L'herbe craque sous ses pieds nus. Elle s’aplatit sous son poids plume. Arlène danse langoureusement avec le vent. La sauvage laisse son corps tanguer, un coup à gauche, un autre à droite. Tout doucement, son corps se laisse emporter, comme ses songes bien trop noyés dans l'alcool. A ses lèvres, le goût de l'alcool reste. Un coup cueillit sur la bouche délicieuse de Paul, un autre par une gorgée volée sur la bière d'un autre. La lune est bien haute et les étoiles parsèment le ciel à la perfection. Il fait un peu froid mais Arlène n'a pas le temps de frisonner. Ni par peur, ni parce qu'elle a froid. Son corps est chaud, de par l'alcool qui coule dans ses veines – la folie qui traîne jusqu'à son cerveau. Sa conscience est encore là bien sûr, mais les ravages de la fête commencent progressivement à prendre entière possession de ses faits et gestes. A travers la foule, elle se trace un chemin. Arlène a perdu la trace de Paul. Elle le cherche du regard. Tête brune où elle aime glisser ses doigts, épaules où elle aimerait prendre appui et son cou qu'elle aimerait par dessus tout embrasser avec chaleur. Son rire, est un éclat à travers la nuit. Par mégarde, elle renverse un peu de sa liqueur de fraise par terre et bouscule un passant. Elle s'envole comme une fourbe. Sa marche suit la cadence de ses battements.
C'est la fête, ne l'oublions pas. Son corps se remue librement au son de la musique.
« Paul ? » appelle t-elle en criant.
Elle essaye de couvrir la musique pour se faire clairement entendre. Où te caches-tu ? N'as-tu pas envie de flirter avec Arlène ce soir, tendre pierrot ?

Les frissons d'horreur se sont faits la maille et l'alcool danse dans tes veines, les brumes de drogue voltigent le long de ton corps, pour se glisser dans tes poumons et embrouille tes pensées. Il est un peu bête, en fait, le sourire sur tes lèvres, alors que tu bois une autre gorgée de vodka, à observer les filles qui dansent et les gars qui font les cons. Tu souris, le masque loin de tes traits, noyé dans l'alcool, alors que tes yeux brillent un peu trop, à voir le soldat, là-bas, qui semble te chercher dans la foule d'adolescent un peu perdu comme toi. Il fait tache, mais il fait beau.

Alcool. Danse. Folie. C'est un peu comme le paradis. Le royaume de l'oubli, là où tout est permis. Un peu de liberté, un peu d'indécence et de décadence. La folie qui prend place et la conscience qui se fait morte, comme les souvenirs et le temps présent, surement. C'est la musique qui claque contre tes traits et l'alcool qui glisse le long de ta gorge, les corps des filles qui dansent et attisent le désir, l'incertitude de Cerbère qui te fait rire. C'est un peu de liberté, au fond, que tu te vois accorder. Un peu de liberté dans cette vie un peu paumée, Alors tu danse, là, comme les autres, tu danse au milieu de la foule et tu oublie les larmes et les misères, le temps un peu amer. Tu danse avec une belle en oubliant que la tienne n'est plus là.

Son corps continue de bouger au rythme de la musique, tout comme ses pas la fait progresser petit à petit. Tout doucement, Arlène sent une main agripper sa taille et des lèvres s'approprier le creux de son cou. Son rire chantonne automatiquement et elle mordille sa langue entre ses dents blanches. Enfantine, coquine et malicieusement, elle chuchote dans le creux de son oreille.
« Je te cherchais partout. T'étais passé où ? »
Entre les cuisses d'une fille ? A se boire des bières tout seul ou accompagné ? A la chercher tout court ? Arlène l'embrasse sur le coin de la bouche et s'accroche à son cou comme elle approche son corps tout contre le sien. La fête est bonne, l'ambiance est là, la musique est bien appropriée pour un soir comme Halloween. Arlène s'écarte un peu puis attrape la main de Paul pour enlacer ses doigts aux siens. Puis malicieusement, elle se recolle à lui, son dos contre son torse et joue de cette proximité corporelle pour le provoquer un peu. Une main dans sa nuque, elle laisse courir ses ongles là où ils peuvent aller.

Ce sont sourires et rires, au travers de tes lèvres, alors que tes prunelles sont armées d'étoiles. Tu observes les gens qui dansent alors que tu te fraie un chemin autour de la foule et tu lance des salutations, des bonjours un peu cons. C'est le bonheur qui fait orage dans ta tête, la vie qui coule sans que tu puisse faire quoique ce soit ; un doux fleuve tranquille que tu suis, sans gêne. Et puis le bonheur, le vrai, en voyant Paul. « PAAAAAAAAUL ! » C'est beau, mine de rien, la bromance. C'est beau à quoi point d'imaginer la jolie blonde qui se dandine tout contre lui pour lui sauter dans les bras, le serrer et puis rigoler, un peu con, un peu beaucoup, oui. Tu souris à la belle, quand même. « Beauté, du soir. Bonsoir beauté. »

L'alcool qui détruit les neurones, l'alcool qui défonce les barrières. Je l'aperçois, là bas, un peu plus loin et putain, tout devient encore plus tremblant et flou. Y a comme une mélodie nerveuse qui fait danser mon cerveau. Le verre entre mes doigts se retrouve humide par la sueur de ma main moite. Les ados sourient, s'amusent, là, tout autour de moi. Et puis, au milieu de ce bordel funeste, y a mon corps, tendu à l'extrême, complètement déchiré par les vapeurs d'alcool. L'espace d'une seconde, je m'imagine même croiser le regard de fel. Pourtant, la seconde d'après le voilà qui file entre la sueur des autres. Le voilà qui enlace un autre et se perd à son cou. C'est contre ma nature de ne rien ressentir à ce contact futile. La tempête fait rage, alors, dans un geste idiot, mes doigts attrapent un nouveau verre. Une dose de plus pour m'enfoncer plus bas et oublier le reste. J'ai beau tanguer comme sur un bateau à la dérive, mon corps fatigué se traîne jusqu'à la foule, s'y fond. C'est fou ce que j'peux paraître con au milieu d'une jeunesse naïve et un peu perdue. Ma place, elle est pas ici, elle est là-bas, plus loin, dans un costume, la mort aux trousses. Mais pas ici, pour lui, non, j'suis pas tombé si bas, pas encore. Et pourtant.

Ses prunelles s'agitent dans tous les sens, alors qu'un sourire grand comme le monde orne ses traits. Les mots ont à peine quitter ses lèvres que Felipe est déjà là, cherchant sa présence dans la foule. Cherchant la présence d'Ilir. « v'avez pas vu Ilir ? » Il ne leur laisse pas le temps de répondre. De toute manière, ils ne le connaissent pas, Ilir. Felipe fronce des sourcils, essayant de s'éloigner des vapeurs de l'alcool, un peu, pour le voir. Il fronce des sourcils et cherche, encore, encore et encore. Puis, le voit. « Ilir ! » Il tend le bras, l'agite un peu, souriant, des yeux du moins, pour l'inciter à venir. À venir les rejoindre, oui.

« Ilir ! » Mon prénom traverse la foule, de la voix de Felipe. Il masque même la musique, un court instant. Mes yeux se tournent vers lui, pensent à une hallucination. Mais non, il est bien là, à me faire un signe de la main. Sur le moment, je suis incapable de bouger, je le regarde, comme ça, les sourcils froncés, à la recherche d'une réponse. Plongé dans l'incertitude je me rapproche quand même, d'un pas lent, hésitant. C'est un peu comme des aimants qui s'accrochent l'un à l'autre malgré l'interdit, malgré les regards. Un sourire se dessine sur mes lèvres, illumine mon regard, un peu, aussi. Mon regard si clair et pourtant trop sombre. L'une de mes mains se pose contre la nuque de Felipe, la caresse du bout des doigts. C'est peut-être pas le bon comportement à adopter en public mais les règles se sont noyées dans mon verre. « T'as l'air déchiré. » Un rire accompagne mes paroles, un rire qui déforme mes lèvres trop proches de son oreille peut-être.

Elle est belle ; oui, belle comme un arc-en-ciel. Les étoiles ont beau avoir pris place aux creux de tes prunelles, rien ne te semble plus lumineux que son apparition, sur le coup. Son corps si fragile et absent, peut-être, inconnu du bataillon, qui s'efface au travers des autres formes. Et pourtant, tes azurs se sont posés sur elle, incapable de se détourner. Petite tempête au fond de ton ventre, te voilà soudain en train d'avancer, là. Tu la vois, cette fille de lumière, cette petite nymphe à l'arc-en-ciel, qui danse au milieu des gens sans réellement s'y accrocher. Tu rêves d'être le ciel un peu brumeux où elle prend place, où elle vient se figer, du moins quelques semaines, pour un peu de chaleur et de douceur. La douce Arlène s'évade de tes pensées, Dali, alors que les doigts douceurs de la lumière se glissent contre tes traits. Un sourire se dessine, deux corps se mêlent. Il y a ce rire, cet éclat de bonheur qui traverse ta gorge, alors que tu danse au point de tout oublier, même les gens, même les sentiments, là, perdue dans l'océan d'ivresse qui coule au creux de tes veines.

A cet instant, Arlène n'a jamais autant aimé se plonger dans les prunelles de Paul. Il semblerait que l'alcool lui cause quelques troubles du comportement. A se montrer un peu trop douce, un peu trop accessible pour le diablotin. Elle le frappe légèrement sur le torse avec un fin sourire. Sa main devient moins brutale quand Arlène lui accorde une douce caresse affective. Entre ses ongles, elle agrippe la laine de son pull. La femme sauvage se hisse sur la pointe des pieds mais au lieu de l'embrasser, elle le mord dans le cou.
« Je vais partir alors. Je me sentirai coupable si tu fais un coma éthylique. » Sans rancune très cher. Elle regarde Paul malicieusement et s'écarte finalement. Un autre arrive. Arlène croit que son prénom est Felipe, pour avoir entendu son prénom des milliers de fois de la part de Paul. Arlène lui rend son sourire.
« Salut ! » dis-tu avec enthousiasme. Et soudain, un autre arrive, ce qui fait perdre le sourire à Paul. Regrettablement d'ailleurs. Arlène fait la moue en fixant Paul mais son regard à lui semble figer sur l'inconnu à la peau matte. Arlène le regarde de la tête aux pieds et lui en veut un peu d'attirer trop l'attention sur lui. Oui, Paul ne la regarde pas - ça l'ennui un petit peu. Faut l'avouer. Et puis le ton de Paul la contrarie, elle s'ennuie un peu. Arlène croise ses bras et s'appuie sur une jambe. Quand elle passe une main dans ses cheveux, elle croise le regard de Dali. Il se trouve...elle se trouve non loin de là. Alors, un sourire revient sur le visage de la jeune femme. Elle la fixe un moment, jusqu'à ce qu'elle reporte son attention sur sa cavalière. Arlène se retourne vers les trois garçons, regarde Felipe qui se retrouve les épaules encerclées par le bras de Paul. Si elle n'arrive pas à capter l'attention de Paul, elle fait comprendre à Felipe qu'elle va un peu plus loin. Au passage, ses doigts frôlent la main de Paul. Arlène s'échappe. Elle s'envole jusqu'à l'autre bout de la foule. Il n'y a pas photo, Dali reste à ses yeux, un idéal physique masculin (si on ne tient pas compte du reste). Pour s'amuser, Arlène glisse ses doigts dans le bas de son dos quand elle passe, toute proche. Un autre danseur s'invite près de Arlène et de sa main bien trop entrepreneuse, l'attire contre son torse.

Il est beau. Ses doigts sont froids, mais il est beau. Un peu brute, un peu sauvage, mais ça va. Alors, il sourit, Fel, quand ses doigts se crispent contre sa nuque et qu'il parle contre son oreille. Il grimace aussi, et lance un regard noir, bien qu'il soit brillant. « roh, tais-toi, c'pas vrai. » Il marmonne, au lieu de crier. Ça fait un peu changement, pour une fois. Mais il l'observe avec les yeux grands, les yeux amoureux, surement. Felipe, il cligne des yeux, un peu surpris, quand Paul le ramène contre lui. Un bras autour des épaules, le poissonnier sourit et se laisse entraîner contre son ami. La superglue, elle est jamais réellement disparue, entre eux. « Bah, c'est Ilir. » Il parle comme si c'était une évidence. Paul ne semble pas comprendre, Paul fait des yeux méchants. Felipe aussi, du coup ; ou du moins, il tente. Il fronce des sourcils et puis observe son ami, et son amoureux, ensuite. La beauté s'évade à ce moment là, et Felipe, il en est presque dessus. Lui qui avait froid, il se trouve dans une situation glaciale. « bah mon paolo, t'es raciste quoi ? » Il ricane un peu, en lui tapotant la joue. Et puis il se dégage, comme ça, un peu brusquement. Il a froid, et la peau d'Ilir, à ses souvenirs, est chaude. Sauf ses doigts, oui. Peu discrets, ses doigts vont chercher les siens; ils peuvent bien avoir froids à deux.

Le brun pose son bras sur Felipe, chasse mes doigts. Dans un geste un peu brusque, il le prend même contre lui, l'arrache à mon emprise. Sa chaleur m'échappe et un grognement traverse mes lèvres, sous mes sourcils froncés. Une boule nerveuse me prend aux tripes. Mes doigts caressent à présent le vide, j'ai l'impression de me retrouver face à un fantôme. J'tente tant bien que mal d'enterrer ma foutue jalousie au fond de mon âme mais y a toujours un petit démon qui danse sous mon crâne. Il enfonce son trident dans mon cerveau, me susurre une mélodie détestable. Dans la foulée d'un regard trop insistant, l'une de mes mains tentent de le ramener contre moi. J'ai envie de gueuler sur le monde entier, de le récupérer et puis d'l'embrasser comme un amoureux transit que je suis. Quelle idée de se taper un ado Ilir, sérieux, quelle idée. Mon regard croise celui de Fel et alors que je m'apprête à retourner en arrière pour me noyer dans l'alcool, ses doigts s'agrippent aux miens. Je me retourne, lui adresse un sourire, le genre de sourire que j'ai jamais su lui offrir devant tout le monde. Mais ce soir, l'alcool aide, l'alcool nous guide, alors, perdu entre deux mondes, mes lèvres viennent se plaquer contre les siennes en même temps que nos torses se rencontrent. C'est un peu comme, si, soudainement, les barrières venaient à se détruire. Pourtant, j'ai déjà l'impression d'entendre les cris futurs de Felipe caresser mes tympans. Tant pis, oui, tant pis. C'est déjà trop tard.

Il n'entend pas les questions de Paul. Trop captivé, trop saoul, trop pété, il est loin, Felipe. Un peu trop, et il y a le contrôle, le pouvoir sur son corps qui hurle, parce qu'il ne parvient pas à faire quelque chose. Le masque qui essaie de se remettre en masque, la baffe contre sa joue qui n'agit tout bonnement pas. Et puis les lèvres d'Ilir, là, contre ses lèvres. Mieux qu'une claque, certainement. Un volcan qui entre en éruption, les vapeurs, bien que lourdes, de l'alcool qui effritent un petit instant. Felipe recule vivement la tête, surpris, mais reste collé. « y'a des gens. » Oui, des gens. Des gens autour, dont Paul qui les observe. Les lèvres d'Ilir, aussi. Sa peau chaude. Il a envie de l'embrasser, à son tour. Felipe fronce des sourcils, continue de grogner tout bas. « y'a des gens, putain. » Il reste collé, pourtant. Incapable de faire le moindre mouvement. Tourne ses prunelles vers Paul, qui tire une sale tête. S'enflamme pour rien, comme le chien enragé qu'il peut être, bien souvent. « QUOI ?! » Felipe se mord les lèvres, malgré ses sourcils froncés. Il blesse presque Ilir, à serrer ses doigts dans sa chair. Il a une sale envie de chialer, et Ilir lui semble être son pilier. « quoi, hein ? » La peur, elle danse, dans ses yeux.

C’est un peu le bordel dans ta tête. Tu t’sens paumé. T’as l’impression que les dernières heures n’ont été que des images et des sons mis ensemble par des enfants pour s’amuser. T’as un peu bu. Assez pour être bien. Trop peu pour être mal. Tu restes un peu éloigné du monde. T’as pas vraiment envie de te mêler. T’as pas envie de voir Niel. Ou Oze. T’as juste envie de boire. Pour voir tout en plus beau.
Une bouteille de d’eau remplie vodka orange à la main, tu avances vers le monde. Tu as eu la bonne idée de préparer ton alcool avant. C’est toujours un bordel monstre dans ce genre de soirée. Tanguant un peu, tu regardes les gens. Tu les connais même pas pour la plupart. Juste quelques visages par ci par là. Sans un mot, tu viens t’assoir par terre. Tu joues un peu avec l’herbe avant de boire une gorgée. Ton regard se pose sur Dali. La jolie Dali. Petite peste ambulante. Un petit sourire vient orner ton visage. Cette petite chieuse. Entourée de filles. Pour changer. Pour une fois, tu peux la regarder sans qu’elle vienne te faire une remarque désagréable. Et elle est belle la vilaine. Elle est belle.
Tu passes doucement la main dans tes cheveux noirs. T’aurais jamais dû faire cette foutue couleur. C’est moche maintenant. Heureusement qu’elle part facilement. Ton regard croise un instant le sien et tu détournes la tête rapidement. Tu veux pas qu’elle croit que tu la mattes. C’est vrai quoi. La honte.

L'ivresse danse sur tes traits alors que tu danse avec la belle ; le charme ne s'évade pas, au contraire, et tu te contente tout bonnement de t'amuser. Pas envie, ce soir, de draguer et de chercher quelque chose de compliqué. L'alcool te suffit, ce soir, Dali. L'alcool fait naître un maigre sourire sur tes lèvres alors que tu danse, la tête dans les airs, sous les rythmes déchaînées qui s’enchaînent. Alors que tu souris, sous les doigts curieux d'Arlène, qui se glissent le long de ton échine. Tes sourcils s'haussent de bonheur, de joie teintée d'alcool alors que tu cherches ses prunelles bleutés ; ce sont celles d'Aristée que tu croise, là, échoué parmi les autres oubliés. Et il te fait rire, cet idiot, à détourner les yeux et la tête, comme si l'échange n'avait jamais existé. Tu retourne tes prunelles vers la belle « j'reviens. » que tu lui lance, doucement, au creux de sa nuque avant de t'éloigner. Pour aller voir la princesse, Aristée la princesse, là, perdu avec sa bouteille. Tes pas te mènent presque à ses côtés lorsque des cris retentent, lorsqu'un coup résonne. Un ami de ton frère au sol, un autre en rage. Et toi, la bête, qui s'y mêle.« HÉHO CALME ! » Ta poigne se serre contre le bras de Paul, malgré ses muscles et ses centimètres en plus. « ça suffit, on est pas à la petite école, les mecs ! » Tu lui lances un regard noir, alors que tes prunelles, ensuite, se tourne vers l'autre, celui que tu ne connais pas, qui s'est pris le coup. « si vous voulez gueuler et vous tapez, aller à l'intérieur » Tu pointe la grange, celle qui tombe en ruine, avant de leur lancer un regard dernier et puis de t'éloigner.

La soirée, il la passé à bien se préparer comme il le fallait. Halloween, c'est le jour de l'année où Marcus redevient un gamin pour de vrai. Où on le retouve à faire peur avec de grosse dent de vampire, et à accompagner les gosses comme une vieux pédophile pour quelques bonbons. Il sourit devant son miroir, tandis qu'il tente de rentrer dans les quelques vêtementsde Dali à sa taille. Un jour dans l'année, c'est lui qui pique ses fringues. Ca change et une heure plus tard, le voilà qui arrive à la fête, une chance que ce soit chez lui que ça se passe tiens' Puis le voilà qui arrive à point nommé tiens' Mais ratée son entrée, ratée toutes les conneries qu'il prévoyait. Ce qu'il entend, des paroles blessantes, de la colère. Ce qu'il voit, c'est Dali qui retient Paul et un Felipe amoché. Il a raté quelque chose, mais comprend ce qui se passe rapidement. " Merde Paul ! Qu'est ce qui te prend ? Ca va pas d'parler comme ça ? "  Ahuri, il s'approche.

Ce soir, c'est elle qui distribue les bonbons, tout droit sortant de son panier doré. Trick or threat ? Elle se promène dans la foule, entre les corps emmêlés à la recherche d'intéressés par ses friandises. Elle déambule dans son costume de marié à la gorge tranchée, rit. C'est Halloween, tout est permis. Mener la marée humaine pas le bout du nez, elle l'espère tant. Puis elle entend crier, de la rage. Une dispute, un coup qui part. Elle écoute seulement, rit encore. Commence à fumer. Puis se range à part, à observer. Comme toujours.