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 coeur vs raison. ft. lo

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MessageSujet: coeur vs raison. ft. lo   coeur vs raison.  ft. lo Icon_minitimeVen 3 Jan - 12:33


lo & kill
you look like someone who have spend the night with the devil
De tout son corps, il n'y a que son visage et ses mains qui arrivent à supporter le froid, qui sort de ce robinet. Il ne pourrait jamais passer son crâne sous l'eau glacée, ou plonger sous son pommeau de douche, alors qu'il en jaillit une rivière glacée. Mais il arrive, étrangement, bien à passer ses mains sous l'eau froide pour la porter à son visage, pour se l'asperger de ce liquide polaire. Il en profite, il est prêt à se noyer sous toute cette eau, il en serait capable, c'est tellement dans la continuité de sa soirée, de sa nuit. Il a eu l'impression de s'être noyé dans l'alcool, de s'être asphyxié dans la fumette. Sa chambre ne ressemble plus à rien, un ouragan est passé par là, sa tristesse a fait son chemin. Il relève la tête vers la glace et observe son visage, meurtri par ses vices nocturnes. Il ne ressemble à rien. Le garçon tire les traits de son visage, il ferme les yeux, s'évitant ce spectacle qui lui file la gerbe. Il ne veut plus se voir, il ne veut plus la voir, il ne veut voir personne. Il aimerait rester dans sa chambre, sous son lit, pour l'éternité à venir. Ne plus bouger, ne plus respirer. Il a l'impression que son corps tout entier a été brisé, ses yeux ont vu quelque chose qu'il n'arrive pas à digérer. Il n'arrive pas à oublier, cette petite scène, qui n'a duré que quelques secondes, et passe en boucle dans sa tête.
Colombine, cet homme, des baisers, des mains baladeuses, un rire et puis plus rien.
Sa Colombine, c'est la sienne. Son cœur lui hurle ces mots, il se débat, il crie, tape contre les murs de la cellule dans laquelle il a été enfermé. Il a déjà fait assez de mal comme cela, il faut qu'il se repose, qu'il accepte ce qu'il a vu. C'est la raison de Kill qui a dit ça, elle est plus sage. Elle n'accepte pas, mais elle comprend qu'il y a des choses à faire, que ça ne sert à rien de mettre sans dessus dessous une chambre en une nuit, ça ne sert à rien de descendre autant de bouteilles et de fumer autant de choses en si peu de temps. Ça ne sert à rien, il y a l'école, il y a une vie à reprendre. Ça ne sert à rien de la mettre sur pause pendant quelques heures, jours voir années. Passer à côté de sa vie ce n'est pas sain, il faut donc se lever et se battre, au sens figuré. Le corps de Kill lui est brisé, il est sans vie, il a mal. Mais la raison le pousse à se reprendre, se ressaisir. Il n'a pas le choix. Il se lève, les yeux du garçon observe une dernière fois le reflet que renvoi le miroir et le garçon se dit que c'est le moment où jamais. Sa montre lui indique qu'il est déjà en retard d'une bonne demi-heure, un maux de tête se déclenche, il essaie de ne pas y porter de l'importance, ça ne sert à rien, il finira bien par partir à un moment donné.
C'est le moment, sa mère lui hurle qu'il ne ressemble à rien, qu'il a l'air d'être passé sous une voiture, que sa chambre à intérêt d'être rangée, qu'il a fait beaucoup trop de bruit la veille, qu'il … Mais Kill ne l'écoute pas, il file à travers le séjour, sans donner plus d'importance aux maux de tête qu'à sa chère génitrice. Il monte sur sa moto et file au lycée. Et lorsqu'il ouvre la porte de sa salle de classe, lorsque tous les élèves tournent la tête vers lui, Kill ne regarde qu'elle. Elle est là, assise à une table, seule, attendant quelqu'un. L'attend-elle ? Il ne sait pas. Son cœur se remet à battre, à se déchaîner dans sa poitrine. Il aboie aux jambes de marcher dans sa direction, de s'asseoir à côté d'elle, de lui sourire et de faire comme si de rien n'était. La raison elle murmure l'inverse, d'aller s'asseoir à côté de l'idiot du village et de dormir comme un bien heureux. Mais la décision revient réellement aux jambes, qui doivent porter le garçon là où il doit aller. Et ces idiotes choisissent de suivre les conseils d'un fou allié, enfermé dans une cage d'ivoire. Et c'est ainsi qu'il s'en va, sans dire un mot, s'asseoir à côté de la belle aux cheveux d'or.
Pourtant, il ne la regarde pas, il ne lui sourit pas non plus, il ne dit rien. Il se contente de regarder le combat entre son cœur et sa raison qui a lieu au même moment. Il a le regard vide, l'air ailleurs, la mine fatiguée. Il sort ses affaires comme le ferait un robot, se contentant de gribouiller quelque chose dans la marge, de l'art abstrait, à l'image de sa vie sentimentale.
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Colombine Van Meegeren
Colombine Van Meegeren

" Madame, sous vos pieds, dans l'ombre, un homme est là
" Qui vous aime, perdu dans la nuit qui le voile ;
" Qui souffre, ver de terre amoureux d'une étoile ;
" Qui pour vous donnera son âme, s'il le faut ;
" Et qui se meurt en bas quand vous brillez en haut. "
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♒ messages : 45


Feuille de personnage
♒ âge: Seize toutes petites années
♒ profession : Nymphette
♒ le choix du coeur: Il a volé le sien


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MessageSujet: Re: coeur vs raison. ft. lo   coeur vs raison.  ft. lo Icon_minitimeVen 10 Jan - 16:03

A Douvres, les réveils son doux, mais difficiles. C’est Némo qui remplace la sonnerie stridente habituelle, qui te sort doucement du sommeil en embrassant chaque parcelle de peau qui se trouve à sa portée, à l’air libre. Le contact de sa bouche chaude contre ta peau glacée par les rêves te fait agréablement frissonner, et tu ouvres lentement les yeux, pour le plaisir de voir son sourire, avant de tendre les bras pour le serrer contre toi. Son corps réchauffe le tien, et toi aussi, tu tentes quelques baisers, sur son visage, son cou, son épaule. Alors que le brouillard se dissipe, la réalité se taille une place dans ta tête, et se matérialise sous la forme de chiffres, traversant l’écran noir du réveille, t’affirmant impartialement ton retard. Tu te lèves rapidement, passant de la chaleur à la fraîcheur de l’air, contre laquelle le corps de Némo faisait barrière il y a seulement quelques minutes. Tu expédies ta douche en quelques minutes, tout comme le reste des préparatifs normalement minutieux, auxquels tu t’adonnes chaque matin. Les cheveux en bataille, tu cherches l’uniforme du lycée, qui git comme à son habitude dans un coin de la chambre peu approprié, attendant sagement que tu tentes d’en lisser les plis froissés. Mais les femmes savent faire deux choses à la fois, alors tu es en mesure de crier sur le coupable, qui ne t’a pas sortie du sommeil à temps, et lui aussi t’engueule, mis de mauvaise humeur par ton agitation matinale. Finalement, tu pars en trombes, pédalant à toute allure sur ton petit vélo rouge, le même depuis tes douze ans, qui se charge de te rappeler à chaque fois que tu l’enfourches que tu n’as pris qu’un ou deux centimètres depuis son achat.

C’est du haut de ton mètre quarante huit que tes larmes s’écoulent, ce matin là. Elles réchauffent tes joues gelées par l’air anglais, qui balaye ton visage, accentuant les sillons creusés par l’eau de tes yeux, qui contourne le petit monticule que forme ton nez, pour saler tes lèvres gercées. Tu ne les essuies même pas, ces larmes, tu les laisses vivre comme on laisse vivre près de soi quelqu’un qu’on apprécie pas vraiment, mais qui est là tellement souvent qu’on n’y fait même plus attention. Ce sont les compagnes de tes matinées, de tes journées, de tes soirées, ou de tes nuits. Ces heures et ces heures d’insomnies que tu as occupé à tremper ton oreiller, tandis que l’homme que tu aimes, allongé à tes côtés, emplissait la chambre de sa respiration placide de dormeur, tu n’as plus assez de doigts pour les compter tant ces scènes nocturnes sont habituelles, et prévisibles, ayant lieu le plus souvent après une dispute. Tu sais à peine pourquoi tu les verses, tant les pensées se mêlent dans ta tête, et tant les tentatives de ton esprit pour les formuler sont pitoyables, et sans résultats.

En accrochant le vélo à une grille, tu vérifies l’heure. Tout va bien, tu as même le temps de passer aux toilettes des filles, afin d’appliquer une généreuse couche de rouge vif, ton préféré, sur tes lèvres abîmées, pour tenter de donner un air réveillé à ton teint froissé. C’est peine perdue, sans noir sur tes cils blonds, tu as simplement l’air d’une petite fille qu’on vient de tirer du lit. Sortant de ton repère, tu te diriges vers la salle où doit avoir lieu ton premier cours, mortellement ennuyeux. Croisant quelques têtes connues, tu n’échappes pas au rituel de la bise, que tu déposes sur des joues plus ou moins bien maquillées ou rasées, t’appliquant à manifester autant d’enthousiasme que d’habitude. Quelques mètres plus loin, tu poses enfin ta jupe plissée, à l’ourlet largement plus court que la norme, sur une chaise, près de la fenêtre, indiquant à tous ceux convoitant la place libre à tes côtés que non, elle est pour Kill.

Kill que tu attends pendant un long moment, Kill qui ouvre finalement la porte, et qui, après une hésitation perceptible, qui te fait froncer les sourcils, daigne enfin se diriger vers le siège qui lui est réservé. Immédiatement, tu sens l’odeur d’alcool qui émane de lui, tout comme tu remarques ses traits ravagés et son air désespéré. Qu’est ce qu’il a, ton Kill, lui qui est d’habitude si enjoué?

Tu te penches vers lui, et tu chuchotes, frôlant son bras de tes cheveux d’or: « Enfin, j’ai cru que t’arriverais jamais. Il t’es arrivé quoi? T’as une tête à faire peur.»
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