un beau matin, chez un peuple fort doux, un homme et une femme superbes criaient sur la place publique : "mes amis, je veux qu'elle soit reine !" "je veux être reine !" elle riait et tremblait. il parlait aux amis de révélation, d'épreuve terminée. ils se pâmaient l'un contre l'autre. en effet ils furent rois toute une matinée où les tentures carminées se relevèrent sur les maisons, et tout l'après-midi, où ils s'avancèrent du côté des jardins de palmes.
♒ messages : 72
♒ Age : 26
Feuille de personnage ♒ âge: trente ans déjà que les nuages te voient grandir et t’épanouir, et pourtant c’est la trace de ce nombre vertigineux d’années – plus ou moins – vécues qui trouble cruellement ton esprit. ♒ profession : explorateur idéaliste à temps plein. ♒ le choix du coeur:
Sujet: la femme est la seconde faute de dieu. Jeu 29 Aoû - 23:42
Ma peau est la falaise de mon être et j'en suis tombé. ▲ McClure
NOM(S) - Chenoa, ça signifie colombe blanche en tu ne sais plus quelle langue amérindienne. Parce que oui, le père de ton père a la peau hâlée, il porte des plumes aujourd’hui encore, parfois. PRÉNOM(S) - on t’a appelé Némo, pas à cause du poisson - tes parents étaient des cons mais des cons modérés - ni à cause du capitaine. Ils trouvaient ça joli sûrement, et c’est la seule fois dans leur vie où ils se sont permis une petite folie faut croire. AGE ET LIEU DE NAISSANCE - un jour de l’an 1983, trente ans déjà que les nuages te voient grandir et t’épanouir, et pourtant c’est la trace de ce nombre vertigineux d’années – plus ou moins – vécues qui trouble cruellement ton esprit. NATIONALITÉ - ton esprit s’est évadé de ta terre d’origine mais de tout ton corps, tu appartiens à la ville aux cents villages, à la cité de l’amour, la ville lumière, tu as pris ton envol un peu tardivement et tu sais très bien que la source de ton être continue de couler en le coeur de Paris. STATUT CIVIL -en concubinage en colocation avec cette gamine à qui tu te confies, avec qui tu couches, avec qui tu passes ta vie, et à laquelle tu tiens plus qu’à la prunelle de tes yeux. Mais, on va tout de suite mettre les choses au clair ; tu n’es pas amoureux d’elle. Ça n’aurait aucun sens. ORIENTATION SEXUELLE - depuis ta naissance, attiré par les femmes - ou du moins ce qui constitue un bout de femme, mais c’est pas drôle. MÉTIER - explorateur idéaliste à temps plein. GROUPE - amant aimant. AVATAR - Jim Morrison.
Le chant de l'âme
Tu es silence. Tu souffles ces bulles pas encore nées, mais déjà évaporées dans les abymes de ton esprit. Ces paroles transparentes dont les autres ignorent la mélodie. Tu es bleu ciel et blanc cassé, tu es l’adulte puéril et le môme troublé. Tu es le gosse perdu dans les bois et poursuivi par le loup. Tu dessines ce brouillard, sombre, âcre, et tu t’y jettes pour t’y étouffer. Tu es l’égarement discret, dissimulé, tu suis le mauvais chemin et tu te perds silencieusement. Tu es ce voyageur qu’on n’oublie pas, ce vagabond de l’âme prisonnier d’un splendide mirage. Tu es un arc-en-ciel monochrome. Tu ris et tu souris, tel un équilibriste, tu jongles avec froideur et indifférence. Le ténor de l’instinct et la basse du raisonnement. Tes yeux, ombres d’étoile, une miette de ciel. Un portail verrouillé vers ce paysage d’un azur sombre qui se déploie dans ton univers intérieur, lumineux, fantasque et incroyablement lugubre. Et de ces éclats céruléens s’envole de temps à autre une colombe opalescente, fruit de tes doutes et incertitudes quotidiens. Cet oiseau angélique, tu le vois disparaître sereinement, parce que, par un léger isolement, une courte retraite, une vadrouille faite de songes et de rêveries, ce rituel indispensable à ta paix intérieure, tu as chassé ces questions superflues qui t'encombraient dangereusement l'esprit. Et alors, une fois purifié de tes angoissantes vacillations internes, tu as l’habitude de réapparaître, frais comme un nouveau-né, pour cette autre colombe qui t’obsède sans retenue. Et quand tu es frais tu es Némo au coeur d’or, Némo avec le coeur sur la main, même si tout au fond tu ne t’es jamais totalement échappé de cet égoïsme monstrueux de cet individualisme du coeur que tu t’appliques à fuir depuis que tu as réalisé l’horreur de ta nature – un peu narcissique quelque part, mais bon, toi, l’enfant unique, enfant de tes parents, tu as une sacré excuse. Et puis des fois, tu réalises que tu ignores qui tu es. Un trait d'union tracé de travers, sûrement. Une gamme aux sons confus, un mélange sombre et lumineux d'infantilisme sérieux et de morosité pétulante. Et puis il arrive un moment où tu laisses couler ces interrogations brumeuses. Et puis tu te contentes d'être cette silhouette, de dos, qu’on voit de loin, cette silhouette qui suit le cours de l’eau distraitement jusqu’à ce que la nuit tombe. Ni un petit garçon enjoué, ni un adolescent insouciant, ni un adulte tourmenté, juste une silhouette floue.
Sous l'océan
PSEUDO - KOSMIC. PRÉNOM -Pantoufle. Ou bien Opium, mon second prénom. Léna, ça brille moins mais c'est plus la vérité. ÂGE - Quinze ans, motherfucker. T'AS CONNU LE FORUM OÙ - BAZZAAART. COMMENTAIRE(S) - comme je l’ai dit sur le sujet de pub sur Bazzart, votre forum est dégueulasse, vu et revu, le design est moche et le contexte trop mal écrit. LOOOL. (je dis pas lol en général hein) POISSON PRÉFÉRÉ - celui que balance thewlis à la gueule de dicaprio dans total eclipse - ce poisson là il a eu une vie qui claque. CODE AVATAR -
Dernière édition par Némo Chenoa le Dim 8 Sep - 11:20, édité 3 fois
Némo Chenoa
un beau matin, chez un peuple fort doux, un homme et une femme superbes criaient sur la place publique : "mes amis, je veux qu'elle soit reine !" "je veux être reine !" elle riait et tremblait. il parlait aux amis de révélation, d'épreuve terminée. ils se pâmaient l'un contre l'autre. en effet ils furent rois toute une matinée où les tentures carminées se relevèrent sur les maisons, et tout l'après-midi, où ils s'avancèrent du côté des jardins de palmes.
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Feuille de personnage ♒ âge: trente ans déjà que les nuages te voient grandir et t’épanouir, et pourtant c’est la trace de ce nombre vertigineux d’années – plus ou moins – vécues qui trouble cruellement ton esprit. ♒ profession : explorateur idéaliste à temps plein. ♒ le choix du coeur:
Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Jeu 29 Aoû - 23:42
Après trente ans passés à étudier la psychologie féminine, je n'ai toujours pas trouvé de réponse à la grande question : Que veulent-elles au juste ? ▲ Freud
Le grondement lointain qui fait trembler le sol, quelques gouttes qui tombent sur ton front. Tes paupières qui se retirent lentement, la lumière qui s’engouffre doucement dans ton esprit, et la première bourrasque de la journée qui caresse le bout de ton nez. Tes membres engourdis, ton souffle embué, tes poils hérissés, tes yeux cernés. Ce froid matinal que tu redécouvres. Tu as envie que la nuit revienne pour t’envelopper de sa magnificence bienveillante. Comme hier soir. Tu as envie de te blottir au dans les bras doux et lisses de la délicate brise nocturne. Tu as envie de revenir en tête à tête avec le coeur du ciel étoilé, cet oeil rond qui perce la nuit de sa blancheur éclatante. C’est bien ça que tu préfères à toute cette richesse, cette richesse qui effraie certains, cette richesse qui t’offre tout ce que tu n’as jamais eu, tout ce que tu aurais souhaité, ces rêves que tu cultives depuis que tu as réalisé l’absurdité de ton existence au sein de ton foyer. Hier tu admirais tellement la lune que tu aurais pu en tomber amoureux. Si elle n’avait pas été là, tu aurais pu. Elle. Elle qui danse quand elle marche. Et qui te murmure à l’oreille tout ce que tu as toujours rêvé d’entendre. Son rire cristallin résonne dans ton esprit comme un carillon qui se balance par la légèreté du vent. Et hier soir, alors que ses yeux se fermaient, tu aurais voulu la remercier de te laisser seul avec la nuit parisienne.
Tu te redresses lentement. Tes cheveux ne sont plus qu’un tas de mèches rebelles entremêlées, t’as bien la gueule de celui qui vient de se réveiller. Tu fais même la moue, tu plisses même les yeux en te retrouvant face à l’éclat du soleil. Tes vêtements et ton corps entier se sont imprégnés de la douce froideur de la nuit. Tu tentes de te réchauffer en te frottant les bras et les jambes, tu regarde autour de toi. Tu t’éveilles réellement. Tu as l’impression que la ville, dans sa profondeur et dans son intensité s’ouvre entièrement à toi après cette nuit passée sous son aile. Rien à voir avec quand tu étais encore le fils à monsieur et madame, le garçon qu’on ne lâche pas d’une semelle et à qui on arrache des paroles vides, des mots qui flottent dans l’air et que tu aurais préféré effacer, ravaler, tu détestes ça, l’usage intensif et forcé de la langue. Quand tu étais gosse on voulait que ton silence se meuble, que tu fasses un effort pour rejoindre les autres dans leurs piaillements insupportables, et tu n’as jamais cédé. Toujours certain de tes valeurs. Tes parents te disaient que personne allait vouloir de toi et de ton silence hébété, que tu allais faire fuir les gens, les ennuyer. Et aujourd’hui voilà où tu en es – concrètement, un ado qui vient de vivre sa première nuit à la rue, mais bon. Tu as passé la soirée d’hier avec des personnes vraiment sympathiques, pas forcément comme toi, mais qui tolèrent ton silence. Elle y compris. Elle qui a su y voir de la sagesse et de l’intensité. C’est pour ça que ce matin, tu te réveilles et tu la cherches, parce qu’elle n’est pas là où tu l’as laissée s’endormir hier soir. A tes côtés. Elle n’y est plus. Alors tu fais l’effort de te lever, et tu évacues cet alourdissement qui pesait dans tes bras en t’étirant. Y a plus personne. Tu es le dernier à te réveiller. Tu jettes quelques rapides coups d’oeil autour de toi pour repérer un ou deux de ces gens fabuleux qui t’ont guidé dans cette expédition urbaine, et tu les trouves, et tu l’aperçois, quelques mètres plus loin, tu ne vois qu’elle.
Juliette. La fille des rues, la fille qui parvient à faire croire à ses parents qu’elle dort sagement dans son lit chaque nuit depuis qu’elle est au collège, et qu’elle passe ses journées à étudier tranquillement à l’école. Le monde se révèle sous ses yeux noisette alors qu’elle arpente incessamment les mêmes rues, avec les mêmes acolytes, elle rôde, elle hante les ruelles de sa silhouette triste et agitée, de sa mélancolie mêlée à sa folie parfois douce, parfois inquiétante, c’est la fille de Paris, elle fait partie de la ville comme la ville fait partie d’elle. En elle tu as vu un ange, une muse, une palette de couleurs émotionnelles et de douces surprises. On te l’a dit, fais gaffe à Juliette, ils sont tous fous d’elle, sous ses airs légers, elle peut inconsciemment te mener à la baguette. Ça ne t’a pas dérangé ; tu n’as jamais eu conscience du danger, comme ces gosses de sept ans qui sont contents de se retrouver perchés en haut d’un arbre de quatre mètres de haut sans réaliser que pour une ombre de zéphyr ils se briseraient le cou. Et puis, tu n’as pas eu peur d’elle. Parce qu’elle te regardait d’un oeil clément et nouveau. Et que personne ne t’a jamais regardé comme ça. Alors tu t’approches d’elle, en ce matin chaleureux. Et tu vas l’embrasser, c’est naturel, finalement, ce geste. C’est comme donner un cadeau pour en recevoir un plus gros sans l’avoir demandé. Et elle te dévisage de ses yeux remplis d’ombres. Ces yeux que tu veux apprendre à connaître. Ces yeux que tu dévores toujours avec la même sobriété. Et puis, tu sors de tes songes lumineux, et puis, tu relèves la tête, quand Juliette et toi remarquez que le groupe commence à s’éloigner. Ils ont parlé d’aller faucher quelques bouquins à la librairie du coin, ils y vont souvent, là-bas, le vieux vendeur n’a plus toute sa tête. Mais c’est surtout parce que c’est un abruti, un cas désespéré, un pauvre conformiste pète-sec, qu’ils se permettent d’économiser un peu d’argent en le dupant régulièrement. Ils commencent à avancer, et Juliette et toi, vous fermez la marche. Vous êtes trop occupés à vous tenir par l’épaule, à compter vos souffles, à entrelacer vos doigts – plus rien autour ne compte. C’est avec elle que tu as terminé la soirée hier. Et c’est avec elle que tu veux grandir.
L'amour, c'est que tu sois pour moi le couteau avec lequel je fouille en moi. ▲ Kafka
Tu marches dans la rue, tu ne sais pas où tu vas. Tu dois faire le point. Tu repousses ce moment depuis trop longtemps. Tu vis dans le déni. Tu dois faire le point.
Une énorme erreur, Juliette. Elle est triste dans ses mots, tu es heureux dans ton silence. A vue de nez on vous aurait donné toute la vie pour vous épanouir ensemble, mais vous êtes fabriqués sur des modèles différents. Vous n’êtes pas nés avec le même coeur. Les mêmes yeux. Et parfois, tu as l’impression d’avoir affaire à une étrangère. Tu as beau retourner la situation dans tous les sens, tu te heurtes au même problème. Juliette n’est que magie, la magie c’est magnifique mais ça disparaît trop vite, Juliette n’est qu’illusion. Elle est un leurre. Il a fallu attendre huit ans de relation, l’obtention d’un master en psychologie cognitive, plus sept autres années, de vide et d’ennui, pour réaliser enfin, qu’il est temps de mettre un terme à ce perfide conte de fée. Sept ans, tout de même. Tu n’as pas la trentaine dans ta tête, ça, non. Ces sept ans, tu estimes les avoir perdus. Ton reniement de la vérité, ta lâcheté te les ont dérobés. Et maintenant tu es perdu. Quinze ans que tu ne connais rien d’autre que Juliette, et Paris. Comment fait-on pour tout reprendre à zéro quand on est censé commencer à, justement, rechercher un certain équilibre, une certaine stabilité dans sa vie ? Tu t’es trompé tout le long, et maintenant tu le paies de ton assurance et de ta liberté. Ton esprit est prisonnier de tous ces doutes qui t’assaillent cruellement. C’est ta faute, ça, oui. Mais il faut pas t’en vouloir. C’est pas que t’es stupide. T’es juste un peu lent à admettre la vérité – tout allait bien au début, oui, mais sept ans, quand même. Tu ne fais pas attention à l’endroit où te guident tes pas, tu fais confiance, ils connaissent mieux Paris que ton esprit vaporeux. Dans la lune – pour changer – tu pousses la porte de ce bar dans lequel tu mets les pieds deux ou trois fois par semaine depuis des années. Tu t’es habitué à la clientèle régulière, tu en fais presque partie. Le léger brouhaha étouffé par les murs ramène tes pieds sur terre, tu salues d’un geste rapide ces visages qui te sont familiers, tu comptes aller t’asseoir seul, tu t’es lancé dans tes réflexions, dans tes intentions, dans la recherche de ce qui est meilleur pour toi, pour ton entourage, et vaut mieux que tu sois tranquille pour continuer de méditer paisiblement. Ta concentration, bien qu’étant généralement inflexible, se retrouve cependant ébranlée par le fabuleux surgissement de cette perle blanche dans tes yeux. Tu t’es envolé. Cette fillette là-bas, presque haute comme trois pommes pour toi, décrispe chaque ombre de ton coeur pour une raison que tu n’explique pas. Tu te retrouves plus confus qu’autre chose, comme aimanté, attiré par cette beauté juvénile, cette fleur que tes yeux n’ont jamais rencontrée auparavant, ou plutôt ce bourgeon. Tu ne comprends pas ce qu’il t’arrive, tu as du mal dormir cette nuit, ou bien tu es assommé par toutes les pensées qui te tourmentent en ce moment, tu ne sais pas. C’est surnaturel. T’as pas la bouche grande ouverte, mais t’es quand même immobile, là, au milieu du bar. Ceux qui te connaissent se rendent compte que t’es figé, ils essaient de capter quelque chose sur ton visage – c’est peine perdue, quand t’as pas de raison de sourire t’es aussi expressif qu’un poisson clown – et ils te taquinent bruyamment pour te faire atterrir. Ça marche, tu connais cette impression, prendre subitement conscience du monde qui t’entoure, et sans prendre la peine d’y réfléchir une seconde tu cèdes à cette étrange impulsion qui t’entraîne vers elle comme un courant marin contre lequel on ne peut pas lutter. De toute façon tu sais déjà ce que tu vas lui dire pour attirer son attention. « Tu sais que l’alcool c’est interdit aux mineurs ? » Et tu t’attendais bel et bien à ce que la foudre te frappe comme prévu, au moment où elle relèverait vers toi ses yeux couleur flamme bleue. Elle ne répond pas, alors tu quittes son regard un instant, et tu te dis que tout ça est absurde. Bordel, mais qu’est-ce qui te prend ? Cette situation n’a absolument aucun sens. Te voilà dans un bar, en pleine crise existentielle, en train d’aborder une gamine qui doit avoir la moitié de ton âge. Et pourtant, c’est comme une évidence qui te pousse à ne pas faire demi-tour, et à insister pour qu’une conversation digne de ce nom voie le jour. « Me dis pas que t’as dix-huit ans, toi. » Elle ne prend pas la peine de te répondre immédiatement, alors tu patientes, tu la regardes te faire attendre pour obtenir une confirmation à tes dires, non elle a pas dix-huit ans, et la voilà qui prend une cigarette. Tu la regardes allumer la cigarette, et c’est mal tu sais, mais tu te retrouves envoûté par ses gestes, ses doigts qui portent son bâton embrasé à ses lèvres, dans un côté de ta tête tu parviens à la percer à jour – ses poumons n’ont sûrement jamais goûté au poison quand tu vois comment elle souffle la fumée - mais c’est plus le temps aux analyses, te voilà dévoré par un doux caprice, une lubie que tu souhaiterais chasser pour sa bizarrerie d’un côté, mais que tu souhaiterais également conserver pour sa suavité. Et elle te répond. « Va te faire foutre », et le ton de sa voix s’incruste doucement dans ton esprit. Tu ne prêtes pas attention au sens des mots pour l’instant. Tu as juste envie de l’entendre parler une seconde fois. Et puis finalement, tu réalises qu’elle vient de t’insulter. Tu te serais penché sur la question quand tu l’as aperçue, que tu lui aurais donné exactement ce caractère qu’elle semble avoir. Ça te fait sourire. Ça t’attendrit. Tout en elle – son apparence et ses manières – t’attendrit de toute façon. Dieu seul sait comment tu parviens à rester aussi décontracté, nonchalant dans une situation pareille – la force de ta flegme naturelle sans doute. Tu ne rougis, pas tu ne trembles pas, tu n’as pas plus chaud que d’habitude. Ce sont seulement toutes tes cellules qui sont en train de danser, de frétiller. Et toi, tu la dévisages de ton regard las mais déjà renaissant. Tu te sens juste un peu émoustillé. Alors, tu fais exactement ce que tu aurais fait en d’autres circonstances. « J’m’appelle Némo. Et toi ? » Ton prénom, il est pas rebattu et tu le sais. Il t’a toujours laissé indifférent à vrai dire, il te dérange juste un peu parfois, parce qu’en le portant tu as l’air de t’être arrêté de grandir à partir d’un certain âge – pas plus de vingt ans, mais bon, des fois tu te dis que ça reflète bien la réalité d’un côté. « C’est affreux. Colombine. » Sa pique ne t’irrite pas pour un sou, au contraire, tu te réjouis du tempérament de cette fillette. Et puis, tu fais déjà le lien. Tu n’ignores pas que tu puises tes racines parmi des plus anciennes tribus amérindiennes, et que tu portes constamment cette marque par ton nom. Ton nom qui, justement, une fois traduit en français, a une signification très proche du prénom de cette gamine pimpante. Et pour toi, ça veut tout dire. Les signes, tu les vois un peu partout. Alors si ça c’en est pas un. « C’est moche aussi. », répond l’adolescent refoulé qui met bien toutes ses idées de côté pour ne pas effrayer la jeune colombe à côté de qui il s’installe sans demander la permission. Et tu as enchaîné, parce que le silence c’est pour ton état normal – environ 99,9% de ton quotidien, à vue de nez. Pas quand tu es perturbé, au plus profond de ton coeur. Tu dépenses ton stock de mots pour la semaine en cinq minutes pour cet ange blond. De toute façon, dans le futur tu remarqueras qu’elle aura toujours su te faire parler plus que les autres. Tu parviens à rester naturel sans problème malgré ces vagues d’émotions qui te submergent et t’ont bel et bien pris au dépourvu – même si tu apprends à les contrôler au cours de ta conversation avec elle. Et puis c’est sacrément cliché, mais tu repenses à Roméo et Juliette - oui, Juliette plaisanterie du destin. Acte I, scène V. D’un regard, ils ont su qu’ils vivraient ou mourraient au moins ensemble, et que ce fait était d’une telle évidence que tous ces obstacles insurmontables sont subitement tombés sous leurs yeux pleins de candeur et d’espoir. Et c’est cette même évidence qui t’a entraîné vers cette Colombine, même contre ta volonté.
Lorsque tu sors du bar – le numéro de portable de la fillette en poche - les questions inondent ton esprit. Tu viens de te lever mais tu as déjà besoin de t’assoir. Là, sur le trottoir. Tu te tiens la tête, tu sais pas ce que tu viens de faire, ni qui tu es. Tu croyais te connaître. Alors que le bonheur t’avait naïvement aveuglé, te voilà horrifié. Et te revoilà dans le déni. Non, cette fois tu n’admettras pas. Il n’y a rien de dérangeant dans tout ça. Tu as fait connaissance avec elle. Rien de plus. Une attirance profonde qui n’a rien à voir avec de l’amour – de l’amour, pour cette gamine ? pff, ridicule – et c’est tout. Pas de quoi se tourmenter. Tu rentres chez toi. Tu cherches désespérément à accrocher ton attention sur chaque détail insignifiant que tu croises, parce que tu as envie d’oublier cette journée, même si tu sais pertinemment que d’ici trois jours tu l’auras déjà rappelée cette pauvre fillette. Et le soir, dans ton lit, tu fais tout pour fermer les yeux. Tu t’entraînes à faire abstraction de son petit corps fragile pour sonder son âme dans tous ses recoins. Parce que c’est tout ce qui t’intéresse en elle – oui oui, parfaitement c’est tout ce qui t’intéresse en elle, et c’est vrai.
J’aime mieux être homme à paradoxes qu’homme à préjugés. ▲ Rousseau
« - Lo, je peux te poser une question ? - Oui ? - Tu m’aimes ? - Ben oui... - A quel point ? - J’ai tout quitté pour toi et tu me demandes ça ? - Très fort alors ? - Plus fort que tout ce que tu peux imaginer. » Silence. « - Peut-être que moi aussi en fin de compte. - Qu... quoi ? »
Trois jours que cet insupportable écho parcourt inlassablement tes veines brûlant d’un sang meurtri, de tes oreilles désormais habituées aux réconfortantes caresses de la glaciale brise du littoral jusqu’à ton échine secouée de frissons de dégoûts toujours plus virulents les uns que les autres. Cet épouvantable écœurement de toi, pour toi. Une exécration dont tu es à la fois l’émetteur et le récepteur, un cercle de l’horreur qui se répète intarissablement dans ton esprit atrocement fragile. Parce que c’est tout ce que tu mérites ; être l’objet absolu du mépris le plus profond. Toi, qui as consacré l’intégral de tes pensées, ces derniers temps, à celle qui de toute manière constitue le centre de tes pensées en général. Celle qui mériterait de vivre une vie normale. De fréquenter des personnes de son âge, des personnes normales. De saluer ses parents en rentrant chez elle le soir, comme une gamine de seize ans normale. Et tu as foutu un premier coup à son innocence, cette délicate ossature d’oiseau à peine sorti du nid rien qu’en posant tes yeux abominablement impurs sur elle ce jour crucial de mai. Et tu as continué de cruellement démolir ce squelette vulnérable sans vouloir te rendre compte de rien. Jour après jour, sans un seul instant de répit. Et puis la pellicule est encore fraîche, alors tu es capable de revoir les images principales de cette histoire immorale avec une limpidité infernale, même mois de mai, il fallait s’y attendre, tu n’as pas attendu plus longtemps pour la recontacter, et paf, un second choc pour ébranler ce faible oisillon. Quelques jours plus tard tu arrives au rendez-vous fixé, mais la fillette est méfiante, ou bien indifférente, quoi qu’il en soit, tu l’attends toute l’après-midi mais elle ne daigne pas rappliquer – et ça te donne encore plus envie d’insister, même si tu savais déjà que c’est déraisonnable à l’époque, même si tu sais aujourd’hui que c’était un geste égocentrique et aveugle sur la future ampleur des dégâts. Toujours le même mois tu parviens finalement à recontrer une seconde fois ce visage angélique qui t’a continuellement poursuivi ces derniers temps, et toi, animal frustré et débordant d’un désir malsain et impur, tu n’écoutais son adorable baratin de demoiselle démonstrative que d’une oreille, et de tes yeux fous tu était déjà en train de l’éclabousser de ces sombres éclats de cette soif encore vague malgré tout à l’époque, paf paf paf, chaque regard posé sur son corps est un pétale de cette pluie de battement que tu lâches sur son faible squelette d’oiseau, et tu commences à le tirer vers le sol avec une indifférence catéroriquement cruelle. Et puis, par une suite de multitude de martèlements semblables les uns aux autres, cette histoire infâme ne cesse de glisser vers cette abyme que tu tentes désespérement de fuir aujourd’hui. Tu ne refuses jamais de la revoir. Tu sais que c’est pas bien, mais tu n’es pas assez fort pour lutter contre ce puissant magnétisme dont tu es victime. Ce théâtre dont tu es le pantin, ces fils qui ne savent pas quoi faire de toi mais que tu suis quand même sans en avoir le choix. Et puis cette ossature d’oisillon que tu tiens au creux de la main, tu ne t’es pas contenté de la frapper en fin de compte. Non, tu l’as carrément lâchée une nuit. Et tu l’as aussi piétinée férocement. Cette nuit où elle t’avait appelé parce que la soirée chez Manu a tourné court là, les voisins ont appelé les flics à cause du bruit, c’est la galère totale, est-ce que tu pourrais venir la chercher ? Bien sûr que tu pouvais venir la chercher. Elle t’aurait lancé cet appel depuis l’autre bout de la France que tu aurais pris le volant dans la minute pour ne pas la faire attendre trop longtemps. Et quand tu es arrivé sur place tu as tout de suite pu constater qu’elle n’avait pas les idées claires. Et que son discours formait un flux de mots bien plus imposant et bien plus étrange que d’habitude. Pas difficile de déduire que tu ne venais pas de la pêcher en plein milieu d’une sorte de pyjama party entre copines. Et puis il a bien sûr fallu qu’elle perde tout son atirail fondamental, dont ses clés. Et puis il a fallu bien sûr que tu ne trouves aucune meilleure solution que de la ramener dans ton appartement tiède et placide – pour la nuit au moins, elle se serait débrouillée pour le lendemain quand même. Après l’avoir regardée s’affaler sur le canapé, après lu avoir ramené de quoi éviter une gueule de bois monstre, après l’avoir empêchée de terminer les bouteilles traînant dans ton placard, après avoir passé une éternité assis à côté d’elle sur ton lit dans le doux silence de son épuration éthylique, voilà qu’un papillon s’envola de ses lèvres, voilà que ce papillon battit de ses faibles ailes pour atterir sur les tiennes, voilà que ce fût une nuée de papillons qui commença à t’assaillir par la suite, et toi tu tentais de l’éviter, de la repousser, tu ne pouvais pas faire ça quand même, en tant qu’adulte responsable. Esquive, tu la fuis avec un self-control époustouflant, et alors que tu t’éloignas dans la pièce d’à côté et te glissas sous les draps frais elle se glissa entre tes bras secoués. Et tu cédas. Et paf paf paf ton pied, sur ce délicat squelette, piaffa de plus belle. Et parmi tous ces chocs brusques, tu peux en noter d’autres. La première fois où tu as goûté à sa chair sous la moiteur de tes draps qui tapaient du pied en attendant cette scène dont ils étaient déjà imprégnés par ces rêves que tu faisais chaque soir, en son absence, avant de t’endormir. Paf. Ce jour où tu as avoué à Juliette ne plus pouvoir continuer avec elle avant de rejoindre ton amour tout frais, entièrement libre de t’entendre avec elle sur l’air choisi désormais. Paf. Le moment à partir duquel ton rêve de rejoindre l’athmosphère salée et illuminative de Douvres s’est concrétisé à tel point que tu t’es retrouvé obligé de lui poser un ultimatum, le moment où elle a choisi de tout quitter pour te suivre vers cette côte que tu es en train de longer à l’intant même où tu penses à tout ça. Paf. Et elle, elle te le dit non sans peur mais clairement sans honte. Colombine t’aime. Colombine est amoureuse de toi. Mais pour toi c’est pas si simple. Tu l’as embrassée, enlacée, caressée, touchée, mais tu es persuadé que toucher le fond serait de l’aimer. Et voilà que tu te permets précisément de l’aimer. D’être amoureux d’elle. P. A. F. D’achever le semi-cadavre de l’oiseau d’un coup fracassant et décisif. Comme si elle avait besoin de ça, de ton amour. Et c’est au moment où tu lui as prononcé ces mots exacts - peut-être que moi aussi en fin de compte – que la vérité a commencé à s’installer en ton esprit d’une lenteur insupportable. Tu n’es qu’un affreux pédophile. Qu’un monstre dépravant, déstructeur, corrupteur. Un être abominable, celui qui précisément a souillé le corps fragile et tremblant de cette petite fille pas tellement innocente. Tu n’as rien d’autre à faire d’elle que de la pervertir un peu plus chaque jour. Alors te voilà ici. Exilé. Quand reviendras-tu à la maison ? La maison où elle est peut-être en train de t’attendre en s’inquiétant, toi, celui qui mérite le moins au monde son attention, ou peut-être est-elle en train de faire sa valise, en train de se sauver de ton emprise pernicieuse, enfin quelque chose qui est logique et normal pour une petite de son âge. Trois jour que tu n’y as pas remis les pieds. Il faut dire que le bord des falaises t’inspire tellement en ce moment. C’est une belle image. Comme un refuge, une illusion transformée en but à atteindre. Parfois tu observes les vagues s’agitant plusieurs mètres sous tes pieds quelques instants, l’œil attiré par le fond marin, puis tu te redresses soudainement et reprends ton pas traînant en levant les yeux pour ignorer le vide. Les falaises, c’est une vision tendre et croustillante, un mets fastueux pour l’appétit du regard, une courbe douce et la pâleur de la roche, cette fragilité apparente, comme si d’un regard tu pouvais tout faire vaciller dangereusement, tu ne sais pas comment tu as pu te contenter d’une image dans un livre pendant tant d’années. Rien que ces arguments suffident, tu t’éloignes un peu du bord en te disant ça. Tu es peut-être un monstre, tu ne fais que semer le mal autour de toi, mais finalement, il est possible que passer du temps près d’une telle merveille puisse purifier ton âme. Qui sait ? Ces falaises c’est ta vie. Pas ta mort.
Le démon du mal est l’un des instincts premiers du coeur humain. ▲ Poe
Une semaine est passée. Sept jours, cent soixante-huit heures, dix mille quatre-vingt minutes exactement que tu te trouvais au même endroit exactement. Sauf que tu étais seul. Et en l’occurrence la présence de Colombine - Lo pour ta bouche - à tes côtés brouille le tableau, y ajoute la lumière et la pureté dont il avait besoin. Et tu l’observes, en l’attente de sa clémence face à ton désespoir destructeur, ton emportement puéril et tes actions irréfléchies. Parce qu’en fin de compte, sept jours, cent soixante-sept heures, dix mille vingt minutes plus tôt, tu as bien quitté les falaises pour t’assurer de l’issue de la situation, si Lo s’était accrochée ou enfuie. Et en rentrant tu l’as bien trouvée, soulagé et agité de l’intérieur simultanément par sa présence à tes côtés. Ce jour-là tu te disais que sans elle tu ne tiendrais pas, qu’avec elle tu ne tiendrais pas non plus. Tu ignorais ce qui serait le plus douloureux entre la perdre ou continuer de causer son malheur. Et tu connais désormais la réponse. Parce qu’à peine rentré, et reposé de savoir où en était Lo, ces quelques jours plus tôt, tu avais besoin d’air de nouveau. Un besoin d’air étouffant, une nécessité vitale et indispensable. Un pas dedans, un pas dehors. Mais pas plus d’un. Non d’ailleurs, pas même un pas vers l’extérieur. Parce que Lo en avait marre elle aussi. Marre que tu te transformes en coup de vent irrégulier et insaisissable. Marre de ne plus comprendre tes absences injustifiées et tes états d’esprit changeants et tes caprices inexpliqués. Alors, un pas de plus et tu ne la reverrais plus jamais. Alors que tu te retrouvas pris au piège, tiré vers l’extérieur, agité d’un soubresaut intérieur, à l’image d’un gosse remuant d’un besoin pressant, tu lui souris légèrement avant de faire ce fameux pas vers ta liberté spirituelle. En t’empêchant de penser au fait que tu ne retrouverais plus aucune trace d’elle en rentrant à la maison quelques heures plus tard à peine comme promis ou comme un compromis, un compromis que toi seul aies entendu, Lo motivée par cet autre compromis qui causa une profonde hébétude dans ta logique et ton esprit. Aveuglé par une lumière transparente et n’ayant aucun sens, aucune signification, aucune utilité. Aveuglé par son absence. Et voilà, comme dans le livre, elle s’est enfuie et c’est la fin – enfin bon, quitte à éviter un meurtre et la prison... Les premiers jours après son départ, noirs, flous et impalpables, s’échappant à tout souvenir, s’évaporant au moindre toucher par la mémoire. Et puis, les jours d’après, plus nets et plus frais, mais pas plus colorés. Tu as recommencé à sortir. Voir quelques gens. Et puis tu as voulu prendre une gomme et effacer cet immonde pédophile qui avait constitué ton être entier ces derniers temps. Tu as eu beau retourner la question dans tous les sens, malgré l’œil de Lo qui te surveillait toujours dans un coin endormi et amorphe de ton esprit, il n’existait qu’une seule solution qui puisse s’offrir à toi. Pour effacer le pédophile il fallait tout simplement redevenir le friand de vraies femmes bien terminées. Et des vraies femmes bien terminées, tu n’as pas mis longtemps à en trouver quelques unes pour t’assurer de la pertinence de ta nature. Ces femmes tu les utilisais non sans remord, utiliser quelqu’un c’est un principe qui, au départ, ne te plaît pas. Surtout quand l’expérimentation à laquelle ces femmes participaient à leur insu révélait un résultat bien triste, surtout quand ce résultat concédait que l’intensité du réjouissement charnel, toujours présent malgré le temps avec Lo, ne suffisait pas à couvrir son visage, son sourire, son regard, ses cheveux, ses mains, ses bras, sa nuque, ses jambes, son dos, ses hanches, et toutes ces images qui surgissaient devant tes yeux aux moments où tu pensais enfin être sur le point l’oublier pendant ne serait-ce qu’une seule seconde. Et puis tu as découvert ce matin même qu’elle n’était pas vraiment partie. Et d’un coup l’image de les plus belles femmes du monde dont tu avais essayé de t’imprégner à défaut d’avoir Lo à tes côtés s’évapora vivement. Tu aurais pu secouer toutes les étoiles dans le ciel, tu aurais pu faire trembler les nuages et le soleil, si tu n’avais pas réalisé la seconde d’après que la vision qu’elle avait de toi en révélant sa présence, était celle d’un hypocrite, d’un fourbe ingrat et profiteur qui avait profité de sa légère absence pour inviter une femme dans ce qui était défini il y a quelques jours encore comme votre lit. Une gêne suspendue, un silence violent, un haut-le-cœur excplicite, et des cris et des pleurs, des tentatives désespérées de se justifier. Quelques pas précipités vers la falaise et vous vous retrouvez à présent face à la mer. Côte à côte. Le temps de faire le point chacun de votre côté sans doute. Que faire maintenant ?, rester ou partir, pardonner ou haïr, aimer ou mentir ? Tu captes une profonde mélancolie en Lo. Tu revois la brillance du firmament de ses prunelles ce jour où tu lui as avoué être amoureux toi aussi, peut-être. Mais avant cette monstrueuse connerie, le quotidien était tellement plus vivable et supportable. Pas de tourments. Pas de regards aguicheurs de la part des vagues au pied des falaises. Pas de besoin de respirer vingt quatre heures sur vingt quatre. Pas de sentiment amoureux donc pas de pédophilie. C’est aussi simple que ça. Et puis après tout tu n’es peut-être pas amoureux d’elle, n’est-ce pas ? Depuis le début tu le savais. Ce n’est pas comme si tu avais besoin d’être amoureux d’elle pour la chérir, la câliner et la dorloter. Oui, on va dire ça ; tu n’as jamais été amoureux d’elle - au moins ça fait de toi un homme presque normal. Et c’est ce que tu lui dis, et tu la vois déjà voler en éclat de l’intérieur, mais elle te pardonne plus ou moins maladroitement – d’un côté, tu te demandes, comment pardonner franchement quand on est dans une situation comme celle de Lo ? Et tu as beau briser son cœur un peu plus tous les jours, et tu as beau n’avoir rien à faire avec elle, tu l’adores vraiment, cet oisillon fragile et sensible. Et vous vous allongez dans l’herbe, à quelques mètres du bord, et tout est pardonné. Une tempête pourrait avoir lieu, la falaise pourrait s’effondrer, vous êtes trop occupés à observer en silence, à compter vos souffles, à entrelacer vos doigts – plus rien autour ne compte. C’est avec elle que tu as rencontré les falaises. Et c’est avec elle que tu veux viellir.
Dernière édition par Némo Chenoa le Mar 17 Sep - 17:06, édité 1 fois
Felipe Sabouraud
TU PRENDS MON ÂME.
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Feuille de personnage ♒ âge: 19 ans ♒ profession : peintre en bâtiment ♒ le choix du coeur: chocolat au lait ; confettis de bonbons azurés.
Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Jeu 29 Aoû - 23:43
ton poisson préféré j'adore ton avatar bienvenue ici, et j'ai bien envie de voir la suite de tout ça - même la citation, je l'aime. -
Némo Chenoa
un beau matin, chez un peuple fort doux, un homme et une femme superbes criaient sur la place publique : "mes amis, je veux qu'elle soit reine !" "je veux être reine !" elle riait et tremblait. il parlait aux amis de révélation, d'épreuve terminée. ils se pâmaient l'un contre l'autre. en effet ils furent rois toute une matinée où les tentures carminées se relevèrent sur les maisons, et tout l'après-midi, où ils s'avancèrent du côté des jardins de palmes.
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Feuille de personnage ♒ âge: trente ans déjà que les nuages te voient grandir et t’épanouir, et pourtant c’est la trace de ce nombre vertigineux d’années – plus ou moins – vécues qui trouble cruellement ton esprit. ♒ profession : explorateur idéaliste à temps plein. ♒ le choix du coeur:
Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Jeu 29 Aoû - 23:49
ahah, j'allais pas écrire nemo quoi non faut bien s'appliquer pour débarquer ici, le jour où quelqu'un osera apposer sur ce forum une poussière de ce qu'on appelle la mocheté, il aura affaire à moi, j'te le dis tout de suite. merci merci en tout cas.
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Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Ven 30 Aoû - 5:57
PUTAIN QUOI. Gueule et nom, je t'aime, mais fort, quoi Bienvenue, petit être des mers.
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Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Ven 30 Aoû - 6:14
Rey Westwood a écrit:
PUTAIN QUOI. Gueule et nom, je t'aime, mais fort, quoi Bienvenue, petit être des mers.
l'a tout dit dieu.
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Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Ven 30 Aoû - 6:33
Rey Westwood a écrit:
PUTAIN QUOI. Gueule et nom, je t'aime, mais fort, quoi Bienvenue, petit être des mers.
Je meurs à mon tour. Bienvenue Maître.
Elsie Lattimer
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Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Ven 30 Aoû - 6:41
Bienvenue les autres ont tout dit
Némo Chenoa
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Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Ven 30 Aoû - 7:08
roh mais l'accueil quoi non mais rey, tu peux parler toi vous tous et vos magnifiques visages de toute façon, hein. merciiiii bande de gens parfaits.
Invité
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Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Ven 30 Aoû - 7:11
Puis Nemo en plus c'est le coooool des poissons.
Némo Chenoa
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Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Ven 30 Aoû - 7:43
(zippy )
oh mais j'suis d'accord, Nemo c'est la base et tout hein, mais j'ai l'impression que je vais finir au grill avec vous à force
Ilir Sanka
j'ai même vendu mon âme au diable,
pour ton sourire.
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Feuille de personnage ♒ âge: 24 ans. ♒ profession : éducateur sportif. ♒ le choix du coeur: super connard.
Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Ven 30 Aoû - 8:15
quand j'ai vu némo dans le dernier inscrit, j'ai commencé à craquer mon slip. mais alors là, c'est la fin de tout. bienvenue
Invité
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Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Ven 30 Aoû - 8:48
Ce qui me frappe moi, c'est Jim et Total Éclipse Je te connais même pas que je t'aime déjà bien, bref bienvenue
Némo Chenoa
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Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Ven 30 Aoû - 9:42
non mais globalement morrison + dicaprio + rimbaud c'est ma vie entière en fait et puis vos pseudos et puis vos avatars à vous tous ohlala. vous me flinguez là les asticots.
Invité
Invité
Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Ven 30 Aoû - 15:46
TON AVATAR C'EST BIEN CELUI QUE JE CROIS QUE C'EST ET PUTAIN NON MERDE [...] gang-bang des neurones, je t'aime là. sincèrement je vais me battre pour te valider
Némo Chenoa
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Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Ven 30 Aoû - 19:46
tellement heureuse d'être bien reconnue pour mon choix d'avatar quoi je t'aime d'amour moi aussi et puis à ce rythme je vais proposer une immense orgie pour tout le monde en mon honneur hein
Cerbère du Maurier
ATTENTION CHIEN MÉCHANT
alors, ô ma beauté! dites à la vermine qui vous mangera de baisers, que j'ai gardé la forme et l'essence divine de mes amours décomposés !
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Feuille de personnage ♒ âge: on ne le sait pas réellement, certains lui donne la trentaine et d'autres à peine vingt ans. ♒ profession : fossoyeur, croque-mort, gardien du cimetière, fournisseur de poison, de corde aux noeuds coulants et tout autre objets contondants pour vous faire rejoindre les morts. ♒ le choix du coeur: enterré quelque part sous une tombe sûrement
Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Sam 31 Aoû - 5:46
trop d'avatars cultes dans les parages, c'est rude pour mon petit coeur :syncope: va lui falloir une bonne orgie pour s'en remettre bienvenue sur perfide, surtout que ce début me donne très envie de la suite (a)
Némo Chenoa
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Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Sam 31 Aoû - 8:30
bah hein, avec dean et cobain y avait déjà quelques légendes en choix d'avatar, puis bon jamais deux sans trois donc bon ouais. 'fin bon vous êtes tous seksy ici déjà oh et merci pour le compliment, ça c'est tip top, venant de toi en plus - ta fiche à toi quoi.
Invité
Invité
Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Dim 1 Sep - 9:21
ton pseudo, ton avatar. bienvenue.
Némo Chenoa
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Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Dim 1 Sep - 10:05
ton pseudo à toi. et ton gif de profil aussi. gracias.
Edwin Earl
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Feuille de personnage ♒ âge: vingt-deux ♒ profession : geek ♒ le choix du coeur: MJ j'te hais.
Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Dim 8 Sep - 13:37
tu te perds
dix jours. dix jours que tu te perds, là, en pleine mer. le navire prend l'eau ; le vois-tu ? tu coules, lentement, surement. tu coules, et personne n'est là. un appel à l'aide, un seul, un unique, et tout ira bien. en cas d'absence de message, de signal à l'aide, de signe de vie au creux de cette mer, ton navire sombrera complètement, littéralement. réfléchis bien, et vite. le temps file, l'eau s'infiltre.
Némo Chenoa
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Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Dim 8 Sep - 16:24
Roh lala. Jamais j'avais pris autant de retard pour une fiche, et puis je sais que les maths c'est pas mon fort mais je pensais avoir plus de temps. Je mérite des gifles. Enfin bon tout ce blabla pour demander désespérément un délai, en mon nom et aussi en celui de Colombine (on est toutes les deux coincées sans ordi pour quelques jours, la galère donc pour si c'est pour bâcler finir les fiches sur iPod/iPhone voilà quoi) por favoooor. désolée encore hein, ça craint tout ça. En espérant que vous nous aimerez encore.
Cerbère du Maurier
ATTENTION CHIEN MÉCHANT
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Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Lun 9 Sep - 4:31
pour avoir déjà fini/bâcler des fiches sur ipod, je comprends ta douleur allez, va, je t'accorde un délai, une semaine ça te va ?
Némo Chenoa
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Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Lun 9 Sep - 12:20
C'est parfait ô Grande Prêtresse gracias du coeur hein
Felipe Sabouraud
TU PRENDS MON ÂME.
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Sujet: Re: la femme est la seconde faute de dieu. Mar 17 Sep - 13:09