NOM(S) - Weiss, patronyme de la famille british qui l'a adopté lorsqu'il était encore trop jeune pour s'en souvenir PRÉNOM(S) - Abdelaid Khalîl, deux prénoms qui lui viennent d'Afghanistan, données par une hypothétique génitrice et conservés par respect par ses nouveaux parents anglais AGE ET LIEU DE NAISSANCE - 25 ans, né à Taloqan en Afghanistan NATIONALITÉ - d'origine afghanne Abdelaid a pris la nationalité britannique lorsque sa nouvelle famille l'a ramené au pays STATUT CIVIL - Célibataire ORIENTATION SEXUELLE - Hétérosexuel jusqu'à preuve du contraire, bien que le contraire ne risque pas d'être prouvé de si tôt MÉTIER - Abdelaid n'a jamais eu l'occasion de finir ses études du fait de son arrestation lorsqu'il avait 17 ans, sans diplôme et avec un lourd casier judiciaire les propositions de boulot se font minces. Abdelaid a donc été contraint d'accepter un des rares boulots qu'on a bien voulu lui proposer et bosse désormais comme livreur de pizza ; job qu'il est constamment en passe de perdre du fait de ses nombreuses insubordinations et de son manque d'amabilité avec la clientèle GROUPE - Âme amère AVATAR - Daniel Bamdad

A la base j’suis pas quelqu’un de méchant. Un peu con peut-être mais qui ne l’est pas ? Avant j’étais plutôt du genre sociable, l’genre de type qui s’en sortait toujours avec la moyenne en cours et qui privilégiait les sorties entre potes et celles en amoureux. Aujourd’hui je ne suis plus comme ça. Puisque tout le monde me voit comme un sale type j’ai décidé d’en être un. Je ne fais confiance à personne parce que personne n’a eu confiance en moi au moment où j’en avais le plus besoin. Les gens sont tous pourris, hypocrites. Après 8 années en taule j’ai appris à vivre seul et aujourd’hui je continue sur cette lancée. A part Calvin, l’seul pote qui me reste du lycée plus personne n’obtient grâce à mes yeux. J’ai déjà assez perdu de temps comme ça pour gâcher ma vie en sentimentalisme inutile. Aujourd’hui j’ai tendance à être un peu trop impulsif et à régler les conflits à ma manière. Je trace ma route avec l’objectif que je me suis fixé : voir mon fils et entrer dans sa vie même si cela signifie affronter Rose une nouvelle fois. La première fois que j’ai croisé le regard de cette fille j’ai su qu’elle marquerait ma vie à jamais toutefois je n’imaginais pas que nos rapports prendrait une telle tournure…

PSEUDO - Nothing PRÉNOM - Chloé ÂGE - 21 T'AS CONNU LE FORUM OÙ - Bazzart COMMENTAIRE(S) - L'design et au top & j'aime la mer *_*POISSON PRÉFÉRÉ - Le lamentin et même si c'pas un poisson je m'en fous ou bien je "m'en branle" comme on dit par chez moi CODE AVATAR -

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Le juge m’ordonne de m’asseoir d’une voix incisive. Alors comme un chien apeuré j’obéis. Je pose mes fesses sur le banc des accusés et courbe l’échine devant l’autorité suprême. Seul devant l’assemblée qui m’accuse et me juge j’ai l’impression de perdre intégralement le contrôle de ma vie et de moi-même. Désormais je ne suis plus qu’un pantin dont le destin repose intégralement entre les mains d’une poignée d’hommes en toge. Dans un geste désespéré je me tourne vers les membres de ma famille mais tous fuient le contact. Au mieux ils me regardent comme si j’étais un dément, un assassin. Je vois sur leur visage renfrogné qu’ils regrettent de m’avoir adopté, moi l’enfant venu d’ailleurs. Un gosse nommé Abdelaid ça sentait le piège à plein nez, ils auraient dû se méfier. De l’autre côté de la salle se trouve une autre famille, celle de la victime et parmi-eux.. Rose. Elle aussi me croit coupable ; pourtant après deux ans de relation j’aurais pensé qu’elle me connaîtrait mieux que ça mais elle n’a pas cherché à comprendre. Comme tout le monde elle s’est rendue à « l’évidence ». Mais quelle évidence bordel ?!! Une jeune fille est retrouvée morte dans un parc, assassinée et violée et direct les accusations se portent sur l’afghan un peu débauché du quartier ! Bande d’enculés. Je connaissais à peine Fiona ; pour moi c’était seulement la sœur cadette de ma copine que je croisais de temps en temps lorsque j’allais chez elle. Rien de plus. Je n’ai rien fais. Je suis innocent. Malheureusement à part moi-même personne ne le croit. Surtout pas l’père de Rose qui n’avait jamais vraiment toléré qu’un étranger dans mon genre, pourtant intégré et élevé depuis longtemps dans une famille locale pouvait s’taper sa fille prodige. A ses yeux j’avais toujours été un moins que rien et aujourd’hui sa façon de penser s’était étendue à toutes les personnes que j’aimais. Tous veulent me voir interné. Même mon avocat commis d’office semble difficilement croire en mon innocence. Autour de moi tous m’accablent et me blâment tandis que je garde désespérément le silence. Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais plus quoi dire que je ne leur ai pas déjà dis. Ma tête tourne, je suis pris de vertiges et j’ai envie de vomir. Soudain Rose est appelée à la barre pour témoigner. Mon regard croise le sien et durant une fraction de seconde j’ai l’espoir qu’elle va se souvenir de ce que nous avons vécu et qu’elle va me sauver. Seulement j’espère en vain. Rien de ce qu’elle dit ne me sauvera. Sa tristesse semble avoir littéralement obstruée sa conscience. Alors dans une dernière tentative désespérée je me lève et l’apostrophe. « Rose ! Regardes moi ! Regardes moi bordel ! Comment peux-tu croire ça ? Je t’aime tu le sais ! Ne te laisses pas influencée je t’en supplie » mais à peine ai-je pris la parole que le juge me coupe sèchement la parole et m’ordonne une nouvelle fois de m’asseoir. Je n’ai pas le droit de me défendre. Je n’ai plus aucun droit. Si ce n’est peut-être celui de rester en vie, enfermé derrière les barreaux d’une prison pour mineur. Je sens que ma fin est proche. Comment accepter ça ? On ne peut pas accepter ça. Alors brutalement je me relève, saute par-dessus le banc des accusés et cours vers Rose. Une fois près d’elle je lui prends les mains et la force à me regarder droit dans les yeux. Seulement ce que j’aperçois dans ses prunelles embuées me coupe tout élan. L’amour que je pouvais y lire avant s’est transformé en haine. Une haine tellement forte qu’elle me ferait presque douter de ma propre culpabilité. Merde. « Mon dieu Rose qu’est ce qu’ils ont bien pu te dire pour que tu doutes ainsi… ? Il faut que tu me crois je t’en prie, tu sais que je ne suis pas comme ça ! Tu le sais ! Rose ! Roosee » des mains m’empoignent, des hommes en noir qui me tirent en arrière et m’éloignent d’elle. On me force à me taire comme un misérable chien qu’on musèle ; un toutou qu’on maltraite et qu’on dresse. Tandis que je me débats vainement j’entends une voix d’homme qui s’élève dans le fond de la salle, celle du père de la victime. « Je t’interdis de t’adresser à ma fille salop ! Tu as suffisamment abusé d’elle comme ça et de notre famille ! Il faut enfermer ce malade mentale monsieur le juge, il faut l’empêcher de nuire encore ! ».

J’ai écopé de 8 années de taule durant lesquelles personne n’est venu me voir. Ni mes parents, ni ma sœur cadette, ni Rose. Pourtant j’aurais pu lui pardonner, je crois. Pendant deux ans j’avais sincèrement aimé cette fille. J’aurais pu accepter une erreur de sa part, un aveuglement passager dû à la tristesse et le désespoir.. seulement le temps passait et je n’avais toujours aucune nouvelle d’elle preuve qu’elle me pensait toujours et indéfectiblement coupable. Pute.

Quelque fois j’ai eu le droit à la visite de mon meilleur pote, Calvin, le seul qui n’avait pas craché sur moi lors de mon procès mais ; même lui a fini par espacer de plus en plus ses visites... La vie à l’extérieure continuait très bien sans moi. J’étais comme rayé de la population de Douves. Un mauvais souvenir duquel on était content de s’être débarrassé. Une gêne que l’on chasse aussi facilement que le soleil chasse les nuages ou que la mer balaie le sable. J’étais mort sans vraiment l’être comme si la prison était un espace situé hors-du-temps, hors de l'univers.

Dès ma sortie de taule ma première idée a été de quitter cette ville pourrie où je n’avais plus rien mais une chose m’en a empêché. Rose. Ou plutôt le rejeton de Rose… notre rejeton en fait. Un truc que j’ignorais totalement. C’est Calvin qui m’a appris la nouvelle quelques jours après que j'eusse emménager chez lui ; une histoire de dénis de grossesse ou un truc du genre qui a fait qu’elle n’avait pas pu avorter dans les temps. Bref, la merde. Maintenant, à cause de ça, me voilà de nouveau prisonnier. Prisonnier de cette ville avec l’espoir qu’un jour je pourrais approcher ce gamin. Je ne connais rien de lui mais j’ai comme la sensation qu’il a besoin de moi et que j’ai besoin de lui. Après tout ce môme est surement tout ce qu’il me reste et même si je ne l’ai vraiment jamais eu  j’ai l’impression que ma place est à ses côtés. Je sais que malgré tout ce môme n’est aimé qu’à moitié.. Pour tout le monde il reste le fils du « meurtrier » de sa tante et je sais, plus que quiconque, comment l’on se sent lorsqu’on est rejeté et jugé injustement…Je ne sais pas pourquoi mais j’ai la sensation que ce môme est ma porte d’entrée vers un monde meilleur...