Un soupir se glisse hors de tes lèvres alors qu'une fille intervient ; tu la connais pour l'avoir dévisager plusieurs fois, de loin, pour ses courbes et son visage, mais son nom t'est complètement inconnu. Qu'importe ; elle réclame le linge pour s'occuper de la princesse, et tu lui donne sans la moindre gêne, plutôt soulagée d'être débarrassée d'un seul poids. Cette soirée, après tout, tu as eu envie de la faire pour te changer les idées, et non pour t'occuper des problèmes des autres. Ton visage se tourne vers Cerbère et tu amorces quelques pas pour le rejoindre. « alors, des envies de meurtre, cerb' ? » Tu rigole un peu, en passant une main dans tes cheveux ; un peu long pour la saison, ils traînent sans cesse devant tes prunelles. Et puis il arrive; Aristée. Tes sourcils se froncent à voir sa gueule s'approcher. Tu le sens pas, tout bonnement pas, et il ose sourire, en plus, par dessus tout ça. « superbe soirée princesse ! » Le mot grince, au fond de toi, tu aborde une grimace qui disparaît rapidement en sentant le baiser volé sur ta joue. Un baiser sur ta foutue joue ; t'as des envies de meurtre. Tu grogne, bas, assez pour que Cerbère entende « Lui, tu peux t'en occuper. » Ta peau te brûle, à cause de son touché et de ses lèvres ; ou peut-être es-tu rouge, uniquement. Qu'importe. Aristée s'est éloigné, mais il revient déjà, cet idiot. Tu hausse d'un sourcil, te demandant s'il souhaite réellement obtenir un coup. « …viens t’détendre un peu avec nous. Jcrois que t’en as besoin. » Te détendre. La soirée est faite pour ça, après tout. Le nous, par contre, te tente un peu moins. « on a tout ce qui faut pour » Tu soupire doucement, avant de passer une main dans tes cheveux, tournant tes prunelles vers Cerbère, hésite quelques secondes, juste pour la peine. « ...tu viens ? » C'est un peu con, mais tu as besoin d'un bouclier. Si Aristée a sa blondasse, tu as bien droit à ton roi des macchabées. En plus, malgré ses goûts plutôt glauques, Cerbère est plutôt mignon, pour un garçon.

Il ne sait pas bien ce qui se passe. Il se contente d'être là, silhouette à jamais à l'écart. L'esprit ailleurs, dans l'au-delà. Il reste à l'ombre, dans le recoin de la grange. Il est bien là. Loin de la masse, isolé du bruit. S’il avait su, il serait plus tôt se cacher ici. Voir sans vraiment être vu. Y’a bien le blessé, celui qui s’est mangé un poing de son ami, apparemment. Cerbère ne saisit pas bien, comment cela a pu arriver. Mais ça fait longtemps que Cerbère a abandonné l’idée de comprendre les relations d’humains à humains. Ça lui passe trop loin au-dessus de l’esprit. Au moins, le blessé, qui se nommerait Sabouraud à en écouter Dali, semble indisposé par sa présence. Certaines choses ne changeront pas, c’est rassurant quelque part. Un peu de lumière au bout du couloir. Le coin de ses lèvres qui se soulève. Dali en a finit avec le brun, elle s’approche de lui. « Alors, des envies de meurtre, Cerb' ? » La même ombre de sourire. « Toujours, voyons. » Un autre inconnu arrive vers eux. À moins qu’il ne l’ait déjà vu ? De toute manière, Cerbère n’est doué que pour retenir les visages figés, pâles comme la mort qui les a fauché. « Superbe soirée princesse ! » Il lâche, en déposant un baiser sur sa joue. Son regard se fait dur sur l’inconnu. Mais il ne dit rien, il a peur de ne pas saisir ce qu’il se passe réellement. « Lui, tu peux t'en occuper. » C’est Dali qui vient de le glisser, assez bas pour ne pas se faire entendre de l’intrus, qui vient de repartir d’ailleurs. « Je sais pas, Dali, tu m’as quand même obligé de rester, je pense que c’est plutôt toi qui me doit un service. Je crois que je vais le laisser te tourmenter un peu. Tiens regarde, le revoilà déjà. Incroyable comment il tient à toi. » Piètre vengeance, probablement. Après t’avoir endurer tous ces vivants. Toujours trop près de toi. « Viens t’détendre un peu avec nous. J’crois que t’en as besoin. On a tout ce qui faut pour... » Cerbère voit soudain une chance de se tirer de cet enfer, pour pouvoir retrouver son cimetière. Trop vite brisé, malheureusement. « ...Tu viens ? » Il hésite un instant, il voudrait bien se barrer en courant. Son regard passe de Dali à l’inconnu et la blonde qui lui talonne le pas. Il les juge, les scrute. Il n’a pas envie de rester. Mais il sent que Dali a besoin qu’il soit là, c’est pour ça qu’il est là depuis le début, il devient trop gentil sûrement, c’est ça de s’attacher aux gens. Il soupire un peu. « Ouais ouais, pourquoi pas. J’vais pas trop tarder non plus. » Dès que les vivants deviendront trop chiants, il se sera envolé. Ça ne dépassera probablement pas la demi-heure, sa patience est trop limitée. Il a eu assez de contacts humains pour toute l’année.

Elle comprend pas trop ce qui se passe, elle s'ennuie juste. De toute façon, elle n'est qu'une étrangère et il n'y a pas moyen qu'elle y remédie, alors elle quitte l'endroit laissant Roméo derrière elle. Elle connait pas et s'en fout de ce type, après tout. Alors elle sort. Elle ne rejoint pas la fête, l'envie de se mélanger ne l'enchante pas plus que ça. Elle s'assied, en retrait. Elle est bien là, puis à peine assise, Roméo arrive et prend place à ses côtés. Un " pourquoi ? " devrait alors se faire entendre. Mais non, Marie-Jeanne ne demande pas Au fond, elle s'en fout qu'il soit là, il 'a pas l'air dérangeant. Alors elle sort sa marchandise. Sa petite réserve d'herbe et commence à la rouler. " Je te préviens, y'a que l'herbe que je partage. Je fais payer ce qui est plus fort. " glisse t-elle tout en s'affairant à la conception d'un précieux. C'est là qu'elle lève les yeux. Qu'elle voit le croque mort et la goudou qui s'approchent vers eux. Grand Dieu, va pas y en avoir d'autre qui vont se pointer autour d'elle quand même ? Elle montre avec son visage les deux protagonistes qui se dirigent vers eux, puis balance. " Tiens Roméo, c'est l'heure du Breakfast Club. "

Il parle avec prudence. Culpabiliser Paul n'est pas ce qu'il souhaite. culpabiliser les gens, ça a toujours servi à rien. Non, il veut juste le faire décolérer, l'aider à comprendre que ce soir, il est allé trop loin. " handicapé des sentiments... il l'était pas avec moi .. Enfin je croyais. " Marcus ne dit rien. Fel n'est pas doué pour cacher les choses. Paul a vu ce qu'il a voulu voir pendant tout ce temps. " Tu sais, sur ce coup, même à lui même il a du du mal à se l'avouer alors, faut pas que tu lui en tienne compte. C'est justement parce que t'es important pour lui que ça a été dur. Une mauvaise réaction lui aurait fait du mal et c'est clairement ce qui s'est passé. " Ironiquement, il tente de ne pas rire. C'est pas drôle ce qu'il se passe. Marcus reste sérieux. Il attrape la bouteille de Paul avant que celle-ci ne tombe au sol. " Pourquoi les autres sont toujours compliqué ? La franchise, y'a pourtant que ça de vrai... J'espère que tu vas quand même pas me sortir que tu fais des trucs louches avec tes moutons ... ça ferait trop d'info en un soir" Bah ça, c'est la question à 1 million. Marcus non plus comprend pas la complexité humaine. " tu me demande ça à moi toi. alors que je suis le mec qui s'prend le moins la tête au monde. me demande pas de comprendre la nature humaine, mon pauvre cerveau y arriverait pas. " Là, il rit. Contente que les choses soient un peu plus détendu. Marcus, il aime pas la guerre. " Je peux aller me laver les mains ? Je me sens moyen de garder son sang sur moi ... " " Ouais ouais, vas. Tu connais le chemin. Fais pas d'bruit par contre, grand père dort." dit-il en parlant pas fort. Il attend que Paul parte, puis se met à finir la bouteille en attendant.

Arlène s'est mise à l'écart. Le temps que les choses se pose. Que l'on arrête de prendre Felipe pour un animal de foire, une attraction première. Qu'est ce que ça peut lui faire après tout qu'on le regarde ? Il demande plutôt d'être tranquille. Cela vous prend vous, de vouloir voir des cons zieuter votre tronche amochée après une bagarre ? Et puis cela ne regarde personne d'autre à part les principaux concernés. Oui, en fait Arlène est un peu énervée. Elle s'est contenté de rendre le téléphone à Felipe et puis de filer, bien que son envie première était voir Paul. Mais lui aussi avait besoin de souffler peut être. De se détendre même. Marcus l'a emporté avec lui, près de sa baraque. Quoi de mieux, un peu de calme ?
Cependant, Arlène ne peut plus. Elle marche jusqu'à Marcus qui pour le coup, se retrouve seul. Assis sur le seuil, il profite de l'absence de Paul pour finir le fond de sa bouteille. La silhouette de Arlène progresse encore pour s'arrêter à quelques pas de Marcus. Elle sourit en coin. C'est le frère de Dali. Elle ne lui a jamais vraiment parlé, au fond. « Salut. » Arlène est joyeuse et s'assoit à côté de lui, prenant appui sur son genoux pour garder sa tête dans le creux de sa main. « Tu m'en offre un peu de la bière ? » demande t-elle en le regardant.

Ses lèvres viennent caresser les miennes, entre deux paroles trop rapides et emmêlées. C'est à peine si je l'écoute correctement. Mon regard reste posé ailleurs, un peu plus loin, ils fixent l'obscurité et rencontrent le regard d'Elsie. Le mal être se dissipe, comme si Felipe venait à l'aspirer d'un simple baiser. Mes doigts se resserrent contre le tissu de son habit, là, perdus dans son dos. Ils se crispent à l'idée de le voir s'éloigner. « elsie, ilir. ilir, elsie. meilleure amie, petit ami, 'fin, vous le savez déjà » Un sourire se dessine sur mon visage jusqu'ici totalement fermé de toutes émotions. Un sourire adressé à Elsie ou peut-être à Fel. Certainement aux deux. C'est la première fois qu'on se retrouve dans une telle situation tous les deux, c'est nouveau tout ça.  Autant pour eux tous qui nous regardent que pour nous. Tu fais attention à lui, hein ? Hors de question que je le récupère en plusieurs morceaux ! Le sourire se fait plus grand en même temps que mon regard se baisse, rencontre le sol avant de se perdre contre Felipe. Le bout de mes doigts attrapent son menton, délicats, pour mieux le fixer. Y puiser un peu de forces. Puis à nouveau, après ce silence discret, mon visage se tourne vers la jolie. Et ma voix résonne, réellement, depuis le début de cette soirée merdique. Elle a un sens, enfin. Un son réel. Une beauté qu'elle vole peut-être aux étoiles, qui sait. Mais elle renaît, doucement, sous l'élocution de quelques mots encore brisés. « J'vais faire de mon mieux. Mais t'en fais pas, j'ai assez galéré comme ça pour tout foutre en l'air. » C'est vrai, au fond, il en a fallu du temps, pour apprivoiser Felipe. Encore plus pour construire quelque chose qui ressemble à quelque chose. Ce serait con, totalement con d'en avoir rien à foutre. Pas après tout ça. Ma main remonte jusqu'à sa nuque, la caresse, sourire aux lèvres. Faudrait être con pour croire que mes mots et mes sentiments sont pas sincères. Ou aveugle.

Une grimace orne ses traits quelques minimes de seconde uniquement après avoir prononcé ses paroles; Felipe les regrette, à voir la tête que tire Elsie. Il sent également le sourire d'Ilir qui lui brûle la joue, tout comme son regard. Fronçant un plus plus des sourcils, le garçon serre les dents, la gêne se glissant au long de ses veines ; il en a assez de cette situation, et la soirée est définitivement beaucoup trop chargée en émotion pour lui. Il grogne tout bas, peut-être trop fort aussi, qui sait, lorsque les lèvres d'Elsie se posent contre sa joue. « oh c'est bon, ça va. » Il la chasse d'un main, d'un petit mouvement, mais elle ne le voit pas ; trop d'étoiles dans les yeux, trop fière de son bébé handicapé des sentiments, tout ça. « Tu fais attention à lui, hein ? Hors de question que je le récupère en plusieurs morceaux ! » Il manque de s'étouffer, en entendant ses mots. Le volcan a fait éruption et ses joues sont teintés de rouge, cette fois; heureusement, il fait noir. Heureusement, oui. « elsie, bordel ! » Et puis, le connard en ajoute. Le connard ose en ajouter. Felipe a bien envie de lui mordre les doigts, en fait, quand il prend son menton pour plonger ses prunelles au fond des siennes, mais il se dit que les pds, ils doivent aimer ça, se faire mordre les doigts. Il se retient, donc. et puis l'observe, les sourcils froncés, le meurtre qui ancré au fond. Et la gêne, derrière tout ça. Quand Ilir détourne les yeux, il en profite pour dégager son visage, en marmonnant, avec une certaine additivité, mine de rien « nan mais franchement... » Il soupire, passe une main dans ses cheveux et croise les bras, fait mine d'observer autour, pour calmer le rouge, sur ses joues. Il déteste la situation ; non en fait, elle lui fait du bien, mais il est si peu habitué, au fond, à tout ça. « J'vais faire de mon mieux. Mais t'en fais pas, j'ai assez galéré comme ça pour tout foutre en l'air. » Et ça le fait sourire; sourire qu'il ravale rapidement, quand même, pour ne pas donner à Ilir le bonheur de le voir. Et puis de savoir qu'il a toucher son coeur, aussi. Ce connard sait déjà assez de choses comme ça. Il frissonne, Fel, sous les doigts d'Ilir. « tes doigts sont froids, t'es chiant. » Il grogne, et puis tourne les yeux vers lui. Croise son regard plein d'étoiles, et puis son sourire magnifique. « quoi ? nan mais ne regarde pas comme ça, p'tain ! » Il grogne, encore, il grogne, oui, mais il y a ce sourire, ce sourire si petit et si franc, si joli, pourtant, au coin de ses lèvres.

Tu viens t'assoir près d'elle. De ta petite blondasse dont t'ignores toujours le nom. Tu la regardes un peu. Et tu souris en la voyant sortir de l'herbe. Ca t'étonne même pas tient. " Je te préviens, y'a que l'herbe que je partage. Je fais payer ce qui est plus fort. " Tu hausses les épaules. T'es pas bien sur d'avoir envie de plus fort de toute façon. Tu souris toujours en buvant une gorgée d'alcool. "Je savais pas que Juliette dealait. Tu viens de briser le mythe." Tu t'sens un peu con de l'appeler Juliette en réponse à son Roméo. Peu importe. T'as déjà un peu trop bu pour réaliser le manque cruel d'originalité. Tu la regardes rouler en silence. Elle sait s'y faire la gamine. . " Tiens Roméo, c'est l'heure du Breakfast Club. " Tu lèves les yeux. Dali a finalement décidé de se pointer. Avec son pote un peu étrange. Tu lui as jamais vraiment parlé. Tu n'en as jamais senti le besoin à vrai dire. Tu les regardes s'installer. Le mec à un peu appart. Dali près de toi. T'as envie de leur dire d'arrêter de faire la gueule. Mais tu te retiens. C'est pas plus mal."P2" Ouais, tu réserves la deuxième place pour le joint. Et sans ajouter autre chose, tu leur tends ta bouteille d'alcool. Les gestes sont plus explicites que les paroles.

Il a été éjecté là, Pan. Au milieu du rien, parmi le tout. Jeté du bus ici, le bus qui en a marre de Pan et qui l'envoie toujours au mauvais endroit, alors Pan reprend le bus. Le bus n'a rien compris. Et Pan ne comprend rien au monde dans lequel il vient d'atterrir. Des senteurs alcoolisés et des bonbons sucrés, des costumes bariolés. Pan il veut pas l'alcool, et il a pas de costume non plus. Mais dans son coin, il ramasse des bonbons, il croque dans le sucre et il regarde les gens vivre, à leur façon, différente de la sienne.

Elle n'a pas vraiment laissé le choix au frère Lazarre. Bien qu'en fait, elle eut prit la bouteille avec amitié, un petit sourire sur les lèvres. C'est quand Arlène regardait le beau brun, que Paul revient. C'est au bruit de ses pas puis à la douceur de son souffle que Arlène se sent soulagé. Elle n'aime vraiment pas le voir dans un état pareil. Et le sentir plus proche d'elle la réconforte. Elle dépose ses coudes sur les genoux de Polo. Puis de ses mains, vient resserrer ses cuisses contre elle. Arlène a alors un peu plus chaud. Elle entremêle ses doigts aux siens et lui embrasse la main. Arlène relève la tête pour le regarder. « Tu viens avec moi ? » demande t-elle avec un fin sourire.

« Tiens Roméo, c'est l'heure du Breakfast Club. » Tu peux pas t'empêcher d'hausser d'un sourcil, mais tu t'abstiens du moindre commentaire ; après tout, breakfast club, ce doit bien être le film que tu as vu le plus de fois. Non, tu te contentes de pincer tes lèvres, en silence, avant de prendre place près d'Aristée. Un de tes sourcils s'hausse légèrement en voyant Cerbère se tenir à une certaine distance, maladif de la foule, comme tous. Enfin, si une foule peut être de trois personnes. « P2 » Un instant, tu te demande de quoi il peut bien parler, mais la lueur du joint, finement consumé par un souffle, s'élève à tes yeux. Un sourire orne tes traits alors que tes doigts englobent la bouteille, frôlant les siens au passage. « merci. » L'alcool glisse le long de ta gorge, fine caresse, et puis tu lui rends ; tu sais déjà que Cerbère n'en voudra pas, elle n'a pas le luxe qu'il peut rechercher, pour l'ivresse. Ce n'est qu'une alcool de bas étage. Tes prunelles se tournent vers la demeure, ensuite, visible depuis l'endroit choisi ; « j'vais aller voir Marcus, en fait...  voir s'il gère. » T'es pas à l'aise, ouais. Pas à l'aise avec Aristée qui s'est peut-être choisi un plan cul. Et puis tu le sais, au fond, que Cerbère l'est encore moins. C'est surement pour ça que tu te lève un peu rapidement, glisse tes doigts au creux des siens pour ensuite le tirer à ta suite.

Il attends, calmement, sa bouteille à la main. Presque vide, dire qu'il n'en aura même pas vu la moitié à cause de l'autre alcoolo mais ça le faire rire. Au moins Paul dormira bien ce soir et même s'il retentait de casser la gueule à Felipe, il saurait pas viser cette fois. Cette vision fait rire Marcus qui glousse tout seul avant d'apercevoir une silhouette dans la nuit. « Salut. » Elle s'approche. Il la connait pas. « Tu m'en offre un peu de la bière ? » Un coup d'oeil à la bouteille. Pour le fond qu'il reste, il peut être généreux. Et de toute façon, il n'a pas le temps de tendre la bouteille qu'elle s'ne empare. Il sait pas trop quoi dire, il hésite à lui dire de retourner à la soirée. Après tout, y'a rien à faire là. Il se gratte la tête. « salut. mais pourquoi t'es là ? tu sais la fête c'est là bas et ici c'est une partie privé. » bafouille t-il. Puis Paul revient. Paul s'installe derrière la fille, se montre tout doux avec elle et Marcus n'a pas besoin d'en comprendre plus. Il se lève. « faut que j'aille voir Dali, ça vous dérange pas de retourner dans le champs. paul tu peux rester le temps de recouvrir tes esprits, mais pas longtemps. grand père aime pas trop sentir qu'il y'a des inconuus ici. » dit-il avant de se mettre en route vers les réjouissances. Il part à la rencontre de sa jumelle, qui étrangement l'air d'avoir eu la même idée. « olaaa » dit-il. « vous quittez pas déjà la soirée alors que j'arrive enfin pour de vrai. comment va fel ? »

Et il prend forme entre ses doigts, le petit enfant, le sandwich, le ticket pour le paradis, le joint quoi. Elle termine de le rouler bien tranquillement, tandis que les amis de Roméo arrivent. Elle fait pas attention. "Je savais pas que Juliette dealait. Tu viens de briser le mythe." Elle l'observe du coin de l'oeil. Elle est gênée. Elle n'est pas Juliette. " Elle l'est sûrement. Faut être bien camé pour pouvoir débiter autant de connerie à la seconde. " Non qu'elle n'aime pas Shakespeare, elle n'aime pas cette histoire. Elle n'aime pas le fait que deux adolescents débile soit ainsi idolatré. Mais elle ne dit rien. C'est pas le genre de débat qu'on a à une soirée. Puis les autres arrivent à leur hauteur. Ils sont là et Marie-Jeanne ne lève que brièvement les yeux. "P2" Roméo vient à casser l'ambiance. Enfin, le silence qui s'installe. Ca sert à rien, personne bronche et Marie-Jeanne trouve que c'est bien inutile d'être entouré si c'est pour être avec des gens aussi chiant. Mais elle dit rien, elle s'en branle au final. « j'vais aller voir Marcus, en fait... voir s'il gère. » Et ils partent, à peine arrivés. Wow. On s'en souviendra d'une soirée comme ça. Sarcasme. « et bah. ils sont vraiment fendard tes amis. tu peux aller les rejoindre si tu veux, ça me pose pas de problème. et tu peux le garder aussi, j'en roulerais un autre. » dit-elle en lui refilant le joint.

C’est vrai qu’ils sont pas très drôles les deux-là. Entre Dali qui fait la gueule et le fantôme là derrière. Ca ressemble plus à un enterrement qu’une fête ça. Tout ça à cause du gamin qui se fait taper dessus. Et dire que tu croyais que ça mettrait un peu d’ambiance.
Tu la regardes s’éloigner pourtant ta jolie Dali. T’as presque envie d’aller lui remonter un peu le moral. Mais tu sais pertinemment que tu t’en prendras plein la gueule. Ta Juliette, elle doit bien avoir remarqué ton regard pour qu’elle te dise  « et bah. ils sont vraiment fendard tes amis. tu peux aller les rejoindre si tu veux, ça me pose pas de problème. et tu peux le garder aussi, j'en roulerais un autre. » Tu la regardes un instant, puis tu regardes Dali s’éloigner. Tu hausses finalement nonchalamment les épaules. « C’est bon … Trop grognon à mon gout ce soir » Tu lui souris un peu en récupérant le joint. Elle roule bien la petite. On voit qu’elle a l’habitude. Tu le regardes un instant avant de le porter à la bouche et l’allumer. Tu prends deux ou trois taffes avant de le tendre à la jolie blonde. Tu souris naïvement, sentant que le mélange alcool et drogue ne tardera pas à te faire planer à mille lieux d’ici. « ... C’est quoi ton nom au fait ? Juliette et Roméo, c’est quand même pas terrible … »

Les brindilles de blé ne peuvent que s'agenouiller, sous ses pas fatigués. Enfouis dans les maigres poches de sa veste, ses doigts tremblent de froid, alors que sa tête, semblant dénudée de cou, s'enfonce dans ses épaules. Une heure. Peut-être deux. Il marche, Edwin. Il marche pour se rendre chez les Lazarre. Le cimetière lui semblait une bien mauvaise idée, ce soir, et l'appel des jeux vidéos était forte. Mais c'est Lazarre, Lazarre qui a son jeu vidéo. Alors Edwin marche, depuis des heures déjà, là, dans le froid. Ses lèvres presque bleus tremblent d'émotion alors que la musique résonne, doucement, de plus en plus forte et vive, au fil de ses pas. Le bleu de ses prunelles s'assombrit; le bruit annonce la foule et ses envies de meurtre, également. Les crachats de son âme qui ne demandent qu'à sortir, brusquement. Ses doigts se serrent, dans ses poches, et les muscles de ses bras se verrouillent. Il n'est que mépris, le visage sombre sous son capuchon rouge, alors qu'il bouscule quelques personnes, déjà. Certains sont insultés. « ta gueule, salope. va sucer » Edwin leur répond avec politesse, fin sourire malséant sur les lèvres. Edwin cherche la demeure Lazarre, le roi de la fête, certainement. Il marche, encore, dans la foule. Grimace sous les sourires trop forts, serre les dents sous les jupes trop courtes. Pouffiasse, Salopard. Profiteur. Animaux en rûte. Certains visages sont souvenirs flous, venant des années du lycée, et il n'en ressent qu'une rage plus forte. Il sent la vie, tout autour, et ce n'est que débris.

Tes prunelles ont à peine le temps de s'habitué à l'obscurité et à traverser le chemin jusqu'à la demeure que Marcus apparaît, vêtu de tes vêtements. Tu peux pas t'empêcher d'hausser d'un sourcil, comme ça, en le voyant, et puis à passer une main dans tes cheveux. En fait, la surprise, ça aurait été qu'il ne le fasse pas. « olaaa » Un sourire parle orne tes lèvres. « ciao » Réponse automatique, certainement apprise depuis la nuit des temps. C'est comme ça, tout simplement. Tes pas se stoppent lorsque vous arrivez face à face, là, entre la maison et la grange, sur le grand chemin où passe la voiture et le tracteur. « vous quittez pas déjà la soirée alors que j'arrive enfin pour de vrai. comment va fel ? » Tes lèvres se transforment un instant en grimace et tu jette un regard à Cerbère. Il en meurt d'envie, oui. De foutre le camp, et puis d'abandonner le navire. Il a mieux à faire, comme regarder une araignée dévorée une mouche, qui sait. Tes prunelles observent de nouveau ton frère, alors que tu prends appui sur une jambe. « bah...on s'faisait chier, en fait. » Tu souris un peu. Ouais, tu te faisais chier, avec Aristée et sa nouvelle meilleure amie. « Sabouraud va bien, il est avec maman Latisser ou j'sais pas quoi, la meuf qui a plein d'frères et soeurs, là, et puis son mec. Et l'idiot du village, lui ? » T'attends pas sa réponse. Nan, tu te contente de passer son bras autour de ses épaules, en fait, et puis de marcher vers la fête, avec lui. Cerbère suit, derrière, dans l'ombre. Encore, oui. T'hésite un peu à faire de même avec lui, mais le connaissant...non, il vaut mieux que non. Presque généreuse, tu traînes ton frère jusqu'à la blondasse, malgré Aristée qui s'y trouve toujours collé. Tu lui adresse d'ailleurs un léger signe de tête.

Ouais, fendard c'est le mot. En tout cas, cette soirée lui aura fait comprendre qu'on s'amuse pas plus en groupe. Elle aurait du continué à cracher dans les verres et à faire des croche pieds aux autres. Enfin, elle va pas se plaindre. Elle a trouvé Roméo. « C’est bon … Trop grognon à mon gout ce soir » Tiens, parce qu'elle grogne pas elle ? Marie ne fait que râler bien souvent. Heureusement qu'elle a de l'herbe, ça rattrape. « Elle grogne peut-être parce que tu préfère rester à fumer un joint avec moi plutôt qu'à aller avec elle.  » Elle va pas s'improviser psy. Mais elle le dit, des fois que Roméo veuille aller faire sa cour à Juliette. « ... C’est quoi ton nom au fait ? Juliette et Roméo, c’est quand même pas terrible … » Elle grimace. Ça l'a fait un peu chier de donner son prénom, mais aucun argument pour le lui refuser ne lui vient en tête. " J'aime bien Roméo moi. Mais effectivement, je suis pas ta Juliette, autant que tu sache, je m'appelle Marie-Jeanne. Et n'essaie pas de me donner un surnom. " Ça pourrait être la dernière chose qu'il ferait, se tâte t-elle à ajouter. Puis les autres reviennent, sans un mot. Elle les regarde. Elle ne connait pas. Visiblement, aucune des deux parties ne veut engager la conversation, et si c'est pour se regarder dans le bleu des yeux, elle va penser à s'barrer. Puis après tout le monde, c'est Edwin qu'y arrive. Et le maigre sourire que Marie-Jeanne affichait s'en va. Qu'est ce qu'il fout ? Lui aussi il est pote avec Grincheux ?

« bah...on s'faisait chier, en fait. » Ah. Donc la soirée a vraiment l'air foutu en fait. Cela dit, c'est certainement parce que lui n'était pas là. Enfin, ça le fait bien chier quand même mais tant pis maintenant, c'est pas le problème majeur. « Sabouraud va bien, il est avec maman Latisser ou j'sais pas quoi, la meuf qui a plein d'frères et soeurs, là, et puis son mec. Et l'idiot du village, lui ? » L'idiot du village ? Lui, comment il va ? Il pige pendant trente secondes. « Ah Paul. Bah il regrette déjà et il se sent con. Mais ça va, je l'ai laissé avec une nana avant de me retrouver à tenir la chandelle. Donc comme j'suis à peu près sûr que ce soir, il baise. Je me fais pas de soucis pour lui. » dit-il en riant. « Et du coup, on fout quoi nous ? Parce que bon, vu que mes potes se font la gueule, j'hésite à rentrer prendre la soupe et dodo. » raconte t-il alors que Dali a l'a déjà pris avec elle pour l'emmener dieu sait où. Vers la fête. Enfin à côté. Là où deux gosses fument, des potes à Dali ça ? « Dali, pourquoi tu te retrouve à traîner avec la frangine de Madeleine, tu veux qu'on s'reveille avec une tête de cheval dans not'pieux demain ou quoi ? » Il plaisante, mais fait sa blague tout bas. Juste au cas où.

« Elle grogne peut-être parce que tu préfères rester à fumer un joint avec moi plutôt qu'à aller avec elle.  » T’esquisses un petit sourire. Ça te déplairait pas finalement. Bien que tu n’irais jamais la satisfaire, trop heureux de la faire chier ta petite Dali. Elle est tellement drôle quand elle est contrariée mais qu’elle ne veut pas l’avouer.
Fumant, tu la regardes grimacer tandis que tu lui demandes son prénom. " J'aime bien Roméo moi. Mais effectivement, je suis pas ta Juliette, autant que tu sache, je m'appelle Marie-Jeanne. Et n'essaie pas de me donner un surnom. " Elle est pas ta Juliette. Tu sais pas pourquoi parce que tu ne la connais pas vraiment, mais tu trouves que ça lui va bien de dire ça. Et puis, tu n’avais pas vraiment la prétention de chercher une Juliette. Ni un Jules d’ailleurs. Rien du tout en fait. « Marie-Jeanne … Et sans surnom. Pratique ça. Va pour Marie-Jeanne alors. » T’hausses un peu les épaules en voyant Dali revenir avec son frère et son fantôme. MJ ça aurait été pratique quand même. Ou Marie. Bref. Pas de surnom.
Dali te fait un petit signe de tête. Tu rigoles un peu. Ils ont tous l’air tellement …sinistre. Toi, l’effet de l’alcool et de la drogue commencent à faire effet et tu arrêtes pas de sourire. T’as les yeux qui pétillent et cet étrange besoin de toucher les gens. Tu deviens foutrement tactile quand t’es défoncé. Le sourire aux lèvres, tu fais signe à Dali de s’approcher et tu l’attires brusquement pour la faire tomber sur toi après avoir donné le joint à Marie-Jeanne. En rigolant un peu, tu lâches « Souris un peu toi ! » en la serrant contre toi.

Tes sourcils peuvent pas s'empêcher d'se froncer un peu en voyant la gueule de Marie-Jeanne. Tu la sens pas ; okay, tu traînes avec des gens louches, parfois, mais il y a une certaine différence entre louche et louche. Marcus calme un peu la tension qui anime tes épaules et tes nerfs, avec ses répliques à deux balles. Au moins, il pense comme toi. « Dali, pourquoi tu te retrouve à traîner avec la frangine de Madeleine, tu veux qu'on s'reveille avec une tête de cheval dans not'pieux demain ou quoi ? » Tu peux répondre qu'avec un regard appuyé dans sa direction et un air entendu. T'es d'accord avec lui, pour ce coup-là. Tu l'aimes pas, la meuf, pour les conneries qu'elle peut attirer les gens. Des conneries comme une balle dans la tête, quoi ; suffit de voir Earl et sa tentative à la con. T'as à peine le temps de répondre quelque chose à Marcus qu'Aristée te fait un signe de main. Tu lève les yeux au ciel, déjà laissée par sa connerie, avant de t'approcher. Et puis il te chope la main. Tu serre les dents, te détache de ton frère, le corps un peu mou et la résistance néant, jusqu'au point à être dans ses bras. Dans les putains de bras de cette fillette. Nan, juste non. Il fait noir autour et rouge sur tes joues. « Souris un peu toi ! » Et tu te serre, en plus. Il te serre dans ses bras. T'as la mâchoire douloureuse tant tu serre, et puis tu bouge ta tête, pour regarder vers lui. Mauvaise idée ; le con est trop prêt. Le con a des yeux d'enfants en amande. « Pff.. » T'es plutôt éloquente, le rouge aux joues, et puis tu lui balance un coup de coude dans les côtes. Tu sens ses bras contre ton ventre, juste là, à quelques centimètres à peine de tes seins. C'est flippant. Un peu gênant. Déstabilisant, aussi. Bref, c'est énervant.
Pourtant, tu bouge pas. Tu bouge pas, putain. Faut dire, il a les bras chauds. Il fait un peu froid. Tu sais pas, au fond, mais tu bouge pas. Et les sourcils froncés, t'interdis à Cerbère et Marcus de dire quoique ce soit. « bon, il est où, ce joint ? » Que tu finis par lâcher.

Marcus est l'éternelle mouche qui voltige autour des merdes, qui s'y pose parfois. Le mort vivant, quant à lui, adepte d'un peu d'intelligence, ne voit qu'un long terrain de désolation au travers des adolescents baignant dans l'alcool et la folie. Il serre les dents, et puis les doigts aussi, dans le fond de ses poches, tout en marchant au travers de la foule. Il observe la mouche généreusement posée sur un gros tas de merde, ou plutôt à côté ; il observe Marcus qui se trouve là, avec des idiots sans cervelles, et Marie-Jeanne la merde. Marie-Jeanne son coeur éteint. Marie-Jeanne, stupide ancre à sa vie. Ses prunelles deviennent malheurs alors que ses lèvres se tordent de bonheur. Oh, douce Marie-Jeanne. Quelle jolie merde. « MJ. » Il sourit, le pauvre con, le mort vivant, en passant à côté d'elle. Il a osé sortir ses doigts froids de sa veste, et effleurer sa nuque délicate. Il glisse ses doigts le long de ses cheveux, les caresse un peu, avant de les retirer, en lui souriant. Il essaie de ne pas penser aux nuisance, autour, aux pauvres âmes, là, sans la moindre décence, dans la moindre intelligence. Ah, cette foutue génération. Pantins robotisés et siliconés, sans la moindre onze de vérité. Edwin continue son chemin, et puis va jusqu'à Marcus, comme l'ombre qu'il est là. Il lui sourit, de sous son capuchon rouge, et puis susurre, tout bas, de sa voix trop rauque, par le peu de mots prononcés « mon jeu, Marcus. » Il lève un peu le menton, de paresse d'abaisser son bouclier, pour plonger ses yeux bleus au creux des siens.