après jour. La nuit il reste là, terré dans le noir avec son désespoir et sa culpabilité bidon. Il se demande même s'il est encore capable d'aimer, mais il suffit qu'il croise le regard de Sil pour en être persuadé, c'est bien la seule personne qui le maintient en vie, la meilleure chose qui lui soit arrivé et la pire parfois, quand il crache des mots qui blessent.
- T'es con ! Tu crois vraiment que j'partirais ? Que j'en suis capable ?
La pluie se mêle aux larmes, heureusement qu'elle est là pour refroidir les esprits, Jasmin se sent vaciller, il est à bout de force, mais il s'accroche à l'Amour comme un rempart, il se dit qu'il doit rester un peu d'espoir dans tout ça, tout n'est pas mort, ni lui, ni Sil, ni leurs cœurs.
- J'aurais voulu que tu sois jamais parti. Ou jamais revenu ! J'vis plus ! Toujours, je me demande si tu vas disparaître encore et c'est tout, j'vis plus. Y a rien qui puisse justifier un état comme ça, c'est horrible tu comprends. Et comment on met les pendules à l'heure maintenant ? Les pièces du puzzle au bon endroit ?
Si seulement il le savait. Tout ce que la fleur sait faire c'est admirer son oiseau qui hurle à s'en déchirer les cordes vocales, en quelques secondes il passe du calme à la tempête, d'un comportement stoïque à la rage, de colère ou de vaincre. Le sang rebat dans ses veines, par précaution il fait un pas en arrière pour ne pas être tenté par la facilité. L'embrasser il en rêve, mais la solution ne se trouve pas là pour le moment. Sa voix d'abord douce, prends peu à peu de l'ampleur, il n'est pas en colère contre son Amour, il est en colère contre lui-même.
-Qu'est-ce que tu espères ? Que tout se règle comme ça, en un claquement de doigts ? C'est pas si simple, moi aussi j'en rêve, mais la vérité c'est que ne sais plus très bien comment faire pour t'aimer correctement, tu comprends ? Ça se ré-apprends ça, il me faut juste du temps et puis il me faut toi. J'ai besoin de toi et je pense que tu as aussi besoin de moi. On est complémentaires, on sera toujours ensemble, tu te souviens de ce qu'on disait gosses, hein ?
Voilà que l'océan de ses yeux déborde encore, toujours plus. Des yeux de lynx capable de voir les frissons causés par la nuit et ce ciel qui n'en finit pas de pleurer lui aussi. Il tends simplement sa veste à Sil, se jurant en même temps qu'il ne rentrera pas tant que la passion ne sera pas rallumée, même un peu. Le seuil de la porte sera comme un nouveau départ pour eux.
Sil Wazo
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Sujet: Re: Nous sommes de ceux. Mar 25 Fév - 12:57
Partir, ça tient en six lettres et pourtant ça pourrait détruire un couple. Il s'en est déjà pris au leur. Pourquoi recommencer ? Repartir ? Pour être quittes ? Sil, amer, il aurait préféré que ce soit « anticonstitutionnellement » qui s'en prenne à eux. Plus long, neuf syllabes, mais moins douloureux. Et dans la pluie il s'agite. Il attend d'avoir le courage de pardonner. - Qu'est-ce que tu espères ? Que tout se règle comme ça, en un claquement de doigts ? C'est pas si simple, moi aussi j'en rêve, mais la vérité c'est que ne sais plus très bien comment faire pour t'aimer correctement, tu comprends ? Coup de couteau dans le cœur. - Ça se ré-apprends ça, il me faut juste du temps et puis il me faut toi. J'ai besoin de toi et je pense que tu as aussi besoin de moi. On est complémentaires, on sera toujours ensemble, tu te souviens de ce qu'on disait gosses, hein ? S'ils avaient su. La séparation, la distance, la mort, la souffrance qui te lacère en deux. S'ils avaient su ... Eh ben, ils auraient quand même signé. En haussant vaguement les épaules. Quatre ans, il en a oublié la bonne orthographe du mot « amour ». Il l'avait toujours écrit avec deux m, un m pour Jasmin, un m pour lui, mais maintenant c'est le doute, il sait plus, il perd des bouts par ci par là. Il sait même plus si c'est un mot, amour, si ça existe pour de vrai. - J'devrais être tellement heureux ! Et toi, tu devrais être capable de « m'aimer correctement », peut importe ce que ça peut vouloir dire ... Qu'est-ce qui nous est arrivé ? Pourquoi même moi je peux pas te remettre dans le bon sens ? Et l'inverse ? Et là ce n'est plus contre Jasmin, fleur étoile, qu'il s'énerve, mais contre tout ce qui les enveloppe, les entoure, et plus haut encore. Contre la complexité humaine, et les recoins sombres de l'amour. Soudain une voix s'élève, c'est la mer, c'est leur mère.
C'est pas compliqué les amours. Il faut que vous retrouviez le mode d'emploi de l'autre. Caresser les tâches de rousseur de Jasmin. Embrasser le bout du nez de Sil. Et puis faut le temps. Le temps pour ça et le temps pour l'amour de revenir, pour la colère de s'en aller.
Elle voudrait leur faire comprendre que des retrouvailles, ce n'est pas grand, c'est croissant, du plus petit, doucement, au plus grand, sublime. Mais sous le vacarme météorologique ils entendent rien, pas un mot, pas un souffle marin. Et Sil, pathétique. Regardez-le, enveloppé dans la veste de Jasmin sans que ça change quelque chose au froid de son cœur, voyez comme il s'effrite, il perd des bouts de lui, il les laisse traîner derrière. - Allez, prends-moi dans tes bras. Même si c'est plus pareil.
Jasmin Dahl
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Sujet: Re: Nous sommes de ceux. Jeu 27 Fév - 8:03
Ils ont l'air bien là les deux amours à hurler sous la pluie comme pour essayer de faire concurrence au bruit de la mer. Ils sont sûrement fous, de vrais malades qui ont attrapés la meilleur des maladies, l'amour. Les autres ne peuvent pas comprendre ça, ils doivent se dire que les deux silhouettes en haut de la falaise vont attraper la mort. Ils ne savent pas que la mort ça ne s'attrape pas comme un rhume, c'est beaucoup plus complexe que ça, il a vécu la mort pendant quatre longues années Jasmin alors il sait de quoi il parle. D'ailleurs dès que quelqu'un ose lui sortir cette expression, ça dessine un sourire moqueur sur son visage et puis il explose à en faire trembler les falaises. Et puis il y a les autres excès de colère comme celui-là où il n'y a qu'un dialogue de sourd entre deux fleurs qui ne se comprennent plus toujours.
- J'devrais être tellement heureux ! Et toi, tu devrais être capable de « m'aimer correctement », peut importe ce que ça peut vouloir dire ... Qu'est-ce qui nous est arrivé ? Pourquoi même moi je peux pas te remettre dans le bon sens ? Et l'inverse ?
Bonne question. Même Jasmin il en reste bouche bée face à tant de vérité. Il doit bien y avoir une solution, un déclic pour leur permettre de tout voir, tout comprendre, pour s'aimer aussi intensément qu'avant. Ils font peut-être les choses mal, ils sont tout les deux maladroits avec leurs mots et leurs actes. Jasmin il reste pourtant persuadé qu'un jour l'amour coulera à flot dans leur cocon, on pourra entendre leurs rires en harmonie à l'autre bout de la ville, ils se moqueront d'eux même et de leur bêtise à ne pas comprendre l'évidence, à vouloir faire tout trop vite. Jasmin il sourit un peu quand il repose ses yeux sur le visage juvénile de Sil, il reprend un peu confiance en eux.
- Allez, prends-moi dans tes bras.
Contre toute attente, Jasmin secoue la tête en signe de négation. Le lieu n'est pas approprié pour des retrouvailles, maintenant que l'orage est passé.
- Viens là..
Sans une once d'hésitation, il saisi la main de Sil à nouveau pour lier leurs doigts et reprendre le chemin inverse, repasser des cris au calme, du froid à la chaleur. Bientôt la maisonnette leur ouvre à nouveau la porte, elle les accueille à bras ouverts. Jasmin lâche la main de l'oiseau le temps de les couper de la brise glaciale et puis il revient vers lui pour le prendre contre lui, en toute simplicité, comme avant. Sil peut sûrement sentir le cœur de Jasmin battre à travers leurs vêtements tellement il s'est emballé à ce contact de retrouvailles. Ses lèvres se perdent sur le front encore froid de Sil et sur son petit nez avant de coller leurs fronts, les yeux clos comme par peur d'affronter celui, un peu trop dur de son amour.
- Je suis désolé, mais on y arrivera, je te le promet..
Oh oui ils y arriveront, ils n'ont pas le choix puisque Jasmin est incapable de concevoir sa vie sans Sil. Ce serait trop étouffant, la mort l'emporterait dans ses bras trop forts en quelques heures. Là, dans la pièce éclairée par la pleine lune, les lèvres de Jasmin viennent à la rencontre de celles de Sil pour les caresser doucement et murmurer un je t'aime dans leur nouvelle étreinte. Petit à petit, l'amour reprend ses droits.
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Sil Wazo
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Sujet: Re: Nous sommes de ceux. Dim 2 Mar - 16:43
Cris de la mer, larmes silencieuses de Sil et puis Jasmin qui refuse de le serrer contre lui, de calmer son corps en le rassurant contre le sien. Comme s'il trouvait ça ridicule. Comme s'il savait pas trop comment s'y prendre. Comme s'il avait raison. - Viens là.. C'est juste leurs mains qu'il enlace. Et puis le vent les emmène là d'où ils viennent, les met à l'abri, ça ne sert à rien pour eux de se trouver là, de se perdre dans le vacarme des caprices de l'océan, et de ceux du ciel. Il les ramène chez Sil, chez eux. Il y fait plus chaud même si ça sent encore le tout seul, Sil tout seul, ça sent leurs disputes aussi, celle d'aujourd'hui, calmée à présent, et puis les précédentes qui pèsent encore sur leurs coeurs. Ici Sil se réchauffe du froid de la nature, des gouttes de pluie infiltrées sous son pull, de l'hiver incrusté dans sa peau. Pour le froid de l'amour, c'est plus dur, c'est autre chose ... Plus grand. Et puis bam, choc de corps, Jasmin percute Sil dans une étreinte. L'oiseau laisse ses ailes s'enrouler autour de lui, il se laisse apprivoiser le temps d'un câlin de remise à niveau. - Je suis désolé, mais on y arrivera, je te le promet.. Les yeux de Sil sont comme des rochers, durs, ils posent pleins de questions, ils disent, ah bon, t'es sûr de toi, et comment, vas-y ça m'intéresse ? Durs. « Je t'aime », soufflé par Jasmin, se cogne sur ses lèvres. Il les accepte, n'en dit pas plus. Dur. Mais, doucement faible, offre aux pétales de Sil la caresse de ses lèvres, pressées, désespérées, à bout de souffle. L'embrasse jusqu'au bout du monde. Puis s'en va. Il débarrasse le canapé de tout ce qui n'y a rien à faire, s'assoit à sa place habituelle, la plus marquée, la plus ancienne. Il a encore le goût de Jasmin sur sa bouche, ça le réconforte et puis, non, il cache son visage dans ses mains, y trouve l'obscurité et s'y repose pendant quelque secondes. Quelques secondes de néant. À son retour, il pleure. - Ça n'a plus de sens. Il échappe un rire, parce que sinon ... - Tu te souviens du jour où on s'est rencontrés ? Avec la promesse de tout ce qui nous attendait après ? Tu te souviens de l'allégresse ? Il rit, mais là c'est vrai, là c'est du cœur. - Je crois - je crois qu'il faudrait qu'on se sépare. Ça fait déjà quatre ans qu'on n'est plus ensembles. On se retrouvera après évidemment je ... je m'imagine pas sans toi pendant des décennies. Il nous faut une nouvelle rencontre. Et ce sera l'allégresse. Tu crois pas ? Je pense que c'est la solution. Si tu veux pas on trouvera autre chose mais ... Les larmes, jusque là silencieuses, se font plus violentes soudain. Montent de plus en plus rapidement pour noyer ses yeux, envahir ses joues, rouler tout le long de son nez et tomber dans son cou. Elles sont aussi dans son cou - nœud de larmes - et font un horrible bruit de sanglot. Les nerfs qui se cassent. - D'accord ?
Jasmin Dahl
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Sujet: Re: Nous sommes de ceux. Ven 7 Mar - 14:33
Il se met à nu en s'excusant, après ça Sil peut le blesser sans aucune difficulté, juste de la volonté. Il croise son regard dur comme de la pierre, qui réfléchis trop, qui se pose les mauvaises questions au lieu de seulement se laisser aller pour une soirée de plus. Les mots ne sortent plus et c'est tout le cœur de Jasmin qui se serre douloureusement, il préfère des centaines de phrases piquantes plutôt que ce silence qui ne présage rien de bon. Un pas, puis deux et voilà que Sil rejoint le canapé, sa place d'avant sans un regard supplémentaire. La fleur ne bouge pas, comme si le parquet le retenait en otage pour l'empêcher d'aggraver la situation déjà tangible. A son retour, les larmes de Sil ont envahies ses joues de petit garçon perdu et indécis.
- Ça n'a plus de sens.
Il devine la suite, même sans les mots.
- Je crois - je crois qu'il faudrait qu'on se sépare. Ça fait déjà quatre ans qu'on n'est plus ensembles. On se retrouvera après évidemment je ... je m'imagine pas sans toi pendant des décennies. Il nous faut une nouvelle rencontre. Et ce sera l'allégresse. Tu crois pas ? Je pense que c'est la solution. Si tu veux pas on trouvera autre chose mais...
Quelques instants de plus, éternels.
- D'accord ?
La terre s'est arrêtée de tourner, maintenant c'est Jasmin qui a le vertige. Alors comme ça ils sont foutus, condamnés. Enclins à se faire tomber toujours plus bas sans chercher à s'attraper les mains. Ce n'est pas la vision de la vie de la fleur. Il secoue la tête de gauche à droite, pour faire sortir les mots de trop, les je crois qu'il faudrait qu'on se sépare. Le vent de douleur qui était jusqu'à présent léger dans son ventre se transforme en ouragan, il dévaste tout sur son passage. Il tente inutilement de rester digne face à la situation, les larmes coulent à flot pour s'échouer dans son cou, mais ce n'est rien par rapport à ce qu'il ressent. Échouer, c'est le mot. Il divague, les vagues l'ont attrapés et bientôt il fera naufrage.
- Non, je ne suis pas d'accord...
Deux sanglots et il reprend, difficilement. Leurs regards ne se croisent même plus, le regard de Jasmin se fixe au plafond, sinon il va vraiment se noyer.
- Je t'ai laissé ta chance de rencontrer quelqu'un de mieux que moi pendant quatre ans, tu as eu de nombreuses occasions... Alors non, pas maintenant..
Il tente un regard, qu'il détourne la seconde d'après.
- Sauf.. Sauf si tu le veux réellement, si tu ne m'aimes plus ou si une autre personne hante tes nuits..
mais dans ce cas pars vite. Il n'ose pas le dire, mais il le pense. Qu'au moins la souffrance soit abrégée et que la fleur puisse faner tranquillement dans son coin, seul. La respiration se calme, mais les mots restent sous contrôle.
- Tu n'as plus confiance en nous au point d'envisager la séparation ? T'as pas le droit de baisser les bras à la première difficulté, Sil..
Sil Wazo
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Feuille de personnage ♒ âge: vingt années d'amour, plus quatre années de rien. ♒ profession : bouif. ♒ le choix du coeur:
Sujet: Re: Nous sommes de ceux. Dim 9 Mar - 7:39
Vous avez déjà vu une fleur qui fane ? Une fleur fanée, oui, mais une fleur qui fane en action ? La fleur Jasmin dépérit sur place. Avec des vagues salées partout sur son visage, tombent de ses yeux, prennent le chemin de son nez, noient sa bouche. Spectacle horrible. - Non, je ne suis pas d'accord... Bruits de tristesse. Et Sil tombe, dans un puits sans fond qui n'existe que dans sa tête, il chute éternellement, sans s'arrêter, pas moyen de s'arrêter. Et d'aller retenir les larmes de Jasmin, les envoyer balader ailleurs, plus loin, derrière d'autres rétines. Sil pleure. - Je t'ai laissé ta chance de rencontrer quelqu'un de mieux que moi pendant quatre ans, tu as eu de nombreuses occasions... Alors non, pas maintenant.. Vague d'exaspération. Quelqu'un de mieux que moi. Sil râle dans ses larmes. Comment trouver mieux ? Ce sont eux, ensembles, qui ne sont plus " mieux " et c'est leur séparation plus ou moins - plutôt moins - courte qui leur redonnera leur mieux. Mieux ensembles, mieux dans la vie, mieux que les autres. Enfin c'est comme ça que ça tourne dans sa tête. - Sauf.. Sauf si tu le veux réellement, si tu ne m'aimes plus ou si une autre personne hante tes nuits.. Sil secoue la tête, boit ses larmes. Comment ? Toujours, comment ? Il n'a jamais vu les autres. Les a à peine effleurés du regard, ne semblaient pas mériter son attention, ses mots, ses yeux gentils. Même pas pour des amis. Toute sa vie tourne en orbite autour de Jasmin. Petite terre autour de son soleil. Tournait ... Perdus dans les sanglots, les mots lui parviennent tout silencieux : - Tu n'as plus confiance en nous au point d'envisager la séparation ? T'as pas le droit de baisser les bras à la première difficulté, Sil.. Il s'élance, s'élève, retour de la colère. En deux pas il est aux côtés de Jasmin, les mots-fureur à portée de main, le regard qui brûle mais pas de lui, pas de Jasmin. - Première difficulté ? Je vais te le dire, moi, ce que c'était ma première difficulté : décrocher l'téléphone ce matin-là et les entendre me dire que t'étais mort. Pfiut. Envolé comme l'oiseau que t'as toujours voulu être. Première difficulté. Deuxième, ton enterrement. Troisième, quatrième millième, sortir sans toi, dormir sans toi, respirer sans toi. C'est pas ma - c'est pas notre première difficulté, et comme toutes les autres on va lui casser la gueule, d'accord ? Et revenir meilleurs. L'ardeur retombe. Les larmes reprennent le dessus - connasses. Sa voix repart dans la douceur, la douceur Sil, la douceur amoureuse. - Je t'aime, tu ... putain. Je crois que t'imagines même pas. Je t'aime jusqu'à l'infini. Je t'aimais avant de naître et je t'aimerai encore après nos morts. Je nous fais tellement confiance que je sais qu'on peut se séparer et se retrouver. J'en suis persuadé jusqu'au fond du cosmos. Il l'étouffe dans ses bras, l'accueille dans un petit coin de paradis. Il sent les larmes de son amour qui chatouillent son cou, trempent sa chemise. Et alors ? Il part à la recherche de son cou, que ses lèvres viennent trouver pour un fragment d'éternité. - Tu ... tu vois autre chose, dis ? Dans dix ans, je sais qu'on sera toujours là toujours ensembles, p'têtre même avec des gosses, et qu'on ... Il rit au milieu de son chagrin. - Mais là, dans l'immédiat, tu vois quoi pour nous ? Quoi d'autre que quelques semaines près l'un de l'autre, près mais loin ?
Jasmin Dahl
♒ messages : 57
Feuille de personnage ♒ âge: Vingt ans, puis le néant. ♒ profession : ♒ le choix du coeur: Il n'a jamais aimé d'autre personne que lui.
Sujet: Re: Nous sommes de ceux. Dim 16 Mar - 10:59
Ce soir la fierté est ravalée, pour une fois il ne se sent même plus capable de faire de jolies phrases bien structurées, il en a même pas envie, il a juste envie d'hurler, de rage, de tristesse, d'amour pour l'oiseau face à lui qui menace de lui échapper à la moindre phrase mal placée. Aujourd'hui, Jasmin n'en mène pas large et la seule chose qu'il désire par-dessus tout - au même niveau que Sil -, c'est de pouvoir à nouveau se dire que tout est possible, s'enfuir à deux, sourire, s'aimer jusqu'à en perdre le souffle malgré les phrases qui blessent. Mais en voyant le regard de Sil qui retrouve un voile noir, il se dit que ce n'est pas pour tout de suite. Peut-être que Jasmin, c'est un tout qui fait souvent du n'importe quoi, et qu'on peut même pas savoir s'il est encore capable de recevoir, d'avoir, et de garder espoir sur un long terme. Peut-être qu'il a un cœur un peu trop rafistolé, rare et fignolé à la glu, mais il serait prêt à tout tenter malgré ça, juste par amour.
- Première difficulté ? Je vais te le dire, moi, ce que c'était ma première difficulté : décrocher l'téléphone ce matin-là et les entendre me dire que t'étais mort. Pfiut. Envolé comme l'oiseau que t'as toujours voulu être. Première difficulté. Deuxième, ton enterrement. Troisième, quatrième millième, sortir sans toi, dormir sans toi, respirer sans toi. C'est pas ma - c'est pas notre première difficulté, et comme toutes les autres on va lui casser la gueule, d'accord ? Et revenir meilleurs.
Prends toi ça dans la gueule, Jasmin. Le regard de son oiseau redevient doux, mais cette fois c'est celui de la fleur qui se fait plus dur, malgré les larmes qui coulent toujours à flot sur ses joues creusées par le temps.
- Je t'aime, tu ... putain. Je crois que t'imagines même pas. Je t'aime jusqu'à l'infini. Je t'aimais avant de naître et je t'aimerai encore après nos morts. Je nous fais tellement confiance que je sais qu'on peut se séparer et se retrouver. J'en suis persuadé jusqu'au fond du cosmos.
C'est beau, ça fait frissonner tout son corps un peu tremblant et puis toutes les mauvaises pensées, celles qui font dire n'importe quoi, s'envolent, pour une minute, une heure, une journée ou plus, peu importe tant qu'il y a du répits dans cet orage qui n'en finit pas.
- Tu ... tu vois autre chose, dis ? Dans dix ans, je sais qu'on sera toujours là toujours ensembles, p'têtre même avec des gosses, et qu'on ...
Sauf que dix ans, c'est long, bien trop long pour leurs cœurs abimés. Quatre ans, c'était déjà trop.
- Mais là, dans l'immédiat, tu vois quoi pour nous ? Quoi d'autre que quelques semaines près l'un de l'autre, près mais loin ?
Les mots ne viennent plus, il a sûrement au fond, Sil ça a toujours été le plus sage des deux dans ces situations, ou le plus raisonnable en tout cas. Jasmin il sait seulement rêver, fuir et s'en bouffer les doigts après. Il s'éloigne, juste de quelques pas pour réfléchir, parce que dans les bras de son amour plus rien n'existe, même pas la capacité de réflexion pour les grands sujets. Quelques minutes défilent, le sablier du temps doit être abimé lui aussi, parce que la fleur a l'impression que c'est des heures. Ce n'est pas un soupir, mais directement un murmure qui vient fracasser ce silence infernal, le plus douloureux des mutismes.
- Je sais qu'en ce moment je suis plus doué pour parler du bonheur et de l'amour que pour le pratiquer, alors d'accord...
Pause. Sa gorge se noue et une nouvelle lutte intérieure contre les larmes débute, toujours plus difficile que la première.
- Mais...
Mais quoi ? Demander à Sil de le prévenir s'il tombe dans d'autres bras, et après ? Ça ne servirait à rien, juste à faire repartir l'orage qui s'éloigne un peu.
- Prends juste soin de toi, moi je t'attendrais, toujours... Tu vas me manquer.
Ça sonne comme des adieux dans la voix de Jasmin, il prie pour que ce ne soit pas le cas, qu'ils se retrouvent en tournant la page de ces quatre années. Ça se déchire encore un peu en lui, mais il est prêt à le faire si c'est pour eux. Ce soir, alors qu'il retrouvera peu à peu ses esprits, alors qu'il tentera petit à petit de récupérer ses marques de loup solitaire -mais juste quelques semaines-, d'apparence solide et fier, ce soir, tu vois, il a envie d'essayer de baisser les armes. De baiser les larmes. Il a envie de contrer le blizzard afin de conter la beauté du hasard, celui des retrouvailles à venir.