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 l'amitié est le plus dangereux des amours ( Felipe )

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Paul Williams
Paul Williams


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MessageSujet: l'amitié est le plus dangereux des amours ( Felipe )   l'amitié est le plus dangereux des amours ( Felipe ) Icon_minitimeSam 9 Nov - 19:03




L'amitié est le plus dangereux des amours

« la cloche et l'idiot», qui est l'un ? qui est l'autre ? Personne ne sait. Ils répondent toujours : moi, je suis l'autre ...  ►
J'avais passé ma journée à glander dans ma chambre, mes écouteurs visés aux oreilles. Rien de bien constructif, en somme. Je suis sortie de ma caverne uniquement pour voler de la nourriture dans le frigo familial. Et mon père m'a jeté un regard de travers. Je connaissais sa vieille rengaine sur mes obligations, niah niah niah ... Ainsi, je l'ignora emportant de quoi survivre pour huit jours dans ma tanière. Je grignotais sans faim, visionnant des films. Mon esprit battait la campagne morose. Je n'arrivais à me fixer sur quoique ce soit, hormis une torpeur intérieur ennuyeuse et creusante. Ça me ronge légèrement, mais je l'obstrue avec des activités vides. J'aime pas réfléchir et encore moins sur ça. La tristesse et la mélancolie très peu pour moi. Je voulais la bouffer la vie, la faire mienne de grès ou de force. Je voulais de la joie et de l'éclat. Rien de douleur de la métaphysique et du mal être propre à l'essence de l'homme ne devait m'effleurer. Ainsi, je restais sous mes couettes à rire devant des séries à la con. Je visionnais ce théâtre d'image, de répliqua des vies humaines. Toujours les mêmes moteurs: l'argent, le bonheur, le sexe, l'amour et l'amitié quand on a rien des quatre autres.

Moi, j'avais perdu le pilier de ce dernier... et ça me faisait grave chier. Je grognais tout seul dans mon coin, me punissant moi-même. J'avais l'orgueil trop haut, la colère trop facile. Ça avait été aussi intense qu'une tempête. J'avais ravagé puis le calme plat et les débris avaient laissé leur place. Je culpabilisais dans mon coin, morose. J'avais mon ego qui me torturer. Reconnaître à haute voix mes erreurs : plus crever ! Rien qu'à penser à moi, la queue entre les jambes et les oreilles basses face à la porte de Felipe, j'avais mon amour propre profondément écorché. Je me savais profondément stupide de ne pas faire ce pas. Mais un idiot même quand il sait qu'il l'est, c'est pas pour autant qu'il va changer.

Un soupir vient ainsi s'échapper insidieusement de mes poumons vains. Rester cloitré n'était définitivement pas la bonne solution. Je retira mon casque audio et déplia mon corps courbaturé de flemmardise. Sortir. Prendre l'air. Faire quelque chose. Me bouger le cul pour secouer mes pensées. Nager. Oui, nager. Oui, bonne idée. Mieux vaut faire semblant de se noyer que de penser. Repoussant mon ordinateur et mes draps, je me redressa. J'attrapa mon sac de sport et fourra mes affaires de bain. J'avais pas remarqué qu'il était l'heure où normalement les gens rentrent chez eux. Nager à contre courant, ça m'allait aussi. Je fis vrombir le moteur de ma jolie déesse de métal, me rendant la piscine municipale. L'eau de la mer c'est sympa mais c'est froid...

Mes affaires dans le casier, et mon slip de bain enfilé me voilà prés. Je passe sous les douches avant de cacher mes cheveux sous un horrible bonnet de bain. Je délie mes muscles en m'étirant. Je fais légèrement craquer mes articulations endormies. Je ne vérifie pas s'il a du monde connu ou pas. Mon regard se fixe sur l'échelle du haut plongeoir. Un peu de sensation forte pour se raviver le coeur. Mes doigts s'agrippent aux barreaux, que je gravie avec agilité. Mes pieds nus se posent sans peur sur le rebord du plongeoir. Je n'ai pas peur du vide ni de tomber. La chute, c'est grisant. J'écarte les bras, prenant une bonne bouffée d'air puis sans pause, je saute. Le corps s'arrache un temps à la gravité. Un vol d'une fraction de seconde, avant que la gravité revienne prendre ses droits. Je joins les mains devant moi, fermant les yeux, en confiance total avec moi-même.La pression du vide étreint mon coeur et me fait vibrer de liberté. Les vents caressent mon corps avant que ce soit l'eau qui vient m'accueillir dans sa matière tendre. Parfait. A peine quelques remous. Je remonte à la surface. Quelques brasses et je m'accroche aux rebords, d'un air satisfait.

Je passe une main sur mon visage, rouvrant les yeux pour tomber sur un silhouette au combien familière. Je détourne le regard priant pour qu'il ne m'ait pas vu. Je savais que c'était idiot, j'avais croisé son regard. C'était l'occasion de parler surement mais trop de fierté m'empêchait d'aller vers lui. Alors je restais là, accroché à mon rebord n'osant même plus nager.
 



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MessageSujet: Re: l'amitié est le plus dangereux des amours ( Felipe )   l'amitié est le plus dangereux des amours ( Felipe ) Icon_minitimeJeu 14 Nov - 2:13

Il fait froid, dehors. Un peu froid, oui, assez pour avoir un foulard rouge, beau, gros, autour du cou. Il pique un peu, malmène légèrement la peau, et Fel, et bien, il grimace en le sentant frotter contre sa barbe naissante, mais il le garde. C'est Ilir qui l'a mis là, autour de son cou. En grommelant quelques conneries, en lui faisant un peu la leçon, comme quoi il risque d'avoir froid. Alors Felipe, il le retire pas ; p'être qu'au final, il l'aime bien, ce putain de foulard qui va avec son bonnet, et puis ses moufles qu'il ne met pas. Mais ça, il le dira pas. Il a ce léger sourire sur les lèvres, ce pauvre con, alors qu'il retire d'un mouvement l'écharpe autour de son cou. Il sourit, oui, comme l'idiot qu'il est, à se rappeler les quelques jours loin d'ici, à Dublin, en compagnie d'Ilir. À ce sourire des cris et puis des rires, des regards et puis du vide surtout. Du vide dans sa tête, face aux regards des gens et puis aux événements. Mais ils sont revenus, maintenant, et ses épaules lui semblent bien plus lourdes qu'à leur départ. Felipe, il sourit un peu légèrement, le sourire qui s'efface, là, sur ses lèvres, avant de soupirer doucement. Cela fait quelques semaines, maintenant. Peut-être trois, oui. Il n'ose pas y mettre un nombre ou quoique ce soit, n'ose pas donner de l'importance à la chose. Mais la vérité, elle est là. Paul ne lui envoie plus de messages, à trois heures du matin, bien saoul. Paul ne vient plus le voir, le matin, tôt, avec une gueule de bois, pour aller prendre le petit déjeuner. Il ne vient plus chez lui, pour jouer aux jeux vidéos. C'est un peu vide, maintenant, sans ses conneries. C'est un peu trop vide, oui.

Il ferme les yeux, un moment, avant de retirer le reste de ses vêtements, et puis de mettre son slip de bain. Il reste là, devant son cahier habituel un petit moment, l'esprit un peu ailleurs, la tension un peu trop présente, oui, dans le corps, dans les yeux et le coeur, aussi. Il a cette envie de chialer, depuis un bon moment, maintenant, en pensant à Paul. À ce grand con qu'il n'a pas vu depuis un bon moment. Il se sent un peu vide, sans lui. Sans son meilleur ami. Il se sent un peu moins lui, même si, dernièrement, il apprend à se connaitre un peu plus. Mais sans Paul, les choses, elles sont bien différentes. Un peu trop, même. Comme s'il avait perdu son ombre, ou alors l'un de ses membres. Y'a trop de silence, pas assez de rires et de pets dégoûtants, dans sa vie, maintenant. Felipe sourit un peu, las surtout, avant de fermer son cahier, et d'enfiler son bonnet de bain. Ses pieds sont froids, glacés, contre le carrelage glacials de la piscine. Les gens sont un peu ailleurs, mais qu'importe. Il aime bien être ici. Ici quand les gens ne sont pas présents. La piscine lui a manqué, pendant le voyage. L'eau contre sa peau, son corps qui la casse pour aller plus vite. Le calme, là, tout au fond de l'eau.
Le calme qui n'est pas présent, pourtant. Pas ce soir, en tous cas.

C'est comme un noeud coulant. Oui, certainement. Un noeud coulant qui se serre aussi rapidement que Paul, depuis son tremplin. Felipe se dit, un instant, qu'il pourrait bien rebrousser chemin. Et pourtant, il reste là, le regard fixé, dur, et puis le coeur serré. Le coeur qui fait mal et qui hurle, en dedans. Il a envie de sauter dans l'eau et puis de le frapper, à son tour, comme il a bien pu le frapper, devant tous les gens. Il a bien envie de lui faire regretter, un instant. Et pourtant. Pourtant, un regard échangé, et le voilà qu'il parle de nouveau. Comme si rien n'était, comme si c'était rien, toutes ces années d'habitude. Une seule dispute, une seule colère et tout est effacé. Tout a cessé existé. Felipe a la mâchoire serrée, alors qu'il va plus loin, sur le bord de la piscine, pour s'y glisser. Il essaie de ne pas se tourner, de ne pas l'observer. Sa gorgée est nouée par les sanglots qui ne veulent pas s'évader, par le surplus d'émotion qu'il n'a pas encore évacué. Il reste fort pourtant, trop fier pour le montrer. Il se laisse glisser dans l'eau, doucement, met ses lunettes de protection, et puis commence ses longueurs, là, sagement. Pour se calmer, pour relaxer. Pour ne pas penser, oui, qu'ils sont là, deux, oubliés, dans une piscine.

Ils en auraient ri, avant.
Ils auraient fait les cons, oui, avant.
Avant, ça sonne laid, brusquement, comme mot.

Ça ne va pas ; il voit les lignes au sol de la piscine, celles des couloirs de longueurs qui dévient, et il sait, au fond, que c'est lui. Il voit de l'eau, là, qui se glisse dans ses lunettes, et il sait, Felipe, que ce n'est pas l'eau de la piscine qui se fraie un chemin. Il stoppe après sept longueurs, affaisse sa carcasse contre le bord de la piscine, non sans retirer brusquement ses lunettes et son bonnet. Il reste comme ça, un moment, la respiration sifflante, le coeur battant. La gorge nouée, la mâchoire serrée. Et puis, d'appuie sur ses bras, il en vient à sortir de l'eau. Il observe autour, un moment, avant de repérer Paul. « hé, l'idiot » La cloche et l'idiot, oui. Ce sont bien eux, ça. Complètement eux. Il a la voix qui tremble, Fel, et pourtant, il a le menton levé, alors qu'il avance vers lui. « t'arrive à nager, Paul ? Trop gêné d'être dans la même piscine d'un pédé, p'être ? » C'est blessant, un peu mordant, oui, mais il a besoin de cracher. De parler, et Felipe, il a jamais été doué, pour ça. Il a toujours été le mec a attaqué. Paul, il le sait, ça. Ils sont un peu pareils, pour ce point ; si Paul le fait sans penser, Felipe, il le fait pour se protéger. Mais est-ce qu'il va le deviner ? Il l'observe, là, à un mètre devant lui, le menton levé, plus grand que lui, pourtant. Il l'observe comme un con, oui. Peut-être qu'il cherche son ami, au fond, dans ses yeux bruns. Peut-être, oui.
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MessageSujet: Re: l'amitié est le plus dangereux des amours ( Felipe )   l'amitié est le plus dangereux des amours ( Felipe ) Icon_minitimeVen 3 Jan - 17:07




L'amitié est le plus dangereux des amours

« la cloche et l'idiot», qui est l'un ? qui est l'autre ? Personne ne sait. Ils répondent toujours : moi, je suis l'autre ...  ►
J'étais là terré dans mon coin. Mes doigts accrochés au rebord. Limace des mers boudeuse. Mon dos était collé contre les carreaux du bassin. Mes lèvres à la surface de l'eau créer de légères bulles. Mes yeux regardaient d'un air obstiné le vide. Je me prenais pour la femme invisible mais je ne suis jamais allé dans l'espace ni subit de quelconques radiations cosmiques. J'étais donc visible dans l'eau transparente et chlorée de la piscine municipale. Douvres est putain de trop petit parfois. Je finis donc par suivre les mouvements de nage de Felipe. J’hésitais complètement sur la conduite à tenir. On agit comment avec son ex meilleur ami. J'en savais rien. Surtout que je n’avais pas vraiment envie qu'il fasse partie de mon passé. On ne peut pas bousiller des amitiés comme ça. C'est trop con. Mes doigts se crispaient sur le rebord, mes muscles se tendant. Rester sans bouger, aller le voir pour lui gueuler ce que j'avais d'écrasé dans le coeur ou fuir la confrontation. Je n'eus finalement pas besoin de choisir: il choisit l'option deux.

Je relevai mon regard  vers lui quand il m'interpella. Je ne fis que me tasser sur moi-même. Mes lèvres se pinçaient et mes mâchoires se serraient dangereusement. Mon regard sombre s'ancrait dans le sien le défiant en silence. Il se jeta tout seul dans l'arène. Pourquoi réveiller mes mots cruels ? Tu sais bien qu'ils sortent toujours beaucoup trop vite de ma bouche. Alors je ne réfléchis pas. Comme toujours une action appel une réaction chez moi. Mes doigts quittent le rebord de la sécurité et je me redresse l'air mauvais. Puis j'affiche un air dégouté lui crachant à la face, avec l'assurance du parfait connard:

" Avec toute les saloperies que trainent les gens dans ton genre, on sait jamais. Puis on m'a dit que tu avais pas l'air en forme ces derniers jour, peut-être que ton mec t'a déjà passé le sida... "

Je le défis avec des mots sales et dégueulasses. Sans rancune aucune, je frappe là où ça fait mal. Tu as dévoilé ta blessure alors je balance de l'acide et du sel dessus. Souffre. Ne jamais trahir son meilleur ami, il deviendra ton pire ennemi. Ça c'est une leçon qu'il était pas près d'oublier. Mon regard est dur; terriblement sévère. Je lui en veux à crever. Il le sait cet idiot que mon cerveau repose que sur deux principes : la vérité et l'amitié mais il a préféré rester dans le silence, en parler à d'autres. D'autres mais pas à moi. Ça, je ne pouvais le supporter. J'étais fait d'un bois trop brute pour supporter les nuances à la con. Je lui aurais foutu au cul ses putains d'hésitations, tellement ça me m'était en rage. Mon poing se fermait encore, souvenir pas si lointain de ce que je lui ai fait manger à la fête. Parce que moi je frappe au lieu de pleurer. Jamais, j'allais lui étaler ma faiblesse. J'avais trop d'orgueil pour ça, beaucoup trop d'orgueil. Alors je lui faisais regretter ma peine d'avoir été évincé de sa vie à coups de mots terribles. Je le jaugeais, voyant bien ses yeux rougis derrière ses lunettes. Il est sensible, Felipe et j'étais le loup blessé qui bouffer la main qu'on lui tend.

" Mais c'est qu'en plus tu chiales ? Tu vas bientôt demander un changement de sexe ? Ça m'étonnerait même pas. Tu es bien une meuf pour faire des coups pareils, sans aucune franchise. Alors oui, ta présence me gêne."
 



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MessageSujet: Re: l'amitié est le plus dangereux des amours ( Felipe )   l'amitié est le plus dangereux des amours ( Felipe ) Icon_minitimeMar 14 Jan - 21:25

Il fait le paon, le fier. Menton haut, il ne tremble pas - du moins, il ne le montre pas -. Felipe, il a le regard du faucon alors qu'au fond de lui, il se sent petit, il se sent proie. Il se sent tremblant comme une souris, là, à même le sol du désert alors qu'autour de lui, le monde est en éternel bordel et qu'un aigre fonce sur lui directement. Insecte, araignée, il se monte bien haut sur ses pattes pour que l'on ne devient rien de sa faiblesse, de sa peau qui frissonne un peu, le coeur qui bat trop fort et la gorge qui se fait sèche.
Paul a les sourcils froncés.
Paul a les épaules braquées, le corps tendu, solide.
Paul, il semble prêt à tuer, il le sait, Felipe. Il l'a déjà vu, souvent, avec cette tête là.
Mais... Mais jamais contre lui, en fait. Jamais contre lui, bon sang.
Le souffle, il est tremblant entre ses lèvres. Un peu trop peut-être, mais Felipe, il avale de travers, un peu difficilement, et il n'y porte pas réellement attention. Il garde le menton haut et puis il ne pipe mot. Il a déjà engagé la conversation, à voir comment Paul, ce con, il répondra. Surement trop durement, mais bon, ils sont idiots, ils sont gars. On se tape sur la gueule pour n'importe quoi et après, pourquoi pas, on se demande parfois. Ouais, quelque chose comme ça.
Paul se redresse. Ça commence, bon sang. Ça commence. Attention, risque de rafales de vent et de tempêtes dans les environs. Ne sortez pas de la maison. « Avec toute les saloperies que traînent les gens dans ton genre, on sait jamais. Puis on m'a dit que tu avais pas l'air en forme ces derniers jour, peut-être que ton mec t'a déjà passé le sida... » Les dents se serrent, un peu comme les doigts. Sur le front, dans le cou, des veines ressentent un instant, sanglantes, intenses. Felipe lève les yeux au ciel un instant, le rire amer, là, au bout des lèvres. Il a des larmes un peu, dans les yeux. C'est normal, voire même banal. On n'y porte pas réellement attention, mais les yeux sont rouges, voilà. Il passe ses doigts dans ses cheveux, pour se calmer un peu. Pour respirer, simplement. Il essaie, en tous cas.
Et Paul, et bien, il continue. Il continue, simplement. « Mais c'est qu'en plus tu chiales ? Tu vas bientôt demander un changement de sexe ? Ça m'étonnerait même pas. Tu es bien une meuf pour faire des coups pareils, sans aucune franchise. Alors oui, ta présence me gêne. » Felipe serre les dents, encore. Il l'observe la prunelle noire et pourtant, envahie de larmes. Parce que ça fait mal, parce que Paul, il compte, quand même. « C'est bon, t'as fini ta crise de miss américa ? Non mais parce que te voir comme ça, franchement, on dirait vraiment une meuf, là, hein. » Il claque sa langue au fond de son palet, avant de passer ses doigts dans ses cheveux. « Et puis c'toi qui va choper l'sida mec, au nombre de meufs que tu dois baiser dans un mois. T'es rendu à combien de môme déjà ? Ah non c'vrai, elle était pas vraiment enceinte, la dernière qui a osé de te faire croire pareille connerie. t'as encore les chaussures pour bébé que t'avais acheté, idiot ? » C'est bas, quand même, très bas. Mais c'est comme ça, simplement. Felipe, il l'observe avec la mâchoire serrée et cette envie de le traiter de con et de le prendre dans ses bras, encore. Il aimerait bien rire un bon coup, rire avec lui et prendre un verre, simplement, comme à chaque fois, comme à chaque dispute, mais ce coup-ci, c'est un peu plus grave, il faut croire.
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MessageSujet: Re: l'amitié est le plus dangereux des amours ( Felipe )   l'amitié est le plus dangereux des amours ( Felipe ) Icon_minitimeJeu 16 Jan - 11:14




L'amitié est le plus dangereux des amours

« la cloche et l'idiot», qui est l'un ? qui est l'autre ? Personne ne sait. Ils répondent toujours : moi, je suis l'autre ...  ►
Ma main plongeait dans l'eau chloré était toujours en forme de poing. Je me retenais de lui sauter à la gorge. Je bouillais de violence et ses paroles ne m’aidaient en rien. Je le regardais en chien de faïence. Toute amitié semble avoir disparu derrière mon masque de colère sombre. Mais si j'étais si haineux, c'est bien parce qu'il a été mon meilleur ami. Si je réagis avec autant de rage, c'est parce qu'il m'importe encore. Et cette évidence est d'autant plus rageante. J'aurai voulu pouvoir mettre un trait sur lui. D'un coup, d'un seul. C'était impossible. On avait traversé toutes les étapes de l'enfance et de l'adolescence ensemble. Sauf que le dernier pas vers le monde des adultes nous braquent l'un contre l'autre, incapable d'y faire face.

Sa réponse ne me fait rien. Me faire traiter de meuf, j'en ai rien à faire. Ce n'est que des paroles. Des paroles dites avec colère. Avant, c'était des paroles qu'on se lançait à la figure pour rire d'un rire gras et con. Mais y'a plus de connerie dans tout ça. Pourtant, j'échappe un rire faux fasse à ça, lui montrant avec dédain, mon peu  d'intérêt pour ce genre d'insulte de gamin. Pourtant, il s'agit quand même d'un affrontement sérieux et terrible. On ne se connait que trop. On s'écorche les blessures qu'on a mal soignées. Je pensais avoir été cruel dans mes répliques mais c'est lui qui me fit le plus mal. C'était un coup violent que je ressentais comme une blessure physique. Je ne savais pas quoi répondre. Je n'avais pas cru qu'il irait fouillé dans des horreurs pareilles pour me le vomir à la face, comme ça. J'avais mal pensé. Le choc se lisait dans le fond de mes prunelles, tout comme la peine brute qu'il vient de m'infliger. Il venait de me décevoir et la pensée qu'il n'en valait finalement pas la peine vient à mon esprit. Les amitiés ça va, ça vient et moi je voulais qu'il parte.

Ma rage brulante et bruyante, laissa place à une déception glacée. Mon poing se lâcha. Il ne servait plus à rien que je le frappe pour que je m'exprime. Il avait dépassé ma limite parce qu'il savait à quel point cet épisode avait été difficile. A l'époque, il m'avait soutenu sans me juger. J'avais pleuré sur son épaule en lui disant que je n’étais pas près pour un gosse. Et ces petits chaussons on les avait acheté ensemble pour que je me fasse à la réalité d'être père. Puis quand la connasse a avoué que c'était qu'un mensonge, j'étais encore parti le rejoindre pour lui parler. Il savait qu'au lieu d'être soulagé que ce gamin n'existe pas, j'avais déprimé parce que je m'étais finalement mis à penser que ce n’était pas si mal un enfant. Il savait tout ça. D'une voix froid et distante:

"Tu penses pouvoir te sentir meilleur que moi à cause ça ? tu es bien plus minable. Je ne pensais pas que ta lâcheté te mènera à user de ça. Tu veux que je dise quoi ? Tu veux que je te balance aussi tous tes secrets, parce que je suis pas aveugle. Mais moi, je ne suis pas comme toi et heureusement...  "

Je me rapproche de lui, le jaugeant durement du regard. De loin, je sais qu'on a l'air ridicule dans nos slips de bain. Mais rien de ridicule dans ce qui passe. Je lui balance ma vérité brute et sans bagage, pour lui faire comprendre à quel point il est descendu dans mon estime.

" Je vais te dire tout ce que tu n'as jamais osé me dire. Moi, je t'ai toujours tout dit. Tu connais mes blessures les plus sordides. Toi, tu ne m'as jamais vraiment parlé. Tu ne m'as jamais assez confiance. La vérité qui sort de ma bouche t'a toujours fait peur. Toi, tu parles aux autres au lieu de moi. Encore une fois, tu m'as mis à l'écart et ce sera toujours comme ça. Sauf que moi, je ne veux plus de ça. Je n'ai jamais été ton meilleur ami, tu m'as donné le titre mais c'était vide derrière. Puis je sais bien que tu me prends pour un con. Tu dois avoir des idées tellement négatives à mon sujet pour que tu ne viennes jamais me parler ouvertement, que je ne préfère pas y penser. "

Je croise les bras, reculant à nouveau et ajoute bas:

" Tu sais, je m'en fiche que tu sois gay. Je sais aussi pour ta mère. Mais maintenant, c'est fini. Ce sera pas bien difficile que tu sortes de ma vie, puisque j'ai jamais fait parti de la tienne... "


 



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MessageSujet: Re: l'amitié est le plus dangereux des amours ( Felipe )   l'amitié est le plus dangereux des amours ( Felipe ) Icon_minitimeVen 17 Jan - 23:41

 Ça se voit. Comme ne pas le voir, après tout ? La colère, la déception, elle danse dans les prunelles de Paul, un peu comme des flammes qui, qu'importe l'eau, ne pourront s'éteindre. Felipe est allé loin, beaucoup trop loin, certainement. Il crie bêtises et casse tout, pour se protéger et ne pas avoir mal. Il fait mal aux autres, en pensant se créer une foutue protection à la con. Idiot. Pourriture. Il est lâche, lâche et il détourne les yeux, oui, pour ne pas le voir. Parce que la vie, elle l'a faite ainsi, et il ne demande pas à changer. Il ose croire, un simple instant, qu'il n'est pas ainsi, mais au final, la réalité, elle revient à la gueule subitement, sans que l'on puisse faire quoique ce soit.
Tu es lâche Felipe, félicitation.
Pas de pognée de main, par contre, et encore moins d'applaudissement.
Comme s'il en méritait, de toute manière.
Il baisse les yeux, un instant. Un moment infime, à peine présent, mais assez grand pour montrer que oui, il est honteux. Honteux de sa connerie, honteux de sa faiblesse à la con, face à tout ça. Ça ne se dit pas, des choses comme ça. Ça ne se dit tout bonnement pas, surtout en sachant combien Paul avait été chamboulé par toute cette merde. Cette merde immense que cette fille lui avait foutu à la gueule sans gueule. Il ferme les yeux, un instant; Paul est plus fort que lui. La preuve se trouve au travers même du souvenir. Il en était venu à l'accepter, cet enfant, qu'importe son âge et sa peur.
Felipe est con, c'est tout.
C'est lui au fond, l'idiot des deux. Paul, c'est la cloche.
Il a le souffle tremblant entre les lèvres, alors qu'il l'observe comme ça, sans ciller un instant. Sa langue passe sur ses lèvres à toute vitesse et il l'observe, immobile. Paul a beau être plus petit, il est plus battis, il a le regard dur, noir, et ça fait peur. Il a toujours eu ce frisson, Felipe, à le voir en colère, même lorsque ce n'était pas contre lui. Il connait le bruit de ses poings, lorsqu'ils cognent avec force, contre la chair de l'autre incompétent. Et cette fois-ci, c'est lui, l'incompétent. C'est lui, bon sang.
Enfin, ça l'a toujours été, sauf que là, Paul le voit. « Tu penses pouvoir te sentir meilleur que moi à cause ça ? tu es bien plus minable. Je ne pensais pas que ta lâcheté te mènera à user de ça. Tu veux que je dise quoi ? Tu veux que je te balance aussi tous tes secrets, parce que je suis pas aveugle. Mais moi, je ne suis pas comme toi et heureusement... » Il serre les dents, Felipe. Il ne détourne pas les yeux, même s'il le voudrait. Quelque part dans ses yeux, y'a un désolé qui danse, mais il est caché par un océan de conneries, ce pauvre petit. Il se tait, Felipe, et il écoute. Il écoute réellement. Après tout, aveugle comme il est, autant s'observer par les yeux des autres. « Je vais te dire tout ce que tu n'as jamais osé me dire. Moi, je t'ai toujours tout dit. Tu connais mes blessures les plus sordides. Toi, tu ne m'as jamais vraiment parlé. Tu ne m'as jamais assez confiance. La vérité qui sort de ma bouche t'a toujours fait peur. Toi, tu parles aux autres au lieu de moi. Encore une fois, tu m'as mis à l'écart et ce sera toujours comme ça. Sauf que moi, je ne veux plus de ça. Je n'ai jamais été ton meilleur ami, tu m'as donné le titre mais c'était vide derrière. Puis je sais bien que tu me prends pour un con. Tu dois avoir des idées tellement négatives à mon sujet pour que tu ne viennes jamais me parler ouvertement, que je ne préfère pas y penser. » Y'a des vérités, et c'est bien ce qui fait mal. Mais y'a des mensonges aussi, dans ses paroles. Des choses un peu trop floues, et qui font mal. « Tu sais, je m'en fiche que tu sois gay. Je sais aussi pour ta mère. Mais maintenant, c'est fini. Ce sera pas bien difficile que tu sortes de ma vie, puisque j'ai jamais fait parti de la tienne... » Bam. En pleine gueule, comme ça. Au fond, c'était prévisible. C'était plus que prévisible.
Felipe, il fait sa chute lui-même. Il essaie de se protéger mais au fond, il ne fait que marcher par reculons et puis tomber plus brusquement, parce qu'il ne s'y attend pas. Et le pire, dans tout ça, c'est qu'il ose dire qu'il avait raison, qu'il savait que ça allait arriver. Ses inquiétudes les plus connes, les plus bêtes, il les crée, ce pauvre con.
Felipe baisse les yeux pour de vrai, cette fois. Il essaie de penser, et puis de retenir les larmes, certainement. La mâchoire est tellement serrée qu'il en sent des douleurs mais au fond, il ne préfère pas y penser. Y'a bien plus important, de toute manière, présentement. « Tu peux m'accuser d'bien des conneries, Paul. Des tas en fait, parce que j'suis bon qu'à ça, mais pas à ça. T'as fait parti d'ma vie. T'en fais parti, okay ? » La fin, elle est crachée avec tellement de désespoir que c'en est triste, au fond. Il a levé les yeux vers lui, Felipe, et il le dévisage, avec les prunelles qui luisent un peu, de par la tristesse. « C'est chez toi que j'suis allé, quand le policier il a débarqué, pour annoncer qu'ils avaient trouvé le bateau de mon père vide. » Il en parle jamais, Felipe, de son père. De sa mort. Les mots, ils raclent sa gorge. « J'ai toi que j'suis venu pour savoir comment rompre avec Lore, quand c'était fini. » Ses doigts tremblent. « C'est chez toi que j'ai passé la semaine, quand j'me suis rendu compte que j'étais gay. J'te l'ai peut-être pas dit, c'est vrai. Mais on a jamais été d'ceux qui parlent de ça. Je t'ai jamais parler d'mon père et de sa mort. Je t'ai jamais parler de mes foutus problèmes. Parce que j'suis comme ça. C'est pas parce que j'veux pas t'en parler, okay ? C'pas ça. » Il serre les dents, encore, avant de passer ses doigts dans ses cheveux. « Elsie l'a découvert comme ça. J'lui ai jamais dit. On en a jamais parlé. Marcus... Marcus était là au moment où j'ai explosé, ça aurait pu être toi. » Ça aurait du être toi. Ça, il ne le dit pas, mais on peut le lire, dans ses yeux. « Tu peux m'oublier si ça t'fait plaisir, mais viens pas dire que t'es pas important pour moi. C'est justement parce que t'es important que j'ai pas eu la force de t'le dire, parce que j'avais peur de te perdre. T'es mon frère. » Il détourne les yeux, enfin, Felipe. Il détourne les yeux, et, le coeur lourd ou alors léger, il marche vers les vestiaires. C'est assez pour ce soir.
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